J’avais acheté ce livre lors de sa parution, suite à la lecture de quelques bonnes critiques (il a d’ailleurs reçu le prix Page des libraires en 2010), et puis, je l’avais laissé dans un coin… Je l’ai emporté à Londres, commencé dans le train de Londres à Oxford et terminé dans le bus dans l’autre sens… Depuis, j’ai aussi lu L’embellie.
Le livre : Rosa Candida de Auđur Ava Ólafsdóttir, traduit de l’islandais par Catherine Eyjólfsson, éditions Zulma, 333 pages, 2010, ISBN 978-2-84304-521-9.
L’histoire : de nos jours, en Islande puis quelque part en Europe (il faut un avion et passer quatre frontières en voiture ou avec plusieurs trains et bus). Arnljotur a 22 ans, pour avoir passé une nuit sans précaution dans l’ancienne serre de sa mère, il vient d’avoir une petite fille, Flóra Sól avec Anna. S’il a assisté à la naissance, il a peu de relations avec elle. II vivait avec son père, sa mère est décédée il y a peu d’un accident de voiture, et ils ont alors placé son frère jumeau handicapé mental (autiste? pas si sûr) dans une institution dont il revient le week-end. Arnljotur leur fait ses adieux pour se rendre dans un monastère qui avait une très ancienne roseraie, où il compte travailler et implanter une bouture d’une rose mystérieuse qui se trouvait dans la serre de sa mère. À peine débarqué de son avion, il doit être opéré en urgence de l’appendicite, passe quelques jours chez une ancienne camarade pour se remettre avant de reprendre sa route vers ce monastère… Je vous laisse découvrir la suite…
Mon avis : j’ai adoré ce livre, le climat désolé de l’Islande et son manque d’avenir pour un passionné de roses du fait de son climat, un jeune homme qui va finir par se découvrir père (alors que la jeune mère, encore dans les études, a beaucoup de mal à assumer ce bébé arrivé par accident), la pudeur de ce livre, le handicap mental abordé sans détour mais sans larmoiement (il est là, en arrière plan, c’est tout, et son jumeau n’en parle pas à l’extérieur, Anna a découvert par hasard son existence), un monastère avec un abbé fou de films qu’il regarde en VO (il parle ou comprend de très nombreuses langues), des moines qui préfèrent leurs travaux d’érudition au jardin.
Ce livre entre dans le cadre du défi du tour du monde des livres, organisé par Livresque, au titre de l’Islande, en complément du polar La femme en vert de Arnaldur Indridason.