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La vie adulte de Virginie Mouzat

Couverture de La vie adulte de Virginie Mouzat logo du chalenge 1% rentrée littéraire 2010pioche-en-bib.jpgJ’ai trouvé ce livre à la médiathèque dans les nouvelles acquisitions… et poursuis ainsi ma marche vers le 2 % de livres de la rentrée littéraire 2010 (dans le cadre du challenge du 1 % rentrée littéraire 2010, repris par Schlabaya).

Le livre : La vie adulte de Virginie Mouzat, éditions Albin Michel, 2010, 133 pages, ISBN 978-2226215239.

L’histoire : 1974, dans un nouveau lotissement (pardon, résidence) la banlieue ouest de Paris. Un père radiologue, une adolescente qui veut changer son prénom de Dominique en Nathalie, son frère plus âgé de deux ans. Cela fait un an qu’ils ont quitté Paris pour cette maison. Ce qui devait être un rêve a viré au cauchemar. Un an après avoir emménagé, la mère s’ennuyait, avait la nostalgie de Paris, et vient juste de quitter sa famille en emportant ses affaires sans donner de nouvelles (ou peut-être à son mari?). Le père tente de conquérir ses enfants, leur prépare le petit déjeuner, le dîner, mais très vite, devient absent, des urgences au cabinet de radiologie dont personne n’est dupe, qui voit-il ? Le week-end, Nathalie va le passer à Paris, chez une amie, boulevard Raspail. Son frère a une amie, qui le quitte aussi, vire à l’ado qui ne se lave plus… La mère reviendra-t-elle, donnera-t-elle des nouvelles ? Comment la jeune fille va-t-elle basculer de l’adolescence à la vie adulte ?

Mon avis : je ne sais pas… le récit se fait à la première personne dans la bouche de l’adolescente, oscille entre le poids de l’absence de la mère, des conquêtes féminines (à peine suggérées) du père, mais aussi de la vie de la banlieue, où il faut toujours une voiture… L’arrêt de bus est à un kilomètre, par un chemin plein de dangers (les agriculteurs inquiétants, le voisin qui la ramène en voiture, l’homme qui un jour se masturbe devant elle, …). La place de l’amie est à peine esquissée, elle va passer le week-end chez elle, suivra comme elle des cours de photographie, mais de cette amie, on voit surtout le père et la nouvelle amie de son père. J’aime, j’aime pas? Je dirais entre les deux, trop d’esquisses, rien n’est approfondi, comme un arrière goût d’inachevé…

La gare de Tours (6), les céramiques peintes du côté sud

Tours, la gare, l'intérieur, 02, Carcassonne, Je vous ai déjà parlé de ces céramiques, pour les signatures et celles du côté nord, à droite en entrant dans la gare par la façade (pas par le train!). Je vous montre aujourd’hui celles du côté sud, sur le mur gauche. Les trois premières sont maintenant à moitié cachées dans le bistrot de la gare. Si vous passez par la gare de Tours, au lieu de rester face au panneau d’affichage, admirez donc ces panneaux peints qui vous invitent au voyage! Je n’ai pas pu faire de photographies de Vicq-sur-Cère, il faudra que j’aille boire un coup la prochaine fois…

Nous commençons donc par Carcassonne. La citadelle est représentée par ses remparts, avec au premier plan deux petits chats noirs.

Tours, la gare, l'intérieur, 04, Carcassonne, les chats L’un, de dos, semble admirer la ville alors que l’autre semble plus avoir envie de jouer.

Tours, la gare, l'intérieur, 03, Carcassonne, signatureCe panneau porte en bas à droite la marque de fabrique « Sarreguemines / Digoin -Paris » et en-dessous, la signature M. Simas.

Tours, la gare, l'intérieur, 05, Langeais Langeais est représentée par le château dans les rues du village.

Tours, la gare, l'intérieur, 06, Langeais, signatureCe panneau porte la signature « Alain Mothes » .

Tours, la gare, l'intérieur, 07, Chinon Chinon est représenté par le château (la tour maîtresse ou donjon, en fait) précédé de son pont d’accès qui franchit la Vienne.

Tours, la gare, l'intérieur, 08, Chinon, signatureCe panneau porte la signature « Alain Mothes / le 20.01.[18]92 [? 8] « . Je lis 92, mais il doit plus probablement s’agir de 1898. En 1892, le projet de gare de Tours n’était de toute façon pas arrêté. Ou alors, c’est du recyclage d’un panneau prévu pour un autre projet….

Tours, la gare, l'intérieur, 09, Arcachon Arcachon, pour l’artiste, c’est une forêt de pins avec des pteites fleurs au premier plan, le village caché dans le creux et tout au fond, le bassin. Je ne suis pas sûre qu’un siècle plus tard, Arcachon aurait été représentée ainsi !

Tours, la gare, l'intérieur, 10, Arcachon signatureLe panneau porte la signature M. Simas en bas à gauche suivie de la marque de fabrique de fabrique « UC / Paris-Digoin ».

Tours, la gare, l'intérieur, 11, Cahors Cahors est un panneau sombre. Le pont Valentré, pont fortifié sur le Lot, à l’entrée de Cahors, est au centre de la scène (rappelez-vous, je vous ai parlé de ce pont pour la bande dessinée Le Diable du pont Valentré de Joël Polomski, que m’a offert Petite fée Nougat). Un homme marche sur la route à côté du pont, alors que le paysage se fond à l’arrière-plan.

Tours, la gare, l'intérieur, 12, Cahors, signatureLe panneau porte en bas à droite la signature « M. Simas » et la marque de fabrique « Sarreguemines / Digoin -Paris ».

Tours, la gare, l'intérieur, 13, le Mont-Dore Le Mont-Dore, dévalé par des torrents, est à l’arrière-plan du panneau dominé par l’un de ces torrents qui coule entre les rochers. Un grand arbre à gauche assied la scène alors que de l’autre côté du ruisseau une femme, vêtue d’une longue robe sombre, garde ses oies.

Tours, la gare, l'intérieur, 14, le Mont-Dore, signatureLe panneau porte la marque de fabrique « UC / Paris-Digoin » en bas à gauche et la signature « M. Simas » en bas vers le milieu.

Tours, la gare, l'intérieur, 15, Amboise déposéAmboise (en cours de restauration, je complèterai l’article la prochaine fois que je passerai par là, s’il est remis…, et pour ces messieurs de la SNCF, il ne s’agit pas de fresque – peinture sur enduit frais – mais de peinture sur céramique)

Tours, la gare, l'intérieur, 16, Luchon Luchon est perdue dans un paysage montagneux. Sur la route, un couple roule sur un tandem, la femme à l’avant.

Tours, la gare, l'intérieur, 18, Luchon, détail du tandem Le voici de plus près, remarquez les tenues, les chapeaux, la barbe pointue très troisième République de Monsieur, etc.

Tours, la gare, l'intérieur, 19, Luchon, signatureLe panneau porte la signature M. Simas en bas à droite.

Gare de Tours, panneaux en céramique déposés en 2016

PS: lors d’un passage dans la gare en novembre 2016, j’ai vu que les panneaux peints ont été déposés pour restauration…

Tous les articles sur la gare de Tours : l’ancien embarcadère, la façade par le sculpteur Henri Varenne et le projet de l’architecte Victor Laloux, les allégories de Limoges et Nantes par Jean Hugues, allégories de Bordeaux et Toulouse par Jean-Antoine Injalbert, les céramiques peintes du côté nord (Carcassonne, Langeais, Chinon, Arcachon, Cahors, Luchon et, pas photographiés, Vicq-sur-Cère et Amboise), du côté sud (Azay-le-Rideau, les gorges du Tarn, Loches, Biarritz, Belle-Isle -en-Mer, Josslin, Erdeven, Saint-Jean-de-Luz et Fontarabie) et leurs signatures (Utzschneider et Compagnie, Alexandre de Geiger, Digoin, Paris, Sarreguemines, Simas, Alain Mothes).

La gare de Tours (5), les céramiques peintes du côté nord

Tours, la gare, l'intérieur, 17, Azay-le-Rideau Je vous ai déjà parlé de ces carreaux de céramique peinte, je vais vous les présenter les unes après les autres. Je commence par le mur droit quand on entre dans la gare, le mur gauche sera pour un prochain article. Je vous invite à relire l’article précédent pour les explications sur les signatures, je vous rappelle juste qu’il s’agit d’une production de l’extrême fin du 19e siècle de Sarreguemines, des ateliers de Digoin et Paris, et qu’une partie sont signées du peintre sur céramique Eugène Martial Simas. L’ensemble est composé de 18 panneaux qui ont fait l’objet d’un dossier documentaire établi par le service de l’inventaire du patrimoine culturel de la région Centre pour 16 d’entre eux. Ce dossier ne décrit pas Langeais et Chinon, du côté sud, qui sont d’un autre auteur. Chaque panneau est composé de 120 carreaux de 15 cm de côté , 8 carreaux dans le sens de la largeur et 15 dans le sens de la hauteur.

Tours, la gare, l'intérieur, 20, Azay-le-Rideau, signatureEntrons dans le vif du sujet, pour chaque panneau, je vous mets la vue générale en grand et une vignette avec la signature (voir l’article précédent pour les détails). Nous commençons donc avec le château d’Azay-le-Rideau, perdu dans un paysage romantique avec les rives boisées de l’Indre. Au fond, un petit pont qui semble en bois… Le panneau porte la marque de fabrique  » AJG / Paris / 172 avenue de Clichy  » en bas à droite.

Tours, la gare, l'intérieur, 21, les gorges du Tarn Les gorges du Tarn sont encaissées au milieu des falaises, mais au premier plan, un homme pilote à la gaffe un bateau à fond plat.

Tours, la gare, l'intérieur, 22, les gorges du Tarn, signatureLe panneau porte la marque de fabrique  » AJG / Paris / 172 avenue de Clichy  » en bas à droite.

Tours, la gare, l'intérieur, 23, Loches Le donjon de Loches ne semble pas très bien entretenu au cœur du village. Sur la route, une femme est montée en amazone sur un âne, un second âne, relié au premier par une longe, suit en portant deux gros sacs.

Tours, la gare, l'intérieur, 24, Loches, signatureLe panneau porte la marque de fabrique  » AJG / Paris / 172 avenue de Clichy  » en bas à droite.

Tours, la gare, l'intérieur, 25, Biarritz La plage de Biarritz ne semble pas avoir beaucoup changé par rapport à aujourd’hui. La plage est à l’arrière plan, alors que devant, quelque part sur la promenade sur la digue vers l’ancienne résidence de l’impératrice (une sculpture en bord de parapet pourrait en faire partie), un couple avec un enfant flâne.

Tours, la gare, l'intérieur, 26, Biarritz signatureLe panneau porte la marque de fabrique  » AJG / Paris / 172 avenue de Clichy  » en bas à gauche.

Tours, la gare, l'intérieur, 27, Belle-Ile Belle-Isle-en-Mer, c’est l’océan Atlantique déchaîné qui vient rompre ses vagues sur la falaise. Au premier plan, des mouettes et des ajoncs. Tout au fond, on devine la voile d’un bateau.

Tours, la gare, l'intérieur, 28, Belle-Ile, signatureLe panneau porte la marque de fabrique  » AJG / Paris / 172 avenue de Clichy  » en bas à droite.

Tours, la gare, l'intérieur, 29, château de Josselin Le château de Josselin (dans le Morbihan) se reflète dans l’eau. La vallée de l’Oust semble bien large ici… Un arbre au premier plan, une barque, un endroit paisible, apparemment.

Tours, la gare, l'intérieur, 30, château de Josselin signatureLe panneau porte la marque de fabrique  » AJG / Paris / 172 avenue de Clichy  » en bas à gauche.

Tours, la gare, l'intérieur, 31, Erdeven Les menhirs d’Erdeven sont aujourd’hui moins célèbres que ceux de Carnac. Ils sont situés dans le golfe du Morbihan, non loin de la presqu’île de Quiberon. Un couple de bretons se repose au milieu des menhirs, monsieur le bras en appui sur l’un d’autre, madame assise sur une pierre. Vous remarquerez les barrières en bois, ici et là, qui doivent délimiter les espaces de pâture des animaux dans la lande.

Tours, la gare, l'intérieur, 32, Erdeven signatureLe panneau porte la marque de fabrique  » AJG / Paris / 172 avenue de Clichy  » en bas à gauche.

Tours, la gare, l'intérieur, 33, Saint-Jean-de-Luz L’océan est aussi déchaîné à Saint-Jean-de-Luz. Il vient rompre ses vagues sur les falaises. Au fond, le phare tout blanc. Au premier plan, deux femmes semblent perdues dans ce paysage fort.

Tours, la gare, l'intérieur, 34, Saint-Jean-de-Luz, signatureLe panneau porte en bas à droite la signature « M. Simas » et la marque de fabrique « Sarreguemines / Digoin -Paris ».

Tours, la gare, l'intérieur, 35, Fontarabie Fontarabie est une petite ville du pays basque espagnol, juste après la frontière. L’artiste a choisi de peindre au premier plan une porte de ville et une rue toute droite derrière, avec des hommes qui se promènent et des femmes assises sur le pas de leur porte.

Tours, la gare, l'intérieur, 36, Fontarabie, signature SimasLe panneau porte la signature « M. Simas » en bas à droite…

Tours, la gare, l'intérieur, 37, Fontarabie, marque céramiste…et la marque de fabrique « Sarreguemines / Digoin -Paris » en bas à gauche.

Gare de Tours, panneaux en céramique déposés en 2016

PS: lors d’un passage dans la gare en novembre 2016, j’ai vu que les panneaux peints ont été déposés pour restauration…

Tous les articles sur la gare de Tours : l’ancien embarcadère, la façade par le sculpteur Henri Varenne et le projet de l’architecte Victor Laloux, les allégories de Limoges et Nantes par Jean Hugues, allégories de Bordeaux et Toulouse par Jean-Antoine Injalbert, les céramiques peintes du côté nord (Carcassonne, Langeais, Chinon, Arcachon, Cahors, Luchon et, pas photographiés, Vicq-sur-Cère et Amboise), du côté sud (Azay-le-Rideau, les gorges du Tarn, Loches, Biarritz, Belle-Isle -en-Mer, Josslin, Erdeven, Saint-Jean-de-Luz et Fontarabie) et leurs signatures (Utzschneider et Compagnie, Alexandre de Geiger, Digoin, Paris, Sarreguemines, Simas, Alain Mothes).

Apocalypse bébé de Virginie Despentes

Couverture de Apocalypse bébé, de Despentes pioche-en-bib.jpglogo du chalenge 1% rentrée littéraire 2010Ce livre a reçu le prix Renaudot 2010, mais je l’avais réservé avant à la médiathèque, ayant vu qu’il revenait souvent dans les critiques dans les revues et sur les blogs… avec des avis très contrastés, certains ont adoré, d’autres détesté… Il rentre aussi dans le cadre du challenge du 1 % rentrée littéraire 2010, repris par Schlabaya.

Le livre : Apocalypse bébé de Virginie Despentes, Éditions Grasset, 2010, 343 pages, ISBN 978-2246771715.

L’histoire : à Paris aujourd’hui. Lucie, employée dans une agence de détectives privés spécialisée dans la surveillance d’ados paumés et de nettoyage de pages web, prend un savon par une cliente dans le bureau de son chef… Elle a perdu la trace de Valentine, 15 ans, qu’elle surveillait depuis 15 jours, et sa grand-mère n’est pas contente… mais lui demande quand même de retrouver sa petite-fille. Pas formée à ce type de recherche, Lucie demande l’aide de la Hyène, un mythe du milieu des détectives, free lance, lesbienne militante (Lucie a peur de tomber entre ses griffes). Très vite, il apparaît que Lucie a changé ces derniers mois, changement vestimentaire, rejet du portable, des copains (en fait, elle n’en a pas vraiment, dans sa nouvelle école pour riches paumés)… Son père, avec qui elle vit, écrivain sur le déclin, ne pense qu’à son nouveau livre qui vient de sortir, sa grand-mère est trop intrusive. Sa mère l’a abandonnée quand elle était bébé, mais il apparaît vite de Valentine a retrouvé ses cousins et son autre grand-mère… Enlèvement, fugue? En passant par Bourges, l’enquête mène les deux femmes à Barcelone…

Mon avis : trop trash à mon goût… les scènes de partouses bissexuelles sont de trop! Comme le père de la jeune disparue, j’imagine l’auteure… Je cite, page 41 :

Mais il y avait eu Internet. Aujourd’hui, il devait faire un effort constant pour ne pas passer ses journées à tourner en rond sur la toile, hagard et accablé. Les commentaires. Cet anonymat crapuleux, litanie d’insultes obstinées, délivrées par des incompétents. […] Les commentaires de la toile. Il ne s’y faisait même pas insulter. Il aurait voulu pouvoir s’affoler, s’offusquer, se plaindre du traitement qui lui était réservé. Mais il n’était même pas jugé assez intéressant pour que les veaux tarés lui fassent l’aumône d’un mauvais sort. Il en était réduit à écrire, lui-même et sous pseudonyme, quelques phrases de louange subtilement critique sur les forums et blogs littéraires.

Les lecteurs incompétents de la toile, peut-être, mais ils disent ce qu’ils pensent des livres, genre j’aime / j’aime pas, sans se laisser corrompre comme les critiques littéraires ou les jurés de prix littéraires… (vous pouvez relire ma position sur la critique ici). Alors sur ce coup là, moi, je n’ai pas aimé! Pas seulement à cause des pages de sexe trash, aussi pour le manque de consistance des personnages, le style qui ne me convient pas, l’histoire improbable (avec la bonne-sœur à Barcelone, la fin du roman, par exemple). Passer du point de vue d’un narrateur à l’autre ne me gène pas, d’habitude, mais là, c’est un peu trop hermétique entre chaque point de vue. Le portrait d’une époque, conclut la quatrième de couverture… j’espère bien que ce n’est pas le cas!

La gare de Tours (4), des céramiques peintes

Les anciens guichets de la gare de Tours, carte postale ancienneLes anciens guichets ont disparu…

Tours, la gare, l'intérieur, 01, vue ancienne … mais dans la gare de Tours, dont vous pouvez voir les deux grandes nefs sur cette carte postale ancienne, se trouve une série de 18 panneaux de céramique peinte. Chaque panneau est composé de 120 carreaux de 15 cm de côté , 8 carreaux dans le sens de la largeur et 15 dans le sens de la hauteur. Ils représentent des sites touristiques de Touraine, de Bretagne, d’Auvergne, du Sud-Ouest et des colonies. Ils ont été placés sur les murs nord et sud de la gare, sur chaque pilier qui soutient l’imposante charpente métallique.

Tours, la gare, l'intérieur, 15, Amboise déposéIl s’agit bien de céramique peinte, et non de fresque, comme le laisserait supposer cette affichette de la SNCF apposée devant le panneau de la ville d’Amboise. La fresque a un sens très précis, il s’agit d’une technique particulière de peinture murale réalisée sur un enduit (appelé intonaco) quand il est encore frais (a fresco) et humide. Nous avons donc ici non pas des fresques, mais des carreaux de céramique peinte puis cuite. Cette technique était très prisée pour décorer l’intérieur comme l’extérieur de certaines demeures et lieux publics au tournant du 20e siècle et jusqu’à la Première Guerre Mondiale.

D’après le dossier documentaire établi par le service de l’inventaire du patrimoine culturel de la région Centre et les inscriptions portées sur les panneaux, celles-ci ont été réalisées à Sarreguemines. Il porte sur 16 des 18 panneaux, mettant à part Langeais et Chinon.

Tours, la gare, l'intérieur, 08, Chinon, signature J’ai en revanche un problème pour l’un des auteurs des peintures sur céramique. D’après le dossier documentaire, elles seraient de Eugène Martial Simas. Mais sur le panneau de Chinon porte la signature  » Alain Mothes / le 20.01.[18]92 [? 8] « . Je lis 92, mais il doit plus probablement s’agir de 1898, comme pour les autres panneaux datés et les sculptures de la façade. En 1892, le projet de gare de Tours n’était de toute façon pas arrêté. Ou alors, c’est du recyclage d’un panneau prévu pour un autre projet…. La même signature, sans date, se trouve sur le panneau de Langeais.

Tours, la gare, l'intérieur, 24, Biarritz signature Pour mieux comprendre les signatures, il faut reconstituer l’histoire des productions de Sarreguemines, très bien exposée sur le site de l’association Sarreguemines Passion, sur le site du musée de Sarreguemines et sur celui du musée de Digoin. Je résume ici juste ce qui permet de comprendre les œuvres de la gare de Tours. Fondée par Utzschneider, la guerre de 1870 (voir sur ce sujet mon article de l’année dernière, à propos du monument aux morts de 1870 de Poitiers, l’histoire de ce conflit et des monuments érigés quelques années plus tard). L’héritier de la manufacture, Alexandre de Geiger, bavarois naturalisé français en 1843, s’exile à Paris et confie la gestion du site de Sarreguemines à son fils Paul. Cela explique les marques AJG 172 avenue de Choisy à Paris, que l’on retrouve sur les sept premiers panneaux à droite quand on rentre dans la gare, soit ceux consacrés à Azay-le-Rideau, aux gorges du Tarn, à Loches, à Biarritz (la photo), à Belle-Ile, au château de Josselin et à Erdeven (pas d’inquitétude, vous les verrez bientôt en grand).

Alexandre de Geiger décide de construire en 1876 une usine à Digoin en Saône-et-Loire, ouverte en 1877. Elle sera rejointe un peu plus tard par une autre usine à Vitry-le-François dans la Marne, qui produira les poêles en faïence à partir de 1899, puis, après la mort d’Alexandre en 1891, son fils Paul fit construire une usine aux portes de Paris, à Saint-Maurice près de Sceaux, avec pour signature Saint-Maurice à Paris.

Tours, la gare, l'intérieur, 12, Cahors, signature À partir des années 1880 et surtout 1890, Sarreguemines (sur place et celle exilée à Digoin et Paris) produit des céramiques du bâtiment et notamment des panneaux décoratifs qui sont exportés dans le monde entier. Et voilà pourquoi on retrouve la mention Sarreguemines Digoin Paris sur les panneaux de Carcassone, Cahors (la photo) et Fontarabié.

Tours, la gare, l'intérieur, 14, le Mont-Dore, signature Sur les panneaux d’Arcachon et du Mont-Dore (la photo), on lit UC Digoin Paris, UC pour Utzschneider et Compagnie.

Tours, la gare, l'intérieur, 34, Fontarabie, signature Simas Par ailleurs, les modèles sont peints dans l’atelier de la Porte Blanche à Paris par des peintres décorateurs qui acquièrent une certaine notoriété, comme Eugène Martial Simas (retrouvez ses œuvres dans la base Joconde, dont on retrouve la marque isolée sur le panneau de Luchon ou associée aux précédentes pour Arcachon, Cahors, le Mont-Dore, Saint-Jean-de-Luz et Fontarabie (la photo) où elle est dans le coin opposé à la marque de fabrique. Il a aussi réalisé la décoration du pavillon Lefèvre-Utile (LU) à l’Exposition universelle de 1900 ou un décor pour le château Laurens à Agde.

Et Alain Mothes, alors? Et bien, mystère… Il devait être un autre peintre de l’atelier.

Gare de Tours, panneaux en céramique déposés en 2016

PS: lors d’un passage dans la gare en novembre 2016, j’ai vu que les panneaux peints ont été déposés pour restauration…

Tous les articles sur la gare de Tours : l’ancien embarcadère, la façade par le sculpteur Henri Varenne et le projet de l’architecte Victor Laloux, les allégories de Limoges et Nantes par Jean Hugues, allégories de Bordeaux et Toulouse par Jean-Antoine Injalbert, les céramiques peintes du côté nord (Carcassonne, Langeais, Chinon, Arcachon, Cahors, Luchon et, pas photographiés, Vicq-sur-Cère et Amboise), du côté sud (Azay-le-Rideau, les gorges du Tarn, Loches, Biarritz, Belle-Isle -en-Mer, Josslin, Erdeven, Saint-Jean-de-Luz et Fontarabie) et leurs signatures (Utzschneider et Compagnie, Alexandre de Geiger, Digoin, Paris, Sarreguemines, Simas, Alain Mothes).

Jardin d’hiver de Thierry Dancourt

Couverture de Jardin d'hiver, de Dancourt pioche-en-bib.jpg logo du chalenge 1% rentrée littéraire 2010 La médiathèque commence à acheter et recevoir les livres de la rentrée littéraire 2010, je peux donc continuer le challenge du 1 % rentrée littéraire 2010, repris par Schlabaya. Et voilà, j’en suis à trois livres sur sept au minimum, je suis sur la bonne voie, j’ai jusque juillet 2011 pour terminer ce défi… où il est bien sûr possible de lire plus de sept livres.

Le livre : Jardin d’hiver de Thierry Dancourt, éditions de la Table Ronde, août 2010, 169 pages, ISBN 9782710367338.

L’histoire : aujourd’hui en automne et en hiver à Royan… Hier, pendant la seconde guerre modiale, à Royan.. hier, il y a peu, à Paris… Pascal Labarthe, le narrateur, arrive par l’autocar en automne à Royan. Il cherche un hôtel, trouve l’Océanic, que le propriétaire est en train de fermer. Il ne loue plus qu’une chambre, à Serge Castel, un VRP qui vient y habiter lorsqu’il cherche des clients dans la région, des vieilles dames plutôt, pour leur placer de l’électro-ménager. À Paris, avec Helen, une jeune femme qui est venue quelques mois à Paris travailler pour des studios. À Royan, découverte d’une villa qu’il recherchait, d’une jeune étudiante qui termine une thèse sur la logique. À Royan, pendant la guerre, une jeune fille, et sa voisine, juive, raflée avec sa famille.

Mon avis : mitigé… Vous avez trouvé mon résumé décousu? Le livre l’est aussi. alors certes, il y a des portraits sympathiques, notamment le vieux monsieur Smeyers qui vient lire des journaux de sa jeunesse à la bibliothèque, une bibliothèque terrible, d’où les livres disparaissent… Le portrait de Royan en hiver est très réaliste aussi, moche, morte (ce fut ainsi que je découvris Royan pour la première fois en arrivant dans la région, en 1992…). D’ailleurs, je n’aime pas cette ville reconstruite (entièrement rasée par un bombardement allié), trop de monde en été, trop désert en hiver. Mais Royan vient d’obtenir en novembre 2010 le label ville d’art et d’histoire, peut-être y aura-t-il des opérations de valorisation et de dynamisation hors saison? Après, trop d’approximation, comme ce couple de jeunes retraités, qui vient d’une bourgade près de Poitiers, Beaulieu, en fait, c’est juste un quartier de Poitiers… On ne peut pas non plus parler DES Poitou-Charentes (à plusieurs reprises dans le livre), éventuellement du Poitou (les deux départements actuels de la Vienne et des Deux-Sèvres, et historiquement ce qui correspond à une grande partie de la Vendée) et des Charentes (Charente et Charente inférieure devenue maritime), sinon, il faut parler de (ou du) Poitou-Charentes. Alors, quelques bonnes pages, mais trop brouillon, un récit trop emmêlé aussi entre aujourd’hui et hier, entre Royan et Paris. N’hésitez quand même pas à vous faire votre vais vous-même, j’ai lu beaucoup de critiques positives sur ce livre, ce n’est pas parce que je n’ai pas vraiment mordu que vous ne l’aimerez pas. Et il est court, vite lu…

La débauche, de Tardi et Pennac

La débauche de Tardi et Pennac pioche-en-bib.jpgUne BD elle aussi empruntée à la médiathèque.

Le livre : La débauche, de Jacques Tardi (dessins et couleurs) et Daniel Pennac (scénario), collection One-shot !, éditions Futuropolis, 76 pages, 2000, ISBN 978-2070788002.

L’histoire : au jardin des plantes à Paris, à une époque assez indéterminée (mais après l’apparition des téléphones portables). Justin, un flic, est accusé par ses collègues de mal faire son travail car il est obnubilé par son amour pour Lili, la vétérinaire de ce jardin. Avec un aide baraqué, elle pratique des opérations loufoques, comme récupéré le chat dans la gueule du tigre. Un jour, un homme décide de s’enfermer avec de la nourriture pour animaux dans la cage près des signes. Qui est-il? Un chômeur au bout du rouleau? Le public afflue, le débat fait rage… jusqu’à ce que la cage, un matin, soit vide et qu’il soit retrouvé mort à proximité.

Mon avis : le dessin fouillé de Tardi, une histoire loufoque de Pennac, mais pour moi, la mayonnaise n’a pas vraiment pris. Je n’ai pas trop mordu à cette BD, même si j’ai passé un assez bon moment à la lire jusqu’au bout. Une BD sur la débauche, le chômage, la manipulation des boîtes de publicité, mais j’aurais préféré des personnages avec plus de profondeur, je pense.

Logo du classement BD de Yaneck Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

L’été de la vie de J. M. Coetzee

logo du chalenge 1% rentrée littéraire 2010 Jacquette de l'été de la vie de JM Coetze Avec ce livre dont on parle beaucoup, j’inaugure mes lectures du défi du challenge du 1 % rentrée littéraire 2010, repris par Schlabaya, j’alimente ma page des prix Nobel de littérature (2003 pour JM Coetzee) et celle de mon tour du monde en lecture, défi organisé par Livresque.

Le livre : L’été de la vie de J. M. Coetzee, traduit de l’anglais (Afrique du Sud) par Catherine Lauga du Plessis, éditions du Seuil (possibilité de lire le premier chapitre), 316 pages, 2010, ISBN 97820210002906.

L’histoire : de 1972 à 1975 (carnets de Coetzee en Afrique-du-Sud), en septembre 2007 à Sheffield en Angleterre (interview de Martin), en décembre 2007 à Saõ Paulo au Brésil (Adriana) et à Sommerset West en Afrique-du-Sud (Margot), en janvier 2008 à Paris (Sophie), en mai 2008 à Kingston en Ontario (Julia). Un universitaire anglais réalise à travers le monde une série d’entretiens avec des personnes qui ont connu Coetzee, récemment décédé (dans le livre…). Il a choisi de s’entretenir avec Julia, une ancienne amante qui rapporte leur brève liaison, Margot, une cousine qui raconte un noël en famille près de Merwille, Adriana, une danseuse brésilienne dont le mari est dans le coma suite à une agression et dont il a la fille en cours particulier, Martin, avec qui il a été en concurrence pour un poste à l’université du Cap, Sophie, avec qui il a réalisé un cours sur la littérature africaine.

Mon avis : une forme très originale d’autobiographie romancée… S’imaginer mort et sa vie racontée par des personnes qui l’ont connu, voilà le parti choisi par Coetzee (sans prénom, c’est son choix, parfois John dans les entretiens), un portrait pessimiste, qui montre un homme terne, mal peigné et pas toujours agréable, qui vit avec son père mais qui n’approuve pas ses positions sur l’apartheid, mais dont il dresse un portrait très sensible dans les dernières pages. Un livre brillant, que j’ai dévoré lors de mes dernières vacances… L’apartheid, la place des métisses surtout, sont en filigrane tout au long du livre. Derrière un récit (enfin, des récits) en apparence d’interview, des questions importantes sont abordées. Par exemple, pour Margot, il s’agit de la lecture par l’universitaire de la transcription d’un premier entretien… Margot n’y reconnaît pas ses mots, a dû mal avec une transcription à la troisième personne, trouve que l’universitaire a romancé et trahi certains de ses propos. Une critique de l’entretien par le sociologue ou l’ethnologue derrière quelques phrases au passage. Un peu sur le même thème, Martin, s’interroge sur le choix des témoins. Coetzee aborde aussi au fil des pages, juste par évocation, certains de ses livres… Terre de crépuscule avec Julia, Foe avec Adriana, Au cœur de ce pays avec Sophie, etc.

Du même auteur, j’ai aussi lu Scènes de la vie d’un jeune garçon.

logo tour du monde en lecture Ce livre entre dans le cadre du défi du tour du monde des livres, organisé par Livresque, au titre de l’Afrique-du-Sud.

La forêt des Mânes de Jean-Christophe Grangé

Couverture de La forêt des mânes de Grangé Logo du challenge du un pour cent rentrée littéraire 2009 pioche-en-bib.jpg Voilà quelques semaines que je ne vous ai pas parlé de livres lus dans le cadre du challenge du 1 % rentrée littéraire 2009, organisé par la Tourneuse de page, et qui prévoit de lire et chroniquer d’ici juillet 2010 au moins 7 livres. Mais que voulez-vous, pour les nouveautés, il y a une longue queue électronique à la médiathèque. Celui-ci est le dernier que j’ai lu dans le cadre de ce défi, ce qui me fait dix livres de la rentrée littéraire 2009 lus cette année… en attendant la rentrée littéraire 2010 en septembre.

Le livre : La forêt des Mânes, de Jean-Christophe Grangé, éditions Albin Michel, 508 pages, 2009, ISBN 978-2226194008.

L’histoire : aujourd’hui, à Paris et au Nicaragua, au Guatemala et en Argentine. Jeanne Korowa, juge d’instruction, enquête à Paris sur une série de meurtres particulièrement sauvages. Trois femmes ont été sauvagement assassinées, démembrées. puis le meurtrier s’est livré au cannibalisme avant de préparer des mises en scène macabres. Quel lien y a-t-il entre ces femmes? L’une, généticienne, semblait avoir reçu récemment un étrange échantillon qui pourrait être à l’origine de son meurtre. Parallèlement, elle vit mal sa rupture avec François Taine, un enquêteur. Elle fait poser illégalement un micro chez le psy de celui-ci, Antoine Féraud, et tombe sur une séquence étrange où un père révèle les pulsions sanguinaires de son fils autiste et son passage à l’acte.

Mon avis : j’ai beaucoup aimé l’intrigue du thriller, l’enquête menée tambour battant avec en toile de fond l’autisme, les enlèvements d’enfants en Amérique du Sud dans les années 1960. Mais j’ai été agacée par le parti pris sur l’homme de Néandertal… Avait-il 48 chromosomes, comme nos cousins chimpanzés, ou 46, comme nous, le débat existe certes, mais ne pourra pas être vraiment résolu… car une de nos paires correspond à la fusion de deux paires de chromosomes de nos cousins, ce qui fait que globalement, il n’y a pas de grandes différences, tous les gènes sont présents, pas forcément au même endroit (c’est le même principe que dans les translocations, voir Valentin Apac, association de porteurs d’anomalies chromosomiques pour plus d’informations). Les chromosomes ne sont visibles qu’à une certaine phase de multiplication, impossible à avoir donc à voir chez Néandertal, pour lequel on ne peut étudier que le matériel génétique total… qu’il soit porté par 23 ou 24 paires de chromosomes n’a pas grande importance. Sauf au moment de la reproduction, puisque si le nombre de chromosomes est différent, ils vont avoir du mal à s’apparier, se rassembler par paires identiques pour former l’œuf. Sur Néandertal, si vous passez en Poitou-Charentes cet été, vous pouvez faire un petit détour au Paléosite de Saint-Césaire, en Charente-Maritime, entre Saintes (en Charente-Maritime) et Cognac (en Charente), entièrement consacré à Néandertal.

Les morts ne parlent pas de Bénédicte des Mazery

Couverture de Les morts ne parlent pas, de Mazery pioche-en-bib.jpgJ’ai choisi ce livre à la médiathèque… pour sa couverture qui m’intriguait…

Le livre : Les morts ne parlent pas, de Bénédicte des Mazery, collection Édition noire, éditions Anne Carrière, 241 pages, 2005, ISBN 978-2843373022.

L’histoire : à Paris, dans les années 2000. Au petit matin, dans un entrepôt de livres. Fabio Jacovetti, commandant à la brigade criminelle de Paris, découvre la victime, un homme d’une cinquantaine d’années, poignardé sur son lieu de travail, les lèvres cousues au point de croix…. ce qui vaudra tout de suite au meurtrier le surnom de couturier. Le commandant, fatigué, plaqué par sa femme qu’il ne désespère pas de faire revenir, cherche pourquoi on a voulu faire taire la victime, même après la mort. Il apparaît très vite que ce patron était un vrai tyran avec ses salariés, dont plusieurs sont en arrêt maladie. C’est aussi le cas de la seconde victime, deux jours plus tard, est-ce le lien ? Tous les deux étaient poursuivis par une association qui aide les salariés à monter des dossiers de harcèlement. Le coupable fait-il partie de cette association ? Il faut faire vite, les morts se multiplient…

Mon avis : un récit avec une narration à la troisième personne autour du commandant de police, et parfois, des chapitres courts (deux pages) intercalés, rédigés à la première personne, dans la peau de l’assassin. Un roman noir et pessimiste sur le harcèlement au travail. Comme le dit le flic, pas facile d’avoir de l’empathie pour les victimes quand elles apparaissent comme des ordures… Ce livre aurait pu être très bien, mais il lui manque quelque chose, je ne sais pas quoi, de l’épaisseur dans les personnages, peut-être… Ou alors, le niveau de langue qui n’est pas maîtrisé, qui mélange des mots très familiers (pourquoi les auteurs de polar se croient-ils obligés de le faire ?) avec une structure de phrases trop soutenue, comme dans cet exemple page 127, après une digression sur Damoclès et son épée (si, si) : « elles avaient en commun d’être des hommes, ayant des responsabilités dans leur entreprise et se conduisant de manière incorrecte avec leur personnel ou étant peu estimé de lui ». Voilà qui tranche avec ce genre de phrases, ici page 17 : « d’abord, il faisait une chaleur à crever dans l’entrepôt et il détestait arriver après les autres ». Passable, à mon avis, une idée de polar qui aurait pu tenir la route… mais un essai assez raté pour moi.