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Exposition : Des mondes de papier, l’imagerie populaire de Wissembourg

Affiche de l'exposition des mondes de papier, musée Alsacien de Strasbourg Au cours de mon grand week-end début novembre 2010 à Strasbourg, j’ai visité tous les musées et la plupart des expositions en cours. Aujourd’hui, je vous présente Des mondes de papier, l’imagerie populaire de Wissembourg, exposition proposée par le Musée alsacien jusqu’au 31 janvier 2011 dans la Galerie Heitz du Palais Rohan. Y sont présentées des planches d’images en couleur imprimées entre 1839 et 1939 par l’entreprise de lithographie fondée par Jean-Frédéric Wentzel dans la petite ville alsacienne de Wissembourg, cette production d’images étant même plus importante que celle d’Épinal. J’ai fait de belles découvertes, comme les personnages imprimés grandeur nature, les petits personnages et décors à découper et coller sur carton pour faire des théâtres de papier, des jeux de l’oie, ou encore des zootropes. Kézako? C’est un procédé qui permet, en collant des images dans un cylindre, d’obtenir une impression de mouvement, un peu comme pour les flipbooks (ces petits livres dont on tourne les pages vite en les tenant par le coin et cela donne l’impression de mouvement, j’avais vu une super exposition à rennes il y a quelques années). Mais pour les zootropes, les images tournent dans le cylindre et on les regarde par une fente… Vous préférez comprendre en image? Retrouvez ici les flipbooks et là les zootropes… et vous pouvez même acheter un kit ici (fautes de grammaires gratuites… je ne garantis pas la boutique).

J’ai aussi appris que ces images que je pensais imprimées en lithographie en couleur ne l’étaient pas le plus souvent. Pour réaliser une lithographie en couleur, il faut des ouvriers imprimeurs hautement qualifiés (et donc chers…) pour bien caler chaque pierre les unes après les autres (une par couleur, voir les explications ici par exemple), le moindre décalage est fatal… Du coup, à Wissembourg (et sans doute ailleurs), ils ont préféré imprimer les lithographies en noir et blanc. puis des ouvrières peu qualifiées procédaient à la mise en couleur à l’aide de pochoirs, une ouvrière par couleur, toujours la même couleur, et plus facile à caler que la feuille à l’envers sur la presse…

J’ai moins aimé les productions d’images pieuses, mais apprécié ces ancêtres de la BD que sont les petites histoires illustrées…

Je vous invite à aller découvrir le dossier en ligne du Musée alsacien.

Chaumont-sur-Loire, festival 2010 (21), on descend au sous-sol

Chaumont-sur-Loire, festival 2010, le jardin 17, vue 1, l'entrée Depuis quelques semaines, chaque jeudi après-midi (quand je ne me trompe pas de date de publication…), je vous emmène à Chaumont-sur-Loire. Je vous rappelle que j’y suis allée avec Jardin zen le vendredi 11 juin 2010. Un peu de soleil, ça vous dit ? Je vous emmène Dix pieds sous terre, dans le jardin n° 17, conçu par Tony Balmé, menuisier, Ingrid Saumur, paysagiste DPLG, David Fabien, paysagiste, Franck Boulanger (voir aussi son autre site, plus surprenant sur la page d’accueil, graphiste et Fabrice Ramalinghom, danseur et chorégraphe, jardin réalisé avec le concours de l’artiste textile Lorenzo Nanni.

Chaumont-sur-Loire, festival 2010, le jardin 17, vue 2, l'entrée de plus près Cette fois, nous nous enfonçons vraiment sous terre, entre des planches de coffrage…

Chaumont-sur-Loire, festival 2010, le jardin 17, vue 3, jardin Zen au fond du jardin sur un banc Et regardez comme Jardin zen s’amuse dans ce jardin, sur son petit banc… (elle doit avoir plus ou moins la même photo avec moi!).

Chaumont-sur-Loire, festival 2010, le jardin 17, vue 4, des plantes Elle a d’ailleurs bien raison, car c’est bien pratique, un jardin comme ça pour faire des photographies… Un jardin au ras des yeux, nous n’avons pas l’habitude, et celà donne un point de vue complètement différent.

Chaumont-sur-Loire, festival 2010, le jardin 17, vue 5, des plantes Et c’est l’un des rares jardins où la plupart des plantes sont étiquetées, bien pratique aussi si l’on veut prendre des notes pour notre propre jardin.

Chaumont-sur-Loire, festival 2010, le jardin 17, vue 6, des plantes Je vous laisse faire le tour avec moi…

Chaumont-sur-Loire, festival 2010, le jardin 17, vue 7, des oeillets Allez, encore quelques petits oeillets pour la route, il faudra attendre quelques mois pour en revoir en fleur.

Si vous souhaitez déjà faire un tour, je vous conseille d’aller sur le site du domaine de Chaumont-sur-Loire, vous y trouverez toutes les informations pratiques et une description de chaque jardin du concours 2010, sur le thème Jardins corps et âmes.

Pour retrouver les articles de 2010 / Jardins corps et âmes :

  • un premier aperçu
  • le premier jardin, Métempsycose , conçu par Timothée Blancpain et Philippe Caillaud
  • le deuxième jardin, Hommage à Lady Day, Anne Zaragoza, Jasper Springeling, Berno Strootman et Matthijs Willemsen
  • le troisième jardin, Ma terre, mater, conçu par Olivier Hostiou, ingénieur paysagiste, Marie Forêt et Laurent Weiss
  • le jardin 4, Signes de vie, conçu par Flavio Pollano et Maurice Kanah
  • le jardin 4 bis, Le Labyrinthe de la Mémoire, de Anne et Patrick Poirier
  • le jardin n° 5, Jardi-nez, conçu par Guylaine Piketty et Sylvie Polo, pas chroniqué
  • le jardin n° 6, le carré des simples, une alchimie du corps à l’âme ?, conçu par Jean-Claude Charlet, Anne Ribes, Elaine Jarvis et Cécile Halley des Fontaines.
  • le jardin 7, jardin de la terre gaste, conçu par Jean-Pierre et Tangi Le Dantec Le Dantec, avec l’aide de Julien Fleischl
  • le jardin 8, Rêverie dans la nature, conçu par Francesca Fornasari et Elisabetta Fermani
  • le jardin 9, rêve de Pantagruel, conçu par Carlotta Montefoschi, Niccolo Cau, Elsa Pandozi, Maria Cecilia Villanis Ziani, Nelda Tripicchio et Ricardo Walker Campos
  • le jardin 10, Un divan au jardin, conçu par Emeline Escats, Raphaël Beuchot, Fanny Perrot, Camille Picot et Leila Si Moussa
  • le jardin 11, Philocephalus Hortus, conçu par François Laborie, Jérôme Fortin, Sibila Jaksic, Alain Cousseran, Philippe Borderieux, Patrick Latour et Alain Weiss
  • le jardin 12, Hortithérapie sensorielle, conçu par Stefano Marinaz, Francesca Vacirca et Daniela Tonegatti
  • le jardin 13, L’arbre à prières, conçu par le collectif First republik
  • le jardin14, Contactez-moi, conçu par Loic Nys, Sébastien Roussel, Cécile Larcher et Sébastien Migné
  • le jardin15, Cupidon s’en fout, conçu par Didier Courant, Phillip Robert, Gilles Pujol, Ronan Séné et Yann Bruneau
  • le jardin 16, Bon thé bon genre, conçu par PiP Partnership – George Richardson et Jules Arthur –
  • le jardin 17, Dix pieds sous terre, conçu par Tony Balmé, Ingrid Saumur, David Fabien, Franck Boulanger et Fabrice Ramalinghom,
  • le jardin 18, Le jardin qui chante, conçu par Rosalie Zeile et Amalia Besada
  • le jardin 19, jardin de la terre gaste, conçu par Christophe Marchalot et Félicia Fortuna
  • le jardin 19bis, Main dans la main, conçu par aroline Bourgeois, Virginie Brana, Marie Carayon, Annabelle Guehria, Nicolas Houdin, Christophe Lemoing, Cécile Mercat, Marcos Sampaio et Marie-France Taudière
  • le jardin 20, Le vilain petit jardin de Jean-Michel Vilain, conçu par Arno Denis, Pauline Robiliard et Xavier Coquelet
  • le jardin 21, calligrâme, conçu par Hélène Le Merdy, Michaël Ripoche, Jean-Michel Letellier et Miki Nakamura
  • le jardin 22, Des racines du corps à la bulle de l’âme, conçu Géraldine Gerin-Bougrain, Caroline Foulonneau et Julie Colin
  • le jardin 23, Igloolik ultima, conçu par Julien Lachal, Julie Bernard et Agathe Faure
  • le jardin n° 24, Le creux de la main, conçu par Juliette Berny, Fanny Cassat et Renaud Le Creff
  • le vallon des brumes
  • les oeuvres de Anne et Patrick Poirier
  • les oeuvres de Marc Deneyer, Patrick Blanc, Benoît Mangin et Marion Laval-Jeantet
  • les oeuvres de François Méchain, Rainer Gross, Erik Borja et Simon Crouzet
  • les oeuvres de Bob Verschueren, Karine Bonneval, Marie-Jésus Diaz
  • les oeuvres de Marie Denis
  • Colorès, de Michel Racine et Béatrice Saurel, qui a été complété depuis l’année dernière.
  • et les liens vers les articles des années précédentes

Michel Colombe par Pierre Dandelot à Tours

Tours, le square Sicard, Michel Colombe par Pierre Dandelot, 1, vue générale dans le parc Dans le square François Sicard à Tours, à deux pas du musée des Beaux-Arts, se trouve une statue de Michel Colombe réalisée en 1945 par Pierre Dandelot pour remplacer un groupe sculpté en bronze qui représentait François Sicard et Victor Laloux envoyée à la fonte en 1942 (voir cet article pour les fontes de 1942). Je vous ai déjà parlé de François Sicard et de Victor Laloux… Le premier, sculpteur, a réalisé entre autres les atlantes du rez-de-chaussée de l’hôtel de ville de Tours. Le second est l’architecte du même hôtel de ville, mais aussi à Tours de la basilique Saint-Martin, de la façade de la gare et de la gare d’Orsay à Paris.

Tours, le square Sicard, Michel Colombe par Pierre Dandelot, 2, la dédicace Revenons au sujet du jour… Sur le socle, je n’ai pas trouvé la signature de l’auteur. Mais l’identification de l’œuvre ne pose pas de problème, c’est écrit dessus…  » A / MICHEL / COLOMBE / 1430-1512 « . D’après la documentation que j’ai consultée, il est né vers 1430, probablement à Bourges, et mort à Tours vers 1513. Installé à Tours vers 1496 pour suivre la cour royale, il réalise à partir de 1499 une commande de la reine Anne de Bretagne, pour l’église des Carmes : le tombeau en marbre de Carrare pour son père François II de Bretagne, tombeau qui se trouve maintenant dans la cathédrale de Nantes (je dois avoir une photographie quelque part, je vous la montrerai à l’occasion). L’atelier de Michel Colombe serait aussi à l’auteur de la partie française du tombeau des enfants de Charles VIII installé dans la cathédrale Saint-Gatien de Tours. On lui attribue également une partie de la fontaine de Beaune à Tours, que je vous montrerai bientôt.

Tours, le square Sicard, Michel Colombe par Pierre Dandelot, 4, la sculpture vue de face La statue en calcaire, qui mériterait bien un petit nettoyage et une mise en valeur par la ville de Tours, représente Michel Colombe debout, le pied gauche un peu en avant, en appui sur un bloc de pierre près à être sculpté.

Tours, le square Sicard, Michel Colombe par Pierre Dandelot, 5, la statue vue de trois quarts Il porte dans la main gauche un gros maillet et est vêtu de chausses et d’une robe.

Si Pierre Dandelot (1910-2007) a réalisé ce portrait en 1945, il est surtout connu pour sa sculpture animalière. Professeur à l’école nationale supérieure des arts décoratifs à partir de 1945, passionné du jardin d’acclimatation, il est nommé en 1965 attaché au laboratoire des mammifères et oiseaux du Muséum national d’histoire naturelle, puis maître de dessin animalier. En 1972, il illustra le guide des Mammifères africains de Jean Dorst. Le musée Robert Dubois-Corneau à Brunoy (dans l’Essonne) organise d’ailleurs actuellement (du 18 septembre 2010 au 3 avril 2011) une exposition consacrée à cet artiste, ayant reçu un important don de la fille de l’artiste, Hélène El Nemer. Je n’ai pas vu cette exposition, si des parisiens l’ont vue et en ont parlé, j’ajouterai volontiers un lien ici…

Pour en savoir plus : voir le dossier documentaire du service régional de l’inventaire de la région Centre.

Sur Michel Colombe : Voir les références données par Riat Georges dans compte rendu de Paul Vitry. Michel Colombe et la sculpture française de son temps, Bibliothèque de l’école des chartes, Année 1901, Volume 62, Numéro 1, p. 663 – 666, consultable sur Persée.

Post-scriptum : Fadette, du blog les Femmes en Berry, me signale qu’il y a actuellement plusieurs œuvres de Michel Colombe dans l’exposition France 1500 actuellement au Grand-Palais à Paris (jusqu’au 10 janvier 2011… je pense aller la voir si je me prends une journée de RTT en semaine à Paris en décembre…).

Le monument aux morts de Haute-Garonne à Toulouse (4), Camille Raynaud

Toulouse, le monument morts de Haute-Garonne, Raynaud, 1918 Après la présentation générale et les sculptures de André Abbal et Henri Raphaël Moncassin, je termine en ce 11 novembre la visite du monument aux morts de Haute-Garonne à Toulouse avec la présentation des reliefs de Camille Raynaud.

Camille Raynaud (1868-19?) a été chargé des deux reliefs monumentaux sur les faces internes de l’arc de triomphe. La commande stipulait de glorifier les combattants (voir le dossier établi par les archives de la ville de Toulouse, la date de décès de Camille Raynaud semble inconnue). Il a choisi un relief très fort, presque du haut-relief (quand la sculpture se détache complètement du fond) par endroits.

Sur le piédroit (mur) situé droite lorsque l’on se met face à la face principale (celle avec le char), le relief a pour titre 1918. Camille Raynaud a choisi de représenter les Poilus démobilisés. Il se présentent comme une foule compacte, véritable cohue d’hommes pour les uns en tenue militaire, coiffés du casque de Poilu, pour d’autres en civil, tendant leur chapeau. Tous sont joyeux et souriants, pas de gueule cassée dans cette frise.

Toulouse, le monument morts de Haute-Garonne, Raynaud, 1918, détail, couple enlacé Quelques femmes ont réussi à s’introduire dans ce flux de soldat. Au centre en haut, un couple enlacé s’embrasse avec fougue…

Toulouse, le monument morts de Haute-Garonne, Raynaud, 1918, détail d'un couple en bas …alors que tout en bas, les retrouvailles de cet autre couple sont plus sobres.

Toulouse, le monument morts de Haute-Garonne, Raynaud, Victoire Sur le piédroit gauche, la Victoire, très différente des allégories de la République que l’on trouve habituellement et a fait scandale.

Un peu grassouillette, elle est représentée nue, avec juste un casque de Poilu sur la tête. Elle est assise dans une position abandonnée sur un gros rocher, les ailes déployées et repliées sur les côtés à cause des bords du cadre.

Les anciens combattants ont jugé cette allégorie indigne de traduire les intérêts moraux des victimes de la guerre et des anciens soldats. Si vous aller feuilleter l’album photographique réalisé par le service de l’inventaire du patrimoine culturel de la région Poitou-Charentes), vous verrez en effet le décalage avec les autres allégories de la République, qu’il s’agisse de Victoire ou autre Marianne. Les monuments aux morts étaient alors soumis à une commission départementale à l’état de projet puis pour le versement de la subvention allouée (proportionnelle au nombre de morts de la commune, rappelons-le). Ici, l’affaire est allée jusqu’au Conseil d’État, qui rejeta la requête du comité le 17 juillet 1935, en particulier à cause du surcoût qu’entraînerait le remplacement du haut-relief…

Le Poilu du monument aux morts de Saint-Lys, (chef-lieu de canton de l’arrondissement de Muret, toujours en Haute-Garonne) réalisé par Camille Raynaud, semble avoir posé moins de problème.

Toulouse, le monument morts de Haute-Garonne, carte postale ancienne, vue frontale Sur les cartes postales anciennes, la Victoire est soigneusement cachée. Sur la première que je vous ai sélectionné, fait rare, l’ensemble des artistes qui sont intervenus sont signalés.

Toulouse, le monument morts de Haute-Garonne, carte postale ancienne, vue de trois-quarts La seconde est celle que j’ai trouvé où l’on devine le mieux le relief les sculptures de Raynaud… mais la partie 1918, pas la Victoire. Vous jugerez vous-même.

Les monuments aux morts de Toulouse dont j’ai déjà parlé ou dont je parlerai prochainement:

– le monument aux morts de Haute-Garonne (inauguré en 1928) : vue générale de l’œuvre de l’architecte Jaussely, les reliefs de André Abbal, de Henri Raphaël Moncassin, et ceux de Camille Raynaud

– le monument aux morts de Toulouse en 1914-1918 dans le cimetière de Salonique

– le monument aux morts de Indochinois, au dos du précédent, dans le cimetière de Salonique

– le monument aux morts de Skikda (Philippeville) dans le cimetière de Salonique

– le monument aux sportifs morts (Héraklès archer d’Antoine Bourdelle)

– le monument aux morts des quartiers Bayard-Matabiau-Concorde-Chalets, non loin de la gare

– le monument aux morts des quartiers Colone, Arago, Juncasse, Marengo, près de l’observatoire

– le monument aux morts du quartier Saint-Michel, allées Jules Guesde, non loin du muséum

– et pour la guerre de 1870, le monument du Souvenir français dans le cimetière de Terre-Cabade

L’automne à Limoges

Limoges, le jardin de l'évêché le 31 octobre 2010, vue 1 Après vous avoir montré avant hier les allégories de Limoges et Nantes par Jean Hugues sur la gare de Tours, voici Limoges en vrai! J’ai passé le week-end de la Toussaint à Limoges où j’ai fait la connaissance d’un de mes fidèles lecteurs, Jacky.

Limoges, le jardin de l'évêché le 31 octobre 2010, vue 3

Nous nous sommes bien promenés en ville, et avant une série d’articles sur Limoges à paraître dans les prochains mois, je ne résiste pas à partager avec vous les couleurs automnales du jardin de l’évêché… Cela se passe de commentaires! Allez quand même jusqu’à la dernière, et faites attention aux enfants, même en ville, LOL! Et un grand merci à Jacky pour son accueil.

Limoges, le jardin de l'évêché le 31 octobre 2010, vue 2

Limoges, le jardin de l'évêché le 31 octobre 2010, vue 4

Limoges, le jardin de l'évêché le 31 octobre 2010, vue 5

Limoges, le jardin de l'évêché le 31 octobre 2010, vue 6

Limoges, le jardin de l'évêché le 31 octobre 2010, vue 8

La gare de Tours (2), allégories de Limoges et Nantes

Tours, la gare, allégorie de Limoges, 1, la colonne Je vous invite à relire mon article sur la façade de la gare de Tours avant de commencer celui-ci. Je vous rappelle juste que tout ce décor a été réalisé en 1898 par le sculpteur Henri [Frédéric] Varenne, à l’exception des statues monumentales, allégories des villes desservies par la Compagnie P&O, qu’il a néanmoins réalisées en fait d’après les maquettes des deux sculpteurs retenus, Jean Hugues et Jean-Antoine Injalbert, avec qui il travaillera également quelques années plus tard sur le chantier de l’hôtel de ville, dont il sculptera aussi le décor d’ensemble. Je tire les données (auteurs, dates) du dossier documentaire du service régional de l’inventaire de la région Centre). Ces quatre statues, de gauche à droite, Limoges, Bordeaux, Toulouse et Nantes, se trouvent au sommet des lourdes colonnes qui contrebutent les nefs.

Tours, la gare, 4, les armes du P-O. Le nom de chaque ville est inscrit sur la base des colonnes, et le chapiteau de chacune d’entre elle porte les lettres PO de la Compagnie Paris-Orléans inscrit sur un écu au sommet d’un caducée (symbole du Dieu Hermès et donc des voyageurs, des commerçants et des voleurs avant d’être le bâton d’Esculape et le symbole des pharmaciens) et encadré de deux cornes d’abondance. Chaque allégorie de ville est représentée sous les traits d’une femme couronnée, vêtue d’un large vêtement (genre toge ou tunique), assise de face sur un trône porté par trois éléments cylindriques de taille décroissante.

Tours, la gare, allégorie de Nantes, 5, signature du sculpteur Hugues Jean Hugues fut chargé de réaliser les allégories des villes de Limoges et de Nantes, aux angles de la gare, qu’il a signées et datées « JEAN HUGUES 1898 ». Ici la signature sur le socle de la ville de Nantes.

Tours, la gare, allégorie de Limoges, 2, vue de face Commençons par la gauche et la ville de Limoges… Un peu plus tard, en 1900, Jean Hugues réalisera les allégories de la force et du courage pour le pignon de l’avant-corps gauche de l’hôtel de ville de Tours.

Tours, la gare, allégorie de Limoges, 3, de profil Mais revenons au sujet avec une vue de profil de la ville de Limoges. Elle tient dans la main gauche un vase, alors qu’un autre vase est posé à ses pieds.

Tours, la gare, allégorie de Limoges, 4, l'autre profil Sur l’autre profil, je n’arrive pas à distinguer le motif, on dirait plus ou moins un four à céramique sous le siège, mais je ne suis pas sûre…

Tours, la gare, allégorie de Nantes, 2, vue de face Sur la colonne opposée se trouve la ville de Nantes, toujours de Jean Hugues.

Tours, la gare, allégorie de Nantes, 3, profil droit De plus près, Nantes pose la main droite sur un gouvernail….

Tours, la gare, allégorie de Nantes, 4, profil gauche et la main gauche sur une ancre. Nantes, représentée comme une ville tournée sur la Loire donc…

Tous les articles sur la gare de Tours : l’ancien embarcadère, la façade par le sculpteur Henri Varenne et le projet de l’architecte Victor Laloux, les allégories de Limoges et Nantes par Jean Hugues, allégories de Bordeaux et Toulouse par Jean-Antoine Injalbert, les céramiques peintes du côté nord (Carcassonne, Langeais, Chinon, Arcachon, Cahors, Luchon et, pas photographiés, Vicq-sur-Cère et Amboise), du côté sud (Azay-le-Rideau, les gorges du Tarn, Loches, Biarritz, Belle-Isle-en-Mer, Josslin, Erdeven, Saint-Jean-de-Luz et Fontarabie) et leurs signatures (Utzschneider et Compagnie, Alexandre de Geiger, Digoin, Paris, Sarreguemines, Simas, Alain Mothes).

Chaumont-sur-Loire, festival 2010 (20), on reste dans le rouge

Chaumont-sur-Loire, festival 2010, le jardin 11, 1, vue générale Depuis quelques semaines, chaque jeudi après-midi (quand je ne me trompe pas de date de publication…), je vous emmène à Chaumont-sur-Loire. Je vous rappelle que j’y suis allée avec Jardin zen le vendredi 11 juin 2010. Cette semaine, je reste comme la semaine dernière dans les tons rouges… Pas aussi rouges que l’année dernière, où ces tons étaient parfois trop criants, et même roses pour le second jardin… Je commence par le jardin n° 11, Philocephalus Hortus, conçu par François Laborie, Jérôme Fortin, Sibila Jaksic, Alain Cousseran, Philippe Borderieux, Patrick Latour et Alain Weiss (l’équipe comprend un médecin et un dentiste). Le site du festival propose deux liens, l’un vers un blog au nom du projet… et vide de tout article, l’autre, signes-paysages, ne me semble pas très en lien avec ce jardin… alors, si vous voulez vérifier par vous-mêmes, vous devrez aller chercher les liens en cliquant sur le numéro du jardin sur ce plan.

On entre dans un jardin où tout se joue sur les sensations, alors, en photographie, vous n’allez pas pouvoir vous rendre compte des odeurs ou des textures du sol…

Chaumont-sur-Loire, festival 2010, le jardin 11, 2, structure rouge et plantes Mais le jeu de couleurs entre les grandes parois peintes dans les tons rouges et les fleurs diverses, cela, vous le voyez bien ici au centre…

Chaumont-sur-Loire, festival 2010, le jardin 11, 3, un autre détail … ou encore ici, avec ces structures qui se mêlent aux plantes.

Chaumont-sur-Loire, festival 2010, le jardin 19 bis, 1, des plots Et maintenant, c’est parti Main dans la main, dans le jardin n° 19 bis conçu pour le compte de Benjamin Millepied par Caroline Bourgeois, Virginie Brana, Marie Carayon, Annabelle Guehria, Nicolas Houdin, Christophe Lemoing, Cécile Mercat, Marcos Sampaio et Marie-France Taudière dans le cadre de la formation « Nouvelles Orientations Paysagères ». Il faut parcourir le jardin à deux, main dans la main, l’un sur les plots bleus (en fait, vert, d’après les concepteurs, mais j’ai un problème pour fixer la limite entre le bleu et le vert dans ces tons là), l’autre sur les roses.

Chaumont-sur-Loire, festival 2010, le jardin 19 bis, 2, des plots et un miroir Aïe, plus loin, un plot pour deux, et changement de côté… On peut changer de main ? Attention à ne pas trop regarder à ses pieds, il y a aussi de grands miroirs partout, attention à ne pas se cogner…

Chaumont-sur-Loire, festival 2010, le jardin 19 bis, 3, on tourne en rond Euh, là, on fait comment? celui qui a tiré le rose tourne indéfiniment?

Chaumont-sur-Loire, festival 2010, le jardin 19 bis, 4, on se repose et on se voit dans la glace Heureusement, des bancs permettent de se reposer…

Chaumont-sur-Loire, festival 2010, le jardin 19 bis, 5, un fushia … et de profiter quand même des plantes bien fleuries de ce jardin, comme ce beau fushia, ou de la sorte de danse des visiteurs qui se retrouvent hésitants, en équilibre sur un pied, à la recherche d’un plot de la bonne couleur, main dans la main avec un ou une partenaire…

Si vous souhaitez déjà faire un tour, je vous conseille d’aller sur le site du domaine de Chaumont-sur-Loire, vous y trouverez toutes les informations pratiques et une description de chaque jardin du concours 2010, sur le thème Jardins corps et âmes.

Pour retrouver les articles de 2010 / Jardins corps et âmes :

  • un premier aperçu
  • le premier jardin, Métempsycose , conçu par Timothée Blancpain et Philippe Caillaud
  • le deuxième jardin, Hommage à Lady Day, Anne Zaragoza, Jasper Springeling, Berno Strootman et Matthijs Willemsen
  • le troisième jardin, Ma terre, mater, conçu par Olivier Hostiou, ingénieur paysagiste, Marie Forêt et Laurent Weiss
  • le jardin 4, Signes de vie, conçu par Flavio Pollano et Maurice Kanah
  • le jardin 4 bis, Le Labyrinthe de la Mémoire, de Anne et Patrick Poirier
  • le jardin n° 5, Jardi-nez, conçu par Guylaine Piketty et Sylvie Polo, pas chroniqué
  • le jardin n° 6, le carré des simples, une alchimie du corps à l’âme ?, conçu par Jean-Claude Charlet, Anne Ribes, Elaine Jarvis
    et Cécile Halley des Fontaines.
  • le jardin 7, jardin de la terre gaste, conçu par Jean-Pierre et Tangi Le Dantec Le Dantec, avec l’aide de Julien Fleischl
  • le jardin 8, Rêverie dans la nature, conçu par Francesca Fornasari et Elisabetta Fermani
  • le jardin 9, rêve de Pantagruel, conçu par Carlotta Montefoschi, Niccolo Cau, Elsa Pandozi, Maria Cecilia Villanis Ziani, Nelda Tripicchio et Ricardo Walker Campos
  • le jardin 10, Un divan au jardin, conçu par Emeline Escats, Raphaël Beuchot, Fanny Perrot, Camille Picot et Leila Si Moussa
  • le jardin 11, Philocephalus Hortus, conçu par François Laborie, Jérôme Fortin, Sibila Jaksic, Alain Cousseran, Philippe Borderieux, Patrick Latour et Alain Weiss
  • le jardin 12, Hortithérapie sensorielle, conçu par Stefano Marinaz, Francesca Vacirca et Daniela Tonegatti
  • le jardin 13, L’arbre à prières, conçu par le collectif First republik
  • le jardin14, Contactez-moi, conçu par Loic Nys, Sébastien Roussel, Cécile Larcher et Sébastien Migné
  • le jardin15, Cupidon s’en fout, conçu par Didier Courant, Phillip Robert, Gilles Pujol, Ronan Séné et Yann Bruneau
  • le jardin 16, Bon thé bon genre, conçu par PiP Partnership – George Richardson et Jules Arthur –
  • le jardin 17, Dix pieds sous terre, conçu par Tony Balmé, Ingrid Saumur, David Fabien, Franck Boulanger et Fabrice Ramalinghom,
  • le jardin 18, Le jardin qui chante, conçu par Rosalie Zeile et Amalia Besada
  • le jardin 19, jardin de la terre gaste, conçu par Christophe Marchalot et Félicia Fortuna
  • le jardin 19bis, Main dans la main, conçu par aroline Bourgeois, Virginie Brana, Marie Carayon, Annabelle Guehria, Nicolas Houdin, Christophe Lemoing, Cécile Mercat, Marcos Sampaio et Marie-France Taudière
  • le jardin 20, Le vilain petit jardin de Jean-Michel Vilain, conçu par Arno Denis, Pauline Robiliard et Xavier Coquelet
  • le jardin 21, calligrâme, conçu par Hélène Le Merdy, Michaël Ripoche, Jean-Michel Letellier et Miki Nakamura
  • le jardin 22, Des racines du corps à la bulle de l’âme, conçu Géraldine Gerin-Bougrain, Caroline Foulonneau et Julie Colin
  • le jardin 23, Igloolik ultima, conçu par Julien Lachal, Julie Bernard et Agathe Faure
  • le jardin n° 24, Le creux de la main, conçu par Juliette Berny, Fanny Cassat et Renaud Le Creff
  • le vallon des brumes
  • les oeuvres de Anne et Patrick Poirier
  • les oeuvres de Marc Deneyer, Patrick Blanc, Benoît Mangin et Marion Laval-Jeantet
  • les oeuvres de François Méchain, Rainer Gross, Erik Borja et Simon Crouzet
  • le Bob Verschueren, Karine Bonneval, Marie-Jésus Diaz
  • le Marie Denis
  • Colorès, de Michel Racine et Béatrice Saurel, qui a été complété depuis l’année dernière.
  • et les liens vers les articles des années précédentes

Le monument aux morts de Haute-Garonne à Toulouse (3) : Moncassin

Toulouse, le monument morts de Haute-Garonne, Moncassin, le char Après la présentation générale et les sculptures de André Abbal, poursuivons la visite du monument aux morts de Haute-Garonne à Toulouse avec la présentation des sculptures de Henri Raphaël Moncassin, je reviendrai vous parler de celles de Camille Raynaud.

Henri Raphaël Moncassin (1883-1953) a été chargé de la frise de la face postérieure et du côté gauche (voir le dossier établi par les archives de la ville de Toulouse). Après la première guerre mondiale, il a réalisé des commandes pour des monuments, comme la Pleureuse du monument aux morts de Fontenay-aux-Roses (92) ou un médaillon Ecce Homo dans l’église de Bédeille.

Revenons à Toulouse. Sur la face principale, Henri Raphaël Moncassin a sculpté au centre de la frise principale un tank ou char d’assaut FT Renault (utilisé pour la première fois en 1916 dans la somme), mais souligne qu’il reste un manque flagrant d’équipement en représentant un attelage tiré par des bœufs ou des soldats frigorifiés couverts d’une peau de mouton.

Toulouse, le monument morts de Haute-Garonne, Moncassin, Arras Sur le petit relief à gauche (face principale), les soldats sont embourbés à Arras. Ils ont dû faire appel à un cheval de trait pour tirer un canon posé sur un char à chenilles.

Toulouse, le monument morts de Haute-Garonne, Moncassin, Verdun Sur le petit relief à droite (face principale), le sculpteur a choisi des hommes en action, au combat ou au transport des armes pour représenter la bataille de Verdun.

J’ai oublié de prendre des photos de détail de la bataille de Champagne, du radiotéléphoniste et de la civière…

Les monuments aux morts de Toulouse dont j’ai déjà parlé ou dont je parlerai prochainement:

– le monument aux morts de Haute-Garonne (inauguré en 1928) : vue générale de l’œuvre de l’architecte Jaussely, les reliefs de André Abbal, de Henri Raphaël Moncassin, et ceux de Camille Raynaud

– le monument aux morts de Toulouse en 1914-1918 dans le cimetière de Salonique

– le monument aux morts de Indochinois, au dos du précédent, dans le cimetière de Salonique

– le monument aux morts de Skikda (Philippeville) dans le cimetière de Salonique

– le monument aux sportifs morts (Héraklès archer d’Antoine Bourdelle)

– le monument aux morts des quartiers Bayard-Matabiau-Concorde-Chalets, non loin de la gare

– le monument aux morts des quartiers Colone, Arago, Juncasse, Marengo, près de l’observatoire

– le monument aux morts du quartier Saint-Michel, allées Jules Guesde, non loin du muséum

– et pour la guerre de 1870, le monument du Souvenir français dans le cimetière de Terre-Cabade

Chaumont-sur-Loire, festival 2010 (19), Colorès

Chaumont-sur-Loire, festival 2010, le jardin 9, 5, la table à l'entrée du jardin Depuis quelques semaines, chaque jeudi après-midi (quand je ne me trompe pas de date de publication…), je vous emmène à Chaumont-sur-Loire. Je vous rappelle que j’y suis allée avec Jardin zen le vendredi 11 juin 2010. Cette année, je vous ai déjà montré le vallon des brumes, je vous emmène à nouveau dans le vallon, mais cette fois en partant par le chemin après le jardin n° 10, qui passe juste derrière le jardin 9, dont je ne résiste pas à l’envie de vous remontrer la grande table… Nous prenons donc le chemin des fers sauvages, pour arriver aux œuvres qui composent Colorès, de Michel Racine et Béatrice Saurel, qui a été complété depuis l’année dernière.

Chaumont-sur-Loire, festival 2010, colorès, 1, les photos d'arbres à loques Comme pour l’arbre à prières du jardin n° 13, les artistes ont décliné le principe des arbres à loques, dont ils ont photographiés quelques exemplaires à travers le monde…

Chaumont-sur-Loire, festival 2010, colorès, 2, les photos d'arbres à loques … Photographies qui se retrouvent suspendues aux arbres eux-mêmes entourés de ces chiffons votifs.

Chaumont-sur-Loire, festival 2010, colorès, 3, passerelle de fer On franchit l’une des passerelles du sentier des fers…

Chaumont-sur-Loire, festival 2010, colorès, 4, arbres à loques … pour découvrir un autre arbre à loques.

Chaumont-sur-Loire, festival 2010, colorès, 5, passage de fer Un autre passage entre les fers…

Chaumont-sur-Loire, festival 2010, colorès, 6, arbres à loques … et une autre version très colorée d’arbre porte chance…

Chaumont-sur-Loire, festival 2010, colorès, 7, le fond du vallon Dans un creux, on découvre les troncs entourés de tissus, comme l’année dernière

Chaumont-sur-Loire, festival 2010, colorès, 8, le fond du vallon, les silhouettes … et tout au fond d’un cratère, je les trouve superbes, des silhouettes qui évoquent ce peuple des mânes…

Chaumont-sur-Loire, festival 2010, colorès, 9, le fond du vallon, les silhouettes en voici une autre vue

Chaumont-sur-Loire, festival 2010, colorès, 10, le fond du vallon, les silhouettes et encore une autre

Chaumont-sur-Loire, festival 2010, colorès, 11, plateforme encadrée de perches rouges avant de remonter vers le vallon des brumes, en passant par cette plateforme bordée de perches rouges du projet 2009.

Vous pouvez en voir ici de nouvelles photographies prises en 2011.

Si vous souhaitez déjà faire un tour, je vous conseille d’aller sur le site du domaine de Chaumont-sur-Loire, vous y trouverez toutes les informations pratiques et une description de chaque jardin du concours 2010, sur le thème Jardins corps et âmes.

Pour retrouver les articles de 2010 / Jardins corps et âmes :

  • un premier aperçu
  • le premier jardin, Métempsycose , conçu par Timothée Blancpain et Philippe Caillaud
  • le deuxième jardin, Hommage à Lady Day, Anne Zaragoza, Jasper Springeling, Berno Strootman et Matthijs Willemsen
  • le troisième jardin, Ma terre, mater, conçu par Olivier Hostiou, ingénieur paysagiste, Marie Forêt et Laurent Weiss
  • le jardin 4, Signes de vie, conçu par Flavio Pollano et Maurice Kanah
  • le jardin 4 bis, Le Labyrinthe de la Mémoire, de Anne et Patrick Poirier
  • le jardin n° 5, Jardi-nez, conçu par Guylaine Piketty et Sylvie Polo, pas chroniqué
  • le jardin n° 6, le carré des simples, une alchimie du corps à l’âme ?, conçu par Jean-Claude Charlet, Anne Ribes, Elaine Jarvis et Cécile Halley des Fontaines.
  • le jardin 7, jardin de la terre gaste, conçu par Jean-Pierre et Tangi Le Dantec Le Dantec, avec l’aide de Julien Fleischl
  • le jardin 8, Rêverie dans la nature, conçu par Francesca Fornasari et Elisabetta Fermani
  • le jardin 9, rêve de Pantagruel, conçu par Carlotta Montefoschi, Niccolo Cau, Elsa Pandozi, Maria Cecilia Villanis Ziani, Nelda Tripicchio et Ricardo Walker Campos
  • le jardin 10, Un divan au jardin, conçu par Emeline Escats, Raphaël Beuchot, Fanny Perrot, Camille Picot et Leila Si Moussa
  • le jardin 11, Philocephalus Hortus, conçu par François Laborie, Jérôme Fortin, Sibila Jaksic, Alain Cousseran, Philippe Borderieux, Patrick Latour et Alain Weiss
  • le jardin 12, Hortithérapie sensorielle, conçu par Stefano Marinaz, Francesca Vacirca et Daniela Tonegatti
  • le jardin 13, L’arbre à prières, conçu par le collectif First republik
  • le jardin14, Contactez-moi, conçu par Loic Nys, Sébastien Roussel, Cécile Larcher et Sébastien Migné
  • le jardin15, Cupidon s’en fout, conçu par Didier Courant, Phillip Robert, Gilles Pujol, Ronan Séné et Yann Bruneau
  • le jardin 16, Bon thé bon genre, conçu par PiP Partnership – George Richardson et Jules Arthur
  • le jardin 17, Dix pieds sous terre, conçu par Tony Balmé, Ingrid Saumur, David Fabien, Franck Boulanger et Fabrice Ramalinghom,
  • le jardin 18, Le jardin qui chante, conçu par Rosalie Zeile et Amalia Besada
  • le jardin 19, jardin de la terre gaste, conçu par Christophe Marchalot et Félicia Fortuna
  • le jardin 19bis, Main dans la main, conçu par aroline Bourgeois, Virginie Brana, Marie Carayon, Annabelle Guehria, Nicolas Houdin, Christophe Lemoing, Cécile Mercat, Marcos Sampaio et Marie-France Taudière
  • le jardin 20, Le vilain petit jardin de Jean-Michel Vilain, conçu par Arno Denis, Pauline Robiliard et Xavier Coquelet
  • le jardin 21, calligrâme, conçu par Hélène Le Merdy, Michaël Ripoche, Jean-Michel Letellier et Miki Nakamura
  • le jardin 22, Des racines du corps à la bulle de l’âme, conçu Géraldine Gerin-Bougrain,
    Caroline Foulonneau et Julie Colin
  • le jardin 23, Igloolik ultima, conçu par Julien Lachal, Julie Bernard et Agathe Faure
  • le jardin n° 24, Le creux de la main, conçu par Juliette Berny, Fanny Cassat et Renaud Le Creff
  • le vallon des brumes
  • les oeuvres de Anne et Patrick Poirier
  • les oeuvres de Marc Deneyer, Patrick Blanc, Benoît Mangin et Marion Laval-Jeantet
  • les oeuvres de François Méchain, Rainer Gross, Erik Borja et Simon Crouzet
  • le Bob Verschueren, Karine Bonneval, Marie-Jésus Diaz
  • le Marie Denis
  • Colorès, de Michel Racine et Béatrice Saurel, qui a été complété depuis l’année dernière.
  • et les liens vers les articles des années précédentes

La gare de Tours (1), la façade

Tours, la gare, 1, la façade La gare de Tours a été remarquablement restaurée en 2006, avec notamment la mise en place de dorures à la feuille prévues dans le projet initial de Victor Laloux et jamais réalisées. Je vous prépare plusieurs articles et commence comme il se doit par la façade, je vous parlerai prochainement de l’intérieur et notamment des remarquables céramiques peintes. Pour rédiger ce texte, je tire l’essentiel des données (auteurs, dates) du dossier documentaire du service régional de l’inventaire de la région Centre). Je vous invite vivement à suivre le lien si vous voulez voir des photographies des plans et du projet en cours de construction. Si vous avez déjà pris le train de Paris à Bordeaux, la ligne ne passe pas par Tours mais par Saint-Pierre-des-Corps, la ville de Tours n’ayant pas voulu de gare dans les années 1840. Une gare/embarcadère avait finalement été construite à Tours en 1846 par Phidias Vestier. Elle était (et est toujours) en cul-de-sac. Une autre gare, sur un autre réseau, desservait Les Sables-d’Olonne. Toutes deux furent détruites en 1895 pour laisser la place à ce bâtiment monumental.

Tours, la gare, 2, la façade sur une carte postale ancienne Comme nous ne voyons pas grand chose aujourd’hui, à cause des arbres, des fils et autres signalétiques urbaines, voici une carte postale ancienne où la façade est mieux mise en valeur. La gare de Tours a été construite entre 1896 et 1898 sous la direction de l’architecte tourangeau Victor Laloux, l’architecte de la gare d’Orsay à Paris ou, comme je vous en ai déjà parlé, de l’hôtel de ville et de la nouvelle basilique Saint-Martin à Tours. Il avait réalisé son projet auparavant (il a été approuvé par décision ministérielle du 23 avril 1894).

Tours, la gare, 3, le mascaron en façade Finalement, de ce projet, seule la façade et ses ornements ont été réalisés suivant le projet de l’architecte, pour le reste, ce sont les ingénieurs de la compagnie des chemins de fer Paris-Orléans qui sont intervenus. Ainsi, si la façade annonce la présence de deux nefs, Victor Laloux avait proposé à la Compagnie du Paris-Orléans, concessionnaire de la gare, une grande halle unique de 62 mètres de portée. Les ingénieurs ont trouvé qu’il y avait beaucoup moins de contraintes techniques à réaliser des halles juxtaposées de 31 mètres de portée chacune, qui n’en sont pas moins des prouesses d’architecture à charpente métallique (réalisées par l’entreprise Moisant Laurent et Savey). En façade, chaque nef se présente avec un grand pignon triangulaire et une vaste ouverture en plein cintre. Dans l’espace compris entre l’arc et la pointe du pignon a pris place, sur chaque nef, une tête ceinte d’un diadème orné de rayons, qui ne sont pas sans rappeler celui de la Liberté guidant le peuple de Bartholdi. Tout le décor de la façade est dû au sculpteur Henri Varenne, à l’exception des statues monumentales, allégories des villes desservies par la Compagnie Paris-Orléans, qu’il a néanmoins réalisé en fait d’après les maquettes des deux sculpteurs retenus, Jean Hugues et Jean-Antoine Injalbert, avec qui il travaillera également quelques années plus tard sur le chantier de l’hôtel de ville, dont il réalisera aussi le décor d’ensemble. Toujours à Tours, Henri Varenne réalisa en 1928 la charité de Martin devant la basilique Saint-Martin.

Tous les articles sur la gare de Tours : l’ancien embarcadère, la façade par le sculpteur Henri Varenne et le projet de l’architecte Victor Laloux, les allégories de Limoges et Nantes par Jean Hugues, allégories de Bordeaux et Toulouse par Jean-Antoine Injalbert, les céramiques peintes du côté nord (Carcassonne, Langeais, Chinon, Arcachon, Cahors, Luchon et, pas photographiés, Vicq-sur-Cère et Amboise), du côté sud (Azay-le-Rideau, les gorges du Tarn, Loches, Biarritz, Belle-Isle -en-Mer, Josslin, Erdeven, Saint-Jean-de-Luz et Fontarabie) et leurs signatures (Utzschneider et Compagnie, Alexandre de Geiger, Digoin, Paris, Sarreguemines, Simas, Alain Mothes).