Archives de catégorie : Cinéma

Les films que j’ai vus au cinéma ces dernières années.

Des César aux Oscars 2012… les films vus ou pas

Pour les César 2012, je n’ai pas vu et pas envie de voir celui qui a été le grand vainqueur, The Artist, meilleur film, meilleur réalisateur pour Michel Hazanavicius, meilleure actrice pour Bérénice Bejo, meilleure musique pour Ludovic Bource, meilleure photo pour Guillaume Schiffman, meilleurs décors pour Laurence Bennet. Il a aussi triomphé quelques jours plus tard aux Osar avec meilleur film, meilleur réalisateur pour Michel Hazanavicius, meilleur acteur pour Jean Dujardin, meilleurs costumes pour Mark Bridges, meilleure musique pour Ludovic Bource.

Je n’ai pas non plus vu mais essayerai de voir le meilleur film de court-métrage, L’Accordeur de Olivier Treiner, qui a été tourné dans la Vienne.

Parmi les primés aux César, voici ceux que j’ai vus

  • Intouchables d’Eric Toledano et Olivier Nakache : meilleur acteur pour Omar Sy
  • L’exercice de l’Etat de Pierre Schoeller : meilleur scénario original (bof, je trouve que sur un sujet proche, Pater d’Alain Cavallier était bien meilleur…), meilleur acteur dans un second rôle pour Michel Blanc, meilleur son pour Olivier Hespel, Julie Brenta, Jean-Pierre Laforce
  • Le chat du rabbin de Joann Sfar : meilleur film d’animation
  • Une séparation de Asghar Farhadi, meilleur film étranger

Et aussi ceux que j’ai vus qui ont eu un Oscar

Parmi ceux qui étaient nommés aux César mais n’ont pas eu de prix, voici ceux que j’avais vus

Parmi ceux qui étaient nommés aux Oscar mais n’ont pas eu de prix, voici ceux que j’avais vus

Ceux qui ont eu des César et que je n’ai pas vu

  • Meilleure actrice dans un second rôle pour Carmen Maura dans Les femmes du sixième étage de Philippe Le Guay
  • Meilleur espoir féminin : Naidra Ayadi dans Polisse et Clotilde Hesme dans Angèle et Tony (film de Alix Delaporte aussi récompensé pour le meilleur espoir masculin à Grégory Gadebois)
  • Meilleur premier film : Le Cochon de Gaza de Sylvain Estibal
  • Meilleur documentaire : Tous au Larzac de Christian Rouaud
  • Meilleur adaptation : Carnage de Roman Polanski
  • Meilleur montage : Laure Gardette et Yann Dedet pour Polisse de Maïwenn
  • Meilleurs costumes : Anaïs Romand pour L’Apollonide – Souvenirs de la maison close de de Bertrand Bonello

Millenium de David Fincher

Affiche de Millenium de David Fincher Comme vous le savez, je suis souvent déçue par les adaptations de film à partir de romans… et je vais rarement voir un film si j’ai lu le livre avant (en revanche, il m’arrive de faire l’inverse, lire le livre après…). Je n’avais d’ailleurs pas vu la première adaptation (danoise, par Niels Arden) de Les hommes qui n’aimaient pas les femmes, Millénium tome 1, de Stieg Larson. Mais cette fois, je n’ai pas pu résister, bonnes critiques et bon bouche à oreille, Daniel Craig (Mikael Blomkvist) et Rooney Mara (Lisbeth Salander) m’avaient séduite dans la bande annonce. Dimanche en fin d’après-midi, direction le cinéma, pas une excellente idée, il faisait très froid dans la salle du CGR du centre-ville, sous le toit sans doute mal isolé, tout le monde a fini par remettre les gros manteaux d’hiver qui étaient indispensables dehors, vu le froid et la neige… [depuis, du même réalisateur, j’ai vu Gone girl]

L’histoire (reprise du résumé du livre) : à Stockholm de nos jours. Le journaliste Mickael Blomkvist vient de publier dans sa revue un texte mettant en cause un riche industriel suédois… et est condamné pour diffamation. Au même moment, il est appelé par un autre industriel, âgé, qui officiellement lui demande de rédiger sa biographie, mais qui souhaite en fait savoir de qui est arrivé il y a fort longtemps à sa nièce, disparue un jour alors que la petite île où ils habitent étaient bloquées à cause d’un accident sur l’unique pont. Il trouve de l’aide auprès de Lisbeth Salander, une hacker (pirate informatique) classée par la société comme asociale et à moitié débile (elle a été internée, mystérieusement, à l’âge de 12 ans et à 25 ans, est placée sous tutelle).

Mon avis : cette fois, l’adaptation est très fidèle au livre… et malgré tout, même si l’on connaît l’histoire, le suspense opère. Le rythme est soutenu. Je n’avais pas imaginé que la maison annexe sur l’île était aussi grande, mais chaque lecteur se fait son propre film, non? La photo, notamment lors des scènes de nuit, est très précise, aucune place à l’improvisation, tout est impeccable… à la limite trop travaillée? Lisbeth est encore plus « gothique » que dans le livre, l’avocat véreux et violeur qui remplace son tuteur encore plus immonde, si c’est possible (et la vengeance, à la hauteur du crime, même si c’est immoral!). A quand l’adaptation du tome 2 et du tome 3 ?

L’exercice de l’État de Pierre Schoeller

Affiche de L'exercice de l'État de Pierre Schoeller

Je termine le festival télérama 2012 avec L’exercice de l’État, de Pierre Schoeller… Cela fait quatre films vus avant le festival, six pendant, soit dix sur quinze, les autres ne me tentaient vraiment pas…

Le film : à Paris de nos jours. Le film s’ouvre par un cauchemar… une femme qui rentre dans un crocodile, un sac plastique sur la tête. Cauchemar rattrapé par la réalité. Le ministre des transports Bertrand Saint-Jean (Olivier Gourmet) est réveillé en pleine nuit, un car transportant des adolescents s’est renversé dans les Ardennes, il y a des morts, des blessés, il doit aller sur place, prononcer le discours préparé pour lui pendant le trajet (effectué en partie en hélico). On plonge ensuite dans le quotidien du ministre, dont la vie est entièrement organisée par son directeur de cabinet, Gilles (Michel Blanc) qui va jusqu’à régler les problèmes de passeport de sa fille ou prévoir le cadeau d’anniversaire de sa femme (pas de chance, l’opéra sera annulé pour cause de grève…). La question en toile de fond: faut-il ou non privatiser les gares? Il n’a pas d’avis, s’en remet à ce qu’on lui fait tenir comme position, dans un sens ou dans l’autre, au gré des alliances…

Mon avis : ce film aurait aussi bien pu être un téléfilm, rien de bien original, si ce n’est la surimpression à l’écran de SMS qui tombent ici ou là… Le scénario repêche la médiocrité d’un point de vue strictement cinématographique. Rien à voir avec le très inventif Pater d’Alain Cavallier. Ce film dénonce le fonctionnement des ministères, le rôle des chefs de cabinet, de l’attachée de communication personnelle, des conseillers… Il oublie deux rouages importants dans cet exercice du pouvoir… Ceux qui manipulent les ministres en général via leurs conseillers, à savoir les lobbies pouvant passer par des agences de communication spécialisées (sans état d’âme, elles vont au client le plus offrant), et quand même un contre-pouvoir, la presse libre et satirique, du type du Canard enchaîné ou de Charlie Hebdo. Après une intervention à la radio, la chargée de comm’ vante les retombées dans la presse du discours du ministre, elle oublie de regarder la presse libre…

Un épisode a trouvé un cruel écho juste après que j’ai vu le film. Dans le film, le ministre est agacé d’être retardé par un ralentissement sur l’autoroute, il doit aller à une réunion pour son parachutage électoral… Alors, il décide de diriger son chauffeur (un chômeur de longue durée en stage pour un mois) sur une portion d’autoroute pas encore en service, il doit l’inaugurer la semaine prochaine. Il contraint le pauvre employé présent d’ouvrir la barrière qui barre l’accès… et quelques kilomètres plus loin, ce qui devait arriver arriva: tonneaux, ministre légèrement blessé… mais chauffeur éjecté et tué sur le coup. Cela ne vous rappelle rien? Nadine Morano a obtenu du premier ministre l’autre jour une escorte policière pour aller rejoindre l’aéroport militaire où un avion ministériel l’attend… pour rentrer dans son fief électoral à Nancy (voir par exemple l’article du Monde après un petit tour à une rencontre où sont déjà d’autres ministres, sa présence n’est donc pas indispensable). Aucune urgence en fait, puisque cet avion l’aurait attendue, et Le Canard (daté du 25 janvier 2012) rappelle qu’elle aurait aussi bien pu prendre le TGV, 1h30 de centre-ville à centre-ville. J’ajouterai même qu’elle AURAIT DÛ prendre le train, bien meilleur pour l’environnement… et pour les finances publiques (il paraît qu’il faut faire des économies, cela ne vaut visiblement pas pour tout le monde). Et le tragique est arrivé: un des motards de l’escorte a renversé un étudiant qui traversait la voie prise en sens interdit par l’escorte et la voiture ministérielle, coma, double fracture du crâne et trois mois d’ITT (incapacité totale de travail) pour l’étudiant, la ministre a poursuivi sa route et à peine demandé de ses nouvelles avant que le scandale soit révélé à la presse…

Ce film était sélectionné pour le festival télérama 2012. Voici les dix films que j’ai vus dans cette sélection de quinze films:

La guerre est déclarée de Valérie Donzelli

Affiche de La guerre est déclarée de Valérie Donzelli

Dans le cadre du festival télérama, j’ai aussi vu La guerre est déclarée de et avec Valérie Donzelli, qui était le film d’ouverture de la semaine internationale de la critique du festival de Cannes en 2011..

L’histoire : A Paris il y a une dizaine d’années. Dans une soirée, Juliette (Valérie Donzelli) tombe amoureuse de Roméo (Jérémie Elkaïm), un vrai coup de foudre, le mariage, la naissance d’un petit garçon, Adam. Un bébé qui pleure beaucoup pendant les trois premières semaines, mais grâce aux conseils de la pédiatre, tout rentre dans l’ordre… Adam a maintenant 18 mois. Les parents achètent un appartement, commencent à le retaper, Adam entre à la crèche. Les parents sont inquiets, il ne marche toujours pas, par deux fois, il a vomi violemment son repas. Il l’emmène chez le médecin… qui lui découvre une petite asymétrie du visage -ils avaient remarqué la veille qu’il avait la joue gonflée. Juliette devait aller à Marseille pour son boulot, grâce à des amis, ils décrochent un rendez-vous pour le lendemain chez une neurologue réputée de la Timone, le soir, le verdict tombe, Adam a une grosse tumeur au cerveau… Retour à Paris, à Necker, dans l’angoisse de l’attente de l’opération. Elle est vite réalisée, neuf heures d’intervention… et la mauvaise nouvelle, la tumeur était cancéreuse. Commence alors une longue bataille contre la maladie à l’institut Gustave Roussy à Villejuif.

Mon avis : Un film qui aborde un sujet difficile, la maladie d’un jeune enfant… L’histoire vraie vécue par Valérie Donzelli et Jérémie Elkaïm, qui jouent leur propre rôle… Mais pourquoi donc avoir inséré deux parties chantées dans ce film? La seconde peut encore se justifier (dans une soirée d’anniversaire), mais la première est complètement inutile, j’étais allée voir un film, pas une comédie musicale… Alors certes, c’est assez bref (pas comme dans l’exaspérant Les bien-aimés), mais ça m’a agacée. Sinon, j’ai plutôt bien aimé ce film, même si d’un point de vue cinématographique, il ne laissera pas un souvenir impérissable…

Ce film était sélectionné pour le festival télérama 2012. Voici les dix films que j’ai vus dans cette sélection de quinze films:

Les neiges du Kilimandjaro de Robert Guédiguian

Affiche de Les neiges du Kilimandjaro de Robert Guédiguian

Je poursuis les films vus lors du festival télérama avec Les neiges du Kilimandjaro de … Tiens, le deuxième film vu cette semaine là avec (qui était aussi le commissaire dans Le Havre). Voir aussi depuis, de Robert Guédiguian et avec la plupart des mêmes acteurs, Au fil d’Ariane.

L’histoire : de nos jours à Marseille. Le film s’ouvre par un tirage au sort réalisé par Michel (), représentant CGT de son entreprise. Vingt noms (dont le sien) sortent de l’urne, vingt personnes qui seront licenciées… Il réorganise sa vie, fera déjeuner ses trois petits-enfants le midi, montera la pergola de son fils… Quelques jours plus tard, au même endroit, il fête ses trente ans de mariage avec Marie-Claire () avec sa famille et ses anciens collègues, dont Raoul (Gérard Meylan), son ami d’enfance et également beau-frère, puisqu’il est le mari de Denise (Marilyne Canto), la sœur de Marie-Claire. Ils leur offrent un voyage en Tanzanie (billets d’avion et cagnotte pour leurs frais), en leur chantant le tube des années 1960, Les Neiges du Kilimandjaro. Alors qu’ils jouent aux cartes quelques jours plus tard, Michel, Marie-Claire, Raoul et Denise sont agressés, saucissonnés par deux jeunes hommes armés et masqués, qui leur récupèrent les billets, la cagnotte, les cartes bleues avec les codes. Leur vie bascule…

Mon avis : Une réflexion sur l’action syndicale… L’un des voleurs était un jeune licencié de l’usine, qui conteste le mode de licenciement, les compromis des syndicats dont il a fait les frais. Il instillera le doute chez Michel, et s’il s’était trompé? S’ils s’étaient embourgeoisés, lui et sa femme, devenus propriétaires de leur petite maison? Et si le vol était un vol par nécessité, juste pour payer le loyer? Quelles conséquences sur ses deux demi-frères, dont il s’occupe seul, quasiment abandonné par sa mère? Des sentiments ambigus des personnage, entre désir de vengeance, de défense des idéaux (ah Jaurès, souvent cité), et compassion, tentative de comprendre comment on a pu en arriver là… Une trame inspirée, selon Robert Guédiguian, du poème Les pauvres gens de Victor Hugo (inclus dans La légende des siècles, publié en 1859, vous pouvez le (re)lire ici)… Un film sensible…

J’avais vu Jean-Pierre Darroussin quelques jours plus tôt dans Le Havre d’Aki Kaurismäki.

Ce film était sélectionné pour le festival télérama 2012. Voici les dix films que j’ai vus dans cette sélection de quinze films:

Les bien-aimés de Christophe Honoré

Affiche de Les bien-aimés de Christophe Honoré

J’ai vu ce film dans le cadre du festival télérama.De Christophe Honoré, je vous ai déjà parlé de Non ma fille, tu n’iras pas danser.

L’histoire : Paris, 1964. Madeleine (jeune, elle est jouée par Ludivine Sagnier, puis plus tard par Catherine Deneuve) est vendeuse de chaussures de luxe, elle en vole une paire, accepte une proposition de prostitution (occasionnelle, dans son appartement), ce premier client lui en envoie un autre, Jaromil (jeune, joué par Raša Bukvić, plus vieux, par Miloš Forman), médecin endocrinologue tchèque en formation à Paris. Ils tombent amoureux, partent à Prague… 1968, en plein Printemps de Prague, Madeleine découvre que Jaromil la trompe, elle décide de rentrer à Paris avec leur fille, Véra. 1978, à Paris, Madeleine a épousé François, un garde républicain. Jaromil, de passage à Paris pour un congrès, revoit Madeleine et Véra… cette dernière devient le personnage principal de la deuxième partie du film, qui commence en 1997 à Londres…

Mon avis : Je n’étais pas allée voir le film à sa sortie car je craignais sa longueur (plus de 2h30) avec l’annonce de nombreux intermèdes chantés… Je me suis copieusement ennuyée pendant ces passages, nombreux, je n’aime pas les comédies musicales, encore moins leur intrusion forcée dans un film… Alors certes, il y a des répliques drôles, des passages poignants (comme dans l’hôtel de Montréal où Véra a été détournée dans la nuit du 11 septembre 2001), mais l’imbrication des histoires de la mère et de la fille rend ce film un peu confus, les passages chantés sont beaucoup trop longs et ennuyeux à mon goût…

Ce film était sélectionné pour le festival télérama 2012. Voici les dix films que j’ai vus dans cette sélection de quinze films:

Il était une fois en Anatolie de Nuri Bilge Ceylan

Affiche de Il était une fois en Anatolie de Nuri Bilge Ceylan

Ce film, Il était une fois en Anatolie de Nuri Bilge Ceylan, a reçu le Grand Prix du jury festival de Cannes 2011, je l’ai vu la semaine dernière dans le cadre du festival télérama. J’avais déjà vu, de ce réalisateur, Les trois singes [et depuis, j’ai aussi vu Winter sleep].

L’histoire : de nos jours en Turquie, en Anatolie, deux voitures et un fourgon de gendarmerie errent de fontaine en fontaine, de colline en colline, à la recherche du corps enterré par l’accusé, qui, saoul au moment des faits, ne se souvient plus exactement de l’endroit. Une nuit, du soir au matin, à errer, trouveront-ils le cadavre?

Mon avis : ce film entre probablement dans la catégorie des Road movies… Quoique, route, oui, sinueuse à souhait, pas goudronnée, au milieu des collines steppiques d’Anatolie… Mouvement, pas trop, des sauts de puce de quelques kilomètres tout au long de la nuit. Plus de 2h30 de plans de nuit (et quelques-uns à l’hôpital de la ville voisine), il faut s’accrocher, surtout pour les scènes finales… tout en suggestion par le son. Des portraits d’hommes plongés dans la nuit, le commissaire, qui a tendance à cogner l’accusé, arrêté par le procureur (il faut penser aux normes de l’union européennes), le médecin légiste (Muhammed Uzuner), le fils malade (mais de quoi?) du commissaire (Yılmaz Erdoğan), le meurtrier (Fırat Tanış), le maire du village (et sa ferme en architecture de terre), les gendarmes, un huis clos, même si l’essentiel se passe au grand air… Chacun a ses problèmes, passés et actuels. Un film pas facile, d’une esthétique très particulière…

Ce film était sélectionné pour le festival télérama 2012. Voici les dix films que j’ai vus dans cette sélection de quinze films:

Le Havre de Aki Kaurismäki

Affiche du film Le Havre de Aki Kaurismäki

J’avais raté la projection spéciale du film Le Havre de Aki Kaurismäki donnée à Poitiers en lien avec l’exposition Le Havre : ville reconstruite. Auguste Perret – Oscar Niemeyer à la maison de l’architecture (jusqu’au 24 février 2011, elle ira ensuite à Royan et Angoulême, je crois), puis quand j’ai vu que le film était sélectionné dans le festival Télérama 2012, j’ai attendu pour aller le voir…

Le film : Le Havre, dans les années 1950 sur fond d’actualité de l’année 2007… Marcel Marx (André Wilms) vit dans une des baraques provisoires en attendant la reconstruction avec sa femme, Arletty (Kati Outinen). Elle, femme dévouée à la maison, lui, cireur de chaussures et pilier du bistrot voisin. Un jour, celle-ci tombe gravement malade, alors que Marcel recueille Irissa (Blondin Miguel), un jeune clandestin qui a réussi à s’échapper du container où il a été retrouvé, plus ou moins grâce au commissaire Monet (), qui a empêché ses collègues de l’abattre… Réussira-t-il à sauver ce gamin et à l’aider à rejoindre Londres, malgré les dénonciations de son voisin ?

Mon avis : le mélange de périodes est un peu déroutant au début, avec les baraquements en attendant la reconstruction (sous la direction de Auguste Perret) qui côtoient la ville et le port du Havre d’aujourd’hui, la jungle de Calais, les CRS en tenue de combat de dernière génération… Un moyen original d’aborder la question des sans-papier, de la délation mais aussi de l’aide directe et indirecte : organisation, ravitaillement, commissaire humain qui va agir contre le préfet et les autres policiers, concert de soutien du rockeur Little Bob… J’ai beaucoup aimé!

J’ai revu  quelques jours plus tard dans Les neiges du Kilimandjaro de Robert Guédiguian…

Pour la reconstruction du Havre, et les grèves des ouvriers, lire aussi Un homme est mort de Kris et Davodeau, dont j’avais aussi beaucoup aimé l’adapation en BD-concert.

Ce film était sélectionné pour le festival télérama 2012. Voici les dix films que j’ai vus dans cette sélection de quinze films:

Intouchables en attendant une semaine de cinéma

Affiche du film Intouchables En attendant le festival télérama qui commencera mercredi (j’ai vu quatre des films sélectionnés et souhaite en voir six…), je suis allée voir hier soir le film que la moitié de la France (si on enlève les très jeunes et les très vieux)… Intouchables, réalisé par Olivier Nakache et Éric Toledano, j’avais voulu le voir peu après sa sortie, mi novembre, mais il y avait trop de monde et je m’étais rabattue sur Toutes nos envies de Philippe Lioret. Puis j’avais à plusieurs reprises voulu y aller, annulé pour diverses raisons…

L’histoire : (communiqué officiel) « A la suite d’un accident de parapente, Philippe (François Cluzet), riche de aristocrate, engage comme aide à domicile Driss (Omar Sy), un jeune de banlieue tout juste sorti de prison.. Bref la personne la moins adaptée pour le job.
Ensemble ils vont faire cohabiter Vivaldi et Earth Wind and Fire, le verbe et la vanne, les costumes et les bas de survêtement…
Deux univers vont se télescoper, s’apprivoiser, pour donner naissance à une amitié aussi dingue, drôle et forte qu’inattendue, une relation unique qui fera des étincelles et qui les rendra… Intouchables« .

Mon avis : j’ai passé une bonne soirée, un film qui sait éviter mieux que je ne l’avais craint les trop gros clichés et ne cache pas trop la réalité de la vie du tétraplégique (cf. les gants en plastique)… et la difficulté de recruter des assistants de vie! Même si ici, les trottoirs semblent tous accessibles, que l’argent aide beaucoup à aménager sa vie, qu’avoir un fauteuil électrique n’est pas donné à tout le monde (même pour un tétraplégique, la prise en charge est très incomplète)…

En route vers le festival Télérama 2012…

Affiche du festival Télérama 2012 Dans une semaine (du 18 au 24 janvier 2012) commencera le festival Télérama 2012… toujours le même principe, 15 films sélectionnés, 3 euros la place dans les cinémas d’art et essai participants… et en vous munissant du bon qui sera dans les Télérama du 11 et du 18 janvier.

Comme en 2011, 2010 et 2009, il y a:

les films que j’ai vus avant le festival

les films que j’ai vus pendant le festival

les films que je n’ai pas vus

  • Tomboy de Céline Sciamma
  • Incendies de Denis Villeneuve
  • Essential Killing de Jerzy Skolimowski
  • Black Swan de Darren Aronovsky
  • Drive de Nicolas Winding Refn