
Je continue l’exploration du rayon « large vision » de la médiathèque de Poitiers, il va d’ailleurs falloir que j’aille dans la nouvelle annexe de Saint-Eloi, il paraît qu’ils ont acheté pas mal de livres de ce type… Bon, je vous ai montré deux monuments dédiés à Antoine de Saint-Exupéry par Madeleine Tezenas du Montcel (Saint-Exupéry et le petit Prince à Toulouse et le monument à Saint- Exupéry à Paris), mais n’avais pas relu récemment ses oeuvres. J’ai choisi Terre des hommes, qui a reçu le grand prix du roman de l’académie française en 1939.
Le livre : Terre des hommes d’Antoine de Saint-Exupéry, première édition en 1939 (lu en large vision aux éditions Feryane, 1994, 239 pages).
L’histoire: 1926. Antoine de Saint-Exupéry va réaliser son premier vol pour la société Latécoère. Aux commandes d’un avion de l’aéropostale, il va livrer le courrier de Toulouse à Dakar. Il se rémémore les vols de ses illustres prédécesseurs, Jean Mermoz et Henri Guillaumet, dont il relate notamment le crash et la longue marche dans les Andes. Il poursuit avec ses propres vols, jusqu’en 1935, en Amérique du Sud, au Sahara, où il s’est écrasé avec son navigateur André Prévot et a failli mourir de soif, évoque au passage la colonisation…
Mon avis: je ne me souvenais plus trop du livre, ma mémoire a sans doute influencée par le film sur l’aéropostale dans les Andes qui passait il y a longtemps au Futuroscope. En particulier, je ne me souvenais pas qu’il était question de colonisation, de « rebelles » en Afrique-du-Nord. Au collège (ou était-ce au lycée?), on nous avait seriné avec ce livre sur la nature de l’homme, ce qui avait gâché le plaisir de la lecture. Alors oui, Saint-Exupéry s’interroge dans ce livre sur ce qu’est un homme, mais aussi sur ce qu’un homme peut endurer, sa capacité de survie (Guillaumet dans les Andes, lui dans le désert Lybien). Ce livre est bien plus que cela, c’est un texte bien écrit, les étoiles, les phares, les repères dans la nuit ou la tempête (la géographie du pilote peut tenir plus à la position d’une ferme qu’à la carte de base), la mer de nuages… Je ne regrette pas de l’avoir relu tant d’années après une première lecture scolaire!
La grande poste d’Angers, rue Franklin-Roosevelt, a été construite à partir de 1934 par l’architecte des PTT Gabriel Guchet (ouverte en 1937), en remplacement de l’ancienne poste qui est maintenant un café place du ralliement (je vous le montrerai…). Je tire les informations du
Le caducée ailé et les foudres (les éclairs terminés en flèche, en arrière-plan) rappellent Mercure, messager des dieux, et lui-même dieu du commerce et des voleurs, fréquemment représenté sur les postes… Mercure est aussi représenté sur un bas-relief imposant sur la rue Saint-Julien, encadré de l’ancien et du nouveau continent, mais oups, mes trois photos de ces reliefs sont inutilisables (ouf, je suis retournée à Angers début 2012, voir maintenant la
A gauche, la cathédrale, à droite, le château d’Angers, chacun avec une corne d’abondance qui part du blason central… en dépit de gros nuages qui s’amoncellent au-dessus des deux reliefs.

Après la
Sur la face postérieure, à gauche, la bataille de Flandre. Un cycliste ouvre la marche sur la gauche, suivi de soldats qui courbent le dos sous le poids de leur équipement.
Toujours sur la face postérieure mais à droite, la bataille de la Somme dans une grande confusion de chevaux et d’hommes qui semblent à la peine.
La frise du côté gauche est consacrée à la bataille de la Marne. Un canon est tiré par quatre chevaux alors que des cavaliers ouvrent la voie.
Sur le cartouche au-dessus de l’inscription du côté gauche, un aviateur, casque et lunettes sur la tête, contraste avec les chevaux situé juste au-dessus.
Dans le cadre du