Archives de catégorie : Visites, musées et expositions

Mes visites, expositions et patrimoine, à l’exception de ce qui concerne Poitiers, classé à part…

Le palais de justice d’Angers

Angers, palais de justice, 1, la façade Le palais de justice d’Angers a été inauguré en 1875 dans ces nouveaux locaux près du Mail sur des plans établis en 1863 par l’architecte Isabelle Charles-Edmond (voir le dossier d’inventaire général). Le monument aux morts a été déplacé juste devant en 1988. L’architecture joue sur la monumentalité de l’ordre classique, monumentalité renforcée par la présence de marches, dispositif très fréquent pour les palais de justice de la seconde moitié du 19e siècle.

Angers, palais de justice, 2, fronton sculpté Le fronton comporte un groupe sculpté. Au centre trône la Justice, portant les tables de la Loi, encadrée de chaque côté de trois personnages ou groupes formés par une mère et son enfant.

Angers, palais de justice, 3, partie gauche du fronton sculpté

Sur la gauche, une femme tient tendrement enlacé son petit enfant nu, debout.

Angers, palais de justice, 4, partie gauche du fronton sculpté, mère et enfant La voici de plus près… La position semi allongée épouse la forme se la pointe du fronton.

Angers, palais de justice, 5, partie gauche du fronton sculpté, mère et enfant et homme Plus à droite, un homme portant un gourdin (qui rappelle celui des sauvages des armoiries de l’hôtel de ville de Niort. A ses pieds, une femme éplorée, il pose sa main droite sur son épaule, la mère soutient le corps d’un enfant qui semble mourant sinon déjà mort…

Angers, palais de justice, 6, partie centrale du fronton sculpté, justice encadrée de deux hommes

Au centre donc trône la justice… Assise sur son siège, vêtue à l’Antique et les pieds nus, elle tient les tables de la Loi.

Angers, palais de justice, 7, partie centrale du fronton sculpté, détail de la Justice

Voici de plus près la justice et les deux personnages qui l’encadrent.

Angers, palais de justice, 8, partie droite du fronton sculpté,

Sur la partie droite du fronton, une femme tenant une épée est assise un peu plus bas que la justice sur son trône. Devant elle se tient un homme barbé, visiblement pieds et mains liés. Il est devant une mère et son enfant qui semblent dormir, à moins qu’il ne s’agisse plutôt de ses victimes décédées.

Le monument aux morts d’Angers

Angers, monument aux morts, 1, devant le palais de justice

Le monument aux morts d’Angers se trouve depuis 1988 devant le palais de justice.

Carte postale ancienne, le monument aux morts d'Angers à son ancien emplacement Il avait été inauguré le 29 octobre 1922 à l’entrée du jardin du Mail voisin.

Angers, monument aux morts, 2, vue de la sculpture Il se compose d’un groupe sculpté comprenant, du bas vers le haut, un soldat mourant, sa femme qui l’enlace et une Victoire qui domine, installé sur un haut piédestal qui porte l’inscription  » A LA GLOIRE / DES ENFANTS D’ANGERS ET DE D’ANJOU / COMBATTANTS DE LA GRANDE GUERRE 1918 « .

Angers, monument aux morts, 3, le groupe sculpté de plus près Voici de plus près l’ensemble du groupe sculpté. Les plâtres préparatoires de la tête du Poilu mourant, le buste de la Victoire et l’Angevine ont été déposés par le musée de Tours au musée Jules-Desbois à Parçay-les-Pins (également dans le département du Maine-et-Loire, mais très à l’est d’Angers, en limite de l’Indre-et-Loire).

Angers, monument aux morts, 4, signature du sculpteur Desbois Il porte la double signature de  » Desbois / et / Grégoire », Jules Desbois (Parçay-les-Pins, 1851 – Paris, 1935) ayant été assisté du sculpteur H. Grégoire.

Angers, monument aux morts, 5, marque du sculpteur Rudier Le fondeur est Alexis Rudier, de Paris, dont on peut voir aussi la marque « Alexis RUDIER / Fondeur. Paris »..

Angers, monument aux morts, 6, vue de côté Quand on tourne, on voit le mouvement aérien de la Victoire, qui semble flotter dans l’air au-dessus de la femme penchée sur son mari, le Poilu mourant.

Angers, monument aux morts, 7, vue de dos De dos, désolée, à contre-jour, on voit le mouvement « enroulant » de la Victoire.

Angers, monument aux morts, 8, visages des trois personnages Le mouvement de la superposition des trois personnages est très fort…

Angers, monument aux morts, 9, détail du visage de la femme Voici un détail de la tête de la femme du soldat, qui porte une coiffe angevine.

Le monument aux soldats sans uniforme et la résistance à Niort

Niort, les monuments à la résistance, 1, le monument aux soldats sans uniforme

Au bout de la place de la Brèche à Niort, près de la rue d’Alsace-Lorraine, en bas des escaliers menant à la rue des remparts, dans un espace appelé place des Martyrs-de-la-Résistance, se trouve le monument aux soldats sans uniforme. Il se compose d’une grande stèle d’où sort une main droite tenant un tronçon d’épée et une flamme…

Niort, les monuments à la résistance, 3, la flamme du monument aux soldats sans uniforme …illustration de ce texte du général de Gaulle inscrit juste au-dessus : « La Résistance s’est accrochée / sur la pente à deux pôles / qui ne cédèrent point : / l’un était le tronçon d’épée / l’autre, la pensée française / 31 octobre 1943 ».

Niort, les monuments à la résistance, 4, détails du monument aux soldats sans uniforme De l’autre côté se trouve l’inscription « à ses soldats sans uniforme / 1940 Niort 1945 ». Sur le socle sont gravés les noms des réseaux et mouvements de la résistance. Sur ces photographies de détail on voit bien la main, l’épée cassée et la flamme.

Niort, les monuments à la résistance, 2, signature sur le monument aux soldats sans uniforme Il est signé « J. DULAU prix de Rome & KLOTZ / SCULPTEURS », pour Jacques Victor Dulau (Dax, 1918-1973, second prix de Rome en 1948) et Klotz. Sa première pierre a été posée le 11 novembre 1949.

Niort, les monuments à la résistance, 5, d'autres lieux de mémoire de la résistance Voici quatre autres lieux de mémoire lié à la résistance. Juste en face du monument, sur le rebord du muret, une inscription (en haut à gauche). Tout près, dans la rue d’Alsace-Lorraine, la maison qui a abrité la Gestapo, avec une plaque commémorative (A la mémoire des patriotes / victimes de la Gestapo / qui sévit dans cet immeuble / durant l’occupation », en bas à droite). Juste un peu plus loin, sur la façade de l’ancien grand café (aujourd’hui une banque), une plaque rappelle que de jeunes niortais, dont Maurice Schumann, y ont entendu l’appel du 18 juin, dont le texte est inclus en lettres de bronze (en bas à gauche). Encore plus loin (en haut à droite), près des anciennes casernes Chanzy qui accueillent depuis 2007 le conseil général des Deux-Sèvres, cet autre monument composé de plaques apposées derrnière une fontaine.

Niort, les monuments à la résistance, 6, le monument de la gare Enfin, à la gare, non pas une plaque comme dans de nombreuses gares mais un véritable mémorial en tête du quai A.

Pour aller plus loin :

La Résistance en Deux-Sèvres de Michel Chaumet et Jean-Marie Pouplain, Geste éditions, 1993 (rééd. 2010).
Les enfants cachés de la Résistance de Jean-Marie Pouplain, Geste éditions, 1998.

Émile Guimet et l’Égypte antique à Lyon

Façade du musée Guimet de Lyon Jusqu’au 2 juillet 2012, le Musée des Beaux-Arts de Lyon organise une grande exposition intitulée Un jour, j’achetai une momie… Émile Guimet et l’Égypte antique. Pour l’occasion, j’ai choisi d’illustrer l’article par l’angle de l’ancien musée Guimet de Lyon, près du parc de la Tête d’Or, qui a aussi longtemps hébergé le muséum d’histoire naturelle, j’étais allée y étudier une collection il y a une quinzaine d’années… Ce musée est fermé, en attendant l’ouverture du gigantesque (et fort coûteux) musée des Confluences, qui va renfermer entre autres ses collections.

L’exposition dont je vous parle se tient au musée des beaux-arts. A moins de trente ans, en 1865, Émile Guimet (1836–1918), riche industriel lyonnais (il fabrique les fameux cubes bleus pour la lessive) se rend en Égypte.

Il est plus connu pour ses voyages en Asie (qui sont à l’origine de la collection du musée Guimet de Paris, dont l’architecture est proche de celle du musée de Lyon, les deux musées ayant été financés par le donateur), mais il a aussi beaucoup collectionné d’objets en provenance d’Égypte, et y a financé des fouilles.

Il donne une partie de sa collection donc au musée des religions orientales qu’il crée dès 1879 dans sa ville natale de Lyon. Fâché du peu de cas fait à ses collections à Lyon (en particulier parce que les spécialistes de l’Égypte sont alors dans la capitale et ne viennent pas à Lyon), il les déménage à Paris en 1889 (avec les employés!), avant de recréer le musée de Lyon dans les locaux d’origine en 1913. L’exposition a choisi de montrer cette évolution, et beaucoup d’objets sont mis en relation avec leur présentation initiale, avec des vitrines devant de grands tirages des salles égyptiennes de l’ancien musée Guimet de Lyon.

Les textes présentés dans les salles sont repris dans un document remis à l’entrée à chaque visiteur. Les audioguides sont inclus dans le prix d’entrée… et j’ai beaucoup aimé l’idée de l’audioguide en version spéciale pour les enfants (je ne les ai pas testés).

Pour en savoir plus, voir le dossier de presse de l’exposition, et n’hésitez pas à acheter le catalogue.

Bienvenue en arabeCet article entre dans le cadre du défi sur le monde arabe organisé jusque fin juin 2012 par Schlabaya.

Robert Combas au musée d’art contemporain de Lyon

Façade du musée d'art contemporain de Lyon pour l'exposition Combas Jusqu’au 15 juillet 2012, le musée d’art contemporain de Lyon organise une grande rétrospective sur Robert Combas… Vous ne connaissez pas cet artiste? Le plus simple est de découvrir son univers sur son site personnel ou par les pages du musée (voir notamment les vidéos, c’est ici, ou le dossier de presse). Mais je suis sûre que la plupart d’entre vous avez déjà vu au moins l’une de ses œuvres cerclées de noir… même si vous ne savez pas qui en est l’auteur.

La rétrospective a été montée en lien étroit avec l’artiste, qui a prêté beaucoup d’œuvres (en plus de celles venant de musées et de collectionneurs), qui a activement participé au montage (il a souhaité que certains murs restent en l’état après la précédente exposition). Il a aussi ajouté ici ou là des textes autour de ses œuvres, écrits directement sur les murs, le dernier étage est consacré à sa relation à la musique, avec une scène (il donne des concerts pendant l’exposition), une salle où les tableaux en lien avec la musique sont entourés de vinyls de sa collection personnelle, et dans chaque salle ou presque passent des titres qu’il a lui-même choisis, et d’ailleurs, le sous-titre de l’exposition est Greatest Hits. Robert Combas est également très présent pendant l’exposition, outre les concerts, son atelier parisien a été reconstitué au deuxième niveau de l’exposition, il vient y peindre quand il le souhaite, visible depuis l’exposition à travers une vitre sans tain (assez surprenant, d’ailleurs, ce dispositif…).

Côté exposition, les trois grands plateaux du musée sont occupés, mais aussi tous les espaces disponibles (dessus d’ascenseur, cage d’escalier, cafétéria, etc.). Le parcours est thématique et plus ou moins chronologique. Si vous ne connaissez pas l’artiste, je vous conseille de faire d’abord une pause à l’auditorium pour voir le reportage qu’Arte lui a consacré. J’ai vraiment fait des découvertes, comme le travail du vitrail ou les photographies imprimées et retravaillées, les miroirs ou les meubles (il a aussi « relooké » les vitrines à plat qui se trouvent dans l’exposition). De même, je ne connaissais L’autiste dans la forêt de fleur (1991), une mise en scène de son frère autiste, que par des reproductions, en vrai, il est beaucoup plus grand que je ne l’imaginais… et d’une très grande force.

Et d’ailleurs, après la visite de l’exposition, une transition avant le retour au monde s’impose, pourquoi pas avec une promenade dans le parc de la Tête d’Or voisin?

Quand les livres s’amusent à Lyon

Façade du musée de l'imprimerie à Lyon Le musée de l’imprimerie à Lyon organise en ce moment et jusqu’au 24 juin 2012 une exposition intitulée Quand les livres s’amusent (clic pour les infos pratiques dans le dossier de presse). Attention (les lecteurs habituels de mon blog connaissent ma sensibilité au sujet), le musée, situé dans un immeuble Renaissance (en partie l’ancien hôtel de ville), n’est absolument pas accessible aux personnes à mobilité réduite et je pense difficilement aux handicapés visuels s’ils ne sont pas accompagnés (il y a plein d’escaliers, de marches isolées entre les pièces, de couloirs étroits).

Elle présente les livres animés sous toutes ses formes, avec en tout premier les livres scientifiques animés de divers dispositifs pour mieux comprendre le cosmos ou diverses machines… puis sont arrivés les livres pour enfants, ou plutôt des livres destinés aux enfants mais à manipuler par des adultes (pas comme tous les livres actuels fabriqués en Chine et plus ou moins costauds… ces premières versions sont assez fragiles). Un petit espace est réservé aux flipbooks (sur le sujet, le mieux est de visiter ce site qui leur est exclusivement consacré, flipbooks, le collectionneur avait réalisé il y a quelques années une magnifique exposition à Rennes, et a prêté certains de ses ouvrages à Lyon). Un autre espace est consacré au livre-théâtre animé, mais point de zootropes comme ceux que j’ai vus en 2010 à Strasbourg dans l’exposition Des mondes de papier, l’imagerie populaire de Wissembourg). Le dernier espace est dédié aux livres d’artistes, avec de très belles et astucieuses réalisations… Pour ceux qui passent à Lyon, la visite s’impose… pour les autres, il y a un beau petit catalogue (pas cher… 10 euros!).

Jean Guiton par Ernest Dubois à La Rochelle

Monument à Jean Guiton à La Rochelle, 01, vu de loin Après vous avoir montré le monument à Eugène Fromentin, voici le second monument réalisé par Ernest [Henri] Dubois (Dieppe, 1863 – Paris, 1930) à La Rochelle, la statue de Jean Guiton devant l’hôtel de ville. Mes photographies datent du 25 juin 2011, c’était un samedi et il y avait des voitures pour un mariage… La statue en bronze de Jean Guiton est posée sur un haut socle.

Monument à Jean Guiton à La Rochelle, 02, la statue de bronze Jean Guiton, armateur, fut le maire de La Rochelle lors du siège de 1627-1628 (maire à partir de mars 1628, né en 1585 et mort en 1654). Le torse bombé, il semble défier le roi de France. Il faut dire que ce siège, ordonné par Louis XIII et commandé par Richelieu, a duré plus d’un an, du 10 septembre 1627 au 28 octobre 1628. La Rochelle, dernière place forte tenue par les protestants après les guerres de religion, recevait de la mer de l’aide des Anglais. Richelieu décida d’y mettre fin. Le siège s’est mal terminé par la rédition de la ville où il ne restait plus que 5500 survivants sur 28.000 habitants au début du siège (pour en savoir plus, lire ce document pédagogique publié par la ville de la Rochelle).

Monument à Jean Guiton à La Rochelle, 03, l'inscription et le relief sur le socle Sur le socle, une inscription « A / Jean Guiton / maire 1628 » et un relief peu marqué, difficile à voir par cette journée très ensoleillée, représentant la ville de La Rochelle.

Monument à Jean Guiton à La Rochelle, 04, le relief sur le socle C’est peut-être un peu mieux avec une lumière un peu plus rasante. On distingue la ville au fond et les canons au premier plan.

Monument à Jean Guiton à La Rochelle, 05, la signature de Dubois Avant de revenir à la statue, voici la signature de Ernest Dubois (qui, à La Rochelle, a aussi réalisé le monument à Eugène Fromentin). Le monument fut inauguré le 8 octobre 1911. New-Rochelle, aux États-Unis (et surtout sa banque) participa au financement de ce monument.

Monument à Jean Guiton à La Rochelle, 06, avec son épée Donc, notre fier Guiton serre le point droit et s’appuie de la main gauche sur son épée. Il porte un manteau (genre cape) par dessus sa cuirasse…

Monument à Jean Guiton à La Rochelle, 07, de dos, la cape au vent … manteau qui vole au vent toujours présent à La Rochelle…

Monument à Jean Guiton à La Rochelle, 08, le visage de Jean Guiton Une petite vue rapprochée de ce visage décidé, moustache et barbe bien taillées… Il faut dire que Jean Guiton refusa de laisser sortir de la ville les femmes et les enfants affamés par le siège… et quand il céda enfin, les assiégeants refusèrent de les laisser passer et ils moururent dans le no man’s land entre la ville et les assiégeants.

Gourmandises à Lyon

Couverture du catalogue Gourmandises à Lyon

Au musée Gadagne de Lyon (qui rassemble le musée des marionnettes et le musée d’histoire de la ville de Lyon, dans le vieux Lyon) se tient jusqu’au 29 avril 2012 l’exposition Gourmandises! Histoire de la gastronomie à Lyon…

L’exposition, qui a connu un grand succès (il ne reste que des livrets d’accompagnement en anglais, ceux en français ont tous été distribués…), présente tous les aspects de la gastronomie lyonnaise, que ce soit celle des bouchons ou celle des grands chefs… Une scénographie que j’ai beaucoup appréciée, avec des textes essentiels aux murs et plein de compléments cachés dans des placards et des meubles à tiroir… Un parcours pour enfant se cache au milieu de l’exposition, dont trois jeux « sous la table » au sens propre! Deux grandes tables occupent le centre de la plus grande salle, avec les jeux en-dessous… Mon préféré, c’est celui qui fait partager un moment agréable entre parents (ou grands-parents) et enfants… Au-dessus de la table, l’adulte passe commande… En dessous, l’enfant enfile une sorte de plateau-gant et dispose dessus, grâce à des scratchs, les plats commandés… et réalisés au crochet par une designer textile. Cela m’a un peu rappelé les cônes de glace que j’avais tricotés il y a déjà un moment…

Pour aller plus loin, il y a beaucoup d’animations autour de cette exposition, à découvrir sur place ou en ville (visites hors-les-murs, etc.). Et allez voir le site internet, où vous pouvez notamment voir les films de l’INA présentés sur place, découvrir la mise en scène, etc. Je vous laisse visiter l’exposition sur place si vous le pouvez, sinon à travers tous les onglets du site internet. Le catalogue (la photo de couverture illustre cet article) est très riche aussi!

Le musée privé d’Art Spiegelman à Angoulême

Angoulême, la cité de la BD, le batiment des chais Cette année, je ne suis pas allée au festival international de la bande dessinée d’Angoulême (revoir ici l’édition le festival 2011), et j’ai donc raté l’exposition autour de Maus d’Art Spiegelman dans le bâtiment Castro (revoir Maus, un survivant raconte : tome 1 : mon père saigne l’histoire ; tome 2 : Et c’est là que mes ennuis ont commencé). Mais le musée privé d’Art Spiegelman reste dans le bâtiment de la cité de la BD jusqu’au 6 mai 2012 et je l’ai visitée avec Emmanuelle / le Marquoir d’Élise (qui pour l’occasion m’a offert ces beaux cadeaux)… Ah, la photo est une ancienne photo, cette fois-ci, il y avait un grand soleil!

L’exposition : c’est tout le parcours de la cité qui a été revu par Art Spiegelman. Il y retrace ce qu’est pour lui l’histoire de la bande dessinée, avec les précurseurs (au premier rang desquels il place Töpffer) et jusqu’à nos jours, le tout ponctué de nombreuses courtes vidéos de commentaires (interviews réalisées par un jour de pluie à New-York, et avec toujours une cigarette allumée à la main). Exit Bécassine, qui a d’habitude droit à une grande place dans les vitrines, bonjour la diversité renouvelée… Un parcours riche de plus d’une centaine d’auteurs (voir la liste ici). Ne pas rater non plus la salle annexe avec la revue Raw, qu’il a créée avec sa femme, Françoise Mouly.

La grande poste d’Angers (suite)

Poste d'Angers, façade rue Saint-Julien, 1, la façade

Cet automne, je vous ai montré la façade principale rue Franklin-Roosevelt de la grande poste d’Angers… je vous invite à relire ce premier article pour son historique. Rappelons juste qu’elle a été construite à partir de 1934 par l’architecte des PTT Gabriel Guchet (ouverte en 1937). Un déplacement intempestif de la molette de mon appareil photographique et j’étais rentrée avec des clichés flous de la façade rue Saint-Julien… Ma petite visite mi-mars à Bouchemaine a été l’occasion de faire les photographies manquantes…

Poste d'Angers, façade rue Saint-Julien, 2, la partie haute sculptée La sculpture se concentre sur les parties hautes…

Poste d'Angers, façade rue Saint-Julien, 3, le relief central avec Mercure Au centre, Mercure, messager des dieux, et lui-même dieu du commerce et des voleurs, fréquemment représenté sur les postes… Il est beaucoup plus viril que la tête de celui qui surplombe la porte de la grande poste de Poitiers.

Poste d'Angers, façade rue Saint-Julien, 4, détails du relief central avec Mercure Le sculpteur (j’ai dû mal chercher, je n’ai pas pu l’identifier) lui a donné tous les attributs possibles, les foudres dans sa main droite, le casque ailé, le caducée dans sa main gauche, les ailes aussi aux pieds (et oui, le dieu aux pieds ailés)… Sur le droite, un bateau vogue sur les flots…

Poste d'Angers, façade rue Saint-Julien, 6, l'Ancien monde … car ce Mercure relie l’Ancien continent (sur la droite, avec une vue de Paris…)

Poste d'Angers, façade rue Saint-Julien, 5, New-York … au Nouveau monde symbolisé par New-York à gauche de la façade, avec la statue de la Liberté et les gratte-ciel.