Archives de l’auteur : Véronique Dujardin

Les maraudeurs de Tom Cooper

livres, critiques citations et bibliothèques en ligne sur Babelio.comCouverture de Les maraudeurs de Tom CooperJ’ai reçu ce livre dans le cadre d’une opération Masse critique de Babelio, merci à eux et aux éditions Albin Michel.

Le livre : Les maraudeurs de Tom Cooper, traduit de l’anglais (États-Unis) par Pierre Demarty, éditions Albin Michel, 2016, 399 pages, ISBN 9782226325754.

L’histoire : Août 2010, à Jeanette, en Louisiane. Cinq ans après l’ouragan Katrin, une nouvelle catastrophe frappe le bayou, une pollution due  la fuite d’un pipeline de BP. Alors que la saison des crevettes devrait battre son plein, celles-ci sont petites et se vendent à bas prix, les consommateurs se méfient des conséquences de la pollution. Dans le bayou se croisent ou s’évitent Gus Lindquist, un pêcheur manchot qui survit grâce aux antidouleurs et qui recherche un trésor au détecteur de métaux, Wes Trench, adolescent qui n’a pas pardonné à son père d’avoir voulu coûte que coûte rester pendant l’ouragan, causant la mort de sa mère, Brady Grimes, originaire de la région et mandaté par BP pour acheter le silence des sinistrés (un gros chèque tout de suite contre l’abandon des poursuites), les jumeaux Troup, qui cultivent une marijuana de première qualité, Hanson et Cosgrove, deux repris de justice qui viennent s’embaucher pour le nettoyage des oiseaux…

Mon avis : l’auteur fait varier les points de vue au fil des chapitres, mais le lecteur n’est jamais perdu, le titre de chaque chapitre précise le nom du protagoniste principal… Il nous plonge dans un monde violent, où chacun lutte pour sa survie, une lutte qui peut être sans merci, comme le vol du bras artificiel de Linquist. Un monde qui fascine auteurs et cinéastes (La descente de Pégase de James Lee Burke ; Baton Rouge de Patricia Cornwell ; Dans la brume électrique, de Bertrand Tavernier ; etc.), mais jamais avec une telle évocation de la pêche aux crevettes et des conséquences pour les pêcheurs, usure prématurée du corps, épaules déformées, alcool et médicaments pour tenir. Un trésor perdu par un flibustier et la culture de la marijuana finissent par se télescoper dramatiquement, les pratiques de BP, cynique, le danger des produits dispersants autant que du pétrole, le manque d’aide des victimes de Katrina, c’est une petite société à dominante masculine qui se croise au fil des pages… jusqu’à ne plus pouvoir contenir la violence des hommes (et des alligators). Je me suis laissée porter par ces 400 pages, à louvoyer dans les marais… Prêts à embarquer à votre tour sur un crevettier?

Le printemps vu par… (épisode 2)

La poule en appliqué de MarietteAu fil des mois et malgré mes longues absences, Mariette m’envoie ses créations colorées, des oiseaux souvent, adaptées au fil des saisons! Pour Pâques, une poule en appliqué avec son petit poussin brodé…

Colombe et son rameau, avec une broche libellule, de MarietteQuelques mois plus tôt, une colombe brodée m’apportait un rameau, symbole de paix…

Broche libellule de Mariette… elle était accompagnée d’une broche libellule, j’adore le modèle trouvé (créé?) par Mariette, rouleaux de tissu astucieusement pliés et perles pour faire les yeux.

Carte textile avec un rouge-gorgeL’ensemble est à côté de mon ordinateur, je réfléchis à un ouvrage qui rassemblerait cette jolie volière (voir aussi la carte textile envoyée à Noël l’année précédente et le rouge-gorge)! Un grand merci pour tout, Mariette!

La mouette de Tchekhov par Thomas Ostermeier

Le théâtre et auditorium de Poitiers après l'ouverture du viaduc, février 2014J’ai vu vendredi soir La Mouette d’Anton Tchekhov mise en scène par Thomas Ostermeier au théâtre et auditorium de Poitiers / TAP, déjà presque la fin de la saison 2015-2016… Il s’agit d’une nouvelle traduction proposée par Olivier Cadiot (revoir Le colonel des zouaves et Un nid pour quoi faire) à partir d’une traduction en allemand (adaptée par le metteur en scène lui-même) et non du texte original, d’après ce que j’ai lu. Donc une adaptation d’un texte traduit du russe vers allemand, adapté en allemand et retraduit en français, qu’est-ce que ça allait donner??? Et bien, un texte inspiré de Tchékhov, avec quelques coupes et des personnages qui ont disparu, comme les serviteurs: je suis allée vérifier dans ma bibliothèque, j’avais un doute, mélange avec La cerisaie? Mais non, il y a bien des serviteurs dans La mouette.

Le spectacle: la scène du théâtre est entièrement close de parois peintes en gris sur les côtés, jusqu’au bord de la scène (juste un passage vers les coulisses au fond à droite), au fond et au plafond. Une banquette court tout le long du mur, les acteurs y sont assis et viennent chacun leur tour sur l’estrade en bois sur le devant de la scène. Les éléments du décor qui sera utilisé au cours des deux heures trente suivant sont stockés sur le côté droit. Au fond, trois récipients de peinture noire plus ou moins concentrée, une artiste peint avec une grande brosse le fond de scène à chaque intermède (changement de décor)…

Mon avis : restons aux intermèdes… ils sont accompagnés d’une musique rock beaucoup trop forte, surtout au début de la pièce, si forte qu’elle doit rendre à moitié sourd et que certaines actrices deviennent inaudibles, je pense en particulier à Mélodie Richard (Nina) dont la voix ne porte pas, et pourtant j’étais dans le premier quart de la salle. Le début de la pièce est déconcertant, par la transposition de la pièce dans le monde d’aujourd’hui (selfie, nouveau théâtre de Treplev, ordinateur portable suivront…) et surtout le prologue où il est question de migrants syriens et de compréhension de l’actualité. L’effet « boîte grise » du décor (minimaliste par ailleurs) est oppressant, heureusement que le décor peint peu à peu sur le fond de scène, finit par évoquer un lac bordé de collines après avoir semblé dessiner une tête de mouette (avant d’être entièrement effacé par un gigantesque aplat noir). Ceci étant, peu à peu, j’ai fini par entrer dans la mise en scène -qui d’ailleurs s’assagit, une fois évacuée la carcasse pendue sur scène et Constantin Treplev nettoyé de son sang, … avant de m’endormir sur la fin – et oui, même avec une sieste l’après-midi (je ne travaille pas le vendredi) et en commençant à 19h30, quand arrive 21h30, difficile encore de garder mon cerveau éveillé malgré la vigilance de l’amie qui m’a permis de voir les dernières minutes! Bref, je suis un peu déçue par cette adaptation…

Le printemps vu par… (épisode 1)

Tableau printanier de MamazertyLes copines ont décidé de fêter le printemps ces dernières semaines… je commence aujourd’hui par le tableau que Mamazerty m’a envoyé avec un gros envoi de cartes à publicité! Un oiseau rehaussé de broderies sur un fond en feutrine, à peu près au format A4… Laine, yoyos en tissu, dentelle, elle adore mêler les matières, pour un résultat plein de fraîcheur et de gaieté! Merci beaucoup, Mamazerty, ton oiseau a trouvé sa place au milieu d’une véritable volière constituée au fil des mois par M… (chut, la suite très vite!)

Kobra, de Deon Meyer

Couverture de Kobra, de Deon MeyerUn livre acheté en poche pour le dernier voyage à Paris… J’arrive à lire maintenant une trentaine de pages dans ce format sans ma caméra  s’il y a assez de lumière et si les pages ne pas trop de transparentes 😉 . De Deon Meyer, j’ai déjà lu 13 heures.

Le livre : Kobra, de Deon Meyer, traduit de l’anglais (Afrique-du-Sud) par Estelle Roudet, collection Seuil policier, éditions du Seuil, 2014, 448 pages, ISBN 9782021155006 (lu en poches, Point Policier n°4211, 2015).

L’histoire : de nos jours en Afrique-du-Sud. Trois morts sont retrouvés dans la maison d’hôtes d’un domaine viticole de Franschhoek, un employé de la propriété et deux gardes du corps, anciens policiers d’élite, embauchés par un client britannique, Paul Anthony Morris, qui a disparu. Les douilles des balles sont toutes gravées d’une tête de cobra. Très vite, grâce aux données d’interpol, Benny Griessel, l’enquêteur, s’oriente sur la trace d’un tueur professionnel qui a exécuté divers contrats en Europe. Mais qui est Paul Morris, le consulat, la hiérarchie, un autre service de police, tout le monde semble se liguer pour qu’il ne le découvre pas… Sur le port, aux abords d’un centre commercial, le jeune Tyrone Kleinboo, pickpocket professionnel pour payer les études de médecine de sa sœur, dérobe une portefeuille dans le  sac d’une touriste. Alors qu’il est arrêté et conduit au poste de sécurité, tous les vigiles sont à leur tour abattus, à nouveau des douilles gravées, mais Tyrone a visiblement réussi à s’échapper…

Mon avis : un polar dans le milieu de l’intelligence économique. Le disparu est en fait un mathématicien qui a écrit un algorithme pour traquer l’argent sale dans le flux des transactions financières mondiales. Paradoxalement, il milite aussi pour que le gouvernement britannique flique moins les données numériques des citoyens. En parallèle à l’enquête, cet aspect de la finance internationale, de la complicité des grandes banques, à peine ébauchée, de l’argent du crime mais aussi des politiciens corrompus, aurait mérité d’être plus développé (même en dehors du contexte récent des Panama papers…). Le suspense est maintenu au fil des pages, avec une efficace technique narrative de changement de points de vue, mais j’aime bien les thrillers qui en même temps ouvrent les yeux sur un aspect de la société.

 

Le nouveau plaid de Maryse (2)

Et voici la suite du quatrième plaid de Maryse! Revoir le début et les autres plaids qu’elle a réalisés ces derniers mois: un au crochet de type grany pour son mari (un grand carré d’1,20m de côté), un au tricot pour son fils aîné (un carré d’environ 1,50m de côté) et le troisième en carrés grany rouges et noirs pour son benjamin (plaid d’1,50m de côté). Je lui laisse la parole…

Quelques carrés pour un plaid… suite et fin

Voilà le plaid achevé!

assemblage des bandes pour le plaid de MaryseFinalement il est terminé et le choix pour les 4 derniers carrés (en déclinant toutes les possibilités, je n’avais que 60 carrés, et il m’en fallait 64) s’est fait tout seul puisque, par erreur, j’ai fait deux doublons; donc j’en ai fait deux autres au hasard et j’ai obtenu mes 64 carrés que j’ai choisis d’assembler au crochet et non à l’aiguille. C’est plus solide et ça fait une fantaisie. J’ai utilisé les différentes couleurs de laine pour l’assemblage car il ne me restait pas assez d’une seule pour faire le tout. Mais ça ne fait pas si mal à mon goût.

Le quatrième plaid de Maryse terminéIl est confortable, je l’ai testé et le destinataire semble l’apprécier.

Il mesure environ 1,60m au carré.
J’ai utilisé 30 pelotes de 50g de Phildar Partner6, donc poids total 1,500kg.

Poissons d’avril…

Poisson d'avril, préparation sur une vieille robePour le premier avril, j’ai eu envie de faire quelques poissons… Je suis partie d’une vieille robe dans laquelle je n’entre plus depuis longtemps… Après l’avoir décousue (et récupéré les boutons… rien ne se perd, tout se recycle), j’ai essayé de superposer les motifs. J’ai tracé rapidement un patron (environ 6cm), cousu directement les quatre exemplaires en n’oubliant pas de garder une ouverture (pour l’un, côté tête, j’avais justement oublié de commencer la coutures au milieu du corps).

Quatre poissons d'avril à suspendreEnsuite, simplement, retournement, , couture d’un anneau pour une éventuelle suspension côté bouche, bourrage, fermeture de l’ouverture. J’en enfin collé des yeux aux couleurs vives… et voilà! Ils peuvent être suspendus à un sac, un porte-clef, une tirette de fermeture éclair…

Valentin Apac à la course des héros 2016

Logo de l'association Valentin ApacAujourd’hui, j’assiste à la journée d’information sur les maladies chromosomiques rares organisée par l’association Valentin Apac, association de porteurs d’anomalies chromosomiques.

Comme ces dernières années, l’association participera à la course des héros.

La course des Héros ?
La course des Héros est l’un des plus grands événements caritatifs en France, qui a permis de collecter plus de 7 millions d’euros pour 400
associations.
Elle a lieu courant juin, mais avant cela des milliers de participants récoltent chaque année un minimum de 250 € chacun auprès de leur entourage et deviennent les Héros de la cause qu’ils soutiennent.
Véritables ambassadeurs de leur cause, ils se retrouvent ensuite lors d’une marche de 6 km, d’une course de 6 km ou de 10 km. De la rencontre des Héros et des associations naît une atmosphère forte en émotion le jour de l’événement.

Valentin APAC et la course des héros
Comme beaucoup d’associations, Valentin Apac cherche des fonds pour financer ses projets, la course des héros est une course solidaire, sans classement ni chrono, qui permet de fédérer des bénévoles autour de notre projet associatif. C’est ainsi devenu un rendez-vous obligatoire pour nous.

Valentin Apac à la course des Héros 2013 à Paris

C’est la 3ème année que l’association participe à cette évènement, à Lyon comme à Paris, au delà des sommes collectées, c’est aussi un moment de partage que l’on recherche, dans une ambiance festive et joyeuse.
Partager un temps fort avec les Héros qui se sont engagés, dans l’effort, est important pour nous, c’est l’occasion de se rencontrer dans un autre cadre que celui des maladies rares qui nous concerne.
Nous espérons que beaucoup de Héros nous rejoindront pour nous accompagner sur notre long chemin.

Rendez-vous le 19 juin à Lyon et Paris. Vous pouvez aussi nous rejoindre en participant à la course (il nous reste des possibilités de dossards) ou en abondant le compte d’un coureur (et donc de l’association), plus de détails sur cette page, avec les liens vers les espaces des premiers coureurs inscrits.

Aider l’association: vous pouvez aussi aider l’association en adhérant, en faisant un don ou en achetant des badges, porte-clefs/jetons à caddie, livres ou T-Shirts dans la boutique en ligne (pour les Poitevins, j’ai quelques badges et porte-clefs en stock chez moi).

Pour en savoir plus sur Valentin Apac: l’association, dont je suis secrétaire, se consacre aux anomalies chromosomiques, qu’elles soient des anomalies de nombre (trop de chromosomes présents comme les trisomies 21 et surtout pour nous plus rares, 13 et 21, ou le syndrome de Klinefelter, qui concerne des hommes avec deux chromosomes X et un Y, ou encore pas assez de chromosome comme pour les filles et femmes avec syndrome de Turner qui ont un seul chromosome X), et aux anomalies de structure (quand des fragments de chromosomes permutent, manquent ou sont en surnombre, comme dans les délétions, les translocations, les insertions, les inversions, etc.), à leurs conséquences (selon les cas, handicap, plolyhandicap, stérilité, fausses-couches à répétition, deuil périnatal, etc.).

Le nouveau plaid de Maryse (1)

Maryse n’arrête pas de manier le crochet (cette fois sans nouvelle tendinite)… J’ai du retard pour partager avec vous son avancée… A suivre donc très vite avec le montage! Je lui laisse la parole.

Quelques carrés…

Quelques carrés pour un futur plaid.

Le plaid de Maryse, vue d'ensembleJ’avais commencé en 2014 une série de plaids pour mon mari et mes enfants, donc 3 : un au crochet de type grany pour mon mari (un grand carré d’1,20m de côté), un au tricot pour mon fils aîné (un carré d’environ 1,50m de côté) et le troisième en carrés grany rouges et noirs pour mon benjamin (plaid d’1,50m de côté). Depuis, j’entends les jérémiades de mon mari qui se plaint d’avoir un mouchoir de poche au lieu d’un vrai plaid et il utilise l’un des deux autres le soir au salon. Je viens donc de décider de lui en faire un pour lui de la même taille afin d’arrêter les commentaires et que chacun ait son plaid à lui…

Carrés au crochet de MaryseJ’ai opté pour les carrés grany encore une fois car ils ont le mérite de se faire un par un et ne pèsent pas lourdement sur les épaules au bout d’un certain temps. Comme j’aime bien tricoter ailleurs que chez moi (café-tricotage-papotage avec des amies que j’ai converties) c’est plus facile à transporter.

Variations de carrés au crochet par MaryseJ’ai choisi la laine Phildar Partner 6, la même que pour le plaid rouge et noir avec un crochet numéro 6. Et pour les couleurs, des tons naturels : écru, camel, châtaigne, écorce et curry (c’est le nom donné par Phildar à cette couleur que je trouve plutôt orangé, citrouille ou potimarron). Donc 5 couleurs.

Carrés au crochet de MaryseJ’avais le choix de les faire en carreaux unis ou en mélangeant les couleurs. J’ai choisi la seconde option car plus variée et moins lassante. J’ai alors commencé par voir quelles possibilités s’offraient à moi et je me suis décidée à faire chaque carreau de 6 tours sur le même principe: les trois premiers et le 5ème tour d’une même couleur, le 4ème et le 6ème de deux couleurs différentes. Soit, en utilisant toutes les possibilités, 60 carrés. Mais pour faire un plaid carré il m’en faut 64. Donc il reste 4 carrés pour lesquels je n’ai pas encore trouvé de solution.

Soit j’en fais 4 sur le même principe que les autres et ça fera des doublons, soit j’en fais 4 unis que je placerai au centre ou aux 4 coins et avec la 5ème couleur je ferai les finitions et la bordure. Dilemme!

Carrés au crochet de MarysePour l’instant, j’en suis à mi-parcours: 32 carrés.

Je prévois une trentaine de pelotes de laine de 50g pour faire ce plaid qui devrait faire plus d’1,60m de côté.

Madame H., de Régis Debray

pioche-en-bib.jpgCouverture de Madame H., de Régis DebrayJe pense que je n’avais jamais lu de livre de Régis Debray, de l’académie Goncourt, j’ai trouvé ce livre sur le présentoir des nouvelles acquisitions de la médiathèque.

Le livre : Madame H., de Régis Debray, collection blanche, éditions Gallimard, 158 pages, 2015, ISBN 9782070108039.

La quatrième de couverture :

«Madame H. nous a quittés. Nous voilà veufs. Et s’il n’y avait pas de quoi pleurer?
H. ou l’Histoire avec une majuscule. Notre haschich officiel, depuis des lustres, en France, où la consommation a toujours été plus élevée qu’ailleurs.
Le stupéfiant Histoire, avatar halluciné de l’Histoire sainte, nous a légué autant de héros que de tyrans, de défricheurs que de fossoyeurs.
La fin récente de l’ère chrétienne et progressiste ne nous oblige-t-elle pas à reconsidérer nos rapports avec cette grande puissance d’enthousiasme et d’illusion?
Dans ce récit fantasque à la première personne, où le drolatique le dispute au sérieux, le lecteur pourra trouver à la fois le compte rendu d’une désintoxication et l’esquisse d’un mode d’emploi : comment sortir de l’Histoire sans broyer du noir? Comment changer de civilisation sans verser dans une nouvelle barbarie?
Pour substituer, autant que faire se peut, à une espérance sans gaieté – la perpétuelle attente du Jour des récompenses – quelque chose comme une gaieté sans espérance, un meilleur usage du monde.»
Régis Debray.

Mon avis : il est très rare que je ne propose pas un résumé personnel d’un ouvrage, mais cette fois, je n’ai pas su comment faire et vous ai mis à la place la quatrième de couverture. Au fil des pages de ce court essai (dans mon esprit, essai est un gros pavé souvent illisible), Régis Debray présente à la première personne l’Histoire avec un grand H et l’histoire, son histoire personnelle, la façon dont il a vécu certains événements de ces 50 (60) dernières années et s’aperçoit, au-delà de son militantisme, qu’il n’a eu aucune influence (ou si peu). Un ton badin pour dire que le monde, avec sa globalisation, et l’Europe, impuissante, tourneraient vers leur fin? Certaines phrases sentent le mauvais populisme, d’autres sont si alambiquées que je n’ai pas compris (voulu comprendre) ses idées sur la laïcité, sur Daech, le déclin perpétuel de l’histoire. Pas convaincue par cet essai…

Logo rentrée littéraire 2015Ce livre entre dans la catégorie essais témoignages pour le défi de la rentrée littéraire organisé à nouveau en 2015 par Hérisson.