Archives de catégorie : Lecture / autres

Toutes mes lectures, à l’exception des bandes dessinées et des livres écrits par des prix Nobel de littérature, classés à part.

Ubiquité de Claire Wolniewicz

Couverture de Ubiquité de Claire Wolniewiczpioche-en-bib.jpgUn livre trouvé à la médiathèque.

Le livre : Ubiquité de Claire Wolniewicz, éditions Viviane Hamy, 2005, 160 pages, ISBN 9782878582147.

L’histoire : été 2003, à Meulan (banlieue pavillonnaire des Yvelines) et Paris. Adam Volladier, 34 ans, est comptable dans un supermarché, vit encore chez ses parents qui l’ont sur-protégé toute sa vie après le décès d’un bébé aîné de la mort subite du nourrisson un an tout juste avant sa naissance. Il est gris, insignifiant. Et voici qu’un jour, son père, atteint d’une curieuse maladie (Adam a déménagé dans un studio pourri au début de celle-ci), se suicide, sa mère le suit dans la tombe quelques mois plus tard. C’est comme une seconde naissance pour Adam, les personnes qui le croisent dans la rue le prennent pour d’autres, il se fond dans ces personnages, change de look, déménage, rencontre Rita dans une galerie, devient Georges Fondel… qui s’avère avoir volé l’origine du monde de Gustave Courbet, un changement de vie pas sans risque…

Mon avis : un court roman où les descriptions sont parfois un peu longues: liste des achats vestimentaires, ceux pour l’équipement du nouvel appartement, la découverte de la peinture d’Yves Klein, de Kandinsky, de Nicolas de Staël ou de Gustave Courbet. Sinon, l’idée du roman, à moitié fantastique, et l’abord psychologique du personnage (bébé de substitution, surprotégé, puis qui découvre la société passé la trentaine) sont plutôt intéressants, certains passages assez humoristiques.

Rentrée littéraire 2013…

Logo du défi rentrée littéraire 2013 chez HérissonDepuis plusieurs années, je participe à la lecture des livres parus de septembre à décembre, dans le cadre de la  rentrée littéraire (suivre le lien pour voir les années précédentes)…

C’est reparti pour une nouvelle saison littéraire… En 2013, le projet de 1% rentrée littéraire est organisé à nouveau par Hérisson (inscription en suivant le lien pour ceux qui sont intéressés). Il s’agira de lire et chroniquer avant fin juillet 2014 au moins 1% des 555 livres annoncés (soit 5,5, moins de livres cette année, arrondis à 6…) des livres qui paraîtront dans le cadre de la rentrée littéraire 2013, entre mi août et mi octobre.

En attendant, voici mon récapitulatif pour 2012, avec 22 livres lus, soit 3% (646 livres annoncés pour la rentrée 2012, soit 6,5, arrondis à 7, pour chaque %)

Sans laisser d’adresse de Harlan Coben

pioche-en-bib.jpgCouverture de Sans laisser d'adresse de Harlan CobenAprès Peur noire et Sous haute tension, j’ai emprunté ce livre à la médiathèque. J’avais lu une critique il y a quelques semaines chez Antoni / passion livres, qui organise le défi God save the livre.

Le livre : Sans laisser d’adresse, de Harlan Coben, traduit de l’anglais (États-Unis) par Roxane Azimi, éditions Belfond Noir, 352 pages, 2010, ISBN 9782714442994.

L’histoire : de nos jours aux États-Unis (surtout à New-York), à Paris et à Londres. Alors que sa copine est en train de le larguer, Harlan Coben est appelé à l’aide à Paris par Terese Collins, une ex qu’il n’a pas vue depuis une dizaine d’années. Celle-ci, ancienne journaliste vedette, vient elle-même d’y être appelée de toute urgence par son ex-mari, également journaliste, mais il ne se trouvait pas au rendez-vous… Et pour cause, il vient d’être assassiné, et sur le lieu du crime, la police retrouve du sang de leur fille. Comment est-ce possible, alors que celle-ci est morte à l’âge de sept ans, il y a dix ans, dans un terrible accident de la route alors que sa mère, un peu ivre, allait la déposer chez une amie pour faire un remplacement au journal télévisé? Sur quoi enquêtait-il pour se faire assassiné?

Mon avis : j’ai préféré cet opus à Sous haute tension. L’intrigue est menée à un train d’enfer, sur fond de terrorisme mais autour d’un sujet qui est un vrai problème d’éthique: que deviennent les embryons surnuméraires des assistances médicales à la procréation (fécondations in vitro)? Harlan Coben imagine ici une récupération (une « adoption ») des embryons par une association « sauvons les anges » dans un but criminel, mais quand il n’y a plus de projet parental, quel est l’avenir de ces embryons, congelés par milliers? Doivent-ils être détruits? Donnés à d’autres couples? Utilisés pour la recherche sur les cellules souches?

Rendez-vous nomades de Sylvie Germain

Couverture de Rendez-vous nomades de Sylvie GermainUn livre prêté par Grégory, qui m’a aussi prêté, de Sylvie Germain, Hors champ (et Petites scènes capitales).

Le livre : Rendez-vous nomades de Sylvie Germain, éditions Albin Michel, 2012, 187 pages, ISBN 9782226238627.

La quatrième de couverture : pas facile de résumer un essai, alors, voici la présentation officielle du livre.

Qu’en est-il de  » Dieu  » ? Est-ce une invention, et si oui, de quel type : une oeuvre géniale créée par l’imagination humaine, une découverte insoupçonnée, inimaginable, opérée par voie de révélation, une pure fiction construite sur fond de peur et de désir, un mensonge phénoménal concocté pour les naïfs ? On peut opter pour une signification unique et s’y tenir sa vie durant, ou migrer d’un sens à un autre au fil du temps. On peut aussi déambuler sans fin, en zigzag et en spirale, autour d’une seule signification qui s’impose plus troublante et magnétique que les autres, pour l’interroger, encore et encore. Et si celle-ci, aussi sapée, criblée de doutes, de points critiques et de pénombres soit-elle, coïncide avec les données de la religion reçue en héritage par voie du hasard de la naissance, alors ce hasard se transforme progressivement en aventure, et l’aventure en destin, à force d’être sans cesse relancée, poursuivie.

Mon avis : le sujet est abordé par une série de mots hasard, extra-ordinaire, à côté de Dieu, foi, croyance) entrecoupés par des apostilles dans des acceptations du mot très différentes de celle d’Umberto Eco dans celle qu’il a proposé pour au nom de la rose (la première apostille de ma vie de lectrice qui m’avait frappée). Une réflexion globale donc sur Dieu, plutôt dans les religions du Livre, en abordant aussi les doutes de Moïse au désert… Disons que pour ce qui est de Moïse, je préfère la vision de sur ce vitrail de la cathédrale de Metz, pour la réflexion sur Dieu, en relation avec la kabbale, L’intranquille. Autoportrait d’un fils, d’un peintre, d’un fou de Gérard Garouste avec Judith Perrignon, pour la réflexion sur les mots, leur rapport à l’étymologie, les textes de Pascal Quignard (tiens, je vois que je ne vous en ai jamais parlé). Bref, je n’ai pas vraiment mordu à la proposition de Sylvie Germain dans ce livre…

Miss Seeton à la barre de Hampton Charles

Couverture de Miss Seeton à la barre de Hampton CharlesUn livre que m’a passé Dalinele (avec quelques autres, accompagnés de ces ATC).

Le livre : Miss Seeton à la barre de Hampton Charles (pseudonyme pour cette série de Roy Peter Martin, qui a aussi pris parfois le pseudo de James Melville), traduit de l’anglais par Katia Holmes, collection Grands détectives, n° 3104, éditions 10/18, 1999, 223 pages, ISBN 978-2264029492.

L’histoire : en juillet 1972 à Londres puis sur un bateau de croisière en Méditerranée (départ de Venise, direction la Grèce). En entrant voir une exposition à la Royal Academy of Art, Miss Seeton, professeur de dessin à la retraite, tombe littéralement sur sir Wormelow et bientôt Ferencz Szabo, un riche antiquaire qui vient de dénoncer la vente frauduleuse d’un faux buste antique. Tout ce petit monde, le faussaire, le professeur d’histoire de l’art qui a permis la vente, l’antiquaire, Miss Seeton et quelques amis vont se retrouver sur un bateau pour une riche croisière entrecoupée de savantes conférences. Dès l’embarquement à Venise, Ferencz Szabo est victime d’un « accident », il a été poussé dans un canal mais s’en est sorti sans grand mal grâce à Miss Seeton qui passait pas loin…

Mon avis : j’ai lu pas mal de séries proposées par Grands détectives, mais je découvre Miss Seeton avec ce titre (trois auteurs se sont succédé pour écrire ses aventures : Heron Carvic puis Hampton Charles/James Melville/Roy Peter Martin et enfin Hamilton Crane/Sarah J. Mason). Un polar gentillet, pas trop de crimes (quelques tentatives avortées, un meurtre), une enquête genre « chambre jaune », tous les passagers du bateau sont suspects.

Logo God save the livreCe livre entre dans le défi God save the livre, saison 3, organisé par Antoni / passion livres. Il s’agit de lire un ou plusieurs livres anglais d’ici fin février 2014 et atteindre l’une de ces catégories : « Duty Harry » (1 livre lu), « Prince Charles » (5 livres), « Prince William » (10 livres), « Lady Di » (15 livres), « The Beatles » (20 livres et plus), « Queen Mom » (au moins un livre en VO)…

Un américain en Picardie de Ted Stanger

Couverture de Un américain en Picardie de Ted StangerUn livre qui m’a été passé par Dalinele, merci à elle!

Le livre : Un américain en Picardie, sacrés Français, le roman!, de Ted Stanger, Folio n° 4632, éditions Gallimard, 2007, 249 pages, ISBN 9782070337620.

L’histoire : dans les années 2000, à Anizy, un coin paumé de Picardie [en fait sans doute Anizy-le-Château, chef-lieu de canton dans l’Aisne]. Jonathan Bradley, la cinquantaine, est « cost-killer » chez Honeywell et Thomas, une entreprise américaine texane spécialisée dans le rachat et la revente d’entreprises en difficultés. Il est envoyé en France et chargé de redresser les comptes (avant revente) de Fabre et frères, une société familiale spécialisée dans la fabrication de robinetterie. Il abandonne donc femmes et enfants et se retrouve dans la campagne picarde. Avec son français scolaire au début, le voici aux prises avec les délégués syndicaux, une secrétaire, les règles et lois françaises (Urssaf, code du travail, mais aussi pour ses propres papiers), les salariés habitués à une certaine autonomie, très vite une grève et une « éducation » forcée au modèle français..

Mon avis : Ted Stanger est un journaliste américain installé en France depuis le début des années 1990, il écrit en français. J’ai passé un très agréable moment avec ce livre, où l’auteur se moque gentiment du « modèle français » mais reconnaît la capacité d’adaptation et de mobilisation des ouvriers pour honorer une grosse commande ou l’apprentissage (un peu forcé au début) de la gastronomie. Et il finit par apprendre que l’argent et l’apparence sociale peuvent ne pas être le seul moteur dans la vie… Une gentille et plutôt drôle critique des systèmes américains et français.

 

Le retour de Anna Enquist

Manu en mai 2013, pochette, marque-page, carte, livreIl y a quelques semaines, Nini 79 parlait très joliment sur son blog de Le retour de Anna Enquist. Après un petit tour chez Emmanuelle / le Marquoir d’Élise, il est arrivé chez moi (bien accompagné!)

Le livre : Le retour de Anna Enquist, traduit du néerlandais par Isabelle Rosselin, collection Babel, n° 960, éditions Actes sud, 2009, 475 p., ISBN 978-2742783496

L’histoire : printemps 1775 en Angleterre. Elisabeth Cook, 34 ans, attend depuis trois ans le retour de son mari, James Cook, parti pour son deuxième voyage. Elle a accouché sans lui, le bébé qu’elle attendait à son départ est mort, une autre fillette est aussi décédée, d’un accident. Les deux ainés vont bien, le premier semble attiré par la marine, le deuxième par la musique. Elle range, frénétiquement, pour que tout soit impeccable pour le retour. Le voici enfin, amaigri. Il reçoit un poste honorifique, travaille avec elle à la mise en forme du récit de son voyage, mais voilà, l’appel du large semble le plus fort… Malgré sa promesse de ne plus repartir, il ne peut résister à l’offre de partir pour une nouvelle expédition…

Mon avis : un récit poignant, et original, avec non pas le point de vue du navigateur, mais celui de sa femme, de ses états d’âme, de sa longue attente. Si les informations circulent à grande vitesse aujourd’hui, Elisabeth n’a appris la mort de Cook que presque un an plus tard… et reçu plusieurs années après une lettre de son ami qui éclaire les circonstances de sa mort édulcorées par les autorités et même James, son neveu qui faisait partie et est revenu de l’expédition. Les relations aux enfants pendant ces absences, et lors des rares retours du mari, sont évoquées avec pudeur, pas facile à la fin du 18e siècle de s’attacher à des nouveau-nés dont on ne sait pas s’ils survivront. Difficile aussi d’accepter de se séparer du petit préféré et de le laisser aller à l’école navale alors qu’il aimerait tant jouer de la musique (la trompette de la marine ne vaut pas le violon…). Quant aux voyages, ils sont évoqués à travers la transcription des cahiers rapportés de l’expédition.

Le fils perdu de Olivier Barrot

pioche-en-bib.jpgCouverture de Le fils perdu de Olivier BarrotUn livre trouvé à la médiathèque parmi les nouvelles acquisitions.

Le livre : Le fils perdu de Olivier Barrot, NRF, éditions Gallimard, 2012, 128 pages, ISBN 9782070123247.

La quatrième de couverture : «J’ai beaucoup, longtemps, attendu un signe ou des mots de mon père. Pas très original, non plus que les substitutions inconscientes que génère cette carence. Pour moi, ce furent et ce sont les livres, les voyages, le sport, le spectacle, et la rencontre de quelques grands hommes, renommés ou non. Pour mesurer enfin qu’en me risquant à ce « tombeau d’un père », j’aspirais à la littérature, seule en mesure d’établir le lien espéré. En Alfa Romeo avec Rossellini, à Venise avec d’Ormesson, en cuisine avec Vernant, au cirque avec Tchernia. Sur scène, non loin de Labiche, de Jouvet, de Vilar, des Frères Jacques. À la NRF, dans l’ombre de Gide et de Modiano. Sur l’écran de Truffaut, de Semprún, sans oublier les pelouses du Parc des Princes et de Colombes, ni la terre battue de Roland-Garros.» Olivier Barrot.

Mon avis : je ne vous ai pas écrit de résumé du livre, juste mis la quatrième de couverture par l’auteur lui-même, Olivier Barrot, que j’apprécie plutôt pour les quelques numéros de Un livre un jour que j’ai pu voir à la télévision (je la regarde très peu…). Comme la présentation, le livre est pédant, passe d’un film à un livre en vous laissant au bord de la route si vous ne l’avez pas lu ou vu. J’ai trouvé la lecture assez insupportable, je suis quand même allée jusqu’au bout (ouf, pas trop long, une grosse centaine de pages) parce que je n’avais rien d’autre sous la main à ce moment là… sinon, j’aurai abandonné avant la cinquantième page, sans rien comprendre à sa réelle relation à son père, né Bloch (il le répète..), grand amateur de sport.

 

Logo rentrée littéraire 2012Ce livre entre dans le cadre du défi 1% de la rentrée littéraire organisé à nouveau cette année par Hérisson.

 

Les ateliers du Midi de Marie-Paule Vial

Couverture de Les ateliers du Midi de Marie-Paule Viallivres, critiques citations et bibliothèques en ligne sur Babelio.comJ’ai reçu ce livre des éditions Gallimard, dans le cadre d’une masse critique spéciale jeunesse organisée par Babelio. Un grand merci à eux.

 

Le livre : Les ateliers du Midi de Marie-Paule Vial, collection découverte hors série, coédition Gallimard et Réunion des musées nationaux/Grand Palais, 2013, non paginé, ISBN 9782070141764.

Présentation officielle de l’éditeur : Depuis les premiers voyages de Van Gogh et Gauguin à Arles, puis de Renoir et de Signac sur la Côte d’Azur dans les années 1880, le Midi a été une source infinie d’inspiration pour les peintres, un grand atelier à ciel ouvert. Ils y trouvent un ailleurs longtemps rêvé, où les mythologies revivent dans la beauté des paysages et l’intensité de la lumière, et plus simplement aussi un paradis. Cézanne vit à Aix et peint aussi Marseille et l’Estaque ; Renoir s’installe à Cagnes ; Signac fait découvrir Saint-Tropez à ses amis post-impressionnistes ; Matisse, après des séjours à Collioure, choisit Nice ; Bonnard ne se lasse pas de peindre le Cannet… Ce hors-série met en scène les plus belles représentations d’un territoire béni des dieux et des peintres.

Mon avis : le livre (format approximatif 12 sur 18cm) comprend huit courts dossiers, constitués chacun d’une double page qui se déplie sur le côté (six fois) ou sur le haut (deux fois), pour laisser apparaître des illustrations sur un plus grand espace. Entre chaque dossier/chapitre, les feuilles sont collées entre elles, donnant une certaine rigidité. les pages à ouverture latérale s’ouvrent bien, celles à ouverture vers le haut nécessitent de bien pouvoir ouvrir le livre à plat (pas facile avec la couverture semi-rigide) avant de déplier le volet supérieur. Les couleurs des tableaux apparaissent ternes, certaines ont des dominantes qui ne sont pas celles des tableaux (au moins dans mes souvenirs…). Il a été publié à l’occasion de l’exposition qui vient de commencer, Le Grand Atelier du Midi (au singulier pour l’exposition, au pluriel pour le livre), dont l’auteure, Marie-Paule Vial, est la commissaire pour la partie marseillaise (avec Bruno Ely pour Aix). Cette exposition dans le cadre de Marseille-Provence 2013, Capitale européenne de la culture, se partage entre deux lieux fermés depuis longtemps et qui rouvrent pour l’occasion, le palais Longchamp (= le musée des Beaux-Arts) à Marseille (De Van Gogh à Bonnard) et le musée Granet à Aix-en-Provence (De Cézanne à Matisse). Dans le dernier cas avec un problème sur les collections permanentes du musée, dont des dépôts du Louvre relégués dans un garde-meuble (voir l’article de la tribune de l’art, qui lance par ailleurs un appel à publier sur son site les photographies que chacun aurait pu prendre de ces collections désormais cachées).

Pas facile pour l’auteure, sans doute, de faire des textes très courts dans l’espace imparti à l’auteur, pour équilibrer ce petit livre entre textes et images. Je m’interroge cependant sur le format : la forme est malcommode, surtout pour les pages à déployer verticalement, les images restent somme toute assez petites et sont mal reproduites, le texte est écrit en caractères minuscules et n’apporte pas grand chose par rapport à des expositions de ces dernières années (dont celle sur Matisse et Derain au musée du Catteau-Cambrésis) ou à des grandes généralités que vous pourrez trouver dans des livres d’art (à emprunter en bibliothèque). Alors, pourquoi pas pour une première approche pour quelqu’un qui ne connaîtrait pas le sujet, mais si certaines revues d’art sortent des numéros spéciaux, alors, privilégiez-les, leur format A4 ou à peu près est plus adapté aux reproductions et elles sont souvent de bonne qualité (j’ai feuilleté le supplément spécial de Télérama, il a l’air pas mal).

 

Découverte fortuite de Léo Verdel

Couverture de Découverte fortuite de Léo VerdelUn livre acheté par internet, et oui, la production à compte d’auteurs, ça ne se trouve pas chez le libraire… Je l’ai lu pendant les vacances de noël mais ai complètement oublié de vous en parler… Un livre qui m’avait été chaudement recommandé par Marlie l’été dernier… Emmanuelle / le Marquoir d’Élise, s’il t’intéresse, fais moi signe!

Le livre : Découverte fortuite de Léo Verdel, éditions Edilivre, 2012, 383 pages, ISBN 9782332499615.

L’histoire : au début des années 2000 (enfin, après 2001, la loi sur l’archéologie préventive de 2001 est en lace et l’Inrap/Institut national de recherches archéologiques préventives a remplacé l’AFAN/association pour les fouilles archéologiques nationales), à Châlons-en-Champagne. Un chantier de construction est arrêté: il y avait bien eu un sondage archéologique préalable qui s’était en principe révélé négatif, mais un squelette a été trouvé… Chantier arrêté, archéologues convoqués (mais l’expert de l’Inrap a confondu Châlons-sur-Saône avec Châlons-en-Champagne et arrive en retard), et un ancien habitant de l’immeuble, Lucien Pack, présent sur place, se retrouve propulsé chef de chantier… C’est qu’il n’y connaît rien en archéologie, heureusement qu’il reçoit quelques techniciens de fouilles. Il y a un hic, quand même: le premier cadavre, nettoyé par les pro, relève de la police… mais à côté, d’autres sont vite mis à jour, qui sont bien « archéologiques »… Et nous voilà plongés dans une double enquête, archéologique et criminelle, sur fond de bisbilles locales avec une association de sauvegarde du patrimoine, au milieu de l’archéologie préventive professionnalisée confrontée à des « amateurs » un peu largués!

Mon avis: les archéologues vont se régaler avec les portraits des archéologues, du conservateur régional de l’archéologie au gestionnaire de la base de l’INRAP en passant par l’anthropologue et les autres spécialistes… sans oublier les fouilleurs « de base » sans qui le chantier ne tournerait pas. Les non archéologue vont trouver une histoire un peu extravagante (non, je vous rassure, un non-archéologue ne peut pas se retrouver propulsé titulaire d’une autorisation d’une grande fouille préventive) mais par ailleurs fort bien menée sur fond de plusieurs meurtres… A découvrir!

PS : voir aussi l’avis de Nini 79, à qui j’ai prêté le livre…