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Home d’Ursula Meier

Je n’avais pas prévu d’aller voir Home d’Ursula Meier, mais la bande-annonce à une séance précédente du festival Télérama m’a donné envie de le voir, et surtout la présence dans le rôle principal d’Isabelle Huppert.

L’histoire : au bord (au ras, plutôt) d’une autoroute construite depuis 4 ans mais pas encore ouverte, une famille (la mère, Isabelle Huppert, le père, Olivier Gourmet, la fille aînée qui glande, Adélaïde Leroux, un garçon et une fille d’âge scolaire) vit dans une maison visiblement auto-construite (pour faire moderne) et profite de la chaussée vide pour y faire des courses de roller ou de vélo. Mais un jour, le bitume est coulé, et les voitures déboulent, par milliers, rendant la vie infernale.

Mon avis : je n’ai pas du tout accroché à l’histoire ni au film. Sauf la petite fille, l’intellectuelle de la famille, qui s’inquiète de la pollution et de ses effets…

PS : En revanche, j’ai bien aimé son film suivant, L’enfant d’en haut.

Pour les 15 films du festival Télérama, ils se partagent en quatre catégories :

Ceux que j’ai vus et dont je vous ai parlé (pas beaucoup cette année)

Ceux que j’ai ratés et que je vais essayer de voir cette semaine au théâtre

  • Séraphine de Martin Provost
  • Le silence de Lorna de Jean-Pierre et Luc Dardenne
  • La vie moderne de Raymond Depardon (celui là, il est passé à peine deux semaines à des horaires impossibles…)

Ceux que j’ai ratés et que je vais essayer de voir cette semaine au Dietrich

Ceux que je n’irai pas voir, sauf si vous avez des arguments pour me convaincre d’y aller…

  • À bord du Darjeeling Limited de Wes Anderson
  • L’heure d’été d’Olivier Assayas
  • Home d’Ursula Meier, finalement vu au Dietrich (voir plus haut)
  • Into the Wild de Sean Pen
  • Juno de Jason Reitman
  • There will be blood de Paul Thomas Anderson

Entre les murs de Laurent Cantet

Bien que ce film ait reçu la palme d’or à Cannes en 2008, je n’étais pas allée le voir. Chose réparée grâce au festival Télérama.

L’histoire : une année scolaire avec une classe de quatrième d’un collège classé ZEP à Paris, ce film est adapté de François Bégaudeau, professeur de français. Quelques scènes très bien vues, la réunion de pré-rentrée, la violence de la récré, les idéaux des nouveaux venus, le conseil d’administration (et la revendication sur le tarif de la machine à café), les cours où les élèves ne comprennent pas des mots qui devraient faire partie du vocabulaire courant, la réunion parent-prof, le conseil de discipline…

Mon avis : Certains ont trouvé que le film exagérait par rapport à la réalité. Par rapport à ce que me racontent des amis professeurs en ZEP en banlieue parisienne, ça doit être en-deçà de la réalité… Ce film fait réfléchir à cette forme de discrimination qu’une mère non francophone, en réunion parent-professeur, se voit réduite à la traduction de son autre fils, puis, en conseil de discipline, n’est pas assistée par un interprète, seul l’élève  » mit en jugement  » assure la traduction… C’est inadmissible, que fait la Halde ? Certes, la mère dit qu’elle comprend, mais c’est faux et le proviseur ne peut être dupe. Mais si certains passages sont très réalistes, je trouve que ce film joue trop sur l’ambiguïté film de fiction / film documentaire.

Pour aller plus loin : le site officiel du film.

Pour les 15 films du festival Télérama, ils se partagent en quatre catégories :

Ceux que j’ai vus et dont je vous ai parlé (pas beaucoup cette année)

Ceux que j’ai ratés et que je vais essayer de voir cette semaine au théâtre

Ceux que j’ai ratés et que je vais essayer de voir cette semaine au Dietrich

Ceux que je n’irai pas voir, sauf si vous avez des arguments pour me convaincre d’y aller…

  • À bord du Darjeeling Limited de Wes Anderson
  • L’heure d’été d’Olivier Assayas
  • Home d’Ursula Meier, finalement vu au Dietrich
  • Into the Wild de Sean Pen
  • Juno de Jason Reitman
  • There will be blood de Paul Thomas Anderson

La vie moderne de Raymond Depardon

Les critiques étaient mitigées, et j’ai été déçue par le travail de photographies qu’il a fait récemment dans la région Poitou-Charentes. J’avais donc boudé le film lors de sa sortie, surtout qu’il n’est pas resté longtemps à l’affiche. J’ai pourtant profité de ce qu’il soit sélectionné pour le festival Télérama pour aller le voir.

L’histoire : c’est un documentaire, donc pas d’histoire, quoique… Depuis une dizaine d’années, Raymond Depardon suit des familles de paysans / d’agriculteurs / d’éleveurs (cela dépend de l’idéologie, agriculture productiviste contre agriculture qui se veut raisonnée ou paysanne) de moyenne montagne, surtout dans les Cévennes, en Lozère, mais aussi en Ariège, en Haute-Saône et en Haute-Loire. Le troisième et dernier épisode (last but not least?) a été filmé sur une année environ.

Mon avis : les deux frères de plus de 80 ans, qui ronchonnent contre la nouvelle femme non paysanne (et en plus ch’ti du Pas-de-Calais) de leur neveu, sont absolument à voir… comme un témoignage historique ou ethnographique. Mais le gros tracteur tout propre (enfin, presque, il a dû avoir droit à un coup de bombe de boue pour 4×4) et tout neuf dont je tairai la marque n’est absolument pas crédible dans ce type de petites parcelles en terrasse. C’est d’ailleurs un autre tracteur que l’on voit sur les autres séquences, sans doute un sponsoring de la marque ? Ou du vendeur du coin ? Ou l’agriculteur qui veut montrer la belle machine dont il rêve ? C’est dans ce film que j’ai vu pour la première fois le reportage sur les obsèques de l’abbé Pierre… et probablement la dernière traite à la main de deux vaches que maintiennent un vieux couple dans une économie de subsistance. C’est une image beaucoup trop pessimiste et noire de la vie de moyenne montagne, un manque absolu d’espoir, un quart-monde rural… et un public qui rit sur certaines scènes qui, en fait, sont pathétiques, mais ces urbains sont incapables de les comprendre. À voir ou pas ? Je ne sais pas. Comme un témoignage sur certains agriculteurs de moyenne montagne, certainement, comme un tableau actuel de l’agriculture dans cette zone certes difficile, sûrement pas.

La fçade de la fondation Cartier à Paris Actuellement : la fondation Cartier à Paris, que j’aime bien fréquenter (voir par exemple mes avis sur l’exposition César ou celle consacrée à Patti Smith), organise jusqu’au 15 mars 2009 une exposition intitulée Terre natale, ailleurs commence ici, de Gérard Depardon et Paul Virilio, accompagnée d’un catalogue (éditions de la fondation Cartier, EAN 9782869250833, 299 pages). Je n’ai vu ni l’exposition ni le livre…

Pour les 15 films du festival Télérama, ils se partagent en quatre catégories :

Ceux que j’ai vus et dont je vous ai parlé (pas beaucoup cette année)

Ceux que j’ai ratés et que je vais essayer de voir cette semaine au théâtre

Ceux que j’ai ratés et que je vais essayer de voir cette semaine au Dietrich

Ceux que je n’irai pas voir, sauf si vous avez des arguments pour me convaincre d’y aller…

  • À bord du Darjeeling Limited de Wes Anderson
  • L’heure d’été d’Olivier Assayas
  • Home d’Ursula Meier, finalement vu au Dietrich
  • Into the Wild de Sean Pen
  • Juno de Jason Reitman
  • There will be blood de Paul Thomas Anderson

Je veux voir, de Johana Hadjithomas et Khalil Joreige

J’ai vu ce film, Je veux voir, de Johana Hadjithomas et Khalil Joreige, il y a quelques semaines, il était suivi d’un débat avec une association pacifiste, le Mouvement pour la paix (mais les bombes antipersonnelles n’ont pas été abordées, seulement de savoir si ce film est une fiction ou un reportage…).

L’histoire : Rabih Mroué, acteur libanais, et Catherine Deneuve, qu’on ne présente plus, se rendent ensembles en voiture en une journée au sud-Liban et jusqu’à la frontière avec Israël, en zone contrôlée par l’ONU, voir les dégâts de la guerre de 2006. Beyrouth est déjà en pleine reconstruction, mais dans le village où Rabih Mroué a passé son enfance, impossible pour lui de reconnaître la maison de sa grand-mère, les gravats encombrent tout, plus rien n’est reconnaissable. Catherine Deneuve, de son côté, est sidérée par cette vison de destruction.

Mon avis : un film très fort, qui prend le parti de ne pas ajouter de commentaires. Juste la sidération des deux acteurs. Il a été tourné en six jours, c’est bien une fiction… qui a pour cadre un environnement réel composé des ruines de guerre et des routes minées. La mer rouge de rouille aux abords de la plage où sont déversés les gravats du déblaiement des quartiers de Beyrouth ne vous laissera pas indifférent. Si vous en avez l’occasion, n’hésitez pas à voir ce film assez court.

À propos du débat : pendant le débat est venu la question de la ceinture de sécurité, pas portée par Rabih Mroué, qui conduit la voiture, mais à qui Catherine Deneuve dit à trois reprises de la boucler. Réflexe d’occidentale, a-t-il été dit. Je ne suis pas tout à fait d’accord, parce que spontanément, Catherine Deneuve ne boucle pas sa ceinture. Elle en prend conscience uniquement dans des situations où elle ressent le danger, à Beyrouth quand tout le monde grille les feux rouges, sur la route dans un rond-point quand une voiture arrive à contre-sens, quand des avions les survolent à basse altitude. Je ne suis pas non plus tout à fait d’accord avec le fait que les Libanais ne porteraient pas la ceinture parce qu’ils ont vécu des situations dramatiques et qu’ils décident de flirter avec la vie et la mort… Si vous allez voir Mascarades de Lyes Salem, en Algérie non plus, point de ceinture à l’écran. Et en Italie (surtout du sud), en Grèce, ailleurs en Méditerranée, la ceinture n’est pas plus systématiquement bouclée… Le problème n’est donc pas lié à la guerre. Mais portez tous la ceinture, même dans les autocars quand ils en sont équipés, cela vous évitera (et surtout à votre famille) bien des drames.

César 2009

Après une journée passée au grand air dans mon jardin – c’est la seule période de l’année où je peux rester au soleil, alors, j’en profite ! -, je viens d’aller voir les résultats complets de la cérémonie des César d’hier soir. J’ai vu une bonne partie des films primés, les liens qui suivent renvoient aux comptes-rendus que j’en avais fait..

Pour le meilleur film étranger, c’est vraiment le film qui m’a le plus touché cette année qui a été primé, Valse avec Bachir d’Ari Folman. Parmi les autres films étrangers, j’ai aussi été très marquée par Hunger de Steve Mc Queen, mais il ne faisait pas partie de la sélection. Le seul autre film étranger sélectionné que j’ai vu était Le silence de Lorna de Jean-Pierre et Luc Dardenne.

Le meilleur film français de l’année a été attribué à Séraphine de Martin Provost, qui a également reçu le prix de la meilleure actrice pour Yolande Moreau (j’avais été très séduite par son interprétation). Les autres César pour ce film sont revenus à Laurent Brunet pour la photographie (vraiment remarquable), à Marc Abdelnour et Martin Provost pour le meilleur scénario original, à Michael Galasso pour la meilleur musique originale, à Thierry François pour les meilleurs décors et à Madeline Fontaine pour les meilleurs costumes. La sélection du meilleur film français de l’année comprenait aussi :

  • Entre les murs de Laurent Cantet, récompensé avec François Begaudeau et Robin Campillo pour leur adaptation ;
  • Paris de Cédric Klapisch, qui n’a rien reçu du tout à l’arrivée ;
  • Un conte de Noël d’Arnaud Desplechin, qui a reçu dimanche dernier le prix des auditeurs du Masque et la plume sur France-Inter, Jean-Paul Roussillon a reçu le César du meilleur acteur dans un second rôle ;
  • Mesrine de Jean-François Richet, grand favori qui a finalement reçu le prix du meilleur réalisateur, Vincent Cassel le prix du meilleur acteur, et une équipe composée de Jean Minondo, Gérard Hardy, Alexandre Widmer, Loïc Prian, François Groult et Hervé Buirette pour le meilleur son ;
  • Il y a longtemps que je t’aime de Philippe Claudel, récompensé comme meilleur premier film et Elsa Zylberstein a reçu le prix de la meilleure actrice dans un second rôle ;
  • Le premier jour du reste de ta vie de Rémi Bezançon, récompensé par les César du meilleur espoir féminin pour Déborah François et du meilleur espoir masculin pour Marc-André Grondin, ainsi que celui du meilleur montage pour Sophie Reine.

Pour le meilleur film documentaire, ce sont les plages d’Agnès Varda qui ont reçu le César, bizarre, je n’aurais pas classer ce film en documentaire, mais il méritait une récompense.

Enfin, le meilleur court-métrage est revenu à Les miettes de Pierre Pinaud.

Ricky, de François Ozon

J’ai vu ce film, Ricky, de François Ozon (après une nouvelle d’une vingtaine de pages de Rose Tremain), il y a une dizaine de jours mais n’avais pas eu l’occasion de vous en parler.

L’histoire : une ouvrière célibataire, Katie (Alexandra Lamy) avec sa fille de 7 ans, dans un HLM de banlieue. Un jour, elle rencontre un autre ouvrier, intérimaire d’origine espagnole, Pedro (Serfi López). Ils ont rapidement un bébé, Ricky. Celui-ci n’arrête pas de pleurer. Un jour, il a un bleu sur une omoplate, ma mère chasse le père, qu’elle soupçonne de maltraitance. Quelques jours plus tard apparaissent chez le bébé des ailes (qui ressemblent furieusement, à cette étape, à des ailes de poulet déplumé). La suite en salle…

Mon avis : je regrette d’y être allée, franchement, si François Ozon voulait parler de la famille et de ses relations, il n’avait pas besoin de ce bébé aux ailes ridicules… D’ailleurs, c’est un bébé mignon à part ça, même s’il pleure tout le temps. La première scène, avec l’assistante sociale, qui doit se placer quelque part au milieu du film, après la naissance du bébé mais avant la sortie des ailes, n’apporte vraiment rien… si ce n’est de la confusion, à en juger par les commentaires à la sortie de la salle. Vraiment, un film décevant de la part de François Ozon, il aurait mieux fait de choisir soit le volet carrément fantastique, soit une approche réaliste d’une famille recomposée en HLM.

Pour aller plus loin : le site officiel du cinéaste François Ozon.

PS : j’ai boudé les films suivants de François Ozon, mais suis finalement allée voir en 2012 Dans la maison (pour le rôle de Lucchini) et Une nouvelle amie, en 2014, Frantz en 2016…

Mascarades de Lyes Salem

N’y a-t-il donc aucun spectateur ou presque aux séances de 18h ? Comme pour Les trois singes de Nuri Bilge Ceylan, il n’y avait pas plus de 15 personnes à la projection de Mascarades de Lyes Salem. Ce film a obtenu des prix à plusieurs  » petits  » festivals en 2008 : le Valois d’or du meilleur film à Angoulême, le meilleur long métrage de fiction à Namur, le prix de la première œuvre et du meilleur espoir féminin aux journées cinématographiques de Carthage.

L’histoire : dans un village d’Algérie, dans les Aurès. Lors d’un mariage, les femmes présentes se moquent de Rym, qui est atteinte de narcolepsie ou maladie de Gélineau (elle s’endort à tout moment). Son jeune neveu le rapporte à son père, Mounir (joué par le réalisateur, Lyes Salem). Rentré saoul de cette soirée, il hurle sur la place du village qu’il va marier sa sœur à un riche homme d’affaire étranger. Dès lors, tout le monde le courtise, veut l’approcher et lui faire des cadeaux, puisqu’il risque ainsi d’être à une place influente. Mais c’est un mensonge, et Rym a un petit ami caché depuis quatre ans…

Mon avis : Un film sur la vie rurale en Algérie, l’envie, le rôle de la rumeur, la corruption, l’escroquerie. Et pas plus de ceinture de sécurité ici que dans le Liban de Je veux voir dont je vous parlerai bientôt ! Vraiment, un film où l’on passe un bon moment, même si ce n’est pas un grand film qui laissera une trace profonde chez le spectateur.

Pour aller plus loin : le site officiel du film, et le site de l’association française de narcolepsie, cataplexie et hypersomnie (ANC).

Donne-moi la main de Pascal-Alex Vincent

J’ai vu ce film, Donne-moi la main de Pascal-Alex Vincent, en avant-première à Poitiers, en raison de l’aide apportée par le conseil régional de Poitou-Charentes et son service Poitou-Charentes cinéma. Sortie nationale demain 18 février 2009.

L’histoire : Quentin et Antoine, deux frères jumeaux âgés de 18 ans (joués par Victor et Alexandre Carril, présents avant le film), veulent aller, à l’insu de leur père, de Charente-Maritime en Espagne, au Pays-Basque, pour aller à l’enterrement de leur mère qu’ils n’ont pas connue. Comme ils n’ont pas d’argent, ils voyagent à pied, en stop, en passagers clandestins d’un train de marchandise, etc. Les frères passent leur temps à baiser (avec des filles, branlé par une femme d’âge certain pour l’un, avec un jeune homme pour l’autre), à se cogner dessus et à se réconcilier.

Mon avis : je n’ai pas du tout adhéré, sauf peut-être à la petite séquence en cinéma d’animation au tout début du film, quelques minutes jusqu’au générique. Le choc est d’autant plus rude que j’avais vu juste avant, à 18h, Les trois singes de Nuri Bilge Ceylan. La bande-annonce de Donne-moi la main vous montre les seules scènes plus ou moins intéressantes du film, dans le désordre. Avant le film, les deux acteurs avaient demandé de se laisser porter par la déambulation plutôt que par le scénario… Parce qu’il y en a un ? Et les dialogues sont si pauvres que c’est à pleurer. Seule consolation pour l’attribution de la subvention, elle aura permis de procurer quelques cachets à des intermittents (comédiens et techniciens) du spectacle. Mais quelle image des TER, si vous allez voir le film, ne le croyez pas, nous avons des beaux trains tous neufs, financés par le Conseil Régional, responsable depuis quelques années des trains de dessertes locales et régionales (je sais, la liberté du scénario, mais quand même, si on s’ancre dans le présent, on met du matériel actuel). Quant au débat qui devait avoir lieu après,l’animateur du débat et les acteurs étaient partis dîner pendant le film (c’est de bonne guerre…) et n’étaient pas rentrés à la fin de la projection (ce n’est pas la première fois que ça arrive). Et comme il y avait une panne de chauffage, je pense que personne ne devait rester dans la salle à leur retour. Post-scriptum : un des acteurs a laissé un commentaire pour dire que le débat avait bien eu lieu, en tout cas, avec plusieurs personnes présentes sur mon rang, nous sommes partis après que la lumière a été rallumée, nous n’avons vu personne, et étions frigorifiés par l’absence de chauffage… Comm un précédent débat n’avait pas eu lieu faute de débatteurs, nous sommes partis (et étions très nombreux dans le hall à l’issue du film, il ne devait pas rester grand monde au débat…).

Couverture de l'image du patrimoine sur le Confolentais Couverture du parcours du patrimoine sur Confolens Ce film a été en grande partie tourné dans la région Poitou-Charentes, dont, d’après le dossier de presse, à Confolens et Ansac-sur-Vienne, communes dont j’ai mené l’inventaire dans le cadre de l’inventaire de la communauté de communes du Confolentais mené par cette collectivité et le service de l’inventaire du patrimoine culturel de la Région Poitou-Charentes, mais comme on ne voit pas une maison ou une ferme, impossible à reconnaître. Mais si cela vous intéresse, vous pouvez, par l’intermédiaire des dossiers de présentation de la commune d’Ansac-sur-Vienne ou celui de Confolens, voir la plupart des maisons et des fermes… La photo que j’ai choisi en tête de la présentation d’Ansac-sur-Vienne vous rappellera quand même quelques scènes du film si vous allez le voir… Et les deux livres publiés sont toujours disponibles, un Parcours du patrimoine sur Confolens et une image du patrimoine intitulée Le Confolentais : entre Poitou, Charente et Limousin (toutes les informations utiles sur les articles liés).

Les trois singes de Nuri Bilge Ceylan

La salle devait contenir moins d’une quinzaine de personnes, pour une séance à 18h (certes, la tempête était annoncée pour plus tard dans la soirée). Dommage pour ce film, Les trois singes (Uç Maymum), de Nuri Bilge Ceylan, prix de la mise en scène au festival de Cannes en 2008. Les acteurs principaux : Yavuz Bingol, Hatice Aslan, Ahmet Rifat Sungar, Ercan Kesal.

L’histoire : une route déserte – ou presque, la nuit. Le candidat aux prochaines élections à la chambre des députés s’endort au volant et heurte un piéton. Délit de fuite (et aussi d’une voiture qui fuyait, qui décide de prévenir la police, mais sans porter assistance à la victime). Il demande à son chauffeur de s’accuser à sa place, lui promet un bon avocat (il fera moins d’un an de prison, la vie humaine n’a donc aucune valeur en Turquie ?), le salaire poursuivi pendant la détention, et une forte somme à la sortie. Il est quand même battu aux élections. Quand la femme du chauffeur (l’actrice Hatice Aslan) va le voir pour obtenir une avance afin de payer une voiture au fils, il lui fait des avances…

Mon avis : la musique et la photographie, avec de nombreux clairs-obscurs (à l’extérieur et dans l’appartement), sont magnifiques, surtout les nombreuses scènes d’orage. Vraiment, si vous avez l’occasion, allez voir ce film. Mais est-ce si facile de se payer un remplaçant en prison en Turquie, comme autrefois en France un remplaçant à la conscription (système de remplacement mis en place sous le Consulat et l’Empire et jusqu’à la défaite de 1870) ?

PS : Depuis, j’ai aussi vu de ce réalisateur Il était une fois en Anatolie et Winter sleep.

Vicky Cristina Barcelona de Woody Allen

Le parc Güell à Barcelone Je n’étais pas allée voir ce film lors de sa sortie parce qu’il se passe à Barcelone, où nous avions fêté en famille les 60 ans de mon père il y a presque trois ans… J’avais peur des souvenirs, même si ce sont de bons souvenirs pour ce grand week-end. Et puis, j’en ai discuté avec ma psychologue, et j’ai profité de ce qu’il soit sélectionné pour le festival Télérama pour aller le voir.

L’histoire : à Barcelone donc. Deux Américaines, une brune, Vicky (Rebecca Hall), et une blonde, Cristina (Scarlett Johansson). La première vient passer ses dernières vacances de célibataire et doit se marier en rentrant à New-York, la seconde cherche sa voie… Elles sont hébergées chez de riches amis. Un soir, après l’inauguration d’une exposition, elles sont abordées par un artiste peintre, Juan Antonio (Javier Bardem), séparé de son ex-femme, Maria Elena (Penélope Cruz), avec qui il a eu une relation d’amour-haine parfois violente. Il emmène en avion les deux jeunes femmes à Oviedo, clairement pour coucher avec elles, Cristina est partante, Vicky y va juste pour chaperonner Cristina et l’empêcher de faire une bêtise. Mais celle-ci tombe malade, et c’est Vicky qui succombe à la tentation. Retour à Barcelone. Le futur mari de Vicky décide de la rejoindre pour un premier mariage romantique en Espagne, Cristina emménage chez Juan Antonio, qui ne tarde pas à accueillir chez lui aussi Maria Elena, après une tentative de suicide de celle-ci. La suite ? Allez voir le film !

Mon avis : les quatre acteurs principaux sont magnifiques. L’histoire est embrouillée… comme un scénario de Woody Allen. Ce film m’a beaucoup plus. Vous y verrez aussi de belles images de Barcelone, des immeubles construits par Gaudi et du parc Güell (et aussi sur la photo, prise lors de notre voyage familial).

Pour les 15 films du festival Télérama, ils se partagent en quatre catégories :

Ceux que j’ai vus et dont je vous ai parlé (pas beaucoup cette année)

Ceux que j’ai ratés et que je vais essayer de voir cette semaine au théâtre

Ceux que j’ai ratés et que je vais essayer de voir cette semaine au Dietrich

Ceux que je n’irai pas voir, sauf si vous avez des arguments pour me convaincre d’y aller…

  • À bord du Darjeeling Limited de Wes Anderson
  • L’heure d’été d’Olivier Assayas
  • Home d’Ursula Meier, finalement vu au Dietrich
  • Into the Wild de Sean Pen
  • Juno de Jason Reitman
  • There will be blood de Paul Thomas Anderson

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