L’autre soir, à la Fnac de Poitiers, le club polar, l’invité était Aurélien Masson, le jeune directeur de publication de la série noire chez Gallimard. Cela fait longtemps que je ne fréquente plus la série noire, depuis le changement de format, je pense. Ingrate que je suis, à la sortie de la réunion, ou plutôt le lendemain midi, je file à la médiathèque et pas au rayon polar (de toute façon, les livres, en général, je les achète dans une vraie librairie indépendante), voir s’ils ont l’un des trois auteurs que j’ai noté sur le petit bout de feuille extrait du fond de mon sac, Antoine Chainas, pour des polars très noirs, Ingrid Astier, pour son premier polar sur Paris et la Seine, et Ken Bruen, pour sa série Jack Taylor. Aïe, aucun n’est en rayon, je fais venir les deux premiers d’une bibliothèque de quartier, plus de place pour réserver la série, également présente dans une autre bibliothèque du réseau, alors, je me rabats sur R & B, aussi de Ken Bruen. Coup de chance, je peux commencer la série par le premier (dans l’ancien petit format de la série noire).
Le livre : Le gros coup, une enquête des inspecteurs Roberts & Brant (R&B, tome 1), de Ken Bruen, traduction de Marie Ploux et Catherine Cheval, collection série noire, éditions Gallimard, 234 pages, 2004, ISBN 978-2-07-030456-6 (existe aussi en Folio).
L’histoire : au début des années 2000, dans un quartier défavorisé de Londres. Deux flics, Roberts et Brant. Ce dernier fan de 87e district, de McBain. Ils accumulent les bavures, les propos limites (racistes, homophobes, etc.), boivent trop, règlent violemment certaines affaires et ne rêvent que de faire un gros coup pour que la presse populaire en parle. Cela tombe bien, le gang E fait en ce moment trembler le quartier, tue de petits trafiquants de drogue et les pend aux réverbères. Et un « Arbitre » tue un à un les membres d’une équipe de cricket. S’ils pouvaient résoudre l’une ou l’autre affaire, voire les deux, ça serait le gros coup…
Mon avis : je n’ai pas trop mordu au style de l’écriture, beaucoup trop décousue et familière, alternant les chapitres du point de vue du meurtrier dit l’arbitre, de celui du gang E et de celui des policiers… Pas toujours facile à suivre. Mais le directeur de la série a dit qu’il fallait laisser le temps aux auteurs de s’installer, d’évoluer, je continuerai donc la série, en sortant les livres de la médiathèque (voir Le mutant apprivoisé et Les Mac Cabés) et en les abandonnant au besoin. Mais c’est très vite lu, pas épais et petites pages très aérées. J’ai aussi lu Delirium Tremens, une enquête de Jack Taylor (tome 1).
Pour aller plus loin : le site officiel de Ken Bruen (en anglais).
De cet auteur, j’ai aussi lu Le gros coup, une enquête des inspecteurs Roberts & Brant (R&B, tome 1), ; Le mutant apprivoisé (R&B, tome 2), Les Mac Cabés (R&B, tome 3), Calibre (R&B, tome 6) ; Delirium Tremens, une enquête de Jack Taylor (tome 1), En ce sanctuaire (Jack Taylor tome 7).