A l’occasion des journées du patrimoine, la ville de Poitiers a invité Monika Neuner, la future restauratrice de cet ensemble remarquable, pour une conférence le samedi 17 septembre 2016 à 15h30 à la médiathèque… L’occasion de ré-éditer cet article qui commence à dater… Ce verre églomisé n’a pu que se dégrader encore plus depuis!
Article du 1er avril 2012
Je vous ai déjà rapidement présenté les anciens théâtres qui ont été construits successivement dans un angle de la place d’Armes (place Leclerc) à Poitiers, avant la construction du TAP/théâtre auditorium de Poitiers. Dans sa version actuelle, le bâtiment a été construit par l’architecte Édouard Lardillier et inauguré en décembre 1954. Il ne reste ici que le cinéma d’art et essai, qui doit prochainement déménager et partager ses salles avec le cinéma commercial voisin. L’avenir du bâtiment fait donc l’objet de beaucoup de discussions, ni le bâtiment, ni son décor ne sont protégés au titre des monuments historiques. Parmi les hypothèses, il y a la vente du bâtiment par la ville à un promoteur immobilier [PS 2014/2015/2016: l’ensemble a été fermé, les fauteuils ont été enlevés de la salle de spectacle dont les volumes ne seront pas gardés pour créer une salle d’art visuelle surmontée et bordée à l’arrière d’espaces commerciaux et de logements « chics », seuls le verre églomisé et les lustres seront conservés, si les recours juridiques n’aboutissent pas, voir le blog du Comité de défense de l’ancien théâtre de Poitiers].

La partie la plus remarquable est ce grand verre églomisé, un miroir à l’or et à l’argent, visible de l’extérieur les soirs de spectacle par les grandes fenêtres du hall illuminé. Même de jour, il était visible de l’extérieur, comme on le voit sur cette carte postale qui a été éditée peu après l’inauguration. Les effets d’ombres et de lumières sont renforcés par les ombres portées en noir sur le miroir lui-même. Ce type de verres églomisés étaient fréquents notamment dans les paquebots, et il semblerait que l’on ait ici l’un des plus grands aujourd’hui conservés en France.
Ce miroir n’est pas en très bon état, de nombreuses lacunes sont apparues (attention, les petits copeaux que l’on voit à l’arrière de la vitre ne doivent pas être enlevés n’importe comment, surtout pas jetés, ils peuvent servir pour la restauration, et pas manipulés n’importe comment, ils sont susceptibles de contenir de mercure). Avant qu’il n’arrive un nouveau désastre patrimonial à Poitiers (le plus récent étant le monument aux morts de 1870-1871, qui a perdu ses grilles puis sa patine), je vous présente une série de photographies prises il y a à peu près un an, en avril 2011, en espérant que la ville prendra conscience de la grande valeur de cette œuvre et en demandera la protection au titre des monuments historiques et prévoira son étude puis sa mise en valeur dans la nouvelle destination, toujours inconnue, de ce bâtiment.
Dernière précision avant de le découvrir dans le détail, c’est un miroir… il y a donc des reflets sur certaines photographies…
Il porte la signature en bas à droite de l’atelier de Robert Pansart, un grand maître miroitier (à découvrir par exemple dans cet article paru dans L’œil, n° 499, en septembre 1998).
L’artiste a représenté tous les genres de spectacles qui peuvent avoir lieu dans cette salle, plus faciles à identifier grâce à ce cadre qui renferme peut-être un dessin original de l’œuvre. [PS: ce dessin a disparu peu avant la fermeture du théâtre, apparemment, le cadre a été cassé, aucun nouvelle du dessin original].
Tout en bas de l’escalier, à gauche du miroir, difficile d’identifier la scène sans aide, il s’agit des conférences… éclairées par un candélabre.

En haut à gauche, le drame shakespearien est la scène qui occupe la plus grande place. Un roi, une reine, des conspirations…
Voici un détail de ce drame shakespearien.
Voici un autre détail du drame shakespearien, un homme armé d’un poignard, avec deux ombres portées (plus fortes à droite, plus faible à gauche), nous sommes bien dans un théâtre avec plusieurs sources de lumières…
Au milieu de l’escalier (du théâtre qui est devant et de celui qui lui sert de décor), la poésie déclame son texte accompagnée de la lyre…
Au début de l’escalier, le critique se cache derrière un grand manteau…
L’élégie, à peu près au centre vers le bas, est l’une des parties où il y a un grand jeu sur les ombres portées soit très noires, soit plus légères…

En haut vers le centre sont regroupés le chant (la cantatrice en longue robe se tient debout à côté du piano), la musique avec un petit orchestre et la danse (classique)…
Le drame se déroule au pied d’un escalier, une femme éplorée sur ces marches, un cadavre au sol, veillé par une lanterne.
Un petit personnage se tient en haut sur une échelle, s’agit-il d’un hommage aux techniciens du théâtre (ou de l’atelier Pansart?).
Pour le drame antique, une femme se tient sur un piédestal avec les deux masques du théâtre antique dans la main droite ; un soldat « à la romaine » se tient au pied du socle…
En haut à droite, la comédie avec ses acteurs tout en mouvement sur la scène…
En bas à droite, la comédie italienne, avec Arlequin au centre, les décors du théâtre…
Pour en savoir plus :
Grégory Vouhé, Théâtre de Poitiers, pour Pansart et Lardillier, L’Actualité Poitou-Charentes, n° 97, juillet 2012, p. 25.
Daniel Clauzier et Laurent Prysmicki, Poitiers. Le théâtre municipal, une salle de spectacle du milieu du XXe siècle, Bulletin monumental, tome 172-1, 2014, p. 65-68.
Sur les différents cinémas de Poitiers au fil du temps: voir l’article de Laurent Comar.
PS: Grégory me signale que le cadre du dessin original qui se trouvait en bas de l’escalier a été cassé juste avant la fermeture du lieu… Espérons que ce dessin précieux a été conservé! Voir son article, Théâtre de Poitiers, pour Pansart et Lardillier, L’Actualité Poitou-Charentes, n° 97, juillet 2012, p. 25.
PPS : voir le blog du Comité de défense de l’ancien théâtre de Poitiers, avec de très belles photographies de Laurent Prysmicki.


Je termine une semaine chargée… Après la
Je tiendrai, comme depuis 2006, le stand de
Il y a quelques semaines, j’avais interprété, comme
Ainsi ce samedi (16 avril 2016) à Poitiers sont apparues avant le marché quelques affichettes A5 dénonçant la fin du festival des nuits romanes (« nuit de cristal pour nuits romanes / Kunst art » avec une caricature du président de la Région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes), un festival qui depuis 10 ans en Poitou-Charentes soutient la création artistique de qualité dans des lieux patrimoniaux, principalement romans, 165.000 visiteurs l’année dernière, touristes et locaux confondus au cours de l’été au cours de 170 soirées, des heures d’intermittence pour plus de 530 artistes et techniciens, des échanges riches avec les producteurs locaux grâce aux buffets gratuits (toujours) et offres payantes (souvent) pour un petit casse-croûte, une animation pour les lieux retenus, principalement des villages. Je vous avais déjà présenté le principe à l’occasion de la 
…oui, vous savez, cette centrale « très sûre » qui est
M. Mouton a réalisé de nouveaux modèles pour l’occasion, comme ce labyrinthe (un thème décliné pour d’autres sujets)… d’où il ne semble pas près de sortir!
Il pose la question de la confiance dans le nucléaire…
Et d’autres moutons sont dominés par un loup avec le symbole du danger radioactif entre les dents, « beuvez toujours, mourrez jamais, Chinon, Civaux ».
Bon, allez, « la transition énergétique, c’est pour ton bien », le pistolet du loup sur la tempe du mouton.
Je vous rappelle que sur la quasi totalité du territoire national (mais pas dans la Vienne sauf à Poitiers et Châtellerault), vous pouvez comme moi choisir
En février, il avait aussi réagi très vite après
Le même jour était également apparu ce caddie, vive la société de consommation!
Dans un domaine plus léger, il a aussi créé un modèle pour le 1er avril sur l’un de ses thèmes préférés, la télévision et la consommation de masse (« t’es con toi », dit le poisson)…
C’est parti pour l’édition 2015-2016 de l’opération Un jour à Poitiers
Ils s’essayeront aussi à la radio avec
En fait, M. Mouton n’a pas posé beaucoup de messages depuis fin août/début septembre où il y avait eu un « rebond » très réactif sur la pagaille engendrée par le réaménagement du carrefour de la porte de Paris. Même si la pagaille fut de courte durée, son illustration était très bien sentie (et la police et autres balayeurs municipaux les ont traqués et fait disparaître très vite).
Ce carrefour était compliqué « avant », surtout pour les non poitevins, selon la destination, il fallait passer à droite ou à gauche de la tour. Et même pour aller d’Angers : Nantes vers Tours, ceux qui ont raté la rocade devait passer sous la voie ferrée, faire le tour de la tour, et repasser sous la voie ferrée. Le nouvel aménagement a modifié les habitudes, désormais, dans le dernier cas, on n’a plus à faire le tour, pour tous les autres, elle devient comme un rond-point, mais avec des feux au milieu de carrefour.
En plus, les travaux n’étaient pas terminés pour la mise en service…
Il ne faut surtout pas s’engager à l’orange, sinon ça paralyse totalement le dispositif (ici le 3 septembre à 17h45), ce qui fut le cas les premiers jours. Puis les gens sont passés ailleurs (revenus peu à peu depuis), les flics ont fait la circulation, le tracé des voies de bus a été revu, les bus scolaires du conseil départemental (qu’on voit sur la photographie) passent ailleurs, et à part le vendredi soir (trop grosse affluence), ça marche plutôt mieux qu’avant. Les piétons peuvent traverser de manière plus sécurisée, en revanche, catastrophe pour les cyclistes: soit ils se transforment en piéton, soit ils doivent s’insérer au milieu des voitures, nez au ras des pots d’échappement.
Quelques jours plus tard était délivré ce message, « le monde marche sur la tête ».
Il y a aussi eu un dollar avec un loup qui guette les moutons… à classer avec d’autres dollars et d’autres loups (revoir
Le loup était sur ces moutons à antenne télé il y a longtemps (clic sur l’image)…
Le mouton à antenne est revenu seul sur cette version.
En décembre 2015, j’ai repéré à Châtellerault plusieurs modèles déjà vus à Poitiers, qui avaient manifestement « vécus » leur vie, pluies et intempéries, sans être enlevés par les employés municipaux.
Et celui-ci, que je n’avais pas partagé car le message, « all cops are bastards » / tous les flics sont des c…d », est un peu limite, même si l’image joue sur d’autres registres.
La semaine dernière, le 4 février 2016, le quotidien régional
Voici déjà venus les derniers jours pour l’exposition Images révélées : Poitiers à l’épreuve de la photographie (1839-1914). Elle se tient pour partie à la
Voici la dernière incivilité dont j’ai été témoin aujourd’hui, mais qui est quotidienne à Poitiers et ailleurs (suivre mon mot-clef
J’essaye en général d’expliquer le problème aux chauffeurs des voitures et leur rappelle qu’à Poitiers, il est interdit de se stationner hors des places matérialisées sous peine d’amende (il y a plein de panneaux « interdit de stationner hors emplacements matérialisés », dont celui-ci en bas du boulevard Solférino, juste en face). Cette fois, le chauffeur a été impoli, c’est présenté comme un ancien flic [sic, c’est lui qui l’a dit, comme si ça lui donnait tous les droits] et que ce n’était pas marqué interdit donc qu’il pouvait se garer!!! « Appelez donc la police, le temps qu’elle arrive, je serai parti ». Alors, j’ai pris la photo… il était dans l’espace public, donc aucun scrupule!!!
Dans mon stock de photos, j’ai aussi retrouvé cette voiture qui, le 14 juillet 2014, a carrément pris le même rond-point de la gare à l’envers en toute connaissance de cause (vu son comportement) pour s’y stationner!
Pour faire barrage à l’extrême-droite (chut, pas de nom de parti, c’est interdit), n’oubliez pas d’aller voter aujourd’hui, même si vous c’est à reculons que certains devront mettre un bulletin de droite dans l’urne, une pensée pour les habitants de Nord-Pas-de-Calais-Picardie, Champagne-Ardennes-Alsace-Lorraine et Provence-Alpes-Côte-d’Azur… Si vous voulez sourire avant de glisser (ou après avoir glissé) votre bulletin dans l’urne, n’hésitez pas à relire cette
J’espère que nos futurs élus, majoritairement girondins (non, pas les opposants révolutionnaires à la Montagne, juste les habitants de la Gironde, vu la démographie, ils auront une place prépondérante en plus de la capitale régionale et de la quasi totalité des services déconcentré de l’État), seront plus forts en géographie que la SNCF! Voulant aller vendredi dernier voir l’exposition
Allez, sans rancune 😉 J’ai pris le TER de 13h34 (la proposition suivante de Voyages SNCF) pour 5,10€. Voici la carte (fonds de l’IGN /