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Autophoto, exposition à la fondation Cartier à Paris

J’ai profité d’un grand week-end pluvieux à Paris fin juin pour voir un certain nombre d’expositions…

Affiche de Autophoto, exposition à la fondation Cartier à ParisLa fondation Cartier, boulevard Raspail à Paris, organise une exposition intitulée Autophoto, de 1900 à nos jours, à voir jusqu’au 24 septembre 2017.

L’exposition présente un large panel de photographies (450) et de photographes (plus d’une centaine), organisées par thèmes :

  • ouvrir la voie
  • auto portraits
  • paysages automobiles
  • vies automobiles
  • vestiges automobiles.

Le livret gratuit reprend les panneaux introductifs de chaque section et présente en plus quatre pages de chronologies autour de l’histoire de la photographie et de l’automobile, bien pratique pour recaler les choses dans le temps.

Si les visiteurs s’extasiaient sur les  » belles voitures  anciennes « , les photographies (et projections sur très grands écrans, accompagnées de cartels projetés ou collés au mur), il y a des photographies pour tous les goûts, sur tous les thèmes, voitures (« normales », pick’up, …) ou parties de voitures (le coffre, la banquette arrière…), infrastructures (ponts, échangeurs, parkings…), usines de production.

J’ai de mon côté envie de partager mes clichés ou séries de clichés préférés, avec des liens sur les sites des artistes ou de galeries / expositions antérieures :

  • une série de Martin Parr autour de places de stationnement occupées ou pas ;
  • d’Ed Rusha (artiste mexicain, dédicace personnelle spéciale pour Maryse et Vito), d’immenses parkings
  • d’Oscar Fernando Gómez, encore un Mexicain, chauffeur de taxi, qui a pris des photographies depuis la place du conducteur à travers la vitre du passager, toujours le même cadrage pour des « paysages » urbains… Ne ratez pas son site, la Mirada del Taxista, j’y ai trouvé d’autres séries qui me plaisent bien!
  • du collectif Tendance floue, un trajet de 23000 km à travers tous les pays de l’Union européenne, avec la prise d’une photographie tous les 50 km (projets réalisé en 2003 avec une mise en scène spéciale pour cette exposition)
  • de Rosângela Rennó, un photographe brésilien, des mariés dans leur voiture.

Pour aller plus loin, sur mon blog, (re)voir:

Un rebond sur des photographies vues dans l’exposition :

  • Saint-Jean-d'Angély, la croisière noire de Audouin-Dubreuil, 3, le reliefle monument à Audouin-Dubreuil (et l’autochenille conservée au musée de Saint-Jean-d’Angély), en lien avec la croisière jaune et la croisière noire, pour la première partie de l’exposition

La façade de la fondation Cartier boulevard raspail Expositions de la fondation Cartier

Exposition César à la fondation Cartier à Paris

La façade de la fondation Cartier boulevard raspail Après l’exposition Patti Smith que j’avais visitée, la fondation Cartier, boulevard Raspail à Paris, a confié à Jean Nouvel, par ailleurs architecte du bâtiment, l’organisation de l’exposition César (César, anthologie par Jean Nouvel). N’hésitez pas à charger le dossier de presse. Vous avez jusqu’au 26 octobre 2008 pour la visiter.

L’exposition est partagée en quatre espaces. Au rez-de-chaussée, ce que j’ai préféré se trouve dans un très petit espace juste en face de l’entrée : il s’agit de petits animaux en métal ferreux, soudés avec des objets de récupération. Mais aucune carte postale pour ces pièces, qui semblent là par défaut. À gauche en entrant, dans la grande pièce claire, les expansions. Dans la pièce de droite, les empreintes humaines, copies à grande échelle de parties du corps humain (pouces, seins, etc.). Au sous-sol, les compressions et surtout un film à ne pas rater, montage de plusieurs interviews qui illustrent bien le travail de César. La grande salle est traversée dans le sens de la longueur par la Suite milanaise, 1998, réalisée à partir de la compression de coques de voitures neuves de l’usine Ranger de Carate Brianza puis peintes aux couleurs du nuancier de la marque. Aux murs et dans la petite salle, d’autres compressions. Je pense que les œuvres de César sont mieux mises en valeur à l’extérieur, sur de vastes espaces publics, plutôt que dans un musée, si grand soit il. Ainsi, les expansions et les parties de corps humains qui sont dans le jardin me semblent mieux présentées ainsi.

L'élévation postérieure de la fondation Cartier et un mois de lecture La plus grande œuvre est dehors. Il s’agit d’une reconstitution par Jean Nouvel de Un mois de lecture des Bâlois, pour laquelle il a utilisé d’énormes balles de papier parisien destinées au recyclage.

Post scriptum : mon père a laissé cette information en commentaire, Elle peut tous vous intéresser, je le recopie donc ici :  » à la Fondation Gianadda à Martigny (en Suisse, il y a un pouce et un sein dans le jardin des sculptures. Un beau lieu et un beau musée à voir « . Je suis bien d’accord. La première fois que j’y suis allée, c’était lors de ma formation de conservatrice. Puis j’y suis retournée avec mes parents, et eux seuls, puis mon père seul.

Exposition Patti Smith

La façade de la fondation Cartier boulevard raspailLa fondation Cartier (bd Raspail, pas très loin de la gare Montparnasse, pratique pour tous ceux de l’Ouest et du Sud-Ouest, un petit saut à l’exposition avant le retour en train), dans le très beau bâtiment conçu il y a une quinzaine d’années par Jean Nouvel, organise jusqu’au 22 juin 2008 une exposition consacrée à Patti Smith, montée en collaboration avec cette artiste à multiples facettes. Si elle est plus connue pour sa musique, l’exposition montre ses très beaux dessins et des photographies en noir et blanc au Polaroïd. La mise en scène est très intéressante, avec une grande pièce qui contient en son centre une sorte de lieu de vie reproduisant un salon et un petit espace à part dédié à Robert Mapplethorpe (avec au passage pour moi un clin d’œil aussi à l’exposition Louise Bourgeois, dont je vous ai parlé l’autre jour, car il a réalisé une très belle photo d’elle). Patti Smith a prêté des dessins et des objets de sa collection personnelle, très émouvant ! Une petite vidéo sur le montage de l’exposition est aussi en ligne sur le site de la fondation Cartier.

Ne ratez pas les films réalisés par Robert Frank, Robert Mapplethorpe (il y a aussi des photos et un dessin avec cet artiste américain) et Jem Cohen ainsi que dans la performance sonore de The Coral Sea avec Kevin Shields (dans la seconde salle). Et si vous habitez Paris, je crois qu’il y a de lectures de poésie de Patti Smith. Dommage que le catalogue ne prenne que les photographies et pas les dessins. À noter aussi l’édition d’un coffret avec des textes de cette artiste, le troisième volume du coffret, Carnet, vous laisse des pages blanches pour laisser libre court à votre propre expression artistique.

Pour aller plus loin, allez aussi visiter le site officiel de Patti Smith et n’hésitez pas à lire le dossier qui lui a été consacré par la revue Art Press.

Un autre petit clin d’œil rigolo : parmi toutes les œuvres sélectionnées à la boutique par Patti Smith, il y a Un thé au Sahara, de Paul Bowles, que je viens de lire et dont je vous ai parlé il y a quelques semaines !

Au rez-de-chaussée, à voir aussi, deux œuvres monumentales de l’architecte et designer italien Andrea Branzi, avec en fond sonore la voix de Patti Smith.