Archives par étiquette : Nord

Phantasia au Tri postal à Lille

Affiche de Fantastic 2012 Au cours de ma semaine de vacances chez mon père, nous avons pu voir quelques-unes des expositions proposées dans le cadre de Lille 3000 / Fantastic, troisième déclinaison (après Bombaysers de Lille en 2006, avant ce blog, et Europe XXL en 2009 où j’avais vu Hypnos) de Lille 2004, capitale européenne de la culture. L’une de ces expositions, histoires de fantômes pour grandes personnes, au Fresnoy/Studio national des arts contemporains, est terminée depuis dimanche dernier (30 décembre 2012) et j’en parlerai donc plus tard, trois autres se terminent le 13 janvier 2013. Je vous ai déjà parlé de l’exposition Marc Chagall, l’épaisseur des rêves à La Piscine (musée d’art et d’industrie André Diligent) à Roubaix et de La ville magique au LAM [Lille métropole musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut] à Villeneuve-d’Ascq. Voici Phantasia au tri postal à Lille. J’ai essayé de vous trouver les liens sur les sites des artistes ou des expositions présentant leurs œuvres, n’hésitez pas à suivre les liens…

L’exposition : elle s’organise sur les trois grands plateaux du Tri Postal. Au rez-de-chaussée, Théo Mercier règle ses comptes avec la mort, entre squelettes humains et cheval « écorché » à l’acide, quelques fantômes, et beaucoup de cigarettes ou de fumée ici et là. Au premier étage, deux chambres de Marnie Weber, l’une est une chambre au sens propre (avec lit, poupée et être fantastiques), la seconde se veut une caverne tell celle de Platon, avec des projections de vidéos. Nous avons sauté le train de Ryota Kuwakubo (en Japonais, mais il y a une vidéo…), pas envie de faire la queue pour pénétrer dans la salle (toutes les 10 minutes). Les salles suivantes sont consacrées à Nick Cave. Dans la première salle, des costumes (Soundsuits) sont présentés comme des fantômes abandonnés. Il a dû dévaliser moultes merceries et brocantes pour récupérer boutons, strass, tricots, perles, napperons, etc. qui composent ces créatures… un peu mortes, mais qui prennent beaucoup plus de vie mises en scène dans les vidéos projetées dans les salles suivantes, vous pouvez voir sur Youtube sa performance lors de l’exposition. Dommage, les conditions de projection ne sont vraiment pas idéales dans ce genre d’espace pour s’installer dans la durée et pouvoir regarder tranquillement ces propositions, encore moins pour écouter le son (deux casques par écran…). Il en est de même à l’étage suivant pour les films du thaïlandais Apichatpong Weerasethakul, entre documentaire et fiction, pour ce que nous en avons aperçu, et celui tout au fond de la salle, d’Anton Ginzburg, qui semblait évoluer tout document (nous n’avons vu que quelques minutes sur les 45 du film) au cœur d’une forêt. Avant d’accéder à ces films, le radeau de la méduse revu et corrigé de Folkert de Jong vous accueille en bleu et crème… Et avant de voir les films, il vous faudra traverser les ascenseurs de Leandro Erlich (je vous ai montré cet été Monte-meuble, l’ultime déménagement, place Bouffay réalisée dans le cadre du voyage à Nantes), et laisser de côté Silver lining de Claire Morgan, avec sa chouette et son rat prisonniers d’un faisceau de fils avec d’aériennes graines enfilées (genre celles du pissenlit). Enfin, au-delà du radeau, quatre œuvres animées en son et lumière de Børre Sæthre.

Il faut l’avouer, ni mon père ni moi ne sommes entrés dans cet univers qui se voulait fantastique et était finalement surtout artificiel…

La ville magique au LAM à Villeneuve-d’Ascq

Affiche de l'exposition une ville magique au LAM Au cours de ma semaine de vacances chez mon père, nous avons pu voir quelques-unes des expositions proposées dans le cadre de Lille 3000 / Fantastic, troisième déclinaison (après Bombaysers de Lille en 2006, avant ce blog, et Europe XXL en 2009 où j’avais vu Hypnos) de Lille 2004, capitale européenne de la culture. L’une de ces expositions, histoires de fantômes pour grandes personnes, au Fresnoy/Studio national des arts contemporains, est terminée depuis dimanche dernier (30 décembre 2012) et j’en parlerai donc plus tard, trois autres se terminent le 13 janvier 2013. Je vous ai déjà parlé de l’exposition Marc Chagall, l’épaisseur des rêves à La Piscine (musée d’art et d’industrie André Diligent) à Roubaix, je vous parlerai samedi prochain de Phantasia au tri postal à Lille. Avant de vous parler prochainement de l’extension accueillant la donation de la collection d’art brut de l’Aracine au LAM [Lille métropole musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut] à Villeneuve-d’Ascq, je vous présente aujourd’hui l’exposition La ville magique, consacrée à la ville vue par les artistes entre les deux guerres mondiales, avec une « préface » consacrée aux précurseurs de la fin du 19e siècle.

L’exposition est illustrée par de nombreux extraits de films dont il est difficile de profiter (conditions de projection, durée des films) et s’organise en quatre grands thèmes : Manhatta [sic, d’après le titre du film de Paul Strand en 1921], la ville verticale ; Metropolis, la ville collage ; quand la ville dort, le théâtre de l’inconscient et Dark passage, de l’errance à l’enquête.

Une exposition riche et variée, tant sur les techniques présentées (peintures, dessins, photographies, collages, films) que dans les styles (des cubistes, des dadas et des surréalistes aux hyper-réalistes). J’ai en particulier découvert le travail photographique de Otto Umbehr dit Umbo (voir par exemple sur le site du Met). Ceux qui sont effrayés par les queues monstrueuses de l’exposition Edward Hopper au Grand Palais à Paris pourront voir ici l’une de ses œuvres

Pour aller plus loin, voir le catalogue de l’exposition La Ville magique, co-édition LAM / Gallimard, 2012, 232 pages.

Marc Chagall à La Piscine (Roubaix)

Affiche de l'exposition Chagall à Roubaix

Au cours de ma semaine de vacances chez mon père, nous avons pu voir quelques-unes des expositions proposées dans le cadre de Lille 3000 / Fantastic, troisième déclinaison (après Bombaysers de Lille en 2006, avant ce blog, et Europe XXL en 2009 où j’avais vu Hypnos) de Lille 2004, capitale européenne de la culture. L’une de ces expositions, histoires de fantômes pour grandes personnes, au Fresnoy/Studio national des arts contemporains à Tourcoing, est terminée depuis dimanche dernier (30 décembre 2012) et j’en parlerai donc plus tard, trois autres se terminent le 13 janvier 2013, La ville magique au LAM [Lille métropole musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut] à Villeneuve-d’Ascq,  Phantasia au tri postal à Lille et Marc Chagall, l’épaisseur des rêves à La Piscine (musée d’art et d’industrie André Diligent) à Roubaix. C’est de celle-ci dont je vis vous parler aujourd’hui, il y avait foule lorsque nous y sommes allés, la queue se prolongeant à l’extérieur (heureusement par une petite éclaircie le temps que nous puissions entrer). L’exposition présente des costumes de scène, des céramiques, des toiles bien sûr, des collages, mais aussi un très intéressant ensemble de sculptures. Ne pas rater non plus la série des dessins préparatoires et maquettes pour le plafond de l’opéra de Paris (1963/1964).

J’ai beaucoup aimé cette visite, comme pour mon père, la sculpture de Marc Chagall (1887-1985) a été une vraie découverte – deux des reliefs viennent du musée national Marc Chagall, musée du message biblique à Nice, s’ils sont présentés en salle, je les ai déjà vus, mais ils ne m’avaient pas frappés. Pour les costumes de scène, j’ai beaucoup aimé ceux du Théâtre d’art juif de Moscou en 1919-1921 et ceux créés lors de son exil à New-York pendant la seconde guerre mondiale, pour Aleko et la reprise de l’Oiseau de feu de Stravinski en déclinant un vocabulaire emprunté au monde amérindien. Un petit conseil pour ceux qui en ont besoin, n’hésitez pas à réviser un peu la mythologie et la Bible avant d’aborder l’exposition, ce n’est pas indispensable, mais cela aide à mieux apprécier certaines œuvres. Cela me fait penser qu’il faut absolument que je vous montre les vitraux de Marc Chagall photographiés cet été dans la cathédrale de Metz… Un seul regret, en période de forte affluence, je ne comprends pas que l’on autorise des visites guidées (qui plus est sans port de casque par le conférencier et ses auditeurs, qui rend l’exercice un peu plus discret pour les autres visiteurs, comme cela se fait de plus en plus souvent dans les grands musées et monuments) dans les salles exiguës de l’exposition…

Affiche de l'exposition Werhlin à Roubaix Le musée présente également plusieurs expositions dossiers dans ses salles, en marge des collections permanentes, et un « sapin de noël » de Benjamin Ottoz allongé au milieu du bassin de l’ancienne piscine, à découvrir dans le bandeau d’accueil de La Piscine : Monique / Bidouillette / Tibilisfil, tu en penses quoi par rapport à celui de la Grand’Place à Bruxelles? Parmi les dossiers expositions-dossiers, l’une est consacrée à Robert Wehrlin (1903-1964) (jusqu’au 13 janvier 2013), suite à une donation du fils de l’artiste. J’avoue que j’ai eu du mal avec ses toiles, mais j’ai plutôt bien aimé ses dessins, estampes et aquarelles, dont la série autour du nazisme (catalogue aux éditions Gourcuff Gradenigo).

La restitution de l’atelier de Henri Bouchard (voir mon article sur le monument à Audouin-Dubreuil à Saint-Jean-d’Angély), initialement prévue pour 2012, est désormais annoncée pour 2014…

Pour aller plus loin, voir :

– le catalogue de l’exposition Marc Chagall. L’épaisseur des rêves, éditions Gallimard, 2012, 260 pages

– le musée national Marc Chagall, musée du message biblique à Nice

– les vitraux de la cathédrale de Reims (et bientôt sur mon blog ceux de la cathédrale de Metz)

– le plafond de l’opéra de Paris

Portes ouvertes des ateliers d’artistes dans le Nord… et chez mon père

Flyer pour l'ouverture de l'atelier d'artiste de Lucien Dujardin Ce week-end (19 au 21 octobre 2012), le conseil général du Nord organise à nouveau les Poaa/portes ouvertes d’ateliers d’artistes. A nouveau, mon père ouvrira le sien à Mouchin (voir la vision des enfants dans les années 1930, revue Enfantines Tous à la douane), rendez-vous sur place, j’y serai aussi…

Rendez-vous vendredi de 14h00 à 18h00, samedi et dimanche de 10h00 à 12h00 et de 14h00 à 17h00…

… et sur son blog.

Aux mêmes dates, les ateliers des artistes du département du Pas-de-Calais et de la province de Flandre occidentale (oups, je n’ai trouvé que la version flamande) en Belgique ouvriront aussi!

Close-up de Michel Quint

Couverture de Close-up de Michel Quint pioche-en-bib.jpgVoici un livre trouvé parmi les nouvelles acquisitions de la médiathèque. De Michel Quint (qui sera présent le week-end prochain au salon du livre de Montmorillon dans la Vienne, les 16 et 17 juin), je vous ai déjà parlé de Effroyables jardins et Aimer à peine, Avec des mains cruelles, La folie Verdier. Depuis, j’ai aussi lu L’espoir d’aimer en chemin, Et mon mal est délicieux, Fox-trot.

Le livre : Close-up de Michel Quint, collection vendredi 13, éditions La Branche, 2011, 207 pages, ISBN 978-2-35306-048-1.

L’histoire : de nos jours à Lille. Miranda, allias Octavie Dillies, réalise des tours d’illusionnisme et de voyance au Quolibet, un cabaret un peu miteux. Un soir, elle reconnaît dans le public un promoteur et entrepreneur du BTP local, Bruno Carteret, qui, il y a des années, a été à l’origine de l’accident de travail de son ami, Éric, qui en est resté handicapé et l’a quittée. Lui ne la reconnaît pas, il l’invite à venir animer sa fête d’anniversaire. Elle lui prédit sa mort avant le vendredi 13. Seulement voilà, il est attaqué au cutter avant cette date et, affolé et blessé, se réfugie au Quolibet… Qui veut sa mort ? Quel rapport avec sa belle-famille, les Vailland, dont l’un des membres a fait des affaires douteuses à Dubaï ?

Mon avis : je me suis copieusement ennuyée et ai même failli m’endormir dessus le premier soir, au bout du trentaine de pages (je l’ai terminé le lendemain matin). Rien d’original dans la construction du roman, un monde du BTP qui joue et spécule, des parties fines à animation cabaret dans la périphérie, là, la réalité a largement dépassé la fiction ces derniers mois… « Vendredi 13 », la série, réunit treize auteurs qui doivent tous broder autour du thème du vendredi 13, une contrainte qui ici n’a pas donné tout ce qu’elle promettait… Outre les ouvrages de l’Oulipo (voir des explications dans C’est un métier d’homme), la contrainte peut être très productive, parfois inégale, comme dans la série du Poulpe, où on trouve quelques pépites à côté de livres plus ordinaires… Ceci dit, la couverture est sympa, avec sa découpe triangulaire, et vous trouverez plein de très bons avis en ligne…

Logo rentrée littéraire 2011Ce livre est le dernier lu dans le cadre du défi 1 % rentrée littéraire 2011, coordonné cette année par Hérisson

Fractures de Franck Thilliez

Couverture de Fractures de Franck Thilliez

pioche-en-bib.jpgJe continue la lecture de Franck Thilliez avec ce livre à la médiathèque.

Le livre : Fractures de Franck Thilliez, collection Thriller, éditions Le Passage, 2009, 375 pages, ISBN 978-2847421415.

L’histoire : septembre 1982, un journaliste grand reporter, Claude Dehaene, assiste au massacre de Sabra et Shatila. Octobre 2007, dans un laboratoire d’étude du comportement à Paris, sa fille Alice Dehaene, 25 ans, se soumet à un test mené par son psychiatre, Luc Graham, qui exerce dans le privé et au CHU de Lille. Depuis un an, il essaye de comprendre ses trous noirs et sa vie perturbée. Elle s’enfuit en pleine séance. Retour près d’Arras. Son père se fait poignardé mais prétend, à l’hôpital de Lille, qu’il a fait une tentative de suicide. Dans la même nuit, un homme est trouvé nu dans un abri de bus par l’assistante sociale, Julie Roqueval, qui travaille dans ce service. Il est en état de choc, maigre et incapable de dire son nom. Par ailleurs, Frédéric, qui a recueilli Alice pendant la nuit, lui montre une photographie de sa sœur jumelle, Dorothée, en principe décédée dix ans auparavant, mais la photographie n’a que quelques mois. Que se passe-t-il?

Mon avis : je dois vous avouer que ce n’est pas mon titre préféré… mais il vous emmène dans le monde de la folie, du traumatisme de guerre à la torture de son enfant, qui lui-même se protège en fuyant dans diverses personnalités.

Pour aller plus loin : le site officiel de Franck Thilliez

Les titres dans l’ordre de parution :

Nu rouge de Frédéric Touchard

Couverture de Nu rouge de Frédéric Touchard

pioche-en-bib.jpgUn livre découvert parmi les nouvelles acquisitions de la médiathèque.

Le livre : Nu rouge de Frédéric Touchard, collection Thriller, éditions Arléa, 2011, 201 pages, ISBN 9782869599437.

L’histoire : de nos jours dans le nord de la France… Le livre s’ouvre par une mystérieuse visite en prison… puis remonte quelques semaines en arrière. Camille, étudiante très parisienne, décide d’aller dans le Nord-Pas-de-Calais sur les traces d’Édouard Pignon, peintre originaire du pays minier, sur lequel elle termine sa thèse. Direction Bully-les-Mines puis Marles-les-Mines, où sa mère tenait un café. Par hasard, elle rencontre Jean, qui lui fait découvrir la région, de Cassel à Dunkerque, en passant par les combats de coq et Lille où une rencontre avec un vendeur de kébab et la participation avec Jean à la manif hebdomadaire de soutient aux sans-papiers vont l’amener à Calais et faire basculer sa vie…

Mon avis : une promenade sur les traces d’Édouard Pignon, le pays minier, mais aussi les friches industrielles, Roubaix, son musée de la Piscine et la condition publique (là où on mesurait le taux d’humidité de la laine), les luttes, qui se poursuivent aujourd’hui, les traces de la première Guerre mondiale et les multiples nécropoles dont Notre-Dame-de-Lorette… Il y a beaucoup de références savantes (le mineur peintre Augustin Lesage, Marguerite Yourcenar, Nadja et Breton, etc.), ce qui dérouteront peut-être le lecteur qui n’est pas familier avec toutes les personnalités citées, peintres, musiciens, écrivains, etc. De mon côté, j’ai beaucoup aimé, mais je peux comprendre que pour une personne qui n’est familière ni des lieux visités, ni des personnalités citées, ce livre puisse être difficile ou frustrant à lire.

Pour aller plus loin : voir des reproductions d’œuvres de Édouard Pignon sur le site de l’assemblée nationale, qui lui a consacré une exposition en 2001.

Logo rentrée littéraire 2011Ce livre est le dernier lu dans le cadre du défi 1 % rentrée littéraire 2011, coordonné cette année par Hérisson

Le syndrome [E] de Franck Thilliez

Couverture du Syndrome E de Franck Thilliez pioche-en-bib.jpgJe poursuis ma lecture des thrillers de Franck Thilliez en les empruntant à la médiathèque.

Le livre : Le syndrome [E] de Franck Thilliez, collection Ligne noire éditions Fleuve noir, 2010, 431 pages, ISBN 9782265087293.

L’histoire : à Lille et Notre-Dame-de-Gravanchon, été 2010. Ludivic Sénéchal, un lillois passionné de cinéma, part à Liège acheté des films d’un vieux collectionneur qui vient de mourir d’un accident en tombant dans son grenier. Il en revient avec plusieurs films, dont un court-métrage sans identification. À peine rentré chez lui, il le visionne… et devient aveugle. Il réussit à saisir son portable, appelle un numéro au hasard… et tombe sur son ex, Lucie Henebelle, lieutenant de police à Lille, en vacances, au chevet de l’une de ses jumelles hospitalisée pour une sévère gastroentérite. À Notre-Dame-de-Gravanchon en Seine-Maritime, au cours de travaux, cinq cadavres sont retrouvés, énucléés, mains et dents coupées pour éviter l’identification, crâne ouvert en deux à la scie chirurgicale et cerveau enlevé. Le commissaire Franck Sharko, analyste en comportement, pourtant en congé maladie pour soigner des crises de schizophrénie après la mort de sa femme et de sa fille, est appelé à la rescousse. Deux affaires en fait liées, qui vont amener Henebelle et Sharko à travailler ensemble, à se retrouver l’un dans les bidonvilles du Caire, l’autre sur la piste de sordides orphelinats du Canada des années cinquante… sur un chemin pavé de cadavres.

Mon avis : ces thrillers de Franck Thilliez sont construits de telle sorte que l’on devient addict au fil des livres et des pages! Impossible de lâcher le livre une fois commencé, même si l’on part une nouvelle fois au fond de l’horreur humaine. Cette fois, on découvre un curieux film produit en 1955, avec des images subliminales mais aussi des images masquées dans une zone sous-exposée, et le monde des orphelinats canadiens dans les années 1950. Les enfants illégitimes y sont abandonnés dans des orphelinats tenus par des institutions catholiques, et pour gagner plus d’argent, à un moment, ces orphelinats sont transformés en hôpitaux psychiatriques, des enfants sont déclarés malades mentaux pour toucher une meilleure indemnité, tout en travaillant gratuitement au contact de vrais malades…

Pour aller plus loin : le site officiel de Franck Thilliez

Les titres dans l’ordre de parution :

La chambre des morts de Franck Thilliez

Couverture de La chambre des morts de Franck Thilliez pioche-en-bib.jpgAprès La mémoire fantôme, j’ai emprunté à la médiathèque le livre de Franck Thilliez qui chronologiquement le précède.

Le livre : La chambre des morts de Franck Thilliez, collection Ligne noire éditions Le Passage, 2005, 312 pages, ISBN 978-2-84742-077-0.

L’histoire : 2005, dans le Nord de la France, régions de Dunkerque et de Lille. Deux informaticiens licenciés, Vigo et Sylvain, vont taguer leur ancienne entreprise près de Dunkerque. Avant de repartir, ils veulent faire une sorte de course dans le noir… Pas de chance, le lieu est habituellement désert, mais ils renversent et tuent un homme. A côté de lui, un sac plein d’argent. Si l’un hésite, pas l’autre, ils embarquent le corps (qui sera largué dans un lac à l’autre bout du département) et le sac. Dans un entrepôt, le lendemain, une fillette aveugle est retrouvée morte dans un entrepôt. Son père, célèbre chirurgien qui devait verser une rançon, a disparu. Lucie Henebelle, brigadier de police qui vient de reprendre le travail après la naissance de ses jumelles, participe à l’enquête… Quand l’équipe apprend peu après l’enlèvement d’une autre fillette, diabétique cette fois. Avec sa pompe à insuline et la petites réserve de secours, elle n’a qu’une cinquantaine d’heures d’autonomie. Une course contre la montre s’engage contre le psychopathe… qui a sans doute aussi repéré qui lui avait volé la rançon!

Mon avis : un roman noir, très très noir… qui m’a appris beaucoup de choses sur le monde des taxidermistes et l’empaillage des animaux. Un voyage très glauque dans le nord, de Dunkerque à Lille en passant par les alentours de Lens, et jusqu’au casino de Saint-Amant-les-Eaux… Heureusement qu’il y a quelques pages de temps en temps pour souffler un peu, comme un entretien avec un DRH (directeur des ressources humaines) hilarant (euh, à condition de ne pas être celui qui est face au DRH).

Logo de Octobre, le mois Fritissime Cet article entre dans le cadre de Octobre, le mois Fritissime, organisé par Schlabaya / Scriptural et Elizabeth Bennet, à retrouver sur Facebook : Le lion des Flandres, Tintin, Max Havelaar : vive le mois des 17 provinces! Il s’agit au cours du mois de parler de tout ce que l’on veut en rapport avec les 17 anciennes provinces annexés par Charles Quint et les états de Bourgogne… et qui constituent aujourd’hui à peu près le Nord-Pas-de-Calais, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg.

Pour aller plus loin : le site officiel de Franck Thilliez

Les titres dans l’ordre de parution :

Histoire de Lille en bande dessinée par Lemaire, Seebacher et Mangin

Histoire de Lille en bande dessinée

Ces deux volumes sont depuis longtemps dans ma bibliothèque, le défi Octobre, le mois Fritissime est l’occasion de le relire.

Le livre : Histoire de Lille, par C. Lemaire (scénario), éditions Brep-Burp, tome 1, Des origines à la Révolution française, dessins de N. Seebacher, 44 planches, 1990, ISBN 2-908703-01-7, et tome 2, De la Révolution à nos jours, dessins de N. Seebacher et O. Mangin, 42 planches, 1990, ISBN 2-908703-00-9.

L’histoire : alors qu’il assiste à un défilé des géants de Lille, Christian, un jeune homme, est visité le soir par Lydéric, l’ermite de la légende de Lille, qui lui raconte en deux volumes l’histoire de la ville, qui sur sa zone frontière a à toutes les époques au carrefour des influences et des invasions, les sièges, la misère, mais aussi les grandes constructions du 19e siècle, a vu passer de nombreux souverains (français ou ceux qui possédaient la Flandre).

Mon avis : ces albums s’inscrivent dans une collection d’histoires des villes, par les éditions Brep-Burp (devenues Le Téméraire). Il y a à mon avis beaucoup trop de fautes dans le lettrage, que ce soit des problèmes d’orthographe ou même de texte (à la fin du tome 2, cela ne peut pas être des millions d’immeubles qui ont été détruits par les bombardements de la seconde guerre mondiale à Lille, des milliers, peut-être?). Un graphisme très détaillé, avec, notamment pour les édifices construits au 19e siècle, de nombreux détails dans le dessin.

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Logo top BD des blogueurs 2011 Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.