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Des cartes postales anciennes sur Tours

Cartes postales anciennes de Tours, série 1 Pour agrémenter mes articles sur Tours, j’ai enrichi ma collection de cartes postales anciennes en faisant des achats dans deux boutiques de chez Delcampe.

Cartes postales anciennes de Tours, série 2 Voilà de quoi illustrer la série d’articles que j’ai commencée à programmer les mardis tous les quinze jours!

L’hôtel de ville de Tours (2), le fronton central

Tours, hôtel de ville, les parties hautes de la façade L’hôtel de ville de Tours a un si riche décor que je vous ai préparé plusieurs articles sur le sujet. Après les Atlantes du rez-de-chaussée, je vous emmène voir le fronton du corps central (au-dessus du bâtiment principal au centre, si vous préférez à  » corps central « ), dominé par une grande horloge encadrée de cariatides, le tout entouré de deux statues monumentales. Un masque, des cariatides, des figures allégoriques, où vais-je ranger l’article ? Dans quelle communauté, communauté des gargouilles, cariatides etc. créée par d’Amaryllis, dans son autre communauté têtes et visages sculptés, ou encore dans France art culture ? J’opte pour la seconde, à cause de ce premier détail.

Tours, hôtel de ville, l'horloge de près L’horloge est surmontée d’un masque symbolisant le temps, entouré de rinceaux dans lesquels sont entrelacés les chiffres RF (bon, je sais, ce sont des lettres, mais comme elles sont symboliques, en héraldique, on parle de chiffres…) pour République Française. Le décor général, à l’exclusion des statues, est dû à  (1860 – 1933), qui venait de travailler quelques années auparavant avec le même architecte sur la façade de la gare de Tours (voir aussi la charité de Martin devant la basilique Saint-Martin et la statue du général Meunier dans le jardin des Prébendes-d’Oe à Tours, la sculpture à  l’extérieur et à l’intérieur de la gare de Limoges).

Tours, hôtel de ville, l'horloge et les cariatides Les deux cariatides qui entourent l’horloge, au centre du bâtiment, en haut, sont dues au sculpteur Émile Joseph Nestor Carlier et datées de 1901 d’après le dossier documentaire du service régional de l’inventaire de la région Centre),

Tours, hôtel de ville, signature des cariatides J. Carlier … mais ce que l’on lit clairement sur le socle (enfin, pour être plus précise, sur la terrasse, la pierre entre le socle et les pieds de la statue), c’est  » 1900 J.(H.) CARLIER  » sur celle de droite (et l’inverse, nom puis date sur celle de gauche).

Tours, hôtel de ville, à gauche du fronton, allégorie de la Loire par Injalbert Cette horloge est encadrée de deux figures sculptées du sculpteur Jean Antoine Injalbert (auteur d’un modèle de Marianne que l’on trouve dans de nombreuses mairies et qui est toujours en vente sur catalogue…). Il s’agit de figures allégoriques représentant à gauche la Loire et à droite, le Cher. Toutes deux sont représentées aux trois quarts allongées et soutenant de la main un grand vase, symbole du fleuve et de la rivière. La Loire, à gauche, est une femme qui tient un gouvernail.

Tours, hôtel de ville, rampant droit du fronton, allégorie du Cher par Injalbert Le Cher, à droite, est représenté sous les traits d’un homme barbu allongé sur des roseaux. Rappelons encore que Injalbert avait réalisé, peu avant, en 1898, les allégories des villes de Bordeaux et Toulouse pour la gare de Tours.

Tours, hôtel de ville, à droite du fronton, allégorie du Cher par Injalbert, la signature La signature du sculpteur A. Injalbert y est clairement visible… avec des jumelles ou un zoom d’appareil photo.

Tours, exposition Nadar

Tours, la façade du château pour l'exposition Nadar (2010) Samedi dernier, avec Véro bis et sa fille, nous avons donc visité l’exposition Nadar au château de Tours. Je vous ai déjà montré d’autres photographies du château à l’occasion des précédentes expositions sur Yves Elléouët et et de la fondation des Treilles.

L’exposition actuelle, intitulée Nadar, la norme et le caprice, est une production du Musée du jeu de paume hors-les-murs, et présentée jusqu’au 7 novembre 2010. Entrée à 3 euros pour le plein tarif (alors que souvent, les expositions sont gratuites dans ce lieu).

Vous y verrez les premiers portraits du père, Félix Tournachon dit Nadar (1820 – 1910), avec des temps de pause importants, les plus grands hommes (et rares femmes) du milieu du 19e siècle, artistes, écrivains, etc. Puis c’est le tour, dans les années 1880, du développement de l’atelier par son fils Paul Nadar (1856 – 1939), l’évolution de la technique photographique permet des temps de pause plus courts, il diversifie l’atelier et fait de nombreuses photographies d’artistes, notamment d’acteurs et d’actrices, dans leur milieu de travail, au grand damne de son père.

Alors que le débat sur la retouche de photographies fait rage au festival Carrefour pour l’image de Montpellier, je vous invite à lire le petit journal de l’exposition en ligne et en particulier la page 7. Toutes les photographies de l’atelier étaient retouchées sur la plaque de verre, pour enlever les imperfections, mais aussi gommer des rides ou autre. Sur la photographie de la page 7, un technicien dépassait dans la zone qui sera tirée (la partie centrale de l’image, les tirages étaient aussi recadrés, bien sûr)… Son bras a donc été supprimé… par Nadar lui-même, je précise a posteriori, ou plutôt par des artistes qu’il payait fort cher pour effectuer ce travail de retouche. La retouche a toujours fait partie du travail du photographe, comme les modifications au tirage…

L’exposition est composée de 200 tirages extraits du fonds Nadar conservé à la médiathèque du patrimoine du ministère de la culture. Ce fonds a été entièrement numérisé et est disponible en ligne avec presque 25500 clichés… Je vous ai fais une interrogation préliminaire dans la base de données Mémoire, pas toujours facile pour les non-initiés, à retrouver ici, ensuite, vous pouvez cliquer sur « affiner la recherche » pour essayer de mettre d’autres mots-clefs, ou simplement naviguer par la liste de liens en bas…

Sinon, le château présente aussi une exposition d’un artiste contemporain, Norbert Pagé (dont la dernière toile de 2010 n’est même pas complètement sèche et dégage encore un discrète odeur de térébenthine). Je n’ai pas trop accroché… et dépêchez-vous si vous voulez la voir, elle se termine demain dimanche 29 août 2010.

L’hôtel de ville de Tours (1)

Tours, façade de l'hôtel de ville À l’occasion de mon stage de mosaïque à Tours, je suis allée faire quelques photographies en vue d’une nouvelle série d’articles que je publierai le mardi tous les quinze jours, en alternance avec les articles sur Toulouse. Lors de ma rencontre avec Véro bis, j’ai complété ma couverture photographique, il y aura donc une longue série sur cette ville…

Le  » nouvel  » hôtel de ville de Tours (l’ancien est abordé là) a été construit de 1896 (approbation du projet) à 1904 (inauguration officielle en septembre, la première pierre avait été posée le 24 mai 1898 par Félix Faure) sous la direction de l’architecte Victor Laloux (auteur aussi de la nouvelle basilique Saint-Martin et des façades des gares de Tours et d’Orsay à Paris). La commande du riche programme sculpté a été passée à plusieurs artistes en avril 1899 par le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-arts, après consultation de l’architecte Victor Laloux. Il est inscrit au titre des monuments historiques depuis 1975.

L’hôtel de ville se compose d’un grand et majestueux corps de bâtiment central (composé de sept travées) encadré de deux ailes. Je vais revenir sur les différents éléments du décor dans la suite de l’article et dans les suivants (le décor central de Henri Varenne, Jean Antoine Injalbert et Émile Carlier, la force et le courage de Jean Hugues, l’éducation et la vigilance de Alphonse Amédée Cordonnier)… Je tire l’essentiel des données (auteurs, dates) du dossier documentaire du service régional de l’inventaire de la région Centre).

Tours, l'hôtel de ville, les Atlantes au rez-de-chaussée L’imposant balcon du premier étage est soutenu au rez-de-chaussée par quatre immenses Atlantes réalisés par le sculpteur François-Léon Sicard (Tours, 1862 – Paris, 1934), grand prix de Rome de sculpture en 1891 (à Tours, il a aussi réalisé le buste du poète Racan, et à Cahors, le monument aux morts de 1914-1918). Comme le balcon semble lourd à ces hommes pourtant bien musclés ! Sur les photos de détail, vous pouvez remarquer que seul le haut du corps (avec le torse, la tête et les bras) est figuré, les jambes sont suggérées par la forme des massifs piliers qui encadrent les baies centrales du rez-de-chaussée.

Tours, l'hôtel de ville, les Atlantes au rez-de-chaussée : le premier à gauche Voici le premier à gauche…

Tours, l'hôtel de ville, les Atlantes au rez-de-chaussée, le deuxième à gauche … le suivant…

Tours, l'hôtel de ville, les Atlantes au rez-de-chaussée, le troisème … le troisième…

Tours, l'hôtel de ville, les Atlantes au rez-de-chaussée, le plus à droite … et celui le plus à droite.

Tours, l'hôtel de ville, les Atlantes au rez-de-chaussée : la signature L. Sicard Chacun de ces atlantes porte la signature L. Sicard sur le support sous le buste, à gauche pour les deux les plus à gauche et à droite pour les deux plus à droite.Je vous reparlerai de cet artiste pour le buste du poète Racan dans le parc des Prébendes d’Oe, toujours à Tours, et le monument aux morts de Cahors.

Un samedi à Tours

Les cadeaux de Véro bis à Tours, août 2010, l'ensemble Samedi, je suis donc allée à Tours, un très beau temps, j’ai complété les photographies prises avant mon stage de mosaïque… Cette fois, j’avais préparé la liste des photographies qui me manquaient, et une bonne série pourra voir le jour sur ce blog… sauf les dernières, plus de batterie, j’ai beaucoup « joué » avec le zoom et avais oublié de recharger la batterie avant de partir. L’après-midi, comme prévu, j’ai retrouvé Véro bis et sa fille au château de Tours, pour voir l’exposition Nadar (je vous en reparlerai… vous pouvez déjà voir les liens que j’avais mis lors d’une précédente exposition dans ce lieu). Ensuite, direction un salon de thé, et échange de petits cadeaux. Véro bis m’a beaucoup trop gâtée, regardez…

Les cadeaux de Véro bis à Tours, août 2010, la broderie En plus d’un kit d’embellissement de scrap et d’une carte à publicité (il faudra que je vous montre la boîte où je les range…), une très jolie broderie, j’ai oublié de lui demander la référence de la grille (sa réponse : « c’est un vieux modele Lizzie Kate ») et des fils… Friendship begins with kindness, quoi de plus vrai, surtout autour d’un thé… (enfin, sur la toile, samedi, c’était des boissons fraîches). Pour la finition, j’ai déjà ma petite idée…

Les cadeaux de Véro bis à Tours, août 2010, le kit de broderie Enfin, une grille avec la toile et le fil, une miniature à broder en un fil de soie sur un fil, Mon jardin de chez Alphabets à Toulouse.

PS: vous pouvez maintenant la voir brodée ici.

Le musée du compagnonnage à Tours

Tours, le musée du Compagnonnage à Saint-Julien Je suis donc allée récemment à Tours pour un stage de mosaïque. Le rendez-vous était à 14h, mais je suis partie le matin, notamment pour aller visiter le musée du compagnonnage que je ne connaissais pas. Vous pouvez vous en faire une idée sur le site de la ville de Tours. Dans la rubrique « Les pièces », vous aurez une vraie visite virtuelle du musée. Il se trouve principalement dans l’ancien dortoir de l’abbaye Saint-Julien, dortoir qui se trouve au-dessus de la salle capitulaire où se tiennent des exposition (en ce moment, une exposition du même musée sur le compas à travers les différents métiers). Le musée présente à la fois le compagnonnage, ses rites, les chefs-d’œuvre des compagnons, et des outils et accessoires classés par métiers.

D’une manière générale, je trouve qu’il y a beaucoup trop d’objets amoncelés. Le mélange entre des pièces liés à la maçonnerie et au compagnonnage avec des chefs-d’œuvres et des outils. Le problème, c’est que des outils avec juste leur nom et des planches déchirées (et oui !) dans un volume de l’Encyclopédie (de Diderot et d’Alembert), cela ne permet pas de comprendre un métier ni l’utilisation de ces outils. La seule vidéo reconstitue plutôt l’ambiance du compagnonnage que les savoir-faire. Par ailleurs, bien que ce musée presque 50000 visiteurs annuels, la muséographie est très ringarde. L’attribution du label musée de France m’interroge. J’ai visité le usée dans une chaleur étouffante, seuls quelques ventilateurs tentaient de refroidir l’air. Or il y a là de nombreux matériaux fragiles, du bois, mais surtout du papier et des tissus, qui me semblent très surexposés à la lumière. Ces objets font-ils l’objet d’une conservation préventive ? Les objets en tissu et les papiers (registres, documents divers) sont-ils changés et mis au noir tous les deux mois, comme le prévoient les normes de conservation ? Rien n’est moins sûr… Dans certaines vitrines, des reproductions sont collées sur du contreplaqué ordinaire et côtoient des objets originaux. Or le contreplaqué relargue à long terme des gaz qui peuvent détériorer les œuvres voisines, d’autant plus dans l’espace confiné d’une vitrine. Si les visiteurs peuvent profiter aujourd’hui de ces objets, leur conservation à moyen et long terme ne me semble absolument pas assurée, ce qui est bien dommage…

Tours, le cloître de Saint-Julien, carte postale ancienne Pour la route, je vous mets une carte postale ancienne où il a a encore de nombreux bâtiments dans ce qui était l’ancien cloître de Saint-Julien. Au fond, la salle capitulaire surmontée du dortoir des moines.

Tours (7), la place Plumereau

Tours, novembre 2009, place Plumereau Dernière étape à Tours (liens en bas de l’article) pour cette fois-ci, mon excursion d’une journée mi novembre 2009. La semaine prochaine, je vous emmène en Dordogne, j’ai pris des photos que je ne vous ai pas montrées en septembre.

Ce samedi là, il y avait un vent à décorner les bœufs à Tours. Je n’ai donc guère traîné dans les rues pour prendre des photographies du vieux Tours, je vous donne juste un tout petit aperçu de la place Plumereau et promis, la prochaine fois que j’irai voir une exposition, j’essayerai de vous prendre d’autres photographies complémentaires.

Tours, novembre 2009, place Plumereau, maison à pan de bois Et je prendrai aussi des détails de ces maisons à pan de bois, qui datent pour certaines du 15e siècle et portent un riche décor sculpté, ce qui me change un peu des maisons à pan de bois de Confolens que j’ai étudiées il y a quelques années.

Tours

En 2009 : abbaye Saint-Julien, les expositions Max Ernst, Yves Elléouët et sur la fondation des Treilles, le muséum d’histoire naturelle, la cathédrale Saint-Gatien, la basilique Saint-Martin, la collégiale Saint-Pierre-le-Puellier et la place Plumereau.

Tours (5), la collégiale Saint-Pierre-le-Puellier

2009 11 tours 21 puellier La collégiale Saint-Pierre-le-Puellier est importante dans l’histoire de Tours. Elle sut fondée en 512 par Clotilde, la femme de Clovis, dans un quartier urbanisé depuis l’époque romaine. Il reste peu de vestiges de l’église et du cloître. Ce fut d’abord un couvent de femme, érigé en collégiale en 1073, mais l’église devient paroissiale (ouverte aux fidèles, à la population du quartier, pour faire simple) dès la reconstruction de la deuxième moitié du 12e siècle.

2009 11 tours 22 puellier Lors d’une fouille de l’îlot voisin, une réserve archéologique a été créée. Des panneaux ont été posés, l’un pour expliquer le quartier…

… l’autre face au trou laissé béant et peu à peu envahi par la végétation… et le panneau lui-même tend à devenir illisible.

2009 11 tours 20 puellier Ici comme à Rhodes et ailleurs, je m’interroge sur la conservation en plein air (ou même dans des cryptes) de vestiges archéologiques. Au moment de la découverte, tout le monde veut conserver, restaurer, mais les moyens disparaissent après l’investissement et l’entretien est rarement assuré après quelques années. Les archéologues, les associations de défense du patrimoine, les services concernés (service régional de l’archéologie et souvent des monuments historiques, dépendant de l’État, services de la ville ou de la collectivité propriétaire) devraient vraiment se demander comment conserver ces vestiges sur un long terme… Et même si ce n’est pas populaire, je reste persuadée que le ré-enfouissement (y compris avec la protection d’une dalle de béton, comme pour le cloître de Saint-Hilaire à Poitiers) est une meilleure solution. certes, le site est alors gelé pour un certain temps, mais rien n’empêche de nouvelles recherches dans le futur, éventuellement quand les techniques de fouilles auront évolué. Ne l’oubliez pas, l’archéologue détruit au fur et à mesure l’objet de son étude et doit en permanence enregistrer ce qu’il fait, il ne pourra pas revenir en arrière. Laisser des vestiges à l’air libre, même consolidés, comme on dit dans le jargon, c’est les vouer à la lente dégradation du temps, ils sont mieux protégés sous une couche de terre ou de sable. Honnêtement, ici comme ailleurs, que croyez vous que comprend le visiteur non initié ou non accompagné par quelqu’un qui peut lui expliquer ce qu’il voit ?

Au passage, il existe des collégiales Saint-Pierre-le-Puellier à Orléans… et à Poitiers ! Il faudra un jour que j’essaye de vous expliquer en termes simples la différence entre une collégiale, gérée par un chapitre de chanoines, et une abbaye ou un couvent, dirigé par un abbé où vivent des moines et des moniales (mais aussi des laïcs). Collégiales et abbayes ont en général pour parties constituantes une église, un cloître, des bâtiments conventuels (salle capitulaire, dortoir, cellier, etc.), un cimetière. Chanoines et moines vivent suivant une règle… La différence est donc minime, vu de loin. Bon, ça sera pour une autre fois… d’autant que la situation de Saint-Pierre-le-Puellier de Tours est complexe, avec ses changements de statut.

Pour aller plus loin : mes collègues du service de l’inventaire de la région Centre ont numérisé et mis à la disposition de chacun le dossier réalisé en 1974.

Tours

En 2009 : abbaye Saint-Julien, les expositions Max Ernst, Yves Elléouët et sur la fondation des Treilles, le muséum d’histoire naturelle, la cathédrale Saint-Gatien, la basilique Saint-Martin, la collégiale Saint-Pierre-le-Puellier et la place Plumereau.

Tours (4), l’abbaye Saint-Julien

Tours, abbaye Saint-Julien, le clocher-porche Après expositions Max Ernst, Yves Elléouët et sur la fondation des Treilles, le muséum d’histoire naturelle et la cathédrale Saint-Gatien, direction l’ancienne abbaye Saint-Julien de Tours, en allant vers le château.

L’abbaye de bénédictins Saint-Julien, qui porta aussi les vocables de Saint-Aubin et de la Trinité, a connu une histoire complexe et mouvementée (détails en bas de cet article dans pour aller plus loin). Fondée dès le 6e siècle, elle est détruite en 853 par les Normands, réparée à la fin du 10e siècle, reconstruite en grande partie au cours du 11e siècle, notamment entre 1032 et 1042 sous la responsabilité de l’abbé Gerber, et l’édifice fait l’objet d’une nouvelle consécration en 1084. Détruite par un ouragan, elle est relevée de ses ruines en 1259 : c’est l’édifice actuel, pour l’essentiel. Elle fut pillée par les protestants en 1562. Le titre d’abbé de Saint-Julien s’éteint en 1734, et à la Révolution, il ne restait que quelques moines. désaffectée, l’église est rendue au culte au milieu du 19e siècle. Elle est aujourd’hui (2009) fermée pour cause de sécurité.

La façade est précédée d’un clocher-porche.

Tours, abbaye Saint-Julien, une sirène oiseau ou un dragon Ici et là, quelques blocs sculptés, comme cette sirène oiseau qui tire sur le dragon (à cause de la queue de serpent)…

Tours, abbaye Saint-Julien, le cloître Pénétrons dans le cloître, situé au nord de l’église. Au milieu trône un immense pressoir. les anciens bâtiments de l’abbaye accueillent deux musées : le musée des vins de Touraine dans l’ancien cellier du 13e siècle, et le musée du musée du compagnonnage dans l’ancien dortoir. Je n’y suis pas retournée lors de ma visite d’une journée à l’automne, j’irai peut-être une prochaine fois… Vous trouverez les informations pratiques sur le site de la ville de Tours.

Tours, abbaye Saint-Julien, le cloître avec au fond la salle capitualire Du côté est de la cour, l’ancienne salle capitulaire, que l’on voit au fond de cette photographie, accueille des expositions.

2Tours, abbaye Saint-Julien, le mur sud Pour la route, une petite vue du mur sud…

Tours, abbaye Saint-Julien, le chevet plat … et du chevet plat.

Pour aller plus loin : mes collègues du service de l’inventaire de la région Centre ont numérisé et mis à la disposition de chacun le dossier sur l’abbaye Saint-Julien.

Tours

En 2009 : abbaye Saint-Julien, les expositions Max Ernst, Yves Elléouët et sur la fondation des Treilles, le muséum d’histoire naturelle, la cathédrale Saint-Gatien, la basilique Saint-Martin, la collégiale Saint-Pierre-le-Puellier et la place Plumereau.

Tours (3), la cathédrale…

2009 11 tours 01 cathedrale Après expositions Max Ernst, Yves Elléouët et sur la fondation des Treilles et le muséum d’histoire naturelle, retournons vers le musée des Beaux-Arts, installé dans les anciens bâtiments du 18e siècle de l’évêché, les tours de la cathédrale Saint-Gatien apparaissent…

Cela fait des années, et c’est peu dire, que la façade est recouverte d’échafaudages.

2009 11 tours 04 cathedrale La cathédrale actuelle a été construit principalement entre le 13e et le 16e siècle. Elle fait suite à un premier édifice construit en bordure du rempart du bas Empire romain, fondée par (saint) Lidoire, évêque de Tours de 337 à 371 et prédécesseur de (saint) Martin. Incendiée en 561, elle est restaurée par Grégoire de Tours et dédicacée en 590 ; elle porte alors le vocable de saint Maurice. Une cathédrale romane lui succéda au 12e siècle, comme dans beaucoup de grandes villes médiévales, mais elle connut une brève existence. Gravement endommagée par un incendie en 1166 lors des luttes entre Louis VII de France et Henri II d’Angleterre (également comte d’Anjou), elle est détruite (sauf les deux premières travées de la nef) et progressivement remplacée par la cathédrale telle qu’on la voit aujourd’hui. Cette réutilisation partielle de l’édifice antérieur explique la plus faible largeur de la nef par rapport au chœur, et la forme très trapézoïdale de la croisée du transept. Les travaux de reconstruction commencent par les tours dès les années 1170 (mais celles que l’on voit aujourd’hui ont été reconstruites au 16e siècle, sauf la base qui date donc du dernier quart du 12e siècle). Puis vient le tout du chœur, élément le plus important pour la liturgie, entre 1236 à 1279. Les travaux se poursuivent par la nef, les bas-côtés, les chapelles, puis la reconstruction des tours. Au milieu du 14e siècle (en 1356), elle prend le nom de saint Gatien, premier évêque de Tours. À l’intérieur, ne pas rater les vitraux (oups, les verrières, pour les puristes), le tombeau des enfants de Charles VIII et d’Anne de Bretagne (initialement, ce tombeau se trouvait dans la basilique Saint-Martin et a été déplacé en 1815 dans la cathédrale) et le grand orgue daté du début du 16e siècle.

2009 11 tours 05 cathedrale cloitre Sur le côté nord de la cathédrale se trouve le cloître des chanoines. Pour la visite, placée sous la responsabilité du centre des monuments nationaux, l’entrée se fait dans le bas-côté nord de la cathédrale. Il a été reconstruit entre 1442 (galerie ouest et aile nord achevés vers 1460) et 1524 (escalier à jours dans l’angle nord-est du cloître à la façon de l’escalier du château de Blois, mais oups, photo floue, j’en referai une la prochaine fois) et montre un curieux mélange d’architecture gothique (tardive) et Renaissance. Il porte le nom de cloître de la Psalette, en raison des psaumes qu’on y chantait. Au-dessus de la galerie du cloître se trouvait la bibliothèque des chanoines. Des copies (qui ont bien mal vieilli) des superbes manuscrits enluminés produits ici y sont présentées.

2009 11 tours 06 cathedrale En sortant du cloître, n’oubliez pas d’admirer à nouveau les tours de la cathédrale.

Pour aller plus loin : mes collègues du service de l’inventaire de la région Centre ont numérisé et mis à la disposition de chacun le dossier sur la cathédrale. Vous pouvez aussi feuilleter les dossiers du tombeau des enfants de Charles VIII ou de l’orgue.

Tours

En 2009 : abbaye Saint-Julien, les expositions Max Ernst, Yves Elléouët et sur la fondation des Treilles, le muséum d’histoire naturelle, la cathédrale Saint-Gatien, la basilique Saint-Martin, la collégiale Saint-Pierre-le-Puellier et la place Plumereau.