Archives par étiquette : art contemporain

Soeurs de sang de Dominique Sylvain

Couverture de Soeurs de sang, de Dominique Sylvain pioche-en-bib.jpgAprès la La fille du Samouraï de Dominique Sylvain, j’ai eu envie de lire un autre livre de cet auteur, j’ai trouvé son deuxième titre à la médiathèque.

Le livre : Sœurs de sang, de Dominique Sylvain, éditions Viviane Hamy, collection chemins nocturnes, 256 pages, 1997, ISBN 978-2-87858-085-3 (paru en poche : J’ai Lu, 2005. 281 p. ISBN : 9782290351697)

L’histoire : Paris, sur une péniche. Victoria Yee, chanteuse du groupe Noir Vertige, est retrouvée assassinée dans une mise en scène macabre, le corps disposé en X et entouré d’un cercle de photos polaroïds. Son amant, Axel Langeais, auteur d’un jeu virtuel à succès, a disparu… ainsi que sa sœur. Très vite, le commissaire Clémenti oriente la détective privée Louise Morvan, engagée par une mystérieuse cliente ex-amoureuse de Langeais, vers le Victim Art, l’artiste mystérieux et invisible Civashiva, dont une œuvre aurait pu inspirer la mise en scène, puis à Berlin (une arme d’un ancien de l’armée rouge est impliquée) et New-York… Qui a tué Victoria, et pourquoi ?

Mon avis : une descente glauque dans un monde où réalité et virtuel se mêlent, où des artistes se mettent en scène dans des situations dangereuses (victim art), voire impliquent des tiers dans leurs mises en scène perverses… Cette fois, je ne suis pas vraiment rentrée dans ce roman, j’ai de beaucoup préféré La fille du Samouraï.

Chaumont (5) : Deidi Von Schaewen et autres artistes de la ferme

Chaumont, 2009, Arbres sacrés de Deidi Von Schaewen Après les artistes des écuries, je vous parle des créations de Deidi Von Schaewen dans le parc et dans la grange aux abeilles.

Dans le parc, jusqu’au 16 octobre 2009, Arbres sacrés, une série d’immenses photographies d’arbres sacrés en Inde, qui se confondent avec l’arbre contre lesquelles elles sont appuyées… Vraiment impressionnant, vous ne trouvez pas ?

Chaumont, 2009, Arbres sacrés de Deidi Von Schaewen En voici une autre vue…

Toujours sur l’Inde, cette artiste présente des vidéos dans la grange aux abeilles. Intitulées Sravanabeloga, ces vidéos sur grand écran montrent d’un côté la tête, de l’autre les pieds d’une statue monumentale à qui un culte jaïne est donné toutes les X années. La statue est arrosée de lait, de jus colorés, etc. Derrière, deux petits écrans montrent la cérémonie en entier.

Juste à côté, dans le même espace de la grange aux abeilles, Luzia Simons présente des scannogrammes (réalisé sur une vitre de scanner et pas photographiés) de tulipes, super agrandis… J’ai trouvé ça rigolo, mais répétitif d’un tirage à l’autre. Vous pouvez les voir jusqu’au 16 octobre 2009.

Pas loin, dans l’asinerie, Jean-Louis Elzéard présentait (jusqu’au 31 août…) Reconnaissance de la rivière, assemblage de photographies présentant la confluence de deux rivières dans la Drôme. Belles photos, mais un peu froides, je trouve…

De l’autre côté de la cour, dans la galerie du fenil (ancienne étable), jusqu’au 16 octobre 2009, Daniel Walravens a investi avec De vert au vert les murs pour une variation de 50 tableaux tout verts, de différentes nuances, au fond, une grande table avec plein de noms de verts (vert émeraude, vert bouteille et des dizaines d’autres). Dans les stalles, de petites plaquettes vertes, avec le numéro de la nuance. Il est coloriste pour l’industrie… créateur de couleur, je trouve que cette œuvre manque d’un je ne sais quoi… Vous pouvez en voir une photographie ici, qu’en pensez-vous ?

Lien vers les sites des artistes :
Deidi Von Schaewen (pas le site officiel, un site de galerie que je trouve très riche).
Luzia Simons
– Jean-Louis Elzéard (pas le site officiel, sur Actu-photo).

Retrouvez mes visites à Chaumont en 2009…, les liens sont peut-être plus jour sur la page consacrée à Chaumont

Chaumont (3) : Méchain et les artistes exposés dans les écuries

L'arbre aux échelles de François Méchain à Chaumont-sur-Loire Après le le domaine de Chaumont-sur-Loire et un premier jardin, j’aborde aujourd’hui le centre d’arts et de nature. Chaque jour à 14h30, une médiatrice propose de présenter les différentes œuvres dispersées sur le domaine, j’étais sa seule auditrice ce jour-là, c’est bien dommage. J’avais fait un tour de ces œuvres avant, pour ressentir les émotions sans a priori.

Deux installations de François Méchain, artiste charentais, sont présentées à Chaumont-sur-Loire. Dans le parc, L’Arbre aux échelles est un grand arbre qui domine la Loire et aux branches duquel des dizaines d’échelles sont suspendues… L’auteur dit d’être inspiré du Baron perché d’Italo Calvino. Je l’ai à nouveau photographié en 2010 et en 2011.

La seconde installation se trouve dans le petit manège des enfants et carrément flippante, je trouve. Un très gros tronc d’arbre calciné est couché au sol, tout rouge (brique pilée ?), et hérissé de couteaux… qui lui valent son titre d’Arbre aux couteaux. Vous pouvez voir ces œuvres jusqu’au 31 décembre 2009. Je n’ai pas pris de photos des différentes expositions des écuries…

Il a créé en 2012 une nouvelle œuvre dans la grange aux abeilles.

Dans la nouvelle galerie des écuries, j’ai adoré La racine des légumes de Jacqueline Salmon (à voir jusqu’au 16 octobre 2009). Dans chaque salle, des photographies de légumes pris à maturité, photographiés comme « en pied », en fait posés à plat sur une dalle de béton, de la racine (nettoyée) au bout des feuilles… Il s’agit d’une série réalisée de 1998 à 2000 par Jacqueline Salmon et Robert F. Hammerstiel, qui l’a assisté dans ce travail difficile (attendre la mâturité des légumes, et prendre vite les photos, avant que les feuilles ne flétrissent.

Dans la cour des écuries, une installation assez curieuse de Patrick Blanc. Elle est composée comme un mur végétal (il en est l’un des promoteurs), en feutre avec des poches qui reçoivent des plantes, un arrosage au goute à goutte depuis le haut… un peu comme le mur végétal du musée du quai Branly qu’il a aussi créé. Sauf que le feutre ici à une forme hélicoïdale, avec plein de contre-dépouilles (des parties en creux et rentrantes, que l’on ne peut pas démouler lors d’un moulage, et qui ici prennent difficilement l’eau). Vous pouvez voir son évolution en 2010 (pas en forme) et en 2011 et 2012 (mieux).

Lien vers les sites des artistes :
François Méchain
Jacqueline Salmon
Patrick Blanc

Retrouvez mes visites à Chaumont en 2009…, les liens sont peut-être plus jour sur la page consacrée à Chaumont

L’intranquille de Gérard Garouste, avec Judith Perrignon

Couverture de lintranquille de Gérard Garouste

J’ai lu ce livre il y a quelques semaines, en allant voir mon frère, ma sœur et mon père (c’est le lien vers son nouveau blog, car Orange a décidé de fermer prochainement tous ses blogs, dont bien sûr celui de mon père), c’est lui qui avait acheté le livre…

Le livre : L’intranquille. Autoportrait d’un fils, d’un peintre, d’un fou, de Gérard Garouste, avec Judith Perrignon (journaliste qui a tenu sa plume à la première personne), éditions L’iconoclaste, 2009, 202 pages, ISBN 9782913366251.

L’histoire : Gérard Garouste, peintre, sculpteur, graveur, illustrateur, livre une auto-biographie terrible. Sans concession pour son père Henri Garouste, ex-collaborateur et spoliateur des biens juifs, pour son éducation catholique implacable, mais aussi pour sa recherche de la lecture des textes bibliques en apprenant l’hébreu pour mieux comprendre l’Ancien Testament… Une façon de bien saisir la difficulté de cette langue qui n’écrit pas les voyelles et ne sépare pas les mots, ce qui permet de multiples interprétations… Il revient aussi sur la distinction entre le tétragramme YHWH (souvent transcrit par Yahvé) et ADONAI. Il porte un regard sans concession sur ses problèmes psychiatriques, qu’il a longtemps caché alors que ses délires (psychose hallucinatoire) l’ont conduit à être hospitalisé à de nombreuses reprises, rend hommage à sa femme Élisabeth et à ses deux fils, pour qui cette maladie a été difficile à supporter, aux marchands d’art qui ont cru en lui.

Mon avis : lire ce livre permet de mieux comprendre l’œuvre, en particulier certains tableaux qui sont parfois considérés comme blasphématoires. Il ne parle presque pas de sa peinture, en tant qu’acte de peindre, mais elle est présente en filigrane à toutes les pages, avec sa souffrance terrible mais aussi génératrice de son art… Bravo à Judith Perrignon qui a su rendre le récit (les récits) si poignant(s) qu’elle a recueilli(s).

Pour aller plus loin : je vous ai parlé de Gérard Garouste à partir d’un grand diptyque très fort que j’ai vu l’été dernier au musée des Beaux-Arts de Caen, avec des liens concernant l’artiste.
Découvrez des traductions récentes de la Bible, qui sont reparties de l’Hébreu et non de la Septante, première traduction de ces textes en latin, par exemple :
– celle d’André Chouraqui, parue chez Desclée de Brouwer en 1987 (il a aussi traduit le Coran)
– ou celle, partielle, de Henri Meschonnic qui a traduit la Genèse (Au commencement, chez Desclée de Brouwer, 2002), les Cinq rouleaux avec le Cantique des cantiques (traduit par le Chant des chants), Ruth, Comme ou les Lamentations, Paroles du sage, Esther (chez Gallimard en 1970) et les psaumes (Gloire paru chez Desclée de Brouwer, 2001), le Lévitique (Et il a appelé, chez Desclée de Brouwer, 2005). Henri Meschonnic est décédé récemment. Allez voir sa fiche chez les éditions Verdier écrite à l’occasion de la publication de son livre éthique et politique du traduire (Verdier, 2007).

93 000 litres de cheval contemporain

l'installation 93 000 litres de cheval contemporain sur le parvis du TAP, Poitiers, côté ville 93 000 litres de cheval contemporain… Vous vous demandez certainement ce que je veux dire… et bien, moi aussi ! C’est une opération proposée il a quelques semaines sur le parvis du TAP à Poitiers par le québécois Jocelyn Robert et son collectif transitoire Cabinet de Furiosité, coproduite par théâtre auditorium de Poitiers (voir le lien direct sur cette manifestation), l’école européenne supérieure de l’image/EESI, et l’espace culture multimédia de l’espace Mendès France.

l'installation 93 000 litres de cheval contemporain sur le parvis du TAP, Poitiers, côté gare Concrètement, il y a eu un atelier (workshop de création pour faire moderne, monté avec la Spirale-Cie Jean Boillot), et une installation dans des algécos. D’abord, on entre, on nous demande une signature (parce qu’il va y avoir une photo), puis une voix nous demande d’approcher d’un siège, photo, passage dans une deuxième pièce avec une projection, sortie, 3 minutes, rien compris…

Si en passant par les différents liens, vous comprenez quelque chose à ce projet, ou si vous y avez participé, je suis preneuse d’informations…

Fer, Enfer, fête de Zoprod

Entrée de la fête Fer Enfer de Zoprod, 2008 Aujourd’hui, il a fait vraiment très beau, ce qui a été excellent pour la fête Fer, Enfer de Zo Prod que vous pouvez aussi retrouver sur ce site. Je vous avais montré une de leurs animations à l’occasion de l’inauguration du TAP/théâtre auditorium de Poitiers.

Rhinocéros en métal de récupération, fête de Zoprod 2008 Pendant la semaine, ils ont créé de nombreuses œuvres et installées leurs anciennes dans l’ancienne usine qu’ils occupent dans le quartier de Monmidi à Poitiers, ainsi que dans le parc. Probablement un vrai cauchemar pour la commission de sécurité, mais leurs réalisations en récupération diverses sont vraiment inventives. J’ai adoré le grand rhinocéros, la grotte (de nuit, à cause des projections) ou encore les créations de petits montres d’une classe de cinquième du collège Rabelais, situé dans le même quartier.

Monstres créées par les collégiens du quartier, fête de Zoprod 2008 J’ai assisté à une de leurs visites guidées (très décalée, géniale), goûté plusieurs soupes, assisté au spectacle de clowns des humains gauches, et suis restée jusqu’à la coulée d’empreintes de pas en bronze. Un après-midi et une fin de soirée bien remplis.

Spectacle de la compagnie de la main gauche, fête de Zoprod 2008 Pour celles qui s’inquiètent, j’ai fini le HAL et presque tous les SAL en cours, mais je ferai les photographies demain à la lumière du jour et livrerai les objectifs aux dates prévues… Un peu de patience !

Exposition César à la fondation Cartier à Paris

La façade de la fondation Cartier boulevard raspail Après l’exposition Patti Smith que j’avais visitée, la fondation Cartier, boulevard Raspail à Paris, a confié à Jean Nouvel, par ailleurs architecte du bâtiment, l’organisation de l’exposition César (César, anthologie par Jean Nouvel). N’hésitez pas à charger le dossier de presse. Vous avez jusqu’au 26 octobre 2008 pour la visiter.

L’exposition est partagée en quatre espaces. Au rez-de-chaussée, ce que j’ai préféré se trouve dans un très petit espace juste en face de l’entrée : il s’agit de petits animaux en métal ferreux, soudés avec des objets de récupération. Mais aucune carte postale pour ces pièces, qui semblent là par défaut. À gauche en entrant, dans la grande pièce claire, les expansions. Dans la pièce de droite, les empreintes humaines, copies à grande échelle de parties du corps humain (pouces, seins, etc.). Au sous-sol, les compressions et surtout un film à ne pas rater, montage de plusieurs interviews qui illustrent bien le travail de César. La grande salle est traversée dans le sens de la longueur par la Suite milanaise, 1998, réalisée à partir de la compression de coques de voitures neuves de l’usine Ranger de Carate Brianza puis peintes aux couleurs du nuancier de la marque. Aux murs et dans la petite salle, d’autres compressions. Je pense que les œuvres de César sont mieux mises en valeur à l’extérieur, sur de vastes espaces publics, plutôt que dans un musée, si grand soit il. Ainsi, les expansions et les parties de corps humains qui sont dans le jardin me semblent mieux présentées ainsi.

L'élévation postérieure de la fondation Cartier et un mois de lecture La plus grande œuvre est dehors. Il s’agit d’une reconstitution par Jean Nouvel de Un mois de lecture des Bâlois, pour laquelle il a utilisé d’énormes balles de papier parisien destinées au recyclage.

Post scriptum : mon père a laissé cette information en commentaire, Elle peut tous vous intéresser, je le recopie donc ici :  » à la Fondation Gianadda à Martigny (en Suisse, il y a un pouce et un sein dans le jardin des sculptures. Un beau lieu et un beau musée à voir « . Je suis bien d’accord. La première fois que j’y suis allée, c’était lors de ma formation de conservatrice. Puis j’y suis retournée avec mes parents, et eux seuls, puis mon père seul.

Expositions en cours au Centre Georges-Pompidou à Paris

La façade du centre Pompidou le 17 août 2008 Notre marathon d’exposition parisienne nous a menées – moi et une amie – au Centre Georges-Pompidou. Il n’y a aucune grande exposition en cours, celle sur les traces du sacré que j’ai vue en mai s’est achevée le 11 août. La prochaine aura lieu du 17 septembre 2008 au 5 janvier 2009 et sera consacré à Jacques Villeglé, la comédie urbaine.

Mais il y a de nombreuses expositions plus modestes en cours.

Dans l’espace 315, Tatiana Trouvé, 4 Between 3 and 2 / Prix Marcel Duchamp 2007 (jusqu’au 29 septembre 2008). Je n’ai pas trop apprécié. Deux œuvres monumentales, à l’entrée et au fond de la salle, avec des jeux de couloirs blancs, de miroirs et de sortie de sable gris qui coule du mur vers l’extérieur.

Dans la galerie sud (là où j’ai vu il y a quelques mois l’exposition Richard Rogers + architectes) se tient une nouvelle exposition monographique sur un autre architecte célèbre, Dominique Perrault (jusqu’au 22 septembre). Chacun le connaît pour la grande bibliothèque nationale de Paris, mais il a réalisé beaucoup d’autres bâtiments. Le premier tiers de la salle est scandé par de grands rideaux métalliques, des écrans qui présentent les projets et les réalisations et des sortes d’immenses poufs où se vautrent les visiteurs. le reste de l’espace est occupé par des grands plots carrés où ont présentées des photographies, des dessins, des maquettes, etc.

Sur la mezzanine, et donc dans un espace en accès libre et gratuit, Les univers de Jean Gourmelin, dessins (jusqu’au 29 septembre). Des eaux-fortes, des dessins à l’encre de Chine, des illustrations de presse… et des couvertures de livres, en particulier pour la collection Folio (1984 d’Orwell, La nausée de Sartre, La métamorphose de Kafka, etc.). Ce fut une vraie découverte qui m’ bien plu.

Dans les salles du musée national d’art moderne, plusieurs expositions sont en cours. Au cinquième étage, un Hommage à Georges Rouault (1871-1958), l’effervescence des débuts, à l’occasion du cinquantième anniversaire de la mort de l’artiste (jusqu’au 13 octobre 2008). Cette exposition est co-organisée avec le musée d’art moderne de Lille-Métropole à Villeneuve-d’Ascq, actuellement fermé pour travaux et qui a prêté une partie des 20 tableaux qui constituent la présentation. J’aime beaucoup cet artiste, je vous invite à aller voir le site de la fondation qui lui est consacrée et qui a également prêté quelques toiles (enfin, pour être plus précise, des œuvres sur papier parfois mais pas toujours marouflé sur toile).

Au quatrième étage, deux expositions. Dans la galerie d’art graphique (où il y avait la suite de l’exposition Louise Bourgeois il y a quelques mois), Miroslav Tichý, photographe tchèque (jusqu’au 22 septembre 2008). Je n’ai pas trop accroché aux photographies… (beaucoup de femmes, souvent des détails ou de dos, prises à leur insu souvent) mais j’ai ADORÉ leur mise en scène, genre de précurseur du scrapbooking. La plupart de ces photographies ont en effet été collées par l’artiste sur ou sous des cadres en carton agrémentés de collages, dessins en forme de cadres classiques ou non, fenêtre à la manière d’une marie-louise ou d’un passe-partout, rehaut de gouache, etc. Ne ratez surtout pas le film qui montre l’artiste dans son environnement (quasi marginal) et ses réalisations, dont la fabrication de ses appareils photographiques bricolés en carton et lentilles polies en plexiglass. Vous en trouverez une image sur le blog culturel ! Et sur le même log, une vidéo sur la vie de cet artiste.

Complément : mon père vient de me signaler ce lien vers une vidéo d’une dizaine de minutes sur Tichý. Allez voir, elle vaut vraiment le coup !

Au même étage, dans l’espace qui fait face à cette galerie, Abstractions gestuelles après 1945, grands formats de la collection du Musée national d’art moderne (jusqu’au 22 septembre 2008). Très grands formats… qui m’ont laissé de glace mise à part une grande toile de Georges Mathieu intitulée Les Capétiens, partout (1954).

Si vous n’êtes pas épuisés, faites un tour dans les collections permanentes…

Rétrospective Bridget Riley au musée d’art moderne de Paris

Le musée d'art moderne de la ville de Paris Ce week-end, j’ai surtout travaillé à des … chut… surprises ! En attendant qu’elles arrivent à destination, voici dans les prochains jours quelques articles sur mes visites à Paris et à Caen, un peu de lecture, et quand même quelques petites choses que je peux vous montrer.

Demain 26 août et après-demain, la projection du film de Trafic Images, d’abord annulée, aura finalement lieu à la Carrière de Normandoux à Tercé, près de Poitiers, mais accompagné d’un autre groupe, la coopérative à bricole.

Jusqu’au 14 septembre 2008, le musée d’art moderne (MAM) de la ville de Paris organise dans ses espaces habituels d’exposition une Rétrospective Bridget Riley. Et bien, j’ai aimé les seules œuvres qui ne sont pas dans le style de l’artiste, des œuvres de jeunesse dans la première salle, des années 1950, dont des tableaux à la manière de Seurat (copie du Pont de Courbevoie).

La salle suivante fait carrément mal aux yeux et à la tête : nous entrons en pleine abstraction en noir et blanc, que Briget Riley explore à fond dans les années 1960. Bandes noires, carrés noirs, damiers noirs, cercles noirs… de différentes dimensions, suivant différentes combinaisons… Dans les autres salles réapparaît la couleur (enfin, d’abord seulement trois couleurs, puis un peu plus), et dans la dernière pièce, de grands tableaux plus récents (années 1990 et 2000), avec des couleurs pastel et des formes plus arrondies. Une salle est intéressante, qui montre comment l’artiste a tracé toutes ces formes géométriques, travaillé l’alternance des bandes de couleur, etc.

Si l’abstraction pure et dure n’est pas votre pain quotidien, passez votre chemin. Sinon, allez y vite! Et si vous ne savez pas, suivez ce lien pour avoir un petit aperçu de quelques-unes de ces abstractions. L’article est en anglais, mais les images n’ont pas besoin de traduction, et il y a de nombreux liens en bas de la page.

Et jusqu’à dimanche 7 septembre, dans le même lieu, n’oubliez pas l’exposition Peter Doig dont je vous ai déjà parlé.

Exposition Peter Doig au musée d’art moderne de Paris

Le musée d'art moderne de la ville de Paris Jusqu’au 7 septembre 2008, le musée d’art moderne (MAM) de la ville de Paris organise avec la Tate modern de Londres (l’exposition y est passée en début d’année, après l’exposition Louise Bourgeois) une grande exposition sur Peter Doig, qui a entraîné le déménagement d’une grande partie du musée (et donc, je n’ai pas pu revoir la salle dada où je passe à chaque fois que je vais à une exposition au MAM). Je ne connaissais pas du tout Pater Doig. Pour la plupart, ce sont des tableaux de grand format, présentant des paysages naturels ou urbains, mais peints en intérieur, pas en plein air, d’après des photographies, des pochettes de disque, etc. Est-ce que j’ai aimé ? Et bien, je ne sais pas, j’ai surtout été surprise par l’ambiance étrange qui semble se dégager de ces toiles… N’oubliez pas de regarder le film, certes en anglais non sous-titré (mais avec un texte papier si vous n’êtes pas anglophone).

Et jusqu’à dimanche 24 août, dans le même lieu, n’oubliez pas l’exposition Jonathan Monk, qui fait écho à celle incluse dans le Superdome du Palais de Tokyo.