Je poursuis le festival Télérama 2013 avec Take shelter de Jeff Nichols, un film qui a reçu plusieurs prix en 2011 dont le grand prix de la semaine internationale de la critique au Festival de Cannes et le grand prix du Festival du cinéma américain de Deauville [depuis, du même réalisateur, j’ai aussi vu Mud].
Le film : de nos jours dans l’Ohio. Curtis LaForche (Michael Shannon) travaille dans une carrière en équipe avec Dewart (Shea Whigham). Il vit avec sa femme, Samantha (Jessica Chastain) et sa fille sourde Hannah (Tova Stewart). En quelques jours, sa vie bascule à cause de violents cauchemars qui commencent tous par une tornade, cauchemars qui évoluent en vision en plein jour… Il a peur de devenir schizophrène comme sa mère, qui a basculé dans la maladie quand il avait dix ans. De son côté, sa femme met tous ses espoirs dans la possibilité de poser un implant cochléaire à sa fille, implant que la mutuelle de Curtis accepte de prendre en charge. Gardera-t-il son emploi et sa famille malgré ses actes irrationnels?
Mon avis : cela faisait longtemps que je n’avais pas vu de film apocalyptique (depuis Les derniers jours du monde des frères Jean-Marie et Arnaud Larrieu, je pense). Les scènes de tornades – celles des cauchemars et celles qui surviennent « en vrai » sont assez saisissantes. Mais contrairement à de nombreux critiques, j’ai eu du mal avec cette famille américaine à outrance, la femme soumise, qui prépare le petit déjeuner pour sa famille, gère le « qu’en dira-t-on », les rendez-vous pour la fillette (apprentissage de la langue des signes en particulier), le repas dominical avec ses parents après la messe. Le reste est aussi caricatural, le barbecue géant entre collègues, l’abri anti-tornade. Curtis fou comme sa mère ou prophète apocalyptique, je ne suis pas entrée dedans, et je me moque du débat pour savoir si la scène finale est une ultime vision ou une vraie tornade, si le film est une allégorie de la chute des États-Unis ou pas.
Le festival Télérama 2013 et ses films…
Ceux que j’ai vus avant le festival et dont je vous ai parlé (pas beaucoup cette année)
- Dans la maison de François Ozon
- Amour de Michael Haneke
Ceux que j’ai vus pendant le festival
- Oslo, 31 août de Joachim Trier
- Take shelter de Jeff Nichols
- Camille redouble de Noémie Lvovsky
- Killer Joe de William Friedkin
- De rouille et d’os de Jacques Audiard
- Adieu Berthe de Bruno Podalydès
- Les enfants loups de Hosoda Mamor
Ceux que je ne verrai pas
- Moonrise Kingdom de Wes Anderson
- Margin Call de J.C. Chandor
- Holy Motors de Leos Carax
- Tabou de Miguel Gomes
- The Deep Blue Sea de Terence Davies
- Les adieux à la reine de Benoît Jacquot
- Elena de Andreï Zviaguintsev
L’église collégiale Saint-Pierre, en ville haute de Chauvigny (Vienne) est célèbre notamment pour les chapiteaux du chœur, richement sculptés avec des repeints du 19e siècle… mais qui reprend sans doute une partie des peintures romanes. La lutte du bien et du mal est omniprésente dans ce programme sculpté. Après le chapiteau consacré à
Dans l’ordre de la Bible, la première face est la face nord, qui regarde vers le chœur. Elle ne porte pas une scène de l’Apocalypse mais la cinquième scène du programme sculpté consacrée à l’Enfance de Jésus. Il s’agit de l’annonce aux bergers, qui débordent sur les faces adjacentes. Leurs moutons (bizarrement figurés) sont poussés devant eux.
Débordant sur la face à droite se trouve un berger avec deux moutons. La légende déborde sur la face ouest du chapiteau : PASTOR BONUS, le bon pasteur.
A l’opposé, débordant en partie sur la face est du chapiteau, deux autres bergers (PASTORES).
La scène centrale montre un homme assis, représenté de profil, la tête tournée vers le spectateur dans un air pensif, se tenant la tête de la main gauche. Là, l’identification n’est pas évidente, mais le texte associé donne la clef : « BABILONIA DESERTA » (Babylone maudite). Il s’agit d’un prophète qui médite devant la ruine de la Babylone terrestre.
La troisième scène se développe sur la face sud du chapiteau, tout en débordant assez largement à l’est. Il s’agit de la pesée des âmes.



Elle tient dans ses mains une coupe (la coupe d’or pleine de l’abomination, dit l’Apocalypse) et un petit vase à parfum.
… d’abord vers la nef et le portail nord…
… ensuite le clocher.
Continuons vers le sud. Nous arrivons à Aulnay de Saintonge… son chevet à l’est…
… le portail à l’ouest (sur l’arcature nord se trouve la
… et un détail de la voussure du portail situé sur le mur sud du transept l’église, avec ses monstres, les Vieillards de l’apocalypse, c’est souvent celui-ci qui est montré et commenté.
Encore quelques kilomètres vers le sud et vous arrivez à Saint-Jean-d’Angély, la célèbre abbaye romane a été détruite pendant les guerres de religion en 1568, et la reconstruction de l’église n’a jamais été achevée, vous voyez ici la façade… qui ouvre sur du vide…
… et la façade moderne des bâtiments abbatiaux.
Et voilà, je suis en vacances, aussi un peu de mon ordinateur. J’ai commencé ce week-end en passant à nouveau mon