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Le Grand-Rond à Toulouse (3) : la louve de Rouillard

Le Grand Rond à Toulouse, la louve de Pierre Rouillard, vue de face Je poursuis la visite du Grand-Rond à Toulouse… Si vous avez ratez la Chienne de Pierre Rouillard, je vous invite à aller lire l’article avant de poursuivre, pour le contexte… Je rappelle juste qu’elle date de 1865.

La louve fait donc face à la chienne. Comme elle, elle allaite ses petits et a la gueule ouverte. Mais elle a le poil hérissé et ébouriffé.

Le Grand Rond à Toulouse, la louve de Pierre Rouillard, les louveteaux Entre ses pattes, vous remarquez la présence de feuilles de chêne, symbole de force et de puissance.

Pour information, suite à de nombreux actes de vandalisme, la ville de Toulouse a remplacé la plupart de ses statues dans les lieux publics par des copies, et mis à l’abri les originaux…

Les autres articles sur le Grand-Rond : le jardin et le kiosque (avec cartes postales anciennes) ; la chienne et la louve de , le monument à Clémence Izaure ou les gloires de Toulouse (détruit).

Frédéric Vaghi m’a signalé en commentaire sur l’article de la chienne la mise en ligne de sa vidéo sur la présentation en langue des signes française / LSF de ces deux sculptures…  Suivre le lien si le visualiseur ne fonctionne pas.

Toulouse, musée Saint-Raymond (5) : d’autres culots

Toulouse, musée Saint-Raymond, façade postérieure, fenêtre 1 Si les culots des fenêtres de la façade principale du musée Saint-Raymond à Toulouse portent de petits personnages et de petits anges, ceux de la façade postérieure sont ornés de visages. Je commence à nouveau par la première fenêtre à gauche, vous apercevez en haut l’une des gargouilles que je vous ai déjà montrées (celles de l’autre façade sont ici).

Toulouse, musée Saint-Raymond, façade postérieure, fenêtre 1, détail Je vous avais déjà parlé de ces gargouilles sur les façades antérieure (principale) et postérieure (derrière), particulièrement pour la communauté des têtes et visages sculptés.

Toulouse, musée Saint-Raymond, façade postérieure, fenêtre 1, détail Un autre détail de la première fenêtre…

Toulouse, musée Saint-Raymond, façade postérieure, fenêtre 2, détail Pour les suivantes, je ne vous montre que les visages sculptés sur les culots… Deuxième fenêtre, à gauche…

Toulouse, musée Saint-Raymond, façade postérieure, fenêtre 2, détail Deuxième fenêtre, à droite… et ainsi de suite jusqu’à la cinquième fenêtre, je vous laisse juste les images…

Tous les articles sur le musée Saint-Raymond : les gargouilles de la façade antérieure, le musée ; les gargouilles de la façade postérieure ; les culots sculptés de la façade antérieure et ceux de la façade postérieure ; des vues anciennes.

Exposition Niel brut de fouilles.

Toulouse, musée Saint-Raymond, façade postérieure, fenêtre 3, détail

Toulouse, musée Saint-Raymond, façade postérieure, fenêtre 3, détail

Toulouse, musée Saint-Raymond, façade postérieure, fenêtre 4, détail

Toulouse, musée Saint-Raymond, façade postérieure, fenêtre 4, détail

Toulouse, musée Saint-Raymond, façade postérieure, fenêtre 5, détail

Toulouse, musée Saint-Raymond, façade postérieure, fenêtre 5, détail

Le Grand-Rond à Toulouse (2) : la chienne de Rouillard

Le Grand Rond à Toulouse, la chienne et la louve de Rouillard, tête tournée vers le bassin, carte postale ancienne À l’entrée nord du Grand-Rond à Toulouse, vous serez accueillis par ces deux statues d’une chienne et d’une louve qui se font face. La tradition toulousaine veut que ce face-à-face soit le symbole de la lutte de l’Alsace et de la Lorraine contre l’ennemi, le loup, mais elles ont été acquises avant la guerre de 1870 et cette explication est donc plus qu’improbable. En effet, elles ont été acquises à l’occasion de l’exposition de 1865. Elles ont été réalisées par Pierre Louis Rouillard et coulées en fonte de fer par les fonderies Durenne à Sommevoire en Haute-Marne (je vous en ai déjà parlé à propos des œuvres de Durenne dans le parc de Blossac à Poitiers, la fontaine aux amours et aux nymphes, un Amour sur un griffon, le Faune soufflant dans une corne, le Faune au coquillage).

Le Grand Rond à Toulouse, la chienne et la louve de Rouillard, tête tournée vers l'entrée, carte postale ancienne Pierre Louis Rouillard (1820-1881), dont vous pouvez lire une biographie ici, a surtout produit des sculptures animalières assez monumentales, après avoir été sculpteur pour le Muséum d’Histoire naturelle à Paris. Il a notamment réalisé des sculptures pour le Trocadéro (le monumental Cheval à la herse qui trône aujourd’hui devant le musée d’Orsay), l’Opéra et la Fontaine Saint-Michel à Paris. Revenons aux sculptures de Toulouse.

La louve et la chienne ont été présentées tantôt avec la tête tournée vers l’espace intérieur (occupé lui aussi de manière variable, comme nous avons vu), tantôt la tête tournée vers l’entrée du parc. C’est encore le cas aujourd’hui, je ne sais pas à quelle date elles ont été tournées… Je commence par vous présenter la chienne.

Le Grand Rond à Toulouse, la chienne de Pierre Rouillard, vue de face Elle vous accueille la gueule ouverte, menaçante malgré son collier.

Le Grand Rond à Toulouse, la chienne de Pierre Rouillard, les chiots Elle allaite ses chiots…

Le Grand Rond à Toulouse, la chienne de Pierre Rouillard, les mamelles Bien que reliée à une chaîne et les mamelles gonflées de lait, il n’y a rien de paisible en elle.

Pour information, suite à de nombreux actes de vandalisme, la ville de Toulouse a remplacé la plupart de ses statues dans les lieux publics par des copies, et mis à l’abri les originaux…

Les autres articles sur le Grand-Rond : le jardin et le kiosque (avec cartes postales anciennes) ; la chienne et la louve de Rouillard, le monument à Clémence Izaure ou les gloires de Toulouse (détruit).

Frédéric Vaghi m’a signalé en commentaire sur l’article de la chienne la mise en ligne de sa vidéo sur la présentation en langue des signes française / LSF de ces deux sculptures…  Suivre le lien si le visualiseur ne fonctionne pas.

Toulouse, musée Saint-Raymond (4) : des sculptures

Toulouse, musée Saint-Raymond, façade antérieure, fenêtre 1 Je vous avais déjà parlé du musée Saint-Raymond à Toulouse, de ses gargouilles sur les façades antérieure (principale) et postérieure (derrière) et du musée.

Toulouse, musée Saint-Raymond, façade antérieure, fenêtre 1, détail Aujourd’hui, nous revenons à la façade principale et à ses sculptures, notamment celles qui se trouvent sur les fenêtres à moulurations entrecroisées. Les culots sont ornés de petits personnages, qui sont soit des êtres hybrides (tête humaine et corps animal), soit des angelots. Je commence par la gauche…

Toulouse, musée Saint-Raymond, façade antérieure, fenêtre 1, détail Un autre détail… Je suis sûre qu’il a sa place parmi les monstres de la communauté des têtes et visages sculptés.

Toulouse, musée Saint-Raymond, façade antérieure, linteau armorié de la porte Sur le linteau de la porte, des armoiries encadrées d’angelots. Je ne suis pas allée vérifier à quelle famille elles appartiennent…

Toulouse, musée Saint-Raymond, façade antérieure, fenêtre 2 La deuxième fenêtre…

Toulouse, musée Saint-Raymond, façade antérieure, fenêtre 3 …et la troisième

Toulouse, musée Saint-Raymond, façade antérieure, fenêtre 3, détail …le culot gauche…

Toulouse, musée Saint-Raymond, façade antérieure, fenêtre 3, détail … le droit.

Toulouse, musée Saint-Raymond, façade antérieure, fenêtre 4 Quant à la quatrième fenêtre, elle est cachée par la végétation.

Tous les articles sur le musée Saint-Raymond : les gargouilles de la façade antérieure, le musée ; les gargouilles de la façade postérieure ; les culots sculptés de la façade antérieure et ceux de la façade postérieure ; des vues anciennes.

Voir aussi l’exposition Niel brut de fouilles.

Le Grand-Rond à Toulouse (1) : le jardin, le kiosque

Le Grand-Rond à Toulouse, le bassin central sur une carte postale ancienne Le jardin du Grand-Rond (ou Boulingrin) à Toulouse n’est pas rond mais ovale… Déjà lieu de rassemblement sous la Révolution, les aménagements actuels datent du dernier quart du 19e siècle. Les quelque 3 à 4 hectares du jardin (l’estimation de sa superficie varie selon les sources…) ont été progressivement aménagés, mais ont beaucoup varié selon au cours de ces dernières décennies, je vous promet un petit reportage en cartes postales anciennes très bientôt, je suis en train de faire quelques acquisitions…

Le Grand-Rond à Toulouse, le kiosque à musique Après un kiosque à rafraîchissement, en 1881, c’est un kiosque à musique qui y fut installé en 1887.

Le Grand-Rond à Toulouse, le kiosque à musique sur une carte postale ancienne Il n’est pas mieux sur cette carte postale ancienne, avec beaucoup plus de vie ?

Le Grand-Rond à Toulouse, vue générale Je n’ai pas trouvé la date de l’installation de la fontaine centrale. Elle a perdu sa sculpture monumentale, que vous voyez sur la première carte postale, remplacée par un jet d’eau. Je vous reparlerai de cette fontaine et des aménagements au centre du jardin, qui ont beaucoup varié…

Pour information, suite à de nombreux actes de vandalisme, la ville de Toulouse a remplacé la plupart de ses statues dans les lieux publics par des copies, et mis à l’abri les originaux…

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Toulouse, musée Saint-Raymond (3) : des gargouilles encore

Toulouse, musée Saint-Raymond, façade postérieur, gargouille 1 Je vous avais annoncé qu’il y avait d’autres gargouilles au musée Saint-Raymond à Toulouse, alors, pour vous tous et plus particulièrement pour la communauté des gargouilles, cariatides etc. créée par d’Amaryllis, voici les gargouilles de la façade postérieure, à nouveau présentées de gauche à droite. Et je ne sais pas plus de quand elles datent, entre le 16e siècle et les reconstructions Viollet-le-Duc en 1868-1871…

Toulouse, musée Saint-Raymond, façade postérieur, gargouille 2 Ah, au fait, comme je vous l’ai signalé, vous le voyez bien sur cette photographie, ces gargouilles ne sont pas à leur place. Les gargouilles et les gargouilles saillantes servent normalement à évacuer l’eau des toits accumulée en particulier dans les chéneaux…

Toulouse, musée Saint-Raymond, façade postérieur, gargouille 3 Ici, comme vous le voyez, elles sont sur le mur, vers le haut mais as au niveau de l’égout du toit (la partie où le toit s’égoutte), elles n’ont donc absolument aucune fonction, c’est une des raisons pour lesquelles je pense qu’elles sont dues à Viollet-le-Duc… qui les a peut-être récupérées sur ce bâtiment ou sur un autre, ou bien qui les a fait taillées par les sculpteurs qui travaillaient en même temps sur la restauration (radicale) de l’église voisine Saint-Sernin.

Toulouse, musée Saint-Raymond, façade postérieur, gargouille 4 Et voici la dernière gargouille.

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Voir aussi l’exposition Niel brut de fouilles.

La Jeanne d’Arc d’Antonin Mercié à Toulouse

La Jeanne d'Arc d'Antonin Mercié à Toulouse, vue de profil droit Aujourd’hui, je vous propose un petit tour à Toulouse, place Jeanne-d’Arc (qui s’appelait place Matabiau jusqu’en 1942). Une statue équestre de Jeanne d’Arc y a été mise en place en 1922, l’année où Jeanne est devenue patronne secondaire de la France (par le pape Pie XI, la patronne principale étant Notre-Dame de l’Assomption), elle avait été béatifiée en 1909 avant d’être canonisée (et donc de devenir une sainte au sens de l’Église catholique) en 1920 par Benoit XV.

Il s’agit d’un bronze d’un artiste né à Toulouse, Marius Jean Antonin dit Antonin Mercié (1845-1916), grand prix de Rome en 1868 avec Thésée vainqueur du Minotaure. Je vous ai déjà parlé de ce sculpteur pour Gloria Victis (Gloire aux Vaincus), œuvre exposée en 1874 au Salon des artistes français pour glorifier le patriotisme et l’héroïsme lors du désastre de 1870, et dont l’un des magnifiques tirages se trouve à Niort (vous trouverez d’autres informations sur cette œuvre dans le Parcours du patrimoine consacré aux monuments aux morts avec une allégorie de la République, et dans le dossier documentaire réalisé par le service de l’inventaire du patrimoine culturel de la région Poitou-Charentes). Un autre tirage se trouve au musée des Augustins à Toulouse, un autre encore au musée de Grenoble, etc. Une autre statue célèbre d’Antonin Mercié, représentant David, se trouve à Toulouse, je vous la montrerai dans un prochain article.

La Jeanne d'Arc d'Antonin Mercié à Toulouse, profil gauche Revenons à la Jeanne d’Arc de Toulouse, presque aussi patriotique que la statue du sculpteur catholique et royaliste Maxime Real del Sarte à Poitiers…

La Jeanne d'Arc d'Antonin Mercié à Toulouse, vue de trois quarts arrière Encore une autre vue, une sculpture, il faut en faire le tour, j’aurais dû y revenir à différentes heures pour avoir un meilleur éclairage… De quand date l’original, je ne sais pas exactement, vers 1900 sans doute. Dans le catalogue des œuvres d’Antonin Mercié, j’ai trouvé Jeanne d’Arc relevant l’épée de la France, plâtre réalisé en 1902, mais je ne sais pas si c’est exactement ce modèle qui a été fondu à Toulouse en 1922.

La Jeanne-d'Arc de Mercié à Toulouse, carte postale écrite en 1924 Je vous ai trouvé cette carte postale écrite en 1924, peu de temps après sa mise en place.

Sous le bandeau en fer se trouve la signature A. Mercié, photographiée par un collègue du service de l’inventaire de Midi-Pyrénées en 1999 (je vous mets le lien vers la base Mémoire du ministère de la culture, car je n’ai pas réussi à la trouver sur le site de la région Midi-Pyrénées), mais il ne semble pas y avoir de date.

La Jeanne d'Arc d'Antonin Mercié à Toulouse, détail de la tête du cheval et du buste de Jeanne Encore un petit détail de Jeanne et de la tête du cheval…

La Jeanne d'Arc d'Antonin Mercié à Toulouse, vue de l'épée et des étriers … et de l’autre côté, regardez l’étrier et l’épée… Le bronze, coulé à partir d’un modèle en plâtre ou en argile moulé dans de la cire, permet une grande finesse de sculpture.

Toulouse, musée Saint-Raymond (2) : le musée

Toulouse, le musée Saint-Raymond, entrée.jpg J’ai attaqué ce musée par le petit bout des gargouilles, le voici plus en détail. Le musée Saint-Raymond à Toulouse abrite les collections antiques de la ville de Toulouse. Dans son sous-sol, les vestiges romains et notamment la nécropole de Saint-Saturnin, qui a précédé Saint-Sernin. Vous y verrez de superbes sarcophages paléochrétiens, j’ai un faible pour celui qui présente sur ses petits côtés Adam et Ève à gauche et David et les lions à droite, et différentes scènes bibliques, comme les noces de Cana, la multiplication des pains, la résurrection de Lazarre et un très émouvant sacrifice d’Abraham sur sa face principale… Dans les étages, vous découvrirez notamment de jolis portraits en marbre et des objets de la vie quotidienne à l’époque romaine.

Toulouse, le musée Saint-Raymond, façade postérieure Tel qu’il se présente aujourd’hui, le musée Saint-Raymond est sans doute en grande partie une invention de Viollet-le-Duc, dans les années 1868-1871. Il a voulu restaurer le collège (lieu d’hébergement des étudiants n’habitant pas Toulouse) construits en 1523 sous la direction de l’architecte Louis Privat à l’emplacement d’un hôpital (nous dirions plutôt hospice de nos jours) pour les pauvres fondé en 1075 par Raimon Gairart, chanoine de Saint-Sernin, et le comte Guilhem (Guillaume) IV de Toulouse, transformé en collège probablement au 14e siècle. Le bâtiment a échappé aux destructions des bâtiments de la place pour dégager la basilique Saint-Sernin en 1852-1853. La ville de Toulouse y installa son musée des antiques en 1891. Il a été classé Monument historique en 1975.

Toulouse, le musée Saint-Raymond, jardin Le jardin, devant le musée, est un petit écrin de verdure, même en cette journée pluvieuse de début mars…

Toulouse, le musée Saint-Raymond, café …une autre vue du petit bâtiment dans la cour.

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Voir aussi l’exposition Niel brut de fouilles.

Retour sur la fontaine Belle-Paule à Toulouse

Toulouse, fontaine Belle Paule, deux crapauds en bronzeVous avez été nombreux à réagir à mon article sur la fontaine Belle-Paule à Toulouse. Amaryllis, Dianou / Claudiane et Virjaja ont notamment parlé des petits animaux, grenouilles et autres au pied du socle… En cherchant de la documentation sur une autre fontaine avec Clémence Isaure, aujourd’hui disparue (Les Gloires de Toulouse), et son sculpteur, Paul Ducuing, dont je vous parlerai dans quelques mois (patience !), je suis tombée sur cet article du journal des débats politiques et littéraires n° 176 du 25 juin 1912 (que vous pouvez lire en entier sur le site de la Bibliothèque nationale de France. Je vous livre donc ce texte, paru peu après l’inauguration de la fontaine dont le chroniqueur n’aime pas la modernité, et notamment pas ces petits animaux… J’ai mis en avant quelques passages en caractères gras.

 » […] M. Laporte Blairzy, autre enfant du pays, a été désigné pour  » ériger sur une place publique de Toulouse une fontaine monumentale à la mémoire de Clémence Isaure  » et on ne saurait lui reprocher d’avoir démesurément grandi un bibelot pour en faire un monument. Je lui reprocherais peut-être bien aussi, ayant coiffé Clémence Isaure du hennin d’Isabeau de Bavière, l’avoir juchée sur un socle modern style qui, n’étant pas très beau en soi, produit, par la juxtaposition brusque et le contraste, un effet de surprise assez déplaisant. Aux pieds de Clémence Isaure, au lieu des gloires de Toulouse, c’est ici un chœur de grenouilles qui apparaît. Et les exégètes de l’avenir découvriront peut-être dans la présence de ces batraciens un symbolisme très profond  » (extrait du journal des débats politiques et littéraires n° 176 du 25 juin 1912). Les goûts et les couleurs, la position face à l’art contemporain… mieux accepté presque cent ans après. Toutes les photos sont dans cet article.

Toulouse, musée Saint-Raymond (1) : des gargouilles (et des gaulois)

Toulouse, musée Saint-Raymond, façade principale, gargouille 1 Avant même de connaître l’existence de la communauté des gargouilles, cariatides etc. créée par d’Amaryllis, je vous en avais pris en photo sur les deux façades du musée Saint-Raymond à Toulouse, juste à côté de l’entrée de la magnifique église romane de Saint-Sernin. Je vous parlerai une autre fois du musée et de son histoire.

Mais je voudrais quand même vous signaler l’exposition sur les bronzes guerriers de Tintignac-Naves, découverts il y a quelques années en Corrèze et restaurés à Toulouse, qui est prolongée jusqu’au 28 mars 2010. Cette exposition présente des panneaux explicatifs, et seulement deux objets originaux, mais quels objets, d’une extrême rareté à l’époque gauloise, à savoir un casque en forme de cygne et un carnyx, une trompette droite, de la taille d’un homme, qui se jouait dressée au-dessus de la tête du guerrier. Sur l’exemplaire présenté (d’autres fragments ont été trouvés en 2004 dans le dépôt de 500 objets métalliques de Tintignac), le pavillon a la forme d’une tête de sanglier. Si vous ne pouvez pas y aller, je vous conseille de consulter le dossier de presse et les images pour la presse

Toulouse, musée Saint-Raymond, façade principale, gargouille 2 Revenons à nos gargouilles… J’ai un gros doute sur leur datation. En effet, si le bâtiment date du 16e siècle, il a connu une restauration radicale par Viollet-le-Duc en 1868-1871, il ne serait donc pas très surprenant qu’il ait inventé certaines d’entre elles à partir de fragments… n tout cas, elles ne sont pas à leur place fonctionnelle et ne peuvent ici en aucun cas évacuer l’eau du toit, elles sont juste là pour faire b

Toulouse, musée Saint-Raymond, façade principale, gargouille 3 Je vous présente aujourd’hui les quatre gargouilles (il faudrait dire gargouilles saillantes, pour donner le juste nom du vocabulaire de l’architecture) de la façade principale. Il y en a autant sur la façade postérieure. Sur les photographies, vous apercevez un petit fil sur leur dos et leur tête, il s’agit d’un dispositif contre les pigeons, que l’on trouve sur de plus en plus de bâtiments monuments historiques (les déjections acides sont très nocives), un courant électrique dissuade les pigeons de se poser.

Toulouse, musée Saint-Raymond, façade principale, gargouille 4 Je vous les ai placées telles qu’elles se présentent de gauche à droite sur la façade.

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Exposition Niel brut de fouilles.