Archives de catégorie : Cinéma

Les films que j’ai vus au cinéma ces dernières années.

Minuit à Paris de Woody Allen

Affiche de minuit à Paris de Woody Allen Il y a des moments où je vais peu au cinéma, d’autres où j’y vais plus souvent… deux fois la semaine dernière donc (revoir ici Où va la nuit de Martin Provost). Il faut dire qu’après des mois de travaux rendant le TAP-cinéma difficilement accessible le soir (plein de trous et peu d’éclairage), ceux-ci sont en train de se déplacer, toujours des trous, de la poussière, du bruit, mais plus au même endroit… Et puis, je ne rate jamais « le » Woody Allen annuel (je vous ai parlé de Magic in the Moonlight, Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu, de Whatever Works et de Vicky Cristina Barcelona, Blue Jasmine, et aussi de son livre L’erreur est humaine). Beaucoup de monde à la séance de samedi soir, le public semble préféré la version en VO de la salle d’art et essai que la version en VF dans le cinéma commercial à côté.

Le film : aujourd’hui à Paris. Un entrepreneur américain est à Paris avec sa femme pour affaires, ils ont amené dans leurs bagages leur fille Inès (Rachel McAdams) et leur futur gendre, Gil (Owen Wilson), auteur de scénarios à Hollywood qui est en train d’écrire son premier roman. Ils croisent un couple d’amis d’Inès, dont Paul (Michael Sheen) le pédant qui vient donner un cours à la Sorbonne. Las de supporter leur présence, Gil décide de les abandonner à leur soirée et de rentrer à pied à l’hôtel. Minuit sonne, une vieille voiture passe, et le voilà qui atterrit dans le Paris des années 1920, entre Pablo Picasso, Scott et Zelda Fitzgerald, Ernest Hemingway, Gertrude Stein, Salvador Dalí… et Adriana (Marion Cotillard), que se disputent Picasso et Hemingway… et dont Gil tombe amoureux… Chaque jour, il revient avec sa future belle-famille, et chaque nuit, à minuit, il s’échappe dans le passé…

Mon avis : si vous n’aimez pas les films de Woody Allen, vous n’aimerez pas non plus celui-ci, qui est presque une caricature de ses propres films… Un homme qui va se marier et qui doute de son amour, voilà un thème récurrent de l’auteur… Une comédie légère qui nous montre peut-être plus le Paris des années 1920 que le Paris d’aujourd’hui (quoique…). Dans les petits rôles secondaires, j’ai préféré Gad Elmaleh (détective chargé par le père de la fiancée de trouver où Gil va la nuit) à Carla Bruni-Sarkozy (deux très brèves apparitions comme guide du musée Rodin, que l’on voit près du Penseur presque à l’endroit que je vous ai montré sur la dernière photographie de cet article).

Pour Woody Allen, vous pouvez relire mes articles

Où va la nuit de Martin Provost

affiche de Où va la nuit de Martin Provost Parce que j’avais beaucoup aimé Séraphine de Martin Provost, je me suis précipitée au cinéma voir Où va la nuit (adapté de Mauvaise Pente de Keith Ridgway) avec dans le rôle principal Yolande Moreau, qui était Séraphine dans le précédent film.

Le scénario : dans la campagne belge et à Bruxelles, de nos jours (enfin, plus précisément, après 2009, à cause du musée Magritte que l’on entraperçoit et qui a ouvert en juin 2009). Depuis longtemps, Rose Mayer (Yolande Moreau) est le puching ball de son mari. Un jour (plutôt une nuit), celui-ci, ivre, a renversé et tué une jeune fille sur une route de campagne. Il a écopé de six mois de prison, d’un retrait de permis. Rose a géré seule la ferme, le sert comme une esclave, et un jour, les coups de trop. Elle hésite à fuir, et puis, finalement, elle décide d’assassiner son mari avec sa voiture à l’endroit même où il a tué la jeune fille. Après l’enterrement, où elle semble plus affectée sur la tombe d’un enfant que sur celle de son mari, elle va retrouver Thomas (Pierre Moure), son fils homosexuel, à Bruxelles. Sans lui avouer le crime, bien sûr, mais un journaliste et des policiers sont sur sa trace…

Mon avis : j’ai passé une agréable soirée, même s’il y a un petit quelque chose que je ne sais pas exprimer… Le dénouement, peut-être? Mais pour une fois, nous voyons un couple homosexuel comme un couple hétéro, amour et dispute voire violence conjugale compris! La (re)découverte de la ville par l’agricultrice, ou le personnage de l’inspecteur, ou encore la veuve qui tient une pension de famille et trouve un moyen d’échapper à son train-train-quotidien, ont beaucoup de présence, de même que la transformation de la mère tout au long du film.

Policier, adjectif

Affiche de Policier, adjectif Je termine les comptes rendus du festival Télérama avec Policier, adjectif du roumain Corneliu Porumboiu.

Le film : un policier, Cristi, enquête sur un petit trafic de cannabis entre jeunes lycéens. Le frère de l’un d’eux l’a dénoncé à la police, le procureur et le supérieur du flic veulent l’arrêter tour de suite, le policier a un doute et poursuit ses filatures, domicile, lycée, domicile, passage au commissariat…

Mon avis : deux heures de filatures, toujours le même trajet, sans aucune action, avec plein de silences, c’est trop! La critique avait été partagée sur ce film, pour moi, c’est trop long sans aucune histoire… La salle a fini par rire nerveusement quand la femme du flic, professeure, le reprend à propos d’une faute d’orthographe… liée à une réforme de l’académie de Roumanie. Faute reprise un peu plus tard par son supérieur… Sinon, vous verrez un commissariat pourri, des relations entre flics, avec le service d’identification. Au fait, le révolver sur l’affiche est une escroquerie, il n’y en a pas de tout le film… Pendant cinq minutes, Cristi tourne autour d’un rubalise (ces rubans qui balisent les chantiers… ou des scènes de crime), vous vous dites chouette, il va y avoir un mort et de l’action! Et bien non, c’est juste un rubalise de chantier, autour d’un trou dans la chaussée… Bon, si vous voulez vous rendre compte par vous même, il passera peut-être un jour sur Arte en seconde partie de soirée? Ou bien votre médiathèque préférée l’achètera, plus pratique pour zapper la huitième journée de filature identique aux précédentes (j’exagère à peine…). De Bucarest, vous ne verrez qu’une rue, un appartement et un commissariat…

La liste des films de la sélection 2011 du festival Télérama que j’ai vus :

Fantastic Mr Fox de Wes Anderson

Affiche de Fantastic Mr Fox Je poursuis les comptes rendus du festival Télérama avec Fantastic Mr Fox de Roumanie, le seul film d’animation que j’ai vu dans ce cadre. Il a été adapté d’un roman de Roald Dahl. [Depuis, du même réalisateur, j’ai aussi vu The Grand Budapest Hotel].

Le film : après avoir échappé à la mort en essayant de piller un poulailler, M. et Mme Fox vivent tranquillement depuis douze ans (en années-renard… je ne sais plus combien ça fait en année-homme!) dans un terrier avec leur fils, Ash, né peu après cet incident. Ils déménagent pour rejoindre un arbre creux et accueillent leur jeune neveu Kristofferson, venu leur rendre visite pendant la maladie de son père. Mais l’instinct démange M. Renard, il décide de reprendre sa vie de voleur de poulets et de défier ses voisins éleveurs, Boggis, Bunce et Bean. Ceux-ci ne comptent pas se laisser faire, et c’est la guerre qui éclate entre M. Renard et tous les animaux et les hommes…

Mon avis : je l’ai vu en VO, avec les voix de George Clooney et Meryl Streep pour M. et Mme Fox. Dans la version française, ils sont doublés par Mathieu Amalric et Isabelle Huppert (pour la distribution complète, voir le site officiel du film). Un beau conte comme on les aime, des gentils, des méchants, des sympathiques, etc. Quand les renards creusent pour s’enfoncer dans la terre, cela rappelle un peu les Tex Avery! Et puis, très vite, des questions se posent : Mr Fox peut-il mettre en danger sa femme, Felicity, son fils et son neveu en allant défier les hommes, encore plus en emmenant ce dernier comme complice ? En version originale, les dialogues et les chants sont irrésistibles, je ne sais pas ce qu’il en est pour la version française. Il est maintenant disponible en DVD, si vous avez l’occasion, n’hésitez pas à le voir!

La liste des films de la sélection 2011 du festival Télérama que j’ai vus :

Poetry de Lee Chang-dong

Affiche de Poetry de Lee Chang-dong Je poursuis les comptes rendus du festival Télérama avec Poetry de Lee Chang-dong, qui avait reçu le prix du scénario à Cannes en 2010.

Le film : Dans une petite ville de la province du Gyeonggi, pas très loin de Séoul, de nos jours. Une collégienne s’est suicidée en se jetant d’un pont dans le fleuve Han. Cette jeune fille était élève dans la même classe que le petit-fils de Mija, 65 ans, une mamie un peu excentrique, qui soigne son apparence (une belle collection de robes à fleurs et de chapeaux…), mais doit travailler comme aide-ménagère d’un vieux monsieur qui a eu une attaque cérébrale pour réussir à vivre… Sur le parking de la clinique où elle vient de consulter pour un mal à l’épaule et des trous de mémoire (qui s’avéreront être un début de maladie d’Alzheimer), elle croise l’ambulance qui a amené le corps de la collégienne et sa mère en pleine détresse… À l’arrêt de bus, elle a vu une petite annonce pour des cours de poésie à la maison de la culture, elle décide de s’y inscrire et reçoit comme exercice d’écrire, pour la première fois de sa vie, un poème. Elle assiste aussi à des lectures de poésie dans une sorte de café-poésie… Mais voilà, au milieu de cette harmonie, son petit-fils lui mène la vie rude, vautré devant la télé ou derrière son ordinateur, exigeant pour les repas, recevant très tard une bande de copains. Et voilà qu’elle reçoit la visite du père d’un de ces copains… Dans son journal intime, la collégienne dénonce les viols depuis des mois par six de ses camarades. Les cinq autres pères ont décidé d’acheter le silence de la mère en lui proposant 30 millions de wons (soit 21 000 euros, d’après ce que j’ai lu sur certains sites) pour la convaincre de ne pas porter plainte, avec la complicité du directeur du collège. Comment Mija trouvera-t-elle 5 millions de wons ? Et au fait, où est passée sa fille, mère du garçon coupable à laquelle elle n’annonce même pas le comportement de son fils ?

Mon avis : Je n’étais pas allée voir ce film lors de sa sortie, même s’il avait une bonne critique et reçu le prix du scénario lors du dernier festival de Cannes, j’avais peur que ce soit un film trop dur (les films de Corée du Sud le sont parfois…). Le vrai choc entre le sordide de la situation et Mija qui part en rêveries poétiques quand la réalité semble trop difficile à supporter. Cette grand-mère est vraiment bien sympathique avec ses « belles » tenues, la maladie d’Alzheimer débutante est abordée avec pudeur. Mais que dire de la place des enfants et la relation des parents face à leur enfant roi en Corée, prêts à acheter le silence du proviseur et de la mère de la victime et pourquoi pas la police plutôt qu’à faire comprendre à leurs fils la gravité des faits qu’ils ont commis, pour ne pas compromettre leur avenir… Un très beau film, plein de poésie dans la tragédie…

La liste des films de la sélection 2011 du festival Télérama que j’ai vus :

White Material de Claire Denis

Affiche de White material de Claire Denis Je poursuis les comptes rendus du festival Télérama avec White Material (« les choses appartenant aux Blancs ») de Claire Denis, sur un scénario co-écrit avec Marie NDiaye, avec Isabelle Huppert, Isaach de Bankolé, Christophe Lambert, etc. (pour la distribution complète, voir le site officiel du film). Depuis, j’ai aussi vu Les salauds, de la même réalisatrice.

Le film : De nos jours dans une région d’Afrique noire indéterminée, au bord du chaos. Une femme blanche, Maria (Isabelle Huppert), arrête un taxi brousse au bord d’une piste, et revient au long du trajet sur les événements des derniers jours. Dans la plantation de café Vial, des Français sont installés depuis deux générations, Maria tient bon, elle veut arriver au bout de la récolte de l’année, il ne lui reste que quelques jours… Mais le pays sombre dans le chaos, l’armée régulière veut remettre de l’ordre dans le pays en éliminant l’officier rebelle surnommé le Boxeur (Isaach de Bankolé) et nettoyer les campagnes où rodent des bandes d’enfants soldats. Les autres expatriés de la région sont rentrés chez eux, les ouvriers de la plantation fuient, elle s’entête à vouloir rester et sauver la récolte de café. Elle part au village voisin essayer de trouver de la nouvelle main-d’œuvre alors qu’elle tient à bout de bras la plantation, au four et au moulin, dirait-on, alors que les hommes de la maison (son beau-père, le vrai propriétaire, malade, son ex-mari -Christophe Lambert- et leur fils adolescent mou -Nicolas Duvauchelle) ne l’aident pas, au contraire… S’en sortira-t-elle ?

Mon avis : Un film terrible, qui aborde des questions de fond sur l’Afrique, comme les séquelles de la colonisation, sa poursuite par le contrôle des plantations (et, ce n’est pas dans le film, le pillage des ressources en matière première comme l’uranium ou d’autres métaux), l’inégalité de la répartition des richesses, la corruption, la guerre civile, les enfants soldats. Même l’albinisme est montré avec un enfant albinos aperçu furtivement dans une classe de collège : sur ce dernier sujet, voir le remarquable travail de sensibilisation et de prévention réalisé ces dernières années par Salif Keita et sa fondation au Mali, en permettant aux albinos d’être socialement acceptés et de se protéger du soleil en leur fournissant des lunettes de soleil adaptées et des crèmes solaires à fort indice. Seulement voilà, je n’ai pas vraiment aimé ce film, ses choix, notamment dans la photographie et le scénario… Finalement, je pense que je n’adhère pas aux choix de films d’Isabelle Huppert ces dernières années, et j’ai été très dérangée par son extrême maigreur, serait-elle anorexique, malade d’autre chose ou est-ce pour les besoins du film ?

La liste des films de la sélection 2011 du festival Télérama que j’ai vus :

Bright Star de Jane Campion

Affiche du film Bright star de Jane Campion Je poursuis mes avis sur les films du festival Télérama avec Bright Star de Jane Campion.

Le film : Dans un quartier périphérique de Londres, en 1818. John Keats, un jeune poète romantique sans le sou de 23 ans, a pour belle et jeune voisine Fanny Brawne. Celle-ci est tout à sa couture, à sa broderie, prépare soigneusement ses habits pour le bal, se moque gentiment de ses poèmes, elle est une des seules de la petite société qu’elle fréquente à les avoir vraiment lus, d’ailleurs. Fanny vit avec sa mère, son jeune frère et sa petite sœur dans une maison louée aussi à Mr Brown, un écrivain qui se moque gentiment de Fanny et de ses tenues. Le frère de Keats est mourant, Fanny souhaite l’aider, et ils tombent amoureux l’un de l’autre. Ni Mr Brown, ni Mme Brawne auraient aimé pouvoir interrompre cette passion ni empêcher Fanny de prendre des cours de poésie auprès de Keats… Y parviendront-ils ?

Mon avis : Un magnifique film en tenue d’époque, il faut vraiment féliciter Janet Patterson qui a créé les décors et les costumes. Inspirée de l’histoire vraie du grand poète romantique John Keats (surtout reconnu par la critique après sa mort de tuberculose à l’âge de 25 ans), Bright star est à la fois un film romantique et une belle histoire d’amour bien servie par les trois acteurs principaux, Abbie Cornish (Fanny Brawne), Ben Whishaw (John Keats) et Paul Schneider (Mr Brown). Je ne suis pas une fan de ces films en costume, d’habitude, mais là, j’ai beaucoup aimé…

Pour aller plus loin : Voir le site officiel du film.

Pour en savoir plus sur John Keats : voir ce site (en anglais) avec ses poèmes et plus de 100 pages de biographies…

La liste des films de la sélection 2011 du festival Télérama que j’ai vus :

Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu de Woody Allen

Affiche de vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu de Woody Allen Finalement, j’ai réussi à voir sept films de la sélection du festival Télérama, ce qui est presque autant que l’année dernière (neuf films) alors que je partais de zéro cette année. Je poursuis mes avis sur les films avec Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu de Woody Allen.

Le film : aujourd’hui à Londres. Alfie (Anthony Hopkins), vieux beau qui cultive son image, vient de quitter sa femme Helena (Gemma Jones) pour une call-girl. Helena, en pleine déprime, abuse du scotch et tombe sous l’emprise d’une médium qui prétend lire l’avenir. Sally (Naomi Watts), leur fille, travaille dans une galerie et est amoureuse de son patron, Greg (Antonio Banderas), alors que Roy (Josh Brolin), son mari qui tente d’écrire depuis des années un nouveau livre, tourne dans leur appartement et s’entiche de la nouvelle voisine en vis-à-vis, Dia, qui habite là en attendant son mariage dans quelques semaines… Toutes ces histoires se mêlent, s’emmêlent, s’entrecroisent, les couples se font et se défont, quand l’un des amis de Roy, qui vient d’écrire un livre qu’il n’a fait lire qu’à lui, décède d’un accident de voiture… Et s’il s’attribuait le manuscrit ?

Mon avis : Pas le meilleur Woody Allen, mais j’ai passé un agréable moment quand même devant ces portraits sans complaisance de la société d’aujourd’hui… à travers une galerie d’une douzaine de portraits qui auraient peut-être gagné à être moins nombreux mais plus approfondis…

La liste des films de la sélection 2011 du festival Télérama que j’ai vus :

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Des hommes et des dieux de Xavier Beauvois

Affiche Des hommes et des dieux de Xavier Dauvois Dernière journée du festival Télérama aujourd’hui, au total, j’aurai vu en rattrapage 7 ou 8 films. Je commence aujourd’hui par vous parler Des hommes et des dieux de Xavier Beauvois.

Le film : Tibérine / Tibhirine, près de Médéa, à une centaine de kilomètres du sud d’Alger, vers 1993, puis de la nuit de noël 1995 à la nuit du 26 au 27 mars 1996, en Kabylie. Un monastère perché dans l’Atlas est occupé par huit moines cisterciens, certains très âgés ou malades, qui vivent modestement du produit de leurs cultures (notamment de la vente de leur miel) et tiennent un dispensaire qui accueille tout le monde, à condition que ce soit sans armes. Première alerte dans la nuit de noël 1995, un commando exige la venue du médecin dans le maquis, le prieur refuse. Première discussion au monastère, le prieur a pris sa décision seul, ce n’est pas le fonctionnement dans un monastère, le chapitre (réunion des moines) suivant est assez houleux : fallait-il tenir tête aux terroristes, et maintenant, faut-il rester ou partir ? Un peu plus tard, un groupe de travailleurs hongrois (ou tchèques ? je n’ai pas trop fait attention) est massacré, la question se pose à nouveau, l’armée veut imposer sa protection aux moines, qui refusent…

Mon avis : je me suis ennuyée par moment et certains passages sont vraiment dans l’excès, je pense en particulier au dernier repas des moines au monastère, en silence comme le veut la règle cistercienne, non pas avec une lecture, comme dans une scène précédente, mais sur fond de Lac des cygnes crachouillé par un magnétophone. L’allusion à la Cène (renforcée par le moine arrivé la veille leur apporter du ravitaillement), les vues qui s’éternisent sur la béatitude des moines buvant une bonne bouteille de vin, sont vraiment exagérées… Lambert Wilson en prieur, pourquoi pas, quand, en proie au doute, il embrasse littéralement un vieux cèdre multi-centenaire ou part méditer (prier ?) au bord du lac, il est peu crédible. En revanche, j’ai adoré Michael Lonsdale dans le rôle du vieux moine médecin asthmatique. Grand prix du jury, prix du jury œcuménique (ça, je peux comprendre) et prix de l’éducation nationale (où est passée la laïcité ?) au dernier festival de Cannes, favori pour les prochains César, le film a fait accourir les foules, ce qui est assez rare pour un film classé Art et essai, mais ne m’a vraiment pas convaincue.

La liste des films de la sélection 2011 du festival Télérama que j’ai vus :

Festival télérama 2011

Affiche du Festival Télérama 2011 Comme tous les ans (voir ici les éditions 2010 et 2009), je vais participer au Festival Télérama… mais pour la première fois sans doute, je n’ai vu cette année aucun film de la sélection (voir en fin d’article). Je suis très peu allée au cinéma cette année, et pas depuis mi-août, il faut dire que depuis des mois, il est très pénible de circuler en ville, même à pied, avec des trous partout dans les chaussées et les trottoirs et un éclairage pour le moins faible et blafard dans certaines rues où il a été refait (rue Aliénor-d’Aquitaine par exemple), pas agréable, même s’il permet d’économiser de l’énergie. J’ai donc quand même décidé d’assister au festival cette année, et de me faire une semaine de rattrapage en commençant hier soir par Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu, de Woody Allen, je vous en parlerai bientôt! Allez, à trois euros la place pendant toute la semaine, ça vaut le coup de fair un rattrapage de bons films, le pass se trouve dans le Télérama de cette semaine (et celui de la semaine dernière)!

La liste des films de la sélection 2011 du festival Télérama que j’ai vus :

La liste des films de la sélection 2011 du festival Télérama que je n’ai pas vus :

  • The Social Network de David Fincher
  • Mystères de Lisbonne de Raul Ruiz
  • The Ghost Writer de Roman Polanski
  • Another Year de Mike Leigh
  • Tournée de Mathieu Amalric
  • Mammuth de Gustave Kervern
  • L’Illusionniste de Sylvain Chomet