Les morts ne parlent pas de Bénédicte des Mazery

Couverture de Les morts ne parlent pas, de Mazery pioche-en-bib.jpgJ’ai choisi ce livre à la médiathèque… pour sa couverture qui m’intriguait…

Le livre : Les morts ne parlent pas, de Bénédicte des Mazery, collection Édition noire, éditions Anne Carrière, 241 pages, 2005, ISBN 978-2843373022.

L’histoire : à Paris, dans les années 2000. Au petit matin, dans un entrepôt de livres. Fabio Jacovetti, commandant à la brigade criminelle de Paris, découvre la victime, un homme d’une cinquantaine d’années, poignardé sur son lieu de travail, les lèvres cousues au point de croix…. ce qui vaudra tout de suite au meurtrier le surnom de couturier. Le commandant, fatigué, plaqué par sa femme qu’il ne désespère pas de faire revenir, cherche pourquoi on a voulu faire taire la victime, même après la mort. Il apparaît très vite que ce patron était un vrai tyran avec ses salariés, dont plusieurs sont en arrêt maladie. C’est aussi le cas de la seconde victime, deux jours plus tard, est-ce le lien ? Tous les deux étaient poursuivis par une association qui aide les salariés à monter des dossiers de harcèlement. Le coupable fait-il partie de cette association ? Il faut faire vite, les morts se multiplient…

Mon avis : un récit avec une narration à la troisième personne autour du commandant de police, et parfois, des chapitres courts (deux pages) intercalés, rédigés à la première personne, dans la peau de l’assassin. Un roman noir et pessimiste sur le harcèlement au travail. Comme le dit le flic, pas facile d’avoir de l’empathie pour les victimes quand elles apparaissent comme des ordures… Ce livre aurait pu être très bien, mais il lui manque quelque chose, je ne sais pas quoi, de l’épaisseur dans les personnages, peut-être… Ou alors, le niveau de langue qui n’est pas maîtrisé, qui mélange des mots très familiers (pourquoi les auteurs de polar se croient-ils obligés de le faire ?) avec une structure de phrases trop soutenue, comme dans cet exemple page 127, après une digression sur Damoclès et son épée (si, si) : « elles avaient en commun d’être des hommes, ayant des responsabilités dans leur entreprise et se conduisant de manière incorrecte avec leur personnel ou étant peu estimé de lui ». Voilà qui tranche avec ce genre de phrases, ici page 17 : « d’abord, il faisait une chaleur à crever dans l’entrepôt et il détestait arriver après les autres ». Passable, à mon avis, une idée de polar qui aurait pu tenir la route… mais un essai assez raté pour moi.

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