Archives de catégorie : Lecture / autres

Toutes mes lectures, à l’exception des bandes dessinées et des livres écrits par des prix Nobel de littérature, classés à part.

Out de Natsuo Kirino

Couverture ed Out, de Natsuo Kirino pioche-en-bib.jpgAlors que vient de sortir de Natsuo Kirino, Le vrai monde (avec une bonne critique, apparemment), j’ai trouvé à la médiathèque un de ses précédents livres, out, grand prix japonais du roman policier [PS: depuis, j’ai lu Intrusion et Le vrai monde].

Le livre : Out, de Natsuo Kirino, traduit du japonais par Ryôji Nakamura et René de Ceccatty, éditions du Seuil, 587 pages, 2006, ISBN 978-2020789531 (paru depuis en format poche dans la collection Points).

L’histoire : dans la banlieue pas très reluisante de Tokyo, aujourd’hui. Masako, Yoshie dite la patronne, Kuniko et Yayoi ont comme point commun de travailler de nuit à fabriquer des paniers-repas et d’avoir des maris lamentables qui au mieux les ignore, au pire les bats. Le mari de Yayoi a même été jusqu’à dépenser leurs économies dans une salle de jeux clandestins et en tournant autour d’une prostituée. La veille, il a donné à sa femme un violent coup au ventre. Elle en a marre, malgré ses enfants en bas âge, un soir, elle l’étrangle. Elle appelle Masako à l’aide, que faire du corps ? Avec Yoshie (qui elle est veuve mais doit s’occuper de sa belle-mère grabataire), elle décide de dépecer le corps dans la salle de bain de Masako et de le disperser dans des sacs poubelles. Kuniko vient frapper à l’improviste, pour demander un prêt d’argent, elle est embringuée dans l’affaire, même si les amies lui font moyennement confiance. La police retrouve vite quelques morceaux, mais soupçonne Mitsuyoshi Satake, le patron de la salle de jeux clandestins. Arrêté puis relâché, celui-ci refuse la situation et veut trouver le coupable… Comme un prêteur sur gages usurier du quartier. Les quatre femmes s’en sortiront-elles ?

Mon avis : j’ai lu ce livre par un samedi pluvieux, avec un gros rhume… Je ne l’ai pas quitté avant de l’avoir fini. J’y ai découvert un Japon insoupçonné (comme il y a quelques années, la Suède de Kurt Wallander, l’inspecteur puis commissaire créé par Henning Mankell), loin des clichés que l’on en a, avec des femmes qui survivent à peine, exploitée dans un petit boulot, avec des prêteurs sur gage encore pire que nos sociétés de crédit revolving, une mafia qui ne se cache pas. Encore un gros pavé, mais cette fois, captivant. Pas de doute, je lirai les autres polars de cette auteure, Disparitions, Monstrueux et Le vrai monde.

logo tour du monde en lecture J’ai sélectionné ce livre pour le tour du monde en lecture proposé par Livresque.

Les cinq cents millions de la Bégum de Jules Verne

verne_begum.jpg Après la Princesse de Clèves, de Madame de Lafayette le mois dernier, pour le défi J’aime les classiques proposé par les Carabistouilles de Marie, j’ai relu Les cinq cents millions de la Bégum de Jules Verne. En fait, je ne m’en souvenais pas vraiment, j’ai lu tout Jules Verne dans la voiture entre la maison et le collège en classe de cinquième… J’aurais bien aimer lire aussi la nouvelle de Paschal Grousset dont Jules Verne s’est inspiré…

Le livre : Les cinq cents millions de la Bégum, de Jules Verne, première édition en 1879 dans la Bibliothèque d’éducation et de récréation de Jules Hetzel, il en existe de très nombreuses éditions sur le marché… J’ai pris le volume paru dans la collection lecture clé en français facile chez Nathan… Je ne suis pas très d’accord, pour comprendre ce récit, il faut un minimum de notions d’histoire…

L’histoire : dans les années 1870, à Londres. Le Dr François Sarrasin, un médecin français (ch’ti de Douai) présente une communication sur l’hygiène… Un avoué l’identifie comme un héritier des 525 millions de francs de la riche Bégum Gokool, en Inde. Quelques jours plus tard, un autre héritier se fait connaître, le professeur Schultze, un Allemand. Ils se partagent la fortune et s’en vont tous deux dans la très libérale Amérique naissante au capitalisme. Le premier construit une ville utopique, Franceville, avec les principes d’urbanisme et d’hygiène pour le confort de chacun. De son côté, Schultze construit Stahlstadt, avec une mine de charbon, de fer et une usine de métallurgie. Marcel, l’ami alsacien du fils de Sarrasin, réussit à s’y faire embaucher. Réussira-t-il à percer le secret de Stahlstadt et ses formidables canons ?

Mon avis : ce livre doit être replacé dans le contexte qui a suivi la guerre de 1870/1871, dont je vous ai un peu parlé ici. La perte de l’Alsace-Lorraine par la France, la course à l’armement qui précéda la guerre de 1914-1918 sont le fond de ce récit écrit en 1879. Les chiffres des bienfaits de Franceville sont biaisés, les chercheurs ayant sélectionné les habitants, il est impossible de les comparer à la population générale d’Amérique (elle aussi biaisée par l’immigration) ou d’Europe… Au passage, Jules Verne invente quand même les trop fameuses et meurtrières bombes à sous munitions (BASM, plus d’informations ici) et la téléconférence… Un petit livre à lire ou à relire…

Pour aller plus loin : voir Jules Verne à Nantes.


Logo du défi J'aime les classiques Je l’ai lu dans le cadre du défi J’aime les classiques (attention, nouveau blog) proposé par les Carabistouilles de Marie. Le mois prochain, un livre d’Albert Camus

Logo du challenge ABC critique de BabelioJ’ai sélectionné ce livre pour le défi ABC critique organisé par Babelio.

Le tailleur de pierre de Camilla Läckberg

Logo du challenge du un pour cent rentrée littéraire 2009 Couverture du tailleur de pierre de Camilla Läckberg Voilà trois semaines que je ne vous ai pas parlé de livres lus dans le cadre du challenge du 1 % rentrée littéraire 2009, organisé par la Tourneuse de page, et qui prévoit de lire et chroniquer d’ici juillet 2010 au moins 7 livres (voici le sixième). Mais que voulez-vous, pour les nouveautés, il y a encore et toujours une longue queue électronique à la médiathèque.

Le livre : Le tailleur de pierre de Camilla Läckberg , traduit du suédois par Lena Grumbach et Catherine Marcus, collection Actes Noirs, éditions Actes Sud, 475 pages, 2009, ISBN 978-2742786626.

L’histoire : à Fjällbacka, aujourd’hui. Un pêcheur de pioche-en-bib.jpghomards ramène dans sa nasse le cadavre d’une enfant. Très vite, il apparaît que ce n’est pas une noyade accidentelle mais un meurtre. Dans le village, l’enquêteur Patrik Hedström lève des tas d’histoires sordides de voisinage, de relations entre les gens, pas vraiment aidé par le policier que le commissaire lui associe. À Fjällbacka toujours et Strömstad, en 1923, l’histoire s’intercale dans le récit principal. Agnès, la jeune fille du patron de la carrière, tombe amoureuse d’un tailleur de pierre. Enceinte, elle est mariée de force et chassée par son père.

Mon avis : bof… il y a des passages vraiment trop longs, comme la description de l’hyperactivité dont souffrait la petite fille, le syndrome d’Asperger (autisme de haut niveau) de l’un des voisins, la dépression larvée de la femme de l’enquêteur, le grand-père par alliance qui souffre et ne veut pas aller à l’hôpital, un pédophile qui rode… Pourquoi cette collection (où il y a Millénium de Stieg Larsson) ne publie que des pavés de plus de 400/450 pages ? Je ne pense pas que je lirai les deux premiers épisodes de cette série, La princesse des glaces et Le prédicateur.

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La ville insoumise de Jon Fasman

Couverture de La ville insoumise de Jon Fasman Il y a quelques jours, j’ai reçu ce livre de la part de Suzanne, de Chez les filles.com.

Le livre : La ville insoumise de Jon Fasman, traduit de l’anglais (États-Unis) par Madeleine Nasalik, éditions du Seuil, 381 pages, 2010, ISBN 978-2.02..097732.6.

L’histoire : aujourd’hui, en Ingouchie. Dans une prison, une expérience de contamination par un virus vient d’être réalisée (par qui, pourquoi, mystère), elle est détruite par un incendie. Quelques mois plus tôt, près de Chicago, Jim Vilatzer, 34 ans, est rattrapé par ses dettes de jeux (24000 dollars). Il ne veut pas impliquer ses parents, l’un d’origine juive russe, l’autre d’origine irlandaise. Ils se démènent pour leur petit restaurant de quartier. Il se rapproche d’un de ses amis, devenu avocat. Il l’aide à faire patienter les créancier et lui trouve un travail à Moscou. Il parle russe, il travaillera pour une fondation qui recueille la mémoire de victimes du goulag. Il a cependant du mal à trouver des personnes à interviewer quand soudain, un soir, lors d’une soirée, il rencontre Kaisa qui l’oriente vers son grand-père… et de fil en aiguille, en quelques jours, il rencontre plusieurs personnes. Sauf que la semaine se termine par son enlèvement par les services secrets américains… Que lui arrive-t-il, où a-t-il mis les pieds ? Je vous laisse le découvrir…

Mon avis : ce thriller est bien mené, c’est surtout un prétexte pour découvrir le Moscou d’après l’union soviétique… qui ne semble pas avoir beaucoup changé depuis que j’y avais mis les pieds pendant la Perestroika dans le cadre d’un voyage Zelidja. Plus de Mafia, mais autant de débrouilles pour survivre au quotidien… Certes, de nouveaux venus, comme les casinos ambulants bas de gamme, abritant des machines à sous dans des caravanes. Ce livre m’a bien plu, l’intrigue de l’espionnage est crédible, mais surtout, ce tableau de la société m’a séduite.

Pour aller plus loin : voir le site de Jon Fasman (en anglais). Sinon, j’ai lu dans le dernier Télérama que l’ambiance n’est pas au mieux au Seuil, qui doit rejoindre en bordure du périphérique à Paris les autres éditions du groupe La Martinière. Bon courage pour ce déménagement, et résistez pour ne pas emporter que le strict minimum…Logo de Chez les filles

Le site Chez les filles.com (merci à eux et notamment à Suzanne) m’ont déjà envoyé ces autres livres, que j’ai parfois aimés, parfois pas du tout. Retrouvez-les sur la page des livres reçus pour critique.

Printemps de poètes : Toute la terre à vif, qu’on voit de Rémy Prin

COuverture de toute la terre à vif, qu'on voit Je vous ai déjà parlé de Rémy Prin à propos de son livre et de son site sur Aulnay de Saintonge et de son recueil de poésie, Visage inépuisable.

Dédicace de Rémy Prin Je vous présente aujourd’hui Toute la terre à vif, qu’on voit, qu’il m’a offert il y a quelques mois avec une très gentille dédicace. J’avais choisi de le garder pour voue le présenter à l’occasion du Printemps de poètes. L’occasion aussi de vous signaler l’ouverture d’une nouvelle librairie à Poitiers, au 12 rue des Grandes-Écoles, la Belle Aventure, librairie spécialisée pour les enfants, vient d’y ouvrir une belle librairie pour tous, avec au fond, dans un petit salon sous une verrière, le rayon Beaux-Arts et le rayon poésie, bien fourni, mais Rémy Prin y est absent… mais ils devraient très vite avoir en stock au moins le livre sur l‘église Saint-Pierre d’Aulnay (l’un des libraires vient d’une autre librairie que je ne fréquentais plus depuis quelques années pour diverses raisons).

Le livre : Toute la terre à vif, qu’on voit, de Rémy Prin, éditions paroles et patrimoine, 143 pages, 2007, ISBN 978-2-9529905-0-9.

L’histoire : rubrique délicate pour un recueil de poésie… La première partie, L’aigu des lieux, offre une promenade très sensibles de divers lieux marqués par de très belles églises romanes d’Aulnay et des environs (Doeuil-sur-le-Mignon, Nuaillé-sur-Boutonne, Contré, Salles-les-Aulnay, etc.). La seconde partie, Elle avait dit…, alterne des textes à la typographie et à la forme différentes (italiques, poèmes courts, longs, en prose…), autour de visions de femmes.

Mon avis : j’ai été beaucoup plus sensible à la première partie, dont j’avais entendu lire certains textes lors d’un spectacle proposé par la Comédie de l’Éperon (qui participe aussi à des lectures dans le cadre du Printemps de poètes). Probablement parce que je connais la plupart de ces lieux et qu’ils me parlent…

Pour aller plus loin : vous pouvez découvrir quelques extraits dans la colonne de gauche ici pour la première partie et là pour la deuxième partie. Et pour les dentellièr(e)s et autre amateurs de coiffes anciennes, je vous invite à aller voir le dossier sur les coiffes qu’il a mis en ligne ici (le lien est bon cette fois-ci). Vous y trouverez des coiffes, mais aussi leur contexte historique, territorial (toute la région Poitou-Charentes). Ainsi que le travail des femmes qui devaient réaliser, mais aussi entretenir, laver, repasser, mettre en forme ces coiffes.

Sans raison de Patricia Cornwell

Couverture de Sans raison de Patricia Cornwell pioche-en-bib.jpgJe poursuis ma lecture des aventures de Scarpetta (voir les liens plus bas)… Emprunté à la médiathèque

Le livre : Sans raison, de Patricia Cornwell, traduction de Andrea-H. Japp, éditions des Deux Terres, 449 pages, 2006, ISBN 9782848930282. Il existe aussi en livre de poche.

L’histoire : en Floride, dans les années 2000… Kay Scarpetta est consultante à l’Académie nationale des sciences légales et enquête sur quatre disparition. Marino, l’ex-flic, n’est pas loin. Il découvre le corps d’une vieille dame juste assassinée sur son lit. Lucy, sa nièce, a une aventure avec une nouvelle fille. Johnny Swift, son médecin, a été assassiné ou s’est suicidé. Pendant ce temps, à des centaines de kilomètres, Benton Wesley participe à une recherche expérimentale d’IRM fonctionnelle sur le cerveau de criminels.

Mon avis : trop d’histoires parallèles, qui se recoupent certes, et se comprennent dans les cent dernières pages, mais cela manque un peu d’unité… Quant à rechercher par IRM des anomalies dans les cerveaux de criminels, je trouve cela inepte… J’espère que chez nous, les comités d’éthique refusent de telles recherches.

Pour aller plus loin : le site officiel en français de Patricia Cornwell.

Les aventures de Kay Scarpetta :

Et j’ai lu aussi la série Judy Hammer et Andy Brazil, il y a déjà longtemps : La ville des frelons, La griffe du Sud et L’île des chiens

 

Les murmures du mal de Bernard Manciet

Couverture des Murmures du mal de Manciet pioche-en-bib.jpgAprès avoir lu jardins perdus sur les conseils de Véro bis, j’ai emprunté le tome deux des nouvelles à la médiathèque.

Le livre : Les murmures du mal, jardins perdus deux, de Bernard Manciet, traduit de l’occitan par l’auteur, éditions de l’Escampette, 94 pages, 2006 (posthume), ISBN 978-2914387750.

L’histoire : toujours dans les Landes, plutôt dans l’après seconde Guerre mondiale, même si certaines nouvelles se passent avant… Où l’on découvre qu’il y a de nombreux secrets dans un village, de nombreuses relations extra-conjugales, de nombreux décès brutaux (accidents, suicides)…

Mon avis : j’aime beaucoup ces petits textes qui dressent en deux ou trois pages un tableau de la vie rurale ordinaire… ou presque.

Logo du challenge ABC critique de BabelioJ’ai sélectionné ce livre pour le défi ABC critique organisé par Babelio.

Peur noire de Harlan Coben

Logo du challenge du un pour cent rentrée littéraire 2009 Couverture de peur noire d'Harlan Coben Voilà quelques semaines que je ne vous ai pas parlé de livres lus dans le cadre du challenge du 1 % rentrée littéraire 2009, organisé par la Tourneuse de page, et qui prévoit de lire et chroniquer d’ici juillet 2010 au moins 7 livres (celui-ci est le cinquième). Mais que voulez-vous, pour les nouveautés, il y a une longue queue électronique à la médiathèque. Depuis, j’ai aussi lu Sous haute tension et Sans laisser d’adresse de Harlan Coben.

Le livre : Peur noire, de Harlan Coben, traduit de l’anglais par Paul Benita, éditions Fleuve Noir, 342 pages, 2009, ISBN 978-2265076723.

pioche-en-bib.jpgL’histoire : New-York, à la fin des années 1990. Myron Bolitar se traîne dans son métier d’agent sportif, son agence décline. Un jour surgit son ex-petite amie, Emily Downing, qui l’avait plaqué pour aller épouser Greg, son pire ennemi, un joueur de basket qui n’avait pas hésité à le faire blesser lors d’un match. Seulement voilà, Jérémy, fils d’Emily (et finalement de Myron Bolitar), 13 ans, a une anémie de Franconi et doit recevoir une greffe de moelle osseuse. La base de données a bien trouvé un donneur compatible, mais n’arrive pas à mettre la main dessus. Emily demande donc à Myron de le retrouver coûte que coûte, pour sauver Jérémy.

Mon avis : bof… Cela faisait longtemps que je n’avais pas lu de livre de cet auteur et les aventures de Myron Bolitar. J’avais bien aimé certains titres, comme Balle de match. C’était peut-être aussi l’avis de l’éditeur… Paru en 2000 aux États-Unis, il n’a été publié en France que fin 2009.

Indignez-vous! de Stéphane Hessel

Couverture de Indignez-vous! de Stéphane Hessel

Stéphane Hessel est décédé aujourd’hui. je réédite l’article publié il y a deux ans, et vous renvoie aussi à son message lors du procès en appel des faucheurs volontaires d’OGM à Poitiers…, vous pouvez le voir directement sur le site de la Nouvelle-République.

 

Article du 25 décembre 2010

Je sais que l’on parle beaucoup de ce livre ces derniers jours… Il m’a été offert il y a quelques semaines par un ami, avec comme recommandation de le faire circuler comme un livre voyageur… Je l’ai envoyé avec l’enveloppe de noël chez Zazimuth

Le livre : Indignez-vous! de Stéphane Hessel, Editions Carnets Nord, octobre 2010, 32 pages, ISBN 9782911939761.

L’histoire : pas de récit, il s’agit d’un engagement et de l’indignation de Stéphane Hessel, 93 ans, résistant de la première heure, qui dénonce la casse actuelle des grands principes mis en place par le conseil national de la résistance (et en premier lieu la sécurité sociale), le traitement réservé aux Roms, aux sans-papiers, aux immigrés. Lui, interné et évadé d’un camp de concentration, dénonce l’attitude d’Israël par rapport aux Palestiniens.

Mon avis : Stéphane Hessel nous appelle à une «insurrection pacifique» contre le monde d’aujourd’hui, comme lui hier contre le nazisme. Pas seulement en parole, aussi en actes… Alors, je m’indigne contre les banques qui ont récupéré en France (et ailleurs) le microcrédit pour pratiquer des prêts à des taux bien supérieurs à la moyenne, argant du fait que ces crédits leur coûteraient plus en frais… Honte à elles! Je continue de mon côté à soutenir par le micro-crédit des organisations non gouvernementales par l’intermédiaire de Kiva. C’est simple, vous prêtez 25 dollars sur un des projets en cours de soutien (vous pouvez mettre plusieurs fois 25 dollars, il est recommandé de les mettre sur plusieurs projets différents), quand le total est réuni (quelques centaines de dollars, souvent), Kiva remet la somme à une ONG, le bénéficiaire du prêt rembourse peu à peu… Quand vos 25 dollars sont entièrement remboursés, vous pouvez les investir sur un autre projet ou les récupérer. Aucun intérêt pour vous, mais aucun non plus pour celui qui reçoit la somme pour un projet précis, sur lequel vous êtes informé au fur et à mesure. Par exemple si vous prêtez pour acheter une machine à coudre, vous verrez l’atelier dès que celle-ci est achetée… Aucune banque ne s’enrichit dans l’affaire, vous pouvez faire en même temps un don à Kiva, pour les frais de gestion, mais vous pouvez désactiver ce don.

Côté discriminations, roms, sans papiers, chacun peut agir au quotidien. De petits gestes, qui peuvent être assimilés à de l’aide aux clandestins, peuvent aider beaucoup, ne serait-ce que d’aider à remplir les papiers pour la préfecture (si vous n’avez jamais vu le CERFA – document normalisé – réservé aux demandes de papiers, allez le lire pour vous rendre compte, il est carrément impossible à remplir même quand vous connaissez le charabia de l’administration), invitez les à des sorties, au cinéma, à des ballades (sans leur faire prendre de risque…), aidez-les à la mesure de vos moyens… Payer une heure de travail avec un CESU peut constituer une précieuse preuve de présence sur le territoire, par exemple. Je vous conseille un site très bien fait, celui du comité de vigilance d’Aubervilliers contre les expulsions des familles et élèves sans-paiers ou bien sûr le réseau éducation sans frontières.

logo du chalenge 1% rentrée littéraire 2010Paru en octobre 2010 et donc dans la rentrée littéraire, en tant qu’essai, il n’entre pas dans le cadre du challenge du 1 % rentrée littéraire 2010, repris par Schlabaya, mais je le mettrai quand même en lien sur la page.

La princesse de Clèves de Madame de La Fayette

Couverture de la princesse de Clèves en classique du livre de poche Je vous avais annoncé cette lecture (relecture plutôt, je l’ai lu en prépa), et voilà, c’est fait !

Le livre : La Princesse de Clèves, de Marie-Madeleine de La Fayette, 1678 (je l’ai lu dans l’édition de la collection Les classiques de poche n° 374, 40e édition, 2009, 253 pages dont une cinquantaine d’introduction, notes et lexique, ISBN : 9782253006725).

L’histoire : à la cour de France, d’octobre 1558 à novembre 1559, sous le règne de Henri II puis de François II. Mme de Chartres fait entrer sa fille, Mademoiselle de Chartres, âgée de 16 ans, à la cour, au Louvre. Dans le contexte de la fin de la guerre de Cent-Ans (Henri II a repris Calais aux Anglais en janvier 1558) et de la négociation de la paix entre entre l’Espagne, l’Angleterre et la France, cette belle jeune femme inconnue de la cour fait sensation. Plusieurs hommes cherchent ses faveurs, et très vite, elle se marie au prince de Clèves. Mais Monsieur de Nemours est aussi tombé amoureux et n’a de cesse de tenter de la séduire…

Mon avis : Madame de La Fayette place son roman une centaine d’années avant sa rédaction. Lors de ma première lecture, il y a une vingtaine d’années, nous l’avions étudié d’un point de vue littéraire et historique (genre jeu des 7 erreurs dans un contexte de prépa avec 12 h de cours d’histoire par semaine). Cette fois, je l’ai lu comme le roman d’histoire d’amour qu’il est, sans perdre de vue le contexte historique bien sûr, omniprésent. Il ne faut pas oublier qu’à l’époque, beaucoup de mariages (sinon tous) à la cour sont conclus pour des alliances familiales ou politiques, et que donc, avoir un amant ou une amante était assez normal, une union de cœur pour contrebalancer une union sur le papier… Sauf qu’ici, M. de Clèves est fou amoureux de sa femme.

L’édition que j’ai prise à l’avantage de recaler le contexte historique et un arbre généalogique de la famille royale, il manque un peu les alliances des Guise par exemple, si l’on veut une lecture historique, mais pour une lecture romanesque, cela n’est pas utile. M. le Président, vous devriez lire ce roman au lieu de le dénigrer, il ferait sans doute écho à votre vie personnelle ! Sur ce sujet, je vous conseille la lecture de cet article de ce blog devant les images.

Logo du défi J'aime les classiques Je l’ai lu dans le cadre du défi J’aime les classiques (attention, nouveau blog) proposé par les Carabistouilles de Marie. Le mois prochain, un Jules Verne

logo tour du monde en lecture J’ai sélectionné ce livre pour le tour du monde en lecture proposé par Livresque.

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