Archives mensuelles : juin 2011

Un petit tour au jardin…

Mon jardin le 4 juin 2011, 1, des groseilles et des framboises Cela fait un moment que je ne vous ai pas emmenés voir mon jardin. Il faut dire que rien ne pousse, après le gros orage du 2 mai 2011, il n’a même pas plu 1 mm ici (si on excepte l’averse d’hier soir… après la rédaction de cet article). Côté groseilles, elles ont pour la plupart été détruites par la grêle, j’en ai quand même cueilli un peu la semaine dernière (à droite) et grappillé les dernières jeudi (à gauche). Les framboises ont bien du mal à grossir… Côté légumes, les tomates souffrent, les concombres n’ont pas survécu à la grêle (j’en ai replanté deux pieds hier)…

Mon jardin le 4 juin 2011, 2, quelques fleurs, hémérocalles, campanules et lychnis Quelques fleurs courageuses fleurissent quand même, campanules, hémérocalles et lychnis…

Mon jardin le 4 juin 2011, 3, le niveau du Clain mesuré aux barres pour la barque Le niveau du Clain est bien bas, depuis trois ans que j’ai mon jardin, les barres d’accroche de la barque (je n’en ai pas, elles datent de l’avant-dernier propriétaire) ne se sont jamais trouvées aussi hors-d’eau, même fin août…

Mon jardin le 4 juin 2011, 4, coquilles d'escargot éclatées par une grive En revanche, c’est calme sur le front des limaces et des escargots… qui ont fait quand même un festin pour Mme la Grive (coquilles éclatées au bout des flèches, il va falloir me croire…).

Mon jardin le 4 juin 2011, 5, la renouée du Japon dans le chemin En revanche, les envahissantes (voir vers la fin de l’article) se portent bien, la renouée du Japon en bas du chemin de la Cagouillère a été épargnée par le service des espaces verts qui ont coupé l’herbe mais soigneusement évité cette envahissante contre laquelle trois agents du Grand’Poitiers (ex-éco-gardes) tentent de lutter en vain…

Retour sur la centrale nucléaire de Civaux

La centrale nucléaire de Civaux dans le département de la Vienne

Je vous ai parlé il y a quelques semaines de la centrale nucléaire de Civaux et des problèmes qu’elle pose d’être construite sur un karst actif… Comme sur cette photographie qui date de la sortie sur les orchidées en 2010 (à retrouver sur le récapitulatif et les liens vers tous les articles), une tranche (la 2) a été arrêtée jeudi. Motif officiel, avec le long week-end , il y a moins besoin d’électricité en France.

Promis juré, dit EDF, cela n’a aucun rapport avec le manque d’eau dans la Vienne, ni avec la manifestation qui a eu lieu hier vendredi 3 juin (avec Eva Joly) justement sur le manque d’eau, ni avec les échanges de courrier entre la maire de Poitiers et le préfet de la Vienne (à voir sur le site de la ville de Poitiers).

Très instructifs, ces courriers, où l’on apprend que si la Vienne passe sous les 10 m3/seconde (nous sommes à un peu plus de 11m3), les deux réacteurs devront être arrêtés, que si la Vienne coule encore moins, malgré tout, il faut de l’eau pour refroidir les réacteurs, et qu’il n’y a qu’une semaine de réserve d’eau, que pour éviter le développement des amibes (à cause du réchauffement de l’eau), les traitements biocides (pesticides, donc) ont démarré plus tôt que d’habitude (quelle conséquence pour la faune de la Vienne?). Ailleurs, on apprend que la centrale stocke ses rejets (faiblement???) radioactifs dans des piscines, procédure habituelle de juin à septembre, quand le débit de la Vienne n’est pas suffisant pour les diluer. Mais que ces piscines sont utilisées depuis avril et ne seront pas suffisantes s’il ne peut pas y avoir de rejet d’ici quelques semaines Est-ce pour cela que l’autre jour, sur France 3, le directeur de la centrale a demandé l’ouverture du barrage de Vassivière (ils vont être contents, à Vassivière cet été, si on vide le lac pour les centrales nucléaires en aval)?

Une dernière question, la première tranche a ouvert en 1997, et sa révision décennale doit commencer mi août… EDF a des problèmes avec les maths, non, 1997 plus dix ans, cela ne donne pas 2011 (et l’autorité de sûreté nucléaire qui a accepté aussi)! Ces révisions obligatoires entrainent un arrêt de plusieurs mois, alors, pourquoi ne pas la commencer maintenant?

Aller, les paris sont ouverts, la tranche 2 redémarrera-t-elle dimanche? Quand les deux réacteurs seront arrêtés faute d’eau?

Le site d’EDF présente cette centrale présente quand même depuis quelques jours (exactement depuis la réponse du préfet au maire de Poitiers) un bilan du débit de la Vienne… Le 31 mai, il est indiqué, à Cubord en aval de la centrale à 11,4 m3/seconde, les premier et 2 juin, un peu plus de 15 m3/seconde. Il n’a pas plu ici ni en Limousin, c’est juste l’effet de l’arrêt du réacteur (de l’eau est prélevée et remise dans la Vienne, mais la moitié part dans l’atmosphère, sous forme de vapeur d’eau, le panache blanc au-dessus des tours de refroidissement). Officiellement, ce sont 2m3/seconde qui partent dans chaque tranche, je ne sais pas d’où vient le mètre-cube supplémentaire dans ces mesures d’EDF. Affaire à suivre…

Question subsidiaire, deux fois 2m3/seconde, cela fait l’équivalent de combien de douches par jour (avec des douchettes à réduction de débit, comme le demandent les autorités)???

Edit du 6 juin 2011 : le réacteur 2 de Civaux a été remis en service ce lundi matin…

Heracles to Alexander the Great à Oxford

Oxford, l'Ashmolean museum et l'exposition Heracles to Alexander the Great Pas de crainte, je ne vais pas vous faire l’article en anglais, mais seulement vous parler de l’exposition D’Heracles à Alexandre le Grand (clic plutôt sur ce lien vers le dossier de presse pour avoir une idée des objets) que j’ai vue il y a quelques semaines à l’ashmolean Museum à Oxford (je vous reparlerai du musée… d’un point de vue de l’architecture et des collections). Si vous passez par là, vous pouvez la voir jusqu’au 29 août 2011. Je n’ai pas fini de lire le catalogue… mais peux vous parler quand même de l’exposition…(Emmanuelle, je te le prêterai, s’il t’intéresse…).

Elle présente environ 500 objets provenant de tombeaux royaux et d’un palais fouillés ces trente dernières années à Egée (AEgae), l’ancienne capitale de la Macédoine. Parmi les joyaux présentés, ceux provenant des tombes de Philippe II de Macédoine (382-336 avant notre ère) et de son petit-fils Alexandre IV (né en 323 et mort assassiné avec sa mère en 311 ou 310), donc les tombes du père et d’un fils posthume d’Alexandre le Grand (356-323). Les spécialistes de la Protohistoire apprécieront les productions en céramique et les magnifiques « services à boire et à manger » (de la vaisselle de bronze qui accompagnait le défunt), et tous les visiteurs admireront les magnifiques pièces en or, masques, couronnes et pièces de harnachement notamment.

Ensemble pour courrier (3)

Ensemble pour courrier, troisième étape, l'ensemble Je vous ai déjà montré ici la broderie en deux fils et là la première en un fil de ce semi-kit de histoires à broder acheté au salon de Moncoutant 2010. Voici donc le dessus du compartiment pour les timbres. Il me reste à attaquer le cartonnage.

Ensemble pour courrier, troisième étape, détail Ah, voici la vue de détail de cette troisième étape brodée au jardin

Toutes les étapes de cet ensemble

ChalazionEncore une chose, j’ai du retard de lecture sur les blogs que je fréquente habituellement… Un chalazion (un problème sans gravité sur une glande d’un cil) m’a fait gonflé sérieusement la paupière… Cela faisait longtemps que ça ne m’était pas arrivé. Hier soir, ça a commencé à aller mieux (la photo, c’est encore un peu gonflé, mais je peux ouvrir l’oeil), mais la crème à base de vaseline (avec antibio et cortisone) laisse un voile pendant un moment aussi sur l’oeil… Donc je ne boude pas, LOL!

Journal d’une bipolaire de Emilie et Patrice Guillon

Couverture du Journal d'une bipolaire de Emilie et Patrice Guillon pioche-en-bib.jpgLogo BD for WomenJ’avais noté cette bande dessinée chez Audouchoc et je l’ai réservée à la médiathèque

Le livre : Journal d’une bipolaire de Émilie et Patrice Guillon (scénario), Sébastien Samson (dessin), collection : Contre-cœur, éditions La boîte à bulles, 2010, 88 planches , ISBN 978-2-84953-106-8.

L’histoire : Aujourd’hui, Camille et son père décident d’écrire le scénario d’une bande dessinée sur la maladie de Camille. Montréal, septembre 2001, au moment des attentats du 11 septembre. Camille, alors en vacances, est coincée quelques jours de plus sur place, qu’elle passe avec son amoureux québécois. De retour en France, elle est inscrite en maîtrise et loge dans un studio adjacent à la maison de ses grands-parents. Son copain, resté au Canada, lui fait une sorte de chantage affectif, par mél et par téléphone, pour qu’elle vienne le rejoindre. Avec l’approche des examens, la pression monte, Camille craque, fait une tentative de suicide, arrêtée à temps par ses grands-parents et son oncle, sa mère l’accompagne aux urgences psychiatriques, elle y est internée pour la première fois. Puis c’est la dépression chronique (qui va régulièrement jusqu’aux tentatives de suicide), en alternance avec quelques phases maniaques (fièvre acheteuse, comportements à risque), la vie à l’hôpital, dans une clinique spécialisée et dans un foyer, les relations pas toujours faciles avec sa famille (son père, divorcé et lointain, sa sœur jumelle, sa mère, ses grands-parents, son oncle), qui ont du mal à la comprendre. Ce n’est que quelques années plus tard qu’elle apprend le nom de sa maladie, la bipolarité ou maniaco-dépression. Et pourra tenter de s’insérer dans le monde du travail, en essayant de gérer la pression.

Mon avis : la bande dessinée, en noir et blanc, est partagée en chapitres portant chacun le nom d’une chanson et correspondant à une étape dans la vie de Camille. Car s’il s’agit d’un récit autobiographique, Émilie Guillon, aidée par son père, a décidé de prendre de la distance en changeant le prénom de son personnage. Un récit poignant, qui montre la spirale de la dépression, l’exaltation des phases maniaques, la difficulté des traitements (psychothérapie et médicaments), la difficulté de s’en sortir pour la personne malade mais aussi le bouleversement de son entourage. Je trouve que la postface du Dr Gay, sensée expliquée médicalement la maladie, n’est pas très réussie, trop clinique et pleine de chiffres en deux pages. Peut-on résumer cette maladie à des statistiques ?

Logo top BD des blogueurs 2011 Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

Un Poilu victorieux de Eugène Bénet, 1 : monument aux morts de Civray

Le monument aux morts de Civray par Eugène Bénet, 1, vue générale de loin et de dos

Suite à un article de la presse locale sur l’émotion des habitants de Sanxay dans la Vienne (à retrouver ici avant restauration), je me suis rappelé que j’avais des photographies du même monument de Eugène (Paul) Bénet (Dieppe 1863 – Paris 1942) à Civray et à Saint-Benoît, aussi dans la Vienne. Il s’agit d’une statue dite dit le Poilu victorieux qui se trouvait dans le catalogue des monuments aux morts d’Antoine Durenne (au moins pour 1921, sous le n° 5, comme on peut le voir dans la base de données Monumen). Comme toutes les œuvres de catalogue, la mise en scène était réalisée plus ou moins différemment selon les communes. Cette œuvre connut un grand succès et fut commandée à plusieurs dizaines voire centaines d’exemplaires. Je vous propose ici un récapitulatif des monuments d’Eugène Bénet. La peinture en bleu horizon, qui fait tant parler à Sanxay, était une option disponible au catalogue et il a été restauré ainsi par exemple à Cattenières (Nord), à Pierre-la-Treiche (Meurthe-et-Moselle), à Revigny-sur-Ornain (Meuse), à Randan (Puy-de-Dôme) ou encore à Roquetoire (Pas-de-Calais). En allant rendre visite l’année dernière à Jardin zen, j’avais fait ces photographies à Civray (au retour, car le matin, c’était jour de marché…), je vous montrerai très vite celui de Saint-Benoît.

Le monument aux morts de Civray par Eugène Bénet, 3, vue aérienne sur une carte postale (vers 1950) Le monument aux morts de Civray se trouve devant l’église Saint-Nicolas,ainsi qu’on peut le voir sur cette carte postale des années 1950 (depuis, les arbres ont été abattus et remplacés…). Il a été mis en scène au sommet d’une colonne.

Le monument aux morts de Civray par Eugène Bénet, 3, vu de face Il brandit de la main droite une couronne de laurier et une palme, symboles de victoire.

Le monument aux morts de Civray par Eugène Bénet, 4, détail du buste Moustachu, il porte le casque de Poilu (créé en 1915 pour remplacer l’ancien casque qui était plus dangereux que protecteur face aux éclats d’obus), porte son bardat et ses médailles…

Le monument aux morts de Civray par Eugène Bénet, 5, de dos De dos, on voit mieux le fusil qu’il tient de la main gauche, derrière lui, comme s’il n’en avait plus besoin.

Le monument aux morts de Civray par Eugène Bénet, 6, de profil à contrejour Vu sous cet angle et à contre-jour, on voit bien la force qui se dégage de cette statue, avec la diagonale formée par le bras et le trophée (couronne et palme).

Le monument aux morts de Civray par Eugène Bénet, 7, les pieds La jambe droite en avant et un peu surélevée sur le socle renforce cette idée d’envol et de victoire… Au passage, vous voyez les bandes molletières.

Le monument aux morts de Civray par Eugène Bénet, 8, la signature Ah, et pour finir, la signature « Eug[ène] Bénet ».

A bientôt avec Saint-Benoît puis un tableau des monuments de Bénet portant cette statue (pas exhaustif…).

Pour aller plus loin, voir le n° 162 (septembre 2010) de la revue Les Amis du Pays civraisien.

PAL – Quilt mystère d’automne (4)

Mystère d'automne, 2011, quatrième étape Pour la quatrième étape du projet à long terme patchwork (patch a long/PAL), Mamoune/Baboupatch nous propose de réaliser un bloc composé de carrés de deux couleurs… J’ai choisi un tissu gris (le même que pour la deuxième étape) et un tissu blanc avec de légers motifs gris, que j’avais utilisé par exemple pour l’étui à ciseaux envoyé à Virjaja.

Toutes les étapes du PAL

Merci D.D.

Merci DD, deux pique-aiguilles fermés

Un grand merci à D.D. (elle se reconnaîtra, n’a pas de blog et j’ai oublié de lui demander si je pouvais dévoiler son prénom au monde entier!) m’a rendu la semaine dernière quelques livres que je lui avais prêtés (de Yasmina Khadra, La part du mort ; Morituri ; Double blanc ; L’automne des chimères ; La rose de Blida ; de Boualem Sansal, Le village de l’Allemand), elle m’a offert deux très jolis pique-aiguilles brodés par une de ses amies…

Merci DD, deux pique-aiguilles ouverts …avec une finition très soignée (photographies prises au jardin samedi)…

Merci DD, deux cartes à publicité … ainsi que des cartes à publicité pour un salon de loisirs créatifs et un salon de scrapbooking. Un grand merci à toi, il ne fallait pas, cela me fait plaisir de prêter des livres…

S comme Silence de Sue Grafton

Couverture de S comme Silence de Sue Grafton

Il y a des années que j’ai commencé l’abécédaire du crime de Sue Grafton, je l’avais abandonné à la lettre Q (tiens, c’était avant le blog), je suis tombée dessus par hasard à la librairie et ai donc repris à la lettre R (R comme ricochet)… et poursuis dans la foulée avec le S.

Le livre : S comme Silence de Sue Grafton, traduit de l’américain par Marie-France de Paloméra, collection Polar, éditions Pocket, 2009 (suite du tirage de 2010), 471 pages, ISBN 97822661821199782266182119.

L’histoire : le soir du 4 juillet 1953, jour de la fête nationale des États-Unis, à Santa Maria en Californie, une petite fille finit de prendre son bain avec sa baby-sitter alors que sa mère, Violet Sullivan, s’apprête à aller rejoindre son père au feu d’artifice. 1987 à Santa Teresa, à une heure de route. Daisy, cette petite fille devenue adulte, qui habite maintenant Serena Station, demande à Kinsey Millhone de retrouver sa mère, car elle n’est jamais revenue de cette fameuse soirée. Elle se vantait d’avoir eu de l’argent après avoir dû subir une hystérectomie à la naissance de sa fille, alors qu’elle n’avait que 16 ans. A-t-elle fini par fuir son mari, Foley, qui boit trop et la bat régulièrement, mais lui avait offert la veille, pour se faire pardonner, la voiture de ses rêves même si elle n’était pas dans ses moyens? Ou bien Foley a-t-il assassiné sa femme, dont ni le corps, ni la voiture, ni le jeune chiot qui l’accompagnait n’ont été retrouvé? Après tant de temps, Kinsey Millhone va-t-elle réussir à retrouver sa trace?

Mon avis : je l’ai lu le matin en trois fois lors de mon séjour à Londres… Un polar plutôt calme qui révèle une petite société dans les années 1950 et ce qu’elle est devenue 35 ans plus tard. Pas un grand livre, mais un moment agréable de lecture en attendant l’heure du petit déjeuner…