Archives par étiquette : Japon

Sissota, par Lili HR

Broderie de Sissota par Lili HR Lors du tsunami au Japon, Lili HR avait créé une grille vendue exclusivement pour l’aide au Japon, avec un fil Anne-So / Gardanimaux.

Je l’ai brodée depuis un moment, mais je la destinais à Leti’s et ses bêtises, j’attendais son retour en métropole pour l’envoyer… A suivre bientôt sa finition

Elle a été rejointe à noël 2011 par une mini pendeloque kokechi et une ATC sur le même thème.

La formule préférée du professeur de Yoko Ogawa

Couverture de La formule préférée du professeur de Yoko Ogawa pioche-en-bib.jpgIl y a quelques semaines, Zazimuth avait recommandé ce livre, que j’ai emprunté à la médiathèque. depuis, de la même auteure, j’ai lu La marche de Mina.

Le livre : La formule préférée du professeur de Yoko Ogawa, traduit du japonais par Rose-Marie Makino-Fayolle, éditions Actes sud, 2005, 247 pages, ISBN 978-2742756513.

L’histoire : quelque part au Japon en 1992 (le récit est fait 12 ans plus tard). Une association d’aide-ménagère vient d’envoyer l’une d’elle chez un ancien professeur de mathématiques d’une soixantaine d’années qui a eu un grave accident de voiture il y a une quinzaine d’années : sa mémoire ancienne est préservée, mais depuis l’accident, elle est limitée à quatre-vingts minutes. Et c’est la valse des aides-ménagères, déjà 9 ont été renvoyées ou sont parties. La nouvelle est accueillie par la belle-sœur, les règles sont claires: se limiter au pavillon où vit le vieil homme, ne jamais venir dans la maison principale, s’occuper de lui au mieux. Elle semble vite s’adapter à cette curieuse situation, un homme qui l’accueille en rapportant tout aux chiffres et qui a plein de petits mots accrochés à sa veste, pour compenser son amnésie. Un jour, il apprend qu’elle a un fils de dix ans, qui attend seul son retour chez elle. Il lui demande de le faire venir avec elle après l’école, l’association d’aide-ménagère accepte cette dérogation aux règles…S’établit alors une étrange relation entre le vieil homme, l’aide-ménagère, le garçonnet, les mathématiques et le base-ball…

Mon avis : une narration à la première personne dans la bouche de l’aide-ménagère. Même si vous avez été rebuté par les mathématiques, vous tomberez sous le charme des énigmes du professeur et entrerez avec bonheur dans le monde des nombres premiers, des nombres parfaits, des nombres amis (un nombre dont la somme des diviseurs est égale au second nombre, et vice-versa), etc. J’avoue en revanche ne pas avoir tout saisi des règles du base-ball! En attendant, un roman à lire aussi sur la rencontre, l’apprivoisement de ces trois personnes appartenant à trois générations différentes.

logo tour du monde en lecture Je l’inscris dans le cadre de mon tour du monde en lecture proposé par Livresque, pour le Japon, en complément du polar Out de Natsuo Kirino.

Fraise et chocolat, tome 1, de Aurélia Aurita

Couverture de Fraise et chocolat, tome 1, de Aurélia Aurita pioche-en-bib.jpgLogo BD for WomenAprès avoir lu l’avis de Theoma, je suis allée sur mon compte à la médiathèque, tome 1 emprunté, tome 2 sans indication. Je mets une réservation sur le tome 1. Quelques jours plus tard, je reçois une alerte, livre bien arrivé. Je n’ai pas fait attention, il n’est pas à la médiathèque centrale mais dans celle du quartier de la Blaiserie. Je décide d’y aller, c’est une annexe que je ne connais pas. Surprise à l’entrée, mon sac sonne au détecteur… En fait, c’est que j’ai un livre de la médiathèque dans ce sac (j’en ai toujours un…), démagnétisé au centre-ville, mais il sonne dans les annexes, étrange! Puis j’ai droit à un accueil plus que froid et désagréable de la cerbère qui garde le bureau d’emprunt/réservation, visiblement, elle désapprouve mon choix de lecture… Quand je lui demande si le tome 2 est chez eux, car sa fiche en ligne est vide, elle m’aboie littéralement que le tome 2 a « un problème » (???) et n’est pas disponible. En ville, je suis toujours bien accueillie à la médiathèque, je trouve cet accueil glacial et réprobateur à la Blaiserie inadmissible. Surtout si c’est toujours cette personne qui est là, cela ne doit pas donner envie de lire dans cette annexe! Je n’y ai d’ailleurs du coup même pas parcouru les rayonnages. Un agent de bibliothèque n’a pas à être désagréable ni à juger du choix des lecteurs…

Le livre : Fraise et chocolat de Aurélia Aurita (scénario et dessin), éditions Les impressions nouvelles, 2006, 142 pages, ISBN 978-2-87449-009-5.

L’histoire : de nos jours sans doute, entre Paris et surtout le Japon. Une jeune dessinatrice de 25 ans est prise d’une passion amoureuse dévorante pour un homme plus âgé quelle, qui l’invite à un stage de dessinateurs au Japon.

Mon avis : une vision crue et tendre en même temps d’une passion amoureuse. Une BD érotique qui, comme le disait Theoma dans son avis, est « plus proche du roman graphique » (sans rien cacher des relations sexuelles dans tous les sens des deux protagonistes). Une première expérience réussie de ce genre de BD (sauf l’accueil à l’annexe de la Blaiserie du réseau de la médiathèque).

Logo top BD des blogueurs 2011 Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

Fantômes et kimonos de OKAMOTO Kidô

Couverture de Fantômes et kimonos de OKAMOTO Kidô pioche-en-bib.jpgJ’ai trouvé ce livre qui avait été recommandé par Dalinele à la médiathèque.

Le livre : Fantômes et kimonos, Hanshichi mène l’enquête à Edo de OKAMOTO Kidô, traduit du japonais par Karine Chesneau, éditions Philippe Picquier, 2006 (série écrite partir de 1917), 205 pages, ISBN 978-2-877308564.

L’histoire : dans le Japon de la deuxième moitié du 19e siècle, à Edo. Hanshichi raconte les histoires auxquelles il a été confronté. Sur un fond de superstitions, des malfaiteurs en profitent pour apeurer leurs semblables, commettre des crimes, etc. Entre fêtes, traditions, religion, le monde des commerçants et celui des servantes, une plongée dans le Japon ancien.

Mon avis : écrites il y a presque un siècle, ces nouvelles ont connu un grand succès au Japon, un peu comme Sherlok Holmes, d’après ce que j’ai lu. Elles sont très dépaysantes, je trouve, retour en arrière dans un monde qui ne m’est pas familier. Une lecture agréable…

Out de Natsuo Kirino

Couverture ed Out, de Natsuo Kirino pioche-en-bib.jpgAlors que vient de sortir de Natsuo Kirino, Le vrai monde (avec une bonne critique, apparemment), j’ai trouvé à la médiathèque un de ses précédents livres, out, grand prix japonais du roman policier [PS: depuis, j’ai lu Intrusion et Le vrai monde].

Le livre : Out, de Natsuo Kirino, traduit du japonais par Ryôji Nakamura et René de Ceccatty, éditions du Seuil, 587 pages, 2006, ISBN 978-2020789531 (paru depuis en format poche dans la collection Points).

L’histoire : dans la banlieue pas très reluisante de Tokyo, aujourd’hui. Masako, Yoshie dite la patronne, Kuniko et Yayoi ont comme point commun de travailler de nuit à fabriquer des paniers-repas et d’avoir des maris lamentables qui au mieux les ignore, au pire les bats. Le mari de Yayoi a même été jusqu’à dépenser leurs économies dans une salle de jeux clandestins et en tournant autour d’une prostituée. La veille, il a donné à sa femme un violent coup au ventre. Elle en a marre, malgré ses enfants en bas âge, un soir, elle l’étrangle. Elle appelle Masako à l’aide, que faire du corps ? Avec Yoshie (qui elle est veuve mais doit s’occuper de sa belle-mère grabataire), elle décide de dépecer le corps dans la salle de bain de Masako et de le disperser dans des sacs poubelles. Kuniko vient frapper à l’improviste, pour demander un prêt d’argent, elle est embringuée dans l’affaire, même si les amies lui font moyennement confiance. La police retrouve vite quelques morceaux, mais soupçonne Mitsuyoshi Satake, le patron de la salle de jeux clandestins. Arrêté puis relâché, celui-ci refuse la situation et veut trouver le coupable… Comme un prêteur sur gages usurier du quartier. Les quatre femmes s’en sortiront-elles ?

Mon avis : j’ai lu ce livre par un samedi pluvieux, avec un gros rhume… Je ne l’ai pas quitté avant de l’avoir fini. J’y ai découvert un Japon insoupçonné (comme il y a quelques années, la Suède de Kurt Wallander, l’inspecteur puis commissaire créé par Henning Mankell), loin des clichés que l’on en a, avec des femmes qui survivent à peine, exploitée dans un petit boulot, avec des prêteurs sur gage encore pire que nos sociétés de crédit revolving, une mafia qui ne se cache pas. Encore un gros pavé, mais cette fois, captivant. Pas de doute, je lirai les autres polars de cette auteure, Disparitions, Monstrueux et Le vrai monde.

logo tour du monde en lecture J’ai sélectionné ce livre pour le tour du monde en lecture proposé par Livresque.

Le sumo qui ne pouvait pas grossir de Éric-Emmanuel Schmitt

Couverture de Le sumo qui ne pouvait pas grossir de Éric-Emmanuel Schmitt pioche-en-bib.jpgComme j’avais aimé l’année dernière Ulysse from Bagdad de Éric-Emmanuel Schmitt (offert par Babelio dans le cadre de masse critique) , j’ai emprunté son dernier livre à la médiathèque.

Le livre : Le sumo qui ne pouvait pas grossir, de Éric-Emmanuel Schmitt, Albin Michel, 2009, 102 pages, ISBN 978-2-226-19090-1 (dans la série du Cycle de l’invisible).

L’histoire : à Tokyo, Jun, 15 ans, a fui sa famille. Révolté, il vit d’expédients, mangeant des restes, couchant à droite à gauche et en se faisant de l’argent en vendant des babioles à la sauvette. Plusieurs jours de suite, un maître de sumo lui souffle qu’il voit un gros en lui, alors qu’il est svelte… Il résiste, mais après plusieurs arrestations, il finit par se rendre à l’école de sumo. Mais là, il a beau se gaver et s’entraîner, il ne grossit pas. Y arrivera-t-il ? Pourquoi a-t-il fui sa famille ? Quelle est la force de la méditation zen ?

Mon avis : un tout petit livre écrit en gros… Une petite histoire sympathique qui se lit vite, idéale pour un petit trajet en transport en commun, pas prise de tête, très agréable à lire.

Pour aller plus loin : voir le site officiel de Éric-Emmanuel Schmitt.

Si loin de vous de Nina Revoyr

Couverture de Si loin de vous de Revoyr Voici un nouveau livre reçu de Chez les filles.com.

Le livre : Si loin de vous de Nina Revoyr, traduit de l’anglais (USA) par Bruno Boudard, aux éditions Phébus, 2009, 375 pages, ISBN : 99782752903662.

L’histoire : En 1964, à Hollywood (Los Angeles, Californie). Jun Nakamaya est un vieux monsieur, immigré japonais, intégré à la vie de son quartier, où personne ne connaît son passé d’acteur vedette du cinéma muet, de 1907 à 1922. Mais sa vie est perturbée par l’irruption d’un journaliste, scénariste aussi, qui souhaite écrire un papier à l’occasion de l’ouverture d’un cinéma qui ne passera que de vieux films de l’époque du cinéma muet. Une occasion pour lui de se rappeler sa jeunesse, et de dévoiler peu à peu un drame qui, en 1922, a mis un terme à sa carrière, le meurtre non résolu du réalisateur Ashley Benett Tyler. En quoi y est-il mêlé ? Pourquoi sa carrière et d’autres se sont arrêtées nettes, est-ce uniquement à cause de l’arrivée du cinéma parlant ? Et quarante ans après, reviendra-t-il à la scène ?

Mon avis : Une narration à la première personne, dans la peau de Jun Nakamaya, mais tantôt en 1964, tantôt en flash-back dans les années 1910-1920, avec les années de la première guerre mondiale, la montée du racisme envers les Japonais. J’ai bien aimé cette plongée dans le monde de Hollywood à deux époques différentes, avec ces retours en arrière et en avant, ce changement d’unité de temps dans un même espace. Le livre est en plus bien documenté et rend bien l’ambiance du cinéma muet, des pionniers. Je ne l’ai pas dévoré en une soirée, la typographie est un peu fatigante je trouve, à lire sur la plage à La Rochelle ou ailleurs…

Pour aller plus loin, vous pouvez lire de nombreuses autres critiques, parfois très mitigées, voici une petite sélection :

Côté relation de l’Amérique aux immigrés japonais, évoquée entre les lignes pour la période de la première guerre mondiale et en deux mots pour la seconde guerre mondiale (Jun Nakamaya s’est réfugié en Angleterre, une autre actrice a été internée dans un camp américain), vous pouvez relire aussi les allusions de Pearl Buck dans Es-tu le maître de l’aube ? , dont je vous ai parlé il y a quelques mois. Voir aussi Certaines n’avaient jamais vu la mer de Julie Otsuka et Citoyenne 13 660 de Miné Okubo.

Côté cinéma muet, ma plus grande découverte avait été il y a quelques années la série des Vampires, en dix épisodes écrits et réalisés en 1915 par Louis Feuillade. L’intégrale (plus de 6 heures, avec deux entractes) avait été projetée au cinéma de Poitiers, avec accompagnement au piano. Devant les incertitudes de voir revenir ses acteurs masculins alors au front, de nombreux personnages meurent pour éventuellement ressusciter dans un épisode suivant… J’ai eu la grande joie de découvrir que tous ces épisodes peuvent être charger gratuitement et légalement sur les pages de Ciné-passion… Alors, si vous voulez découvrir cette bande de criminel et vivre quelques émotions du cinéma muet et de la découverte des premiers trucages, n’hésitez pas… J’avais préféré cette série aux Fantomas, adapté par le même auteur (pas l’adaptation plus récente passée hier soir à la télé).

Logo de Chez les filles Le site Chez les filles.com (merci à eux et notamment à Suzanne) m’ont déjà envoyé ces autres livres, que j’ai parfois aimés, parfois pas du tout. Retrouvez-les sur la page des livres reçus pour critique.

Es-tu le maître de l’aube ? de Pearl Buck

Couverture du livre de Pearl Buck, es-tu le maître de l'Aube? Alors que la justice vient de débouter des appelés du contingent victimes d’irradiation lors d’essais nucléaires au Sahara dans les années 1960 (pour cause de prescription) et qu’un autre procès à lieu en Polynésie, où les populations locales étaient encore moins protégées lors des essais, j’ai eu envie de lire un livre sur ce type d’essais.

Le livre : Es-tu le maître de l’aube ?, de Pearl Buck (prix Nobel de littérature en 1938), traduit de l’américain par Lola Tranec, Le livre de poche n° 3564, 380 pages, dans l’édition de 1976 (1ère édition : 1959), ISBN 2-253-00416-2.

L’histoire : 1940. Les États-Unis ne sont pas encore entrés en guerre, des savants qui ont fui le régime Nazi ont rejoint le pays. Le grand physicien Burton Hall réussit à convaincre le pouvoir politique de lui donner carte blanche pour constituer une équipe qui sera chargée de mettre au point la bombe atomique. Certains hésitent, comme Stephen Coast, un de ses collaborateurs, devant les risques d’une telle bombe. Mais les savants sont mobilisés, l’industrie aussi, un réacteur est construit dans le Nevada, où aura lieu la première réaction en chaîne de l’histoire le 2 décembre 1942. En filigrane, le sort des Japonais qui vivaient depuis longtemps aux États-Unis et qui sont internés après Pearl Harbor…

Mon avis : j’ai bien aimé la réflexion sur le danger de la bombe atomique, de l’énergie nucléaire, les compromis que certains acceptent (si on travaille sur la bombe, on pourra aussi travailler ensuite sur le traitement de certains cancers), le peu de précautions prises lors des essais de plein air par des savants pleinement conscients des dangers (surtout lorqu’arrive un accident avec une irradiation mortelle)… À lire ou relire dans le contexte actuel…

PS: sur le sujet de l’émigration japonaise et la seconde guerre mondiale, voir aussi Voir aussi Certaines n’avaient jamais vu la mer de Julie Otsuka, Si loin de vous de Nina Revoyr et Citoyenne 13 660 de Miné Okubo.

Merci Nadège Richier pour ces Motifs du Japon !

Couverture du livre de Nadège Richier, motifs du Japon à broder J’ai eu le bonheur de recevoir de Nadège Richier son tout nouveau livre, Motifs du Japon, paru ces jours-ci (avril 2009) aux éditions Didier Carpentier, ISBN 9782841676163. Je l’ai feuilleté et ai déjà repéré plein de modèles qui rejoindront vite ces pages. Comme pour la Polynésie, les modèles varient les techniques et de jolis textes contextualisent les créations, SUPERBE ! Surtout, n’hésitez pas à le commander chez votre libraire. L’éditeur a bien un site internet, mais désespérément vide à ce jour (28 avril 2009) pour la catégorie loisirs créatifs, dommage ! Un grand merci à Nadège Richier.

Pour mémoire, voici les ouvrages que j’ai réalisé dans le précédent livre, Motifs de Polynésie à broder, également paru aux éditions Didier Carpentier, en 2007.