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L’embellie de Auđur Ava Ólafsdóttir

Couverture de L'embellie de Auđur Ava ÓlafsdóttirJ’avais acheté ce livre lors de sa parution à la librairie La belle aventure à Poitiers, puis il était resté dans ma pile à lire… J’avais bien aimé le précédent livre de cette auteure, Rosa Candida.

Le livre : L’embellie, de Auđur Ava Ólafsdóttir, traduit de l’islandais par Catherine Eyjólfsson, éditions Zulma, 395 pages, 2012, ISBN 978-2-84304-589-9.

L’histoire : de nos jours, en Islande, un mois de novembre pluvieux… La narratrice, la trentaine, polyglotte, est relectrice
et correctrice d’épreuves ou de mémoires. Son mari la quitte pour une autre femme, alors qu’elle-même a quelques amants. Une de ses amies, enceinte de jumelles, vient la consoler, tombe, est hospitalisée. Elle lui confie son fils de quatre ans, Tumi, sourd et malvoyant suite à sa naissance prématurée. A la tombola de l’école, elle gagne deux gros lots, une forte somme et un chalet d’été, qu’elle fait installer dans le village de sa grand-mère. Elle plaque tout et décide de faire le tour de l’Islande avec cet enfant, handicapé mais surdoué (il lit déjà, ayant appris seul), par la route principale qui fait le tour du pays mais n’est parfois guère plus qu’une piste, parfois coupée par les éboulements dus aux pluies, et de rejoindre ce chalet.

Mon avis : j’ai adoré ce livre au rythme lent, dans une Islande bouleversée par de grands travaux (construction d’un barrage) mais avec une route principale semée d’embûches. Le rythme est lent, comme la progression sur la route, de ses embûches (animaux qui se jettent sous la voiture, glissements de terrain) et des rencontres qu’elle permet. Il pleut beaucoup tout au long du périple… en accord parfait avec la météo dimanche matin quand j’ai lu le livre… Peu à peu, la narratrice, qui ne voulait pas d’enfant, apprivoise Tumi, apprend la langue des signes. J’ai bien aimé aussi les 50 dernières pages consacrées à 47 recettes de cuisine (et de boissons) et un modèle de tricot (une paire de chaussons pour les jumelles à naître), rédigées de manière littéraire, croisées au fil des pages.

Logo rentrée littéraire 2012Ce livre entre dans le cadre du défi 1% de la rentrée littéraire organisé à nouveau cette année par Hérisson.

 

Rosa Candida de Auđur Ava Ólafsdóttir

Couverture de Rosa Candida de Audur Ava Olafsdottir logo du chalenge 1% rentrée littéraire 2010J’avais acheté ce livre lors de sa parution, suite à la lecture de quelques bonnes critiques (il a d’ailleurs reçu le prix Page des libraires en 2010), et puis, je l’avais laissé dans un coin… Je l’ai emporté à Londres, commencé dans le train de Londres à Oxford et terminé dans le bus dans l’autre sens… Depuis, j’ai aussi lu L’embellie.

Le livre : Rosa Candida de Auđur Ava Ólafsdóttir, traduit de l’islandais par Catherine Eyjólfsson, éditions Zulma, 333 pages, 2010, ISBN 978-2-84304-521-9.

L’histoire : de nos jours, en Islande puis quelque part en Europe (il faut un avion et passer quatre frontières en voiture ou avec plusieurs trains et bus). Arnljotur a 22 ans, pour avoir passé une nuit sans précaution dans l’ancienne serre de sa mère, il vient d’avoir une petite fille, Flóra Sól avec Anna. S’il a assisté à la naissance, il a peu de relations avec elle. II vivait avec son père, sa mère est décédée il y a peu d’un accident de voiture, et ils ont alors placé son frère jumeau handicapé mental (autiste? pas si sûr) dans une institution dont il revient le week-end. Arnljotur leur fait ses adieux pour se rendre dans un monastère qui avait une très ancienne roseraie, où il compte travailler et implanter une bouture d’une rose mystérieuse qui se trouvait dans la serre de sa mère. À peine débarqué de son avion, il doit être opéré en urgence de l’appendicite, passe quelques jours chez une ancienne camarade pour se remettre avant de reprendre sa route vers ce monastère… Je vous laisse découvrir la suite…

Mon avis : j’ai adoré ce livre, le climat désolé de l’Islande et son manque d’avenir pour un passionné de roses du fait de son climat, un jeune homme qui va finir par se découvrir père (alors que la jeune mère, encore dans les études, a beaucoup de mal à assumer ce bébé arrivé par accident), la pudeur de ce livre, le handicap mental abordé sans détour mais sans larmoiement (il est là, en arrière plan, c’est tout, et son jumeau n’en parle pas à l’extérieur, Anna a découvert par hasard son existence), un monastère avec un abbé fou de films qu’il regarde en VO (il parle ou comprend de très nombreuses langues), des moines qui préfèrent leurs travaux d’érudition au jardin.

logo tour du monde en lecture Ce livre entre dans le cadre du défi du tour du monde des livres, organisé par Livresque, au titre de l’Islande, en complément du polar La femme en vert de Arnaldur Indridason.