Archives de catégorie : Poitiers, chroniques

Poitiers, la ville où je vis depuis 1992, son patrimoine et au quotidien…

Un joli heurtoir…

Un heurtoir en ferronnerie Au gré de mes promenades, je repère souvent des ferronneries… du 18e, du 19e et du début du 20e siècles, le plus souvent. Elles sont cependant trop fragiles et surtout risquent trop de vol pour les localiser… Je ne résiste quand même pas à vous montrer ce beau heurtoir, une main de femme avec une bague et un bracelet situé sous la fente de la boîte aux lettres… Dans toutes les villes et villages, vous pouvez admirer ces ferronneries, des heurtoirs, des grilles de soupirail ou de balcon, de petits loquets, de petites têtes qui retiennent les volets, etc. Ouvrez les yeux avant qu’ils ne disparaissent… et si vous pouvez entrer dans les maisons, il y a aussi des rampes d’escalier, des chenets et autres grilles de cheminées qui valent vraiment d’être admirés.

Un centaure sagittaire

Stalles de la cathédrale de Poitiers, dosseret, centaure Puisque nous sommes entrés dans le signe du sagittaire, je vous propose aujourd’hui ce centaure sagittaire (qui porte un arc). Il se trouve sur le dix-huitième écoinçon des stalles nord de la cathédrale de Poitiers, stalles datées du 13e siècle. L’artiste a adapté la forme à celle de l’écoinçon.

Stalles de la cathédrale de Poitiers, centaure, carte postale ancienne de Jules RobuchonLe torse humain s’appuie délicatement sur le rebord gauche, alors que la longue queue de cheval se déploie sur le bord opposé. Un chef-d’œuvre de sculpture, l’artiste ne devait pas casser la corde et l’arc qui se détachent à l’avant plan. Le visage semble être un portrait.

Photographie remplacée en septembre 1914 et carte postale ancienne d’après un cliché de Jules Robuchon.

Les écoinçons des dorsaux des stalles nord, rangée supérieure de la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers, numérotés à partir de l’ouest (à gauche quand on les regarde), je vous les montrerai tous un jour ou l’autre :

Les écoinçons des dorsaux des stalles sud, rangée supérieure de la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers, numérotés à partir de l’est (à gauche quand on les regarde)

  • écoinçon 1 et tous les écoinçons impairs, des anges, le premier à gauche porte une seule couronne, le dernier à droite a été coupé lors du rétrécissement des stalles, les autres portent deux couronnes, comme sur la rangée nord
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, un lion terrasse un dragonécoinçon 2 : un lion mange un dragon
  • écoinçon 4 : deux avants-corps de chien
  • écoinçon 6 : deux lutteurs
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, dosseret, tuerie du cochonécoinçon 8 : un charcutier avec ses outils et une tête de cochon
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, architecteécoinçon 10 : un architecte
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, l'avariceécoinçon 12 : l’avarice
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, l'orgueilécoinçon 14 : l’orgueil
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, la gourmandiseécoinçon 16 : la gourmandise
  • écoinçon 18 : un basilic ou un cocatrix
  • écoinçon 20 : un homme assis et un animal fantastique

Pour aller plus loin :

  • un schéma de stalles et un vocabulaire normalisé de description des stalles en français et en anglais, ont été établis par l’université Paris 4-Sorbonne (mais il manque les écoinçons…).
  • Un article ancien, mais intéressant : Amédée Boinet (1913) – Les stalles de la cathédrale de Poitiers, Compte-rendu du LXXVIIIe Congrès archéologique de France tenu en 1912 à Angoulême, 1913, p. 325-338. Consultable dans la bibliothèque numérique / Gallica de Bibliothèque nationale de France par ce lien
  • un beau livre récent avec quelques éléments sur les stalles : Collectif (Claude Andrault-Schmitt, Christian Barbier, Yves Blomme, Jean-Pierre Blin, Bernard Brochard, Marie-Thérèse Camus, Robert Favreau, François Jeanneau, Françoise Perrot, Yves-Jean Riou, Albert Rouet, Jean-Pierre Roussel), La cathédrale de Poitiers, éditions Le Temps qu’il fait, 2007, 176 pages (ISBN : 978-2-86853-415-6).

Le chevet de Sainte-Radegonde de Poitiers

Chevet de Sainte-Radegonde à Poitiers Je vous promettais l’autre jour de vous montrer l’église Sainte-Radegonde de Poitiers, située tout près de la cathédrale, comme je vous l’ai déjà montré depuis les escaliers sur l’autre rive du Clain. C’était une église de pèlerinage importante au Moyen-Âge. D’abord par la personnalité de Radegonde, née vers 520, épouse de Clotaire, fils de Clovis, à qui il accorda de se retirer à Poitiers pour y fonder un monastère, près du baptistère et du rempart : ce sera l’abbaye Sainte-Croix, à qui l’empereur de Constantinople fit don d’une relique de la vraie croix… Radegonde décède en 587, et est inhumée, comme il est d’usage à l’époque, hors les murs, dans ou près de l’église Sainte-Marie-hors-les-Murs qu’elle avait fait construire. Les miracles s’y multiplient… Après plusieurs péripéties, reconstructions suite à des incendies, l’église dont vous voyez ici le chevet a été dédicacé en 1099. Au ras du sol, vous apercevez les jours qui éclairent la crypte contenant le tombeau de sainte Radegonde.

La crypte et le tombeau de sainte Radegonde à Poitiers Voici de l’intérieur la crypte avec le tombeau (clic sur le lien pour plus de détails). Un étroit couloir permet de passer derrière la crypte, et de s’arrêter pour prier sur des autels situés dans les chapelles rayonnantes. Les murs de la crypte et d’une partie de la nef portent des ex-votos, en remerciement des miracles de la sainte. Mais attention, le rituel est complexe, si l’on en croit les témoignages, et il ne faut pas oublier de la remercier. Une urne reçoit les demandes de prières des religieuses de Sainte-Croix, dont le monastère se trouve maintenant hors de la ville.

Au-dessus, le chœur roman avec son déambulatoire et ses chapiteaux à décor repeints au 19e siècle, dont le célèbre chapiteau historié que je vous ai déjà montré, qui porte du côté du déambulatoire Adam et Ève, vers l’ouest, Nabuchodonosor, et vers le sanctuaire, Daniel dans la fosse aux lions.

L’église a encore connu de nombreuses évolutions, avec une nouvelle nef construite au 13e siècle, puis un portail au 15e siècle, plaqué sur le clocher-porche roman… Puis la crypte a été réaménagée, la flèche construite. Mais il faut que j’aille faire d’autres photographies… Celles-ci datent de l’été 2008.

Les carrés militaires du cimetière de la Pierre-Levée à Poitiers

Le carré militaire français du cimetière de la pierre levée à Poitiers Pour le 11 novembre, l’année dernière, je vous ai présenté le monument aux morts de 1914-1918 du département de la Vienne, ainsi que le livre Les allégories de la République sur les monuments aux morts en Poitou-Charentes, de Charlotte Pon-Willemsen et l’exposition, La République et ses monuments aux morts en Poitou-Charentes, actuellement (enfin, pas le week-end) visible à la maison de la Région Poitou-Charentes à Poitiers, jusqu’au 27 novembre.

Cette année, je vous présente les deux carrés militaires accolés du cimetière de la Pierre-Levée à Poitiers. Le premier est un carré militaire français, avec des tombes de la guerre 1914-1918, dominé par un monument imitant une lanterne des morts médiévale, assez fréquentes dans la région.. Julie Colombi a réalisé un relevé des 167 noms portés sur ces tombes pour le mémorial Genweb.
Le carré militaire français du cimetière de la pierre levée à Poitiers, tombes de chrétiens et de musulmans L’on peut remarquer qu’il y a un nombre important de tombes musulmanes. Dans l’allée qui lui fait face se trouvent une stèle et des tombes de victimes (résistants et victimes civiles) de la Seconde Guerre mondiale, j’aurai l’occasion d’en reparler.

Le carré militaire allemand du cimetière de la pierre levée à Poitiers Le carré militaire allemand comprend plus d’une centaine de tombes. Julie Colombi a réalisé un relevé des 104 noms portés sur ces tombes pour le mémorial Genweb.

Le monument aux morts allemands du cimetière de la pierre levée à Poitiers Un monument aux morts allemands est également dressé. Il porte l’inscription Ruhet / in / Frieden (Reposez en paix) sur le fût de l’obélisque et Hier ruhen / Deutsche Soldaten / gestorben in der / Gefangenschaft / 1914-1919 (ici reposent des soldats allemands décédés en détention 1914-1919) sur le socle, sous une épée au milieu de feuillages.

Les restes du cloître de Notre-Dame-la-Grande

Avant d’attaquer le sujet du jour, voici quelques nouvelles de Poitiers.

Pendant mon absence, il y a eu la manifestation des agriculteurs le 16 octobre, vous pouvez en suivre le fil, d’abord la mise en place (Chez Coccinelle), puis la basse-cour sur la rue Victor-Hugo, entre la préfecture et l’hôtel de ville (chez Belvert/l’ethnoblogue ou chez coccinelle), et enfin le nettoyage, toujours chez coccinelle. Il faut vraiment revoir notre façon de consommer, essayer si possible de privilégier les circuits courts, la vente directe à la ferme (voire dans un magasin comme celui qui regroupe de nombreux producteurs à Niort), les AMAP pour les plus engagés, au moins les marchés en achetant au producteur (pas au marchand qui s’approvisionne à Rungis…). Dans mon panier aujourd’hui, du lait frais (pour le petit déjeuner et les yaourts), des légumes de saison (poireaux, potiron, etc., les carottes et les pommes viennent du jardin) ou produits localement (champignons blancs cultivés dans d’anciennes carrières souterraines), du mouton « Charente-Poitou » pour un ragoût, du fromage de chèvre. Je n’exclus pas les produits lointains quand ils ne sont pas produits ici, le thé, le chocolat… Je ne fais pas partie des adeptes de cette nouvelle mode qui voudrait qu’on ne consomme rien qui soit produit à plus de 50 km de chez soi. Je privilégie juste, quand c’est possible, l’achat direct au producteur.

Jeudi matin, invasion de gendarmes mobiles en ville : trois personnes (deux étudiants et un titulaire de l’allocation adulte handicapé de 51 ans) arrêtées à l’issue de la violente manifestation du 10 octobre passaient en cours d’appel pour une demande de mise en liberté… Le premier procès (pour violences policières, ce ne sont pas les casseurs qui comparaissaient) avait donné lieu à une manifestation, que vous pouvez voir chez la coccinelle. Les deux étudiants poitevins ont finalement été libérés vendredi, le troisième homme reste incarcérée alors qu’il a juste jeté un projectile sur les forces de l’ordre sans atteindre personne et sans se rendre compte, apparemment, de son acte. Le débat sur la mise en place de caméras de vidéosurveillance est ouvert, je ne savais pas qu’elles permettaient de reconnaître les gens sous des masques… Côté réparation, il n’y a plus que France Télécom et la Caisse d’épargne qui n’ont pas encore réparé leurs vitrines…

Puisque nous sommes place du marché… qui s’appelle en réalité place du Général-de-Gaulle, entrons dans la cours de la faculté de droit… Dans la cour, vous trouverez des éléments remontés de l’ancien cloître de la collégiale Notre-Dame-la-Grande (retrouvez les liens vers tous les articles sur la page consacrée à Poitiers). Il se trouvait du côté nord de l’église…

Le voici d’un peu plus près. Pas de grande sculpture sur les chapiteaux… et aucune explication pour le visiteur (en tout cas, pas à côté de ces ruines mises en scène).

Et avant d’avoir des questions, les photographies datent de l’été dernier… Les couleurs d’automne sont en train de s’installer ici aussi .

Un samedi au Futuroscope… près de Poitiers…

Parc du futuroscope près de Poitiers Le Futuroscope, ce n’est pas très loin de Poitiers, enfin, quand même une quinzaine de kilomètres (sur les communes de Chasseneuil-du-Poitou et Jaunay-Clan). Sauf le dimanche (quatre bus pour toute la journée), il est très facile d’y aller en bus, compter une grosse demi-heure depuis la gare. La journée est un peu chère, sauf lors de quelques opérations spéciales pour les habitants du département (il faut dire que nos impôts ont beaucoup servi au Futuroscope, pour les investissements, le fonctionnement au début, la production de certains films, etc.). Inutile aussi d’y aller trop souvent, les animations et les films se renouvellent peu… Le film de Jean-Jacques Hanneau, sur l’aéropostale, déjà vu il y a cinq ans, passe toujours… La journée y est toujours agréable… C’était il y a quelques semaines. Des films sur écrans géants, écrans sous les pieds, écrans paraboliques, des sièges qui bougent avec le film, des films en 3D avec des techniques différentes… La salle qui servait au cinéma à 360° a été complètement reconfigurée, on y découvre avec des lunettes munies d’un miroir, inventées par Majax, le magicien, un décor à nous faire perdre l’équilibre. Je n’ai pas eu envie de tester la danse avec les robots, quelques minutes sanglée sur un siège tête en bas ou avec de grosses accélérations, en faisant confiance au robot, ça me tentait peu, voir le spectacle de la galerie m’a suffi…

Parc du futuroscope près de Poitiers Sinon, par beau temps et en moyenne ou basse saison, le parc est toujours aussi agréable, très vert, avec des œuvres d’art ici et là… Prévoyez un pique-nique, si vous le pouvez, il y a des espaces prévus, et la restauration du parc a la réputation d’avoir un mauvais rapport qualité/prix.

Parc du futuroscope près de Poitiers Et l’architecture des différents pavillons ne choque pas dans cet environnement de zone commerciale (le superbe point de vue de ceux qui osent encore monter dans la girotour, mais peut-être qu’ils espèrent rester bloqués en haut et descendus par les pompiers, comme il y a quelques mois)… J’y suis retournée en mars 2010, pour voir les nouveautés et quelques pavillons déjà vus auparavant mais pas en 2009.

Poitiers après les casseurs…

Façade de la BNP face à Notre-Dame

Ambiance bizarre et étrangement calme cet après-midi en ville après les casseurs d’hier. Je me demande encore comment la préfecture a pu d’une part autoriser une manifestation (même prévue comme festive) en plein festival des expressifs, et d’autre part prévoir le transfert de détenus ce même week-end…

Petit tour en ville donc. Premier constat, les dégâts sont très concentrés sur le bas de la rue Jean-Jaurès, le haut de la rue de la cathédrale, la rue du marché et autour de façade de Notre-Dame-la-Grande. Deuxième constat, la plupart des vitrines explosées sont celles de banques, d’assurances, et bien sûr Bouygues télécom… dont la filiale BTP a construit la prison de Vivonne. Aussi la Procure et la boutique de la Rose-Croix… Les employés municipaux ont nettoyé le verre et pose des agglomérés sur les vitrines pendant la nuit. Les vitrines des banques sont plus costauds, et celles de la BNP ont résisté alors qu’une partie de celles du crédit agricole et de la caisse d’épargne ont cédé.

La façade de centre presse rue du marché La presse n’a pas été épargnée…

La plaque de Jeanne d'Arc saccagée … ni la plaque commémorant le séjour de Jeanne d’Arc à Poitiers dans la rue de la cathédrale.

Le baptistère Saint-Jean à Poitiers, taggué par les casseurs Ce matin au marché, tout le monde parlait des tags sur le baptistère (tiens, il faudra que je vous le fasse visiter un jour)… Il a été restauré il y a quelques années, et les casseurs ont eu le bon goût d’écrire sur la pierre récente plutôt que sur les parties anciennes.

Poitiers, le centre Mendès-France, le planétarium taggués par les casserus, l'abri bus en miettes C’est finalement le centre Mendès-France qui a le plus souffert. Le dôme du planétarium est tagué, l’abri bus a explosé, comme la bulle qui donnait un puits de lumière au sous-sol du centre. Quelques horodateurs et poubelles devront être changés.

les peintres dans la Grand'rue à Poitiers Dans la grand’rue voisine, le premier marché des peintres amateurs a été maintenu… dans une ambiance bizarre.

Les expressifs gâchés…

Affiche des expressifs 2009 Je vous avais préparé un petit article sur les expressifs samedi matin… je l’ai revu le soir. Quant aux cadeaux déjà reçus pour mon anniversaire, je les ouvrirai ce midi, je suis invitée à déjeuner, et j’ai gardé les enveloppes rebondies bien closes (je vous le prouverai).

Voici le contexte… Comme chaque année, cette semaine, c’était le festival des expressifs, organisé par Poitiers Jeunes. Trois lieux principaux de spectacles, autour de Notre-Dame-la-Grande, place de l’hôtel de ville et le square Magenta… à destinations des jeunes, des ados, des familles et de tout le monde. Des spectacles de rue, de la musique, du théâtre, du cirque. le maire avait, comme l’année dernière, interdit la vente d’alcool sur la voie publique (mais Monoprix et autres ont continué à abreuver les jeunes)… Vendredi soir, vers 23h, après la réunion publique sur l’aménagement futur du centre-ville, il y avait des groupes de jeunes bien saouls…

Sur la place Lepetit, devant le palais de justice, limite provoc par moment, dès le samedi matin, la journée de la sécurité intérieure, des pompiers, des gendarmes et des policiers présentent leurs métiers…

Et c’est le week-end choisi par l’administration pénitencière pour déplacer les détenus de la prison de la Pierre Levée (près du dolmen et de l’hypogée des dunes), pas loin du centre-ville, sur la prison de Vivonne… à une grosse vingtaine de kilomètres.

Quand des groupes d’extrême gauche opposés à ce déménagement se sont mêlés, masqués, aux nombreux festivaliers, après avoir affronté les rares forces de l’ordre qui encadraient leur manifestation au pont neuf (il y a rarement plus de 3/4 flics en mobylette ici pour les petites manifs, et il y avait la police dans les rues beaucoup plus loin pour la fête de la sécurité publique et pour éviter l’alcoolisme sur la voie publique par les milliers de jeunes festivaliers), et bien, impossible de séparer, même de distinguer, les manifestants des festivaliers, ça a cogné dur… J’ai vu quelques personnes masquées à 16h, en faisant quelques courses, et suis vite rentrée chez moi, je pensais alors surtout à des débordements dus à l’excès d’alcool… Si je repasse par le centre-ville ce soir en rentrant du déjeuner d’anniversaire, j’essayerai de prendre quelques photos… Je ne sais pas si l’après-midi familial du festival, où nous devions aller, sera maintenu. La soirée d’hier a été annulée.

Bon, je vous montre quand même les photographies que j’avais initialement prévues…

Mélange entre le marché et les installations des expressifs près de Notre-Dame-la-Grande Samedi matin, joyeux mélange entre les grosses boules d’osier dans les arbres, les installations du festival des expressifs juste devant la façade de Notre-Dame-la-Grande.

Le chapiteau des expressifs devant l'hôtel de ville Devant l’hôtel de ville, le grand chapiteau a pris place… C’est pour ce genre de manifestations que le réaménagement du centre-ville prévoit de laisser un grand espace minéral au milieu de la place…

Les toilettes sèches des expressifs, devant l'hôtel de ville … ainsi que la station de toilettes sèches, avec même une pour les handicapés. Le festival est cette année encore placé sous le signe de l’éco-responsabilité, avec gobelet recyclables, véhicules partagés d’Otolis, vaisselle compostable, maîtrise de la consommation d’énergie des sonos, etc.

Les anges gardiens

Stalles de la cathédrale de Poitiers, premier ange côté nord Il paraîtrait que les anges gardiens avaient leur fête le 2 octobre. Je vous ai donc préparé un article sur les anges des stalles nord de la cathédrale de Poitiers, datées du 13e siècle. Sur le premier écoinçon, en fait un demi-écoinçon, l’ange est de profil et présente une couronne à l’ensemble de la rangée de stalles.

Stalles de la cathédrale de Poitiers, dosseret, ange coupé à droite À l’autre extrémité, l’ange a été scié au milieu…

Stalles de la cathédrale de Poitiers, ange, carte postale ancienne de Jules RobuchonTous les autres écoinçons impairs portent un ange de face, les deux bras levés et tenant dans chaque main une couronne. Mais si vous regardez dans le détail, les coudes, les ailes ont des positions un peu différentes, de même que le drapé de la tunique, les visages, etc. Certains portent une sorte de médaille autour du cou.

Stalles de la cathédrale de Poitiers, dosseret, angeCelui du troisième écoinçon du côté nord a été retaillé en Vierge à l’Enfant.

Stalles de la cathédrale de Poitiers, anges du côté nord, écoinçons 5, 7, 9 et 11Voici pour le côté nord les anges des écoinçons 5, 7, 9 et 11…

Stalles de la cathédrale de Poitiers, anges du côté nord, écoinçons 13, 15, 17 et 19et 13, 15, 17 et 19. Je vous montrerai une autre fois les anges du côté sud.

Photographies remplacées en septembre 1914 et carte postale ancienne d’après un cliché de Jules Robuchon.

Les écoinçons des dorsaux des stalles nord, rangée supérieure de la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers, numérotés à partir de l’ouest (à gauche quand on les regarde), je vous les montrerai tous un jour ou l’autre :

Les écoinçons des dorsaux des stalles sud, rangée supérieure de la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers, numérotés à partir de l’est (à gauche quand on les regarde)

  • écoinçon 1 et tous les écoinçons impairs, des anges, le premier à gauche porte une seule couronne, le dernier à droite a été coupé lors du rétrécissement des stalles, les autres portent deux couronnes, comme sur la rangée nord
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, un lion terrasse un dragonécoinçon 2 : un lion mange un dragon
  • écoinçon 4 : deux avants-corps de chien
  • écoinçon 6 : deux lutteurs
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, dosseret, tuerie du cochonécoinçon 8 : un charcutier avec ses outils et une tête de cochon
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, architecteécoinçon 10 : un architecte
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, l'avariceécoinçon 12 : l’avarice
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, l'orgueilécoinçon 14 : l’orgueil
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, la gourmandiseécoinçon 16 : la gourmandise
  • écoinçon 18 : un basilic ou un cocatrix
  • écoinçon 20 : un homme assis et un animal fantastique

Pour aller plus loin :

  • un schéma de stalles et un vocabulaire normalisé de description des stalles en français et en anglais, ont été établis par l’université Paris 4-Sorbonne (mais il manque les écoinçons…).
  • Un article ancien, mais intéressant : Amédée Boinet (1913) – Les stalles de la cathédrale de Poitiers, Compte-rendu du LXXVIIIe Congrès archéologique de France tenu en 1912 à Angoulême, 1913, p. 325-338. Consultable dans la bibliothèque numérique / Gallica de Bibliothèque nationale de France par ce lien
  • un beau livre récent avec quelques éléments sur les stalles : Collectif (Claude Andrault-Schmitt, Christian Barbier, Yves Blomme, Jean-Pierre Blin, Bernard Brochard, Marie-Thérèse Camus, Robert Favreau, François Jeanneau, Françoise Perrot, Yves-Jean Riou, Albert Rouet, Jean-Pierre Roussel), La cathédrale de Poitiers, éditions Le Temps qu’il fait, 2007, 176 pages (ISBN : 978-2-86853-415-6).

Article de 2009, photographies refaites en 2014

L’aéroport de Poitiers-Biard…

Millième article, énigme 2 Me voici de retour de Corse, les vacances ont été superbes, sauf le gros retard au départ, je vous en reparlerai…

Côté 1000e article, je vous laisse jusqu’à mercredi pour faire des propositions, certaines ne sont pas très loin de la solution… Je vous remets la photo…

Revenons à l’aéroport de Poitiers-Biard… C’est un minuscule aéroport, avec au quotidien un vol vers Lyon , un vers Edimbourg et un autre pour Londres. En été, de mai à fin septembre, il y a des liaisons directes vers la Corse. Pratique, pas besoin d’aller à Paris ou Nantes prendre l’avion… Sauf que… Nous partions avec une filiale d’Air France, Régional, sur un petit avion de 54 places, bien âgé (hérité d’Air Inter ?). Toujours est-il qu’en atterrissant, une fissure est apparue dans un pneu. Banal, nous a expliqué le pilote, mais impossible de redécoller comme ça (enfin, surtout d’atterrir ainsi). Mais voilà, Poitiers n’a pas de matériel de rechange… Il a donc fallu attendre que le technicien arrive en camionnette de Nantes (plus de 2h de route, en voiture, il en a mis nettement plus) avec une roue, la change (1/2h), bref, au total, 4h de retard… Nous avons quand même pu ressortir de la zone sécurisée, mais c’est là que l’incompétence de l’aéroport apparaît. le samedi, le restaurant est fermé, seulement quelques sandwichs prévus pour les passagers qui partent à Londres… Le restaurant est mis en gérance, et l’aéroport n’a pas prévenu la pauvre dame qui nous a plus ou moins décongelé des viennoiseries (indigestes), une fois que les personnes âgées se soient ruées sur les quelques sandwichs et croque-monsieur. Côté agence de voyage, impossible aussi de joindre Transazur Poitiers, qui affrétait l’avion. Les deux responsables de notre groupe finissent par joindre le correspondant en Corse, qui appartient à Corse voyages. Il nous a dit que si nous n’arrivions pas avant 21h30, impossible de dîner à l’hôtel, non discutable… Sauf qu’en appelant directement l’hôtel, ils ont accepté sans problème de nous préparer un pique-nique. Le correspondant n’a pas non plus appelé le bus chargé du transfert, le chauffeur a attendu presque 5h à l’aéroport (il était arrivé en avance)… Quant au retour, le correspondant n’a pas appelé pour donner l’heure du départ du bus, il a fallu l’appeler, puis le rappeler car plus de 20 minutes après l’heure prévue, il n’y avait toujours pas de bus, mais il avait oublié de nous prévenir. Ça sert à quoi, un correspondant d’agence de voyage ?

Aller, promis, je décharge vite mes photos pour vous préparer quelques articles !

Et pour retrouver le voyage de 2009 en Corse, suivez les liens…