Archives par étiquette : Paris

Quai des enfers d’Ingrid Astier

Couverture de Quai des enfers d'Ingris Astier pioche-en-bib.jpgJ’ai récupéré ce livre à la médiathèque, je l’avais noté dans le petit carnet offert par Emmanuelle, suite à la venue de Aurélien Masson, le jeune directeur de publication de la série noire chez Gallimard, au club polar de la Fnac de Poitiers.

Le livre : Quai des enfers, d’Ingrid Astier, collection série noire, éditions Gallimard, 401 pages, 2010, ISBN 978-2-07-012710-8.

L’histoire : Paris, sur la Seine en contrebas du 36 quai des Orfèvres, tôt le matin du 18 décembre 2008 (l’année n’est pas citée, mais il y a le jour de la semaine pour de nombreuses dates, et le 12 avril pour Pâques vers la fin du livre, ce qui est arrivé en 2009). La brigade fluviale découvre une barque abandonnée avec un cadavre à bord. Elle a sur elle la carte de visite du parfumeur Camille Beaux, ami de l’un des inspecteurs. Vite identifiée comme Kéa Sambre, une mannequin qui présentait l’un de ses parfums. Très vite, l’enquête se tourne vers Jim Troppman, un directeur artistique qui a monté des shows à scandale, et dont la petite amie était décédée le 18 décembre 2003, et son factotum. Mais ceux-ci sont retrouvés morts, dans un mise en scène spectaculaire, et un nouveau cadavre est abandonné sur une autre barque. Que se passe-t-il à Paris ?

Mon avis : j’ai bien aimé ce livre où l’intrigue est une excuse pour visiter Paris et ses bistrots et restaurants, ses rues, le monde de la création des parfums, des artistes qui travaillent dans la provocation. Mais j’ai parfaitement conscience que ce livre est trop élitiste, il fait allusion à de très nombreuses références musicales, artistiques, littéraires, architecturales, et ne peut être lu en comprenant ces allusions que si l’on connaît déjà ces œuvres… je vous mets quelques pistes plus bas, pour ceux que cela intéresserait… C’est bien sûr une sélection très personnelle, il y a tant de références… Encore une petite remarque, si la date officielle de parution est le 14 janvier 2010, le colophon ou « achevé d’imprimer », en fin d’ouvrage, dit qu’il a été achevé d’imprimer… le 18 décembre 2009, clin d’œil aux dates du livre (18 décembre 2003 et 2008) ou est-ce un hasard ?

Quelques pistes sur quelques artistes cités dans le livre :

Trois femmes puissantes de Marie NDiaye

Couverture de trois femmes puissantes de Marie Ndiaye pioche-en-bib.jpgAvec ce livre, prix Goncourt 2009, j’atteins 1,3% des livres lus dans le cadre du challenge du 1 % rentrée littéraire 2009, organisé par la Tourneuse de page. J’ai enfin réussi à l’avoir à la médiathèque.

Le livre : Trois femmes puissantes, de Marie NDiaye, Collection Blanche, éditions Gallimard, 317 pages, 2009, ISBN 9782070786541.

L’histoire : entre Dara Salam, Dakar, Paris et la Gironde. trois chapitres, trois récits, trois femmes. Norah retrouve son père à Dakar après plusieurs années à Paris. Son père qui l’a abandonnée, elle, sa mère et sa sœur, en retournant au pays avec son fils, Sony. Mais aujourd’hui, sous le flamboyant en fleur, le père a besoin de sa fille, devenue avocate, je vous laisse découvrir pourquoi, ainsi que la vie des deux autres femmes. Fanta, en Gironde, et Khadi Demba, qui tente de fuir le Sénégal…

Mon avis : le troisième récit m’a beaucoup touchée, mais j’ai eu du mal à rentrer vraiment dans les deux premiers chapitres. Peut-être le rythme lent de l’écriture, ou bien le changement de point de vue et de narrateur à la fin de chaque chapitre ? D’autant que dans le second, c’est plutôt Rudy Descas, le narrateur à la vie ratée, qui est au centre du récit, que Fanta, qui n’apparaît qu’en filigrane… et dans la dernière page du chapitre où elle devient narratrice. Avis mitigé donc pour ce prix Goncourt 2009.

Logo du challenge du un pour cent rentrée littéraire 2009 Avec ce livre, j’atteins 1,3% des livres lus dans le cadre du challenge du 1 % rentrée littéraire 2009, organisé par la Tourneuse de page, et qui prévoit de lire et chroniquer d’ici juillet 2010 au moins 7 livres. J’ai enfin réussi à l’avoir à la médiathèque. Je vais poursuivre mes lectures jusqu’en juillet.

Logo du challenge ABC critique de BabelioJ’ai sélectionné ce livre pour le défi ABC critique organisé par Babelio.

Les orchidées du Sénat…

Paris, l'orangerie du Sénat, février 2010 Paris, l'orangerie du Sénat, février 2010, exposition d'orchidées J’avais gardé en réserve ces photographies de l’exposition d’orchidées du sénat lors de ma dernière visite à Paris en février, elle avait lieu dans l’orangerie, quand j’y suis allée, il neigeait un peu et la queue encore modérée. Je devais aller voir des orchidées sauvages avec des professionnels dimanche, mais la sortie est reportée d’un mois, ces belles dames étant en retard sur le calendrier habituel. Ce week-end, vaporchidhoya / mes passions les orchidées et les hoyas est allée voir les floralies gantoises. Milkinise / Anne-Lise de son côté est allée au parc floral d’Orléans voir l’exposition d’orchidées Orchiflore

Paris, l'orangerie du Sénat, février 2010, exposition d'orchidées Je vous montre donc aujourd’hui ces orchidées, dans des vues générales, et à la fin, une vue des arbustes, notamment des agrumes et les palmiers, mis à l’abri chaque année dans ce beau lieu en bordure du parc du Luxembourg à Paris. Je ne vous mets pas de photographies de détail, elles étaient autorisées seulement pour un usage privé… Bonne visite ! Paris, l'orangerie du Sénat, février 2010, exposition d'orchidées Paris, l'orangerie du Sénat, février 2010, exposition d'orchidées

Paris, l'orangerie du Sénat, février 2010, exposition d'orchidées Paris, l'orangerie du Sénat, février 2010, exposition d'orchidées, les plantes d'Orangerie

La rafle, de Roselyne Bosch

Affiche de La Rafle Je suis allée voir La rafle, de Roselyne Bosch avec Mélanie Laurent, Jean Reno, Gad Elmaleh,etc.

Le film : juin 1942, à Paris, butte Montmartre. Un groupe d’enfants se rend à l’école, Joseph a honte de l’étoile jaune qu’il porte pour la première fois, essuie les propos racistes de la boulangère, mais des encouragements du brocanteur, puis de l’instituteur. A l’école de filles, pareil, la professeur demande qu’en cas de descente de police, chacune aide leurs deux camarades juives à fuir. Jo et sa famille se sont réfugiés des pays de l’est dans se quartier où vivent beaucoup de juifs, bien intégrés avec leurs voisins. Au cours des semaines qui suivent, la limitation des libertés des juifs s’accroît, malgré tout, aucun d’eux ne croît aux rumeurs d’extermination massive. Mais les Allemands demandent que des milliers de juifs leur soient livrés, la police française négocie, le 16 juillet plutôt que le 14, et des juifs étrangers (enfin, c’est plus facile quand on en déchoit des milliers de leur nationalité française). L’objectif pour Paris est de 24000. Le 16 juillet au matin, la rafle débute, 13000 juifs, dont une majorité de femmes, d’enfants, d’infirmes, sont internés au vélodrome d’hiver, la solidarité des voisins, permet à d’autres de fuir. Suivent les conditions démentes de détention au vélodrome, où un médecin juif tente d’apporter le secours qu’il peut (il ne reçoit que deux infirmières de l’extérieur), les conditions sont terribles, dans la chaleur, sans eau (les pompiers finiront par arriver, désobéir et dérouler les lances à incendie pour distribuer de l’eau). Puis vient l’internement dans des camps en France, en attendant la déportation.

Mon avis : un film très fort, une belle leçon d’histoire, très documentée. En ces jours où le débat sur l’identité nationale a été lancé et a dérapé dans la xénophobie et les propos indignes, ce film est un rappel indispensable de l’Histoire et de la responsabilité de chacun dans ce qui s’est passé, la complaisance de la majorité pour ces rafles, le défoulement abject de certains policiers français, et les petits gestes individuels puis collectifs qui ont quand même sauvé de trop rares personnes. Profitez du Printemps du cinéma (du 21 au 23 mars 2010) pour aller voir ce film, la place sera à 3,50 euros ce week-end…

Pour aller plus loin : voir le site officiel de la Rafle, avec notamment un espace pédagogique très intéressant.

C’est la vie, vanités au musée Maillol

Affiche de l'exposition Vanités au musée Maillol Vous avez jusqu’au 28 juin 2010 pour voir l’exposition C’est la vie, vanités de Caravage à Damien Hirst, au musée Maillol à Paris (vu lors de mon dernier séjour). Je vous ai mis plein de liens pour découvrir les artistes que j’ai aimés.
Les vanités sont des œuvres assimilées aux natures mortes et qui mettent en scène la mort, le plus souvent sous la forme d’un crâne humain. Elles suggèrent que la vie terrestre est vaine, de peu d’importance. L’exposition les présentent dans un ordre non chronologique, en commençant par l’art contemporain et en finissant pas une mosaïque de Pompéi. Voici les œuvres et les artistes qui ont retenu mon attention :

  • une crâne d’Annette Messager, constitué de gants avec des crayons de couleur au bout des doigts… Je vous avais déjà parlé de cette artiste à l’occasion de l’exposition En perspective, Giacometti que j’avais vue à Caen ;
  • un crâne de Niki de Saint-Phalle ;
  • une œuvre de Subodh Gupta, avec de la vaisselle et des ustensiles en métal, comme dans God Hungry, la sculpture monumentale qu’il avait réalisée dans l’église Sainte-Marie-Madeleine à Lille dans le cadre de lille3000/Bombaysers de Lille en 2007 ;
  • un ensemble d’œuvres sur papier réalisées en Italie au 18e siècle et qu’il faut regarder en reflet sur un cylindre métallique ;
  • le cabinet de curiosité reconstitué au deuxième étage, mais qui ne valait pas le squelette en cristal (Habibti / cerveau) réalisé par Adel Abdessemed et présenté lors de la biennale d’art contemporain à Melle en 2007 ;
  • des crânes construits avec des insectes par Jan Fabre, qui rappellent certaines œuvres que j’avais vues à la Fondation pour l’art contemporain Claudine et Jean-Marc Salomon en 2003, au château d’Arenthon à Alex près d’Annecy (et du Grand’Bornand). Ces crânes sont, je trouve, plus esthétiques que le crâne en mouche de Damien Hirst (vous savez, le spécialiste des veaux coupés en deux et présentés dans des sortes d’aquarium, ce site semble en maintenance, vous pouvez aussi aller voir chez Fluctuat). J’avais moins aimé d’autres œuvres de Jan Fabre conservées aux Abattoirs à Toulouse ou à la scène de mariage très glauque vue dans une galerie parisienne ;
  • un théâtre d’ombre de Christian Boltanski (oui, le même que pour Monumenta 2010).

Je suis moins sensible aux Vanités classiques, sauf peut-être une Extase de saint François d’après Georges de la Tour. Le catalogue est édité par Skira et Flammarion.

Elaine Sturtevant : The Razzle Dazzle of Thinking (au MAM)

Couverture du catalogue de SturtevantEncore une exposition que j’ai vue lors de mon dernier séjour à Paris. Je ne l’avais pas inscrite au programme, mais l’exposition que je voulais voir au musée du quai Branly (la fabrique des images) ne commençait que deux jours plus tard, j’ai donc pris la passerelle sur la Seine et rejoint le palais de Tokyo et le musée d’Art moderne (MAM) de la Ville de Paris juste en face. D’autres expositions y ont aussi commencé depuis le 19 février, mais là, j’ai vu Elaine Sturtevant : The Razzle Dazzle of Thinking, qui se poursuit jusqu’au 25 avril 2010. Ne fuyez pas aux premiers mots de la présentation officielle de l’exposition :  » Elaine Sturtevant, artiste conceptuelle américaine (vit et travail à Paris) « .

L’exposition se partage en quatre espaces. Devant le mur de la fée électricité de Raoul Dufy (à voir absolument si vous ne connaissez pas, c’est dans la partie gratuite du musée), un jeu de neuf (et pas neufs, comme écrit sur la plaquette remise à l’entrée) écrans vidéos (elastic tango. Puis en haut de l’escalier, une salle qui donne un peu le vertige, The dillinger running series, avec un projecteur placé sur une sorte de tourniquet qui projette donc des images en tournant sur les murs. Puis vous entrez dans un grand espace intitulé wild to wild, attention au chien qui courre sur le mur (finite infinite), n’oubliez pas de tourner la manivelle sur le mur de Duchamp nu descendant l’escalier (j’ai vu peu de monde le faire), vous retrouverez la plupart des objets en photo sur le petit manège dans la dernière salle, Duchamp 1200 coal bags, une salle au plafond rabaissé par des sacs de jute et où sont présentés quelques Ready made de Duchamp. Les Beuys fatchairs sont un peu dégoutantes de graisse, je trouve, mais réparties le long de petits espaces (vertical monad) où vous verrez un écran bleu avec des bandes parallèles verticales tout en écoutant une lecture de l’Éthique de Spinoza en VO (en latin donc, et avec le titre complet Ethica Ordine Geometrico Demonstrata ou Ethica More Geometrico Demonstrata).

Puis vous retraversez la salle au vidéoprojecteur tournant pour entrer dans la House of horror. J’ai ADORÉ!!! Sans doute un rien de nostalgie… Il s’agit en fait d’un train fantôme, oui, un vrai, avec des wagonnets sur des rails, entrée à travers un rideau noir et tout et tout. Et à l’intérieur ? Vous ne croyez quand même pas que je vais vous révéler le contenu de la boîte noire… Quelques indices sur la vidéo en ligne… Si vous passez par Paris, cette exposition est presque donnée, 5 euros, tour de manège compris dans le prix ! (Et, euh, gratuit pour moi et quelques autres avec la carte Icomos, réservée aux professionnels du patrimoine).

Dans les salles permanentes, vous pouvez aussi retrouver des œuvres de Boltanski (!!!), mais aussi une collection d’œuvres Dada que je vais volontiers voir et revoir (pas cette fois-ci).

Une passion pour Delacroix

L'entrée du musée national Delacroix à Paris Je n’avais jamais visité le musée national Eugène Delacroix, situé dans l’appartement où il est décédé en 1863, juste à côté de l’église Saint-germain-des-Prés à Paris, dans une arrière-cour (et pas du tout accessible au public handicapé moteur, sans doute pas non plus aux aveugles et malvoyants). Lors de mon dernier séjour à Paris, l’exposition Une passion pour Delacroix, La collection Karen B. Cohen (jusqu’au 5 avril 2010) a été l’occasion de visiter l’appartement et l’atelier sur jardin… bien frisquet ce jour là, j’y retournerai un jour au printemps ou en été, aussi pour voir la collection permanente, démontée pour l’occasion de cette exposition. J’ai eu la chance d’arriver avant une invasion par les amis du musée pour une visite guidée… bien plein de personnes âgées malgré l’escalier bien raide.

Catalogues achetés à Paris en février 2010 Les dessins préparatoires et études ont été une vraie révélation. Je n’aime pas particulièrement les grands formats de Delacroix (dont la célèbre Liberté guidant le peuple (28 juillet 1830), présentée au salon de 1831). J’ai particulièrement apprécié les études pour des animaux (chevaux, chats, chèvres, tigres, perroquets, etc.), costumes de théâtre, mais aussi les nombreuses copies d’après les maîtres… Pas de doute, le graphite, l’encre, la sanguine ou la craie se prêtent très bien aux tracés vifs.

En ligne, vous retrouvez la carte présentée dans le musée, avec tous les appartements et ateliers de l’artiste. Si vous souhaitez découvrir ses œuvres près de chez vous ou partout dans le monde, il y a une page sur les musées et églises où vous pouvez les voir.

Soulages à Beaubourg

Visuel de l'exposition Soulages à Beaubourg Vous avez jusqu’au 8 mars 2010 pour voir l’exposition Soulages, à Beaubourg – centre Pompidou (et le dossier pédagogique) à Paris (vu lors de mon dernier séjour).

L’exposition s’organise en deux parties, avant et après l’invention de l’outrenoir par Pierre Soulages en 1979. Il était assez rigolo d’écouter le public, en cette veille de Saint-Valentin (quand j’ai fait la visite), c’était presque une cause de nombreuses scènes de ménage, l’un aimant, l’autre restant complètement insensible… C’est vrai que si l’on n’est as sensible, tout ce noir peut lasser. Je n’ai pas pris le catalogue, car il ne peut pas rendre les jeux de lumières sur les noirs mats ou brillants, ou les épaisseurs de peinture. Les éclairages en revanche permettaient bien ces variations de lumière. Mais pourquoi avoir peint en orange le long mur en arrière de l’exposition, pour regagner la sortie ? Cette couleur devient ici carrément agressive.

Pour ceux qui sont plus près de Millau ou Rodez que de Paris, vous pouvez aller voir les vitraux réalisés il y a quelques années dans l’abbaye Sainte-Foy de Conques, qui s’intègrent très bien, je trouve, à l’architecture romane (naviguez à partir du lien précédent pour le découvrir)…

Sinon, avec un peu de vent dehors (et de froid…), vous vous rendrez compte que l’isolation est catastrophique. Grand courant d’air au sixième étage du centre, je n’ose pas imaginer son bilan énergétique…

Les enfants modèles, de Claude Renoir à Pierre Arditi à l’Orangerie

Affiche de l'exposition Les enfants modèles à l'Orangerie Lors de mon dernier séjour à Paris, je suis allée avec une amie visiter l’exposition Les enfants modèles, de Claude Renoir à Pierre Arditi, jusqu’au 8 mars 2010 au musée de l’orangerie (n’hésitez pas à télécharger le dossier de presse de l’exposition, il y a des vignettes de toutes les œuvres présentées).

Nous sommes entrées vers 17h, le musée fermait à 18h, mais dès 17h45, nous avons été priées de rejoindre la sortie. Nous ne sommes donc pas allées voir les collections permanentes (dont les Nymphéas de Claude Monet, que je n’ai pas vus depuis qu’ils sont revenus à l’Orangerie. Il y a une autre version au musée Marmottan). Nous n’avons pas non plus eu le temps de voir la vidéo finale qui montre les enfants de aujourd’hui, se rappelant les séances de pause avec leur père ou leur mère artiste.

Le parti pris, montrer les enfants peints ou sculptés par leur(s) parent(s) artiste(s) de la fin du 19e et du 20e siècle, est intéressant. Le dossier dit  » Ils sont des fils ou des filles de Claude Monet, Maurice Denis, Pablo Picasso, Françoise Gilot, Georges Sabbagh, Chana Orloff, des nièces ou des neveux d’André Derain et de Pierre Bonnard, voire les « enfants par procuration » d’Édouard Vuillard […].Si certains artistes, comme Claude Monet, n’utilisèrent que peu leur entourage immédiat, d’autres s’en firent presque une spécialité, tels Eugène Carrière, Pierre-Auguste Renoir, Mary Cassatt, Maurice Denis, Georges Sabbagh ou Pablo Picasso « . Mais je n’ai pas vraiment mordu à l’exposition, qui manque de mise en perspective avec d’autres œuvres des mêmes artistes. Beaucoup de ces enfants ont des airs bien tristes… Les anecdotes portées en plus des indications classiques des cartels (étiquettes qui portent des indications techniques sur les œuvres, auteur, titre, technique,) dimension et lieu habituel de conservation) éclairent un peu les œuvres, mais sont illisibles, à nouveau en blanc sur fond pastel. J’ai trouvé l’approche plus people ou voyeuriste de l’intimité de la famille qu’artistique.

Pour les commentaires entendus dans les salles, beaucoup de visiteurs venaient pour voir des gens célèbres enfants, et avaient un clair mouvement de recul par rapport à certains mouvements artistiques (les cubistes en particulier), beaucoup ne prenaient pas non plus assez de recul pour voir les toiles, notamment celles des impressionnistes ou des nabis. Cela était sans doute accentué par les cartels, écrits trop petits, avec pas assez de contraste, comme je l’ai dit. Le visiteur lambda, non « initié » (ce qui est le public normal…), s’approche pour lire… et oublie de reculer de quelques pas pour voir la toile.

Matisse-Rodin au musée Rodin

Couverture du catalogue de l'exposition Matisse / Rodin Pas d’article sur Poitiers aujourd’hui, il y a urgence si vous passez par Paris comme moi la semaine dernière

L’exposition Matisse-Rodin se poursuit jusqu’au 28 février 2010 au musée Rodin. Pour les photographies, suivez le lien… Auguste Rodin est l’aîné de Henri Matisse d’une trentaine d’années… Les dessins préparatoires et les sculptures des deux hommes, notamment pour ce qui concerne le rendu du mouvement des corps, sont agréablement présentés, sauf en ce qui concerne les cartels (les étiquettes qui donnent des précisions sur l’œuvre), écrits en blanc sur vert et donc manquant de contraste, il y en a marre de cette mode des cartels en blanc sur fond clair, esthétiques mais si peu lisibles… Il y avait pas mal de monde, dont des groupes, heureusement qu’il y a maintenant des casques pour les visites guidées, avec des émetteurs-récepteurs radio, cela évite aux guides (pardon, médiateurs culturels, comme il faut les appeler maintenant) de hurler.

Les œuvres proviennent surtout de la collection du musée Matisse de Nice, du centre Georges Pompidou et du musée Rodin de Paris. je trouve dommage l’absence du musée Matisse au Catteau-Cambrésis, notamment pour les nus de dos de Matisse…

La façade antérieure, sur cour, du musée Rodin à Paris J’ai ensuite fait un tour dans le musée, qui va prochainement fermer pour rénovation (il en a bien besoin), revoir aussi les œuvres de Camille Claudel, pas seulement celles de Rodin (plâtres, terres crues, tirages en bronze, etc.).

La façade postérieure, sur jardin, du musée Rodin à Paris Puis je suis sortie dans le jardin, même si un peu de neige s’était invitée…

La façade postérieure, sur jardin, vue de près, du musée Rodin à Paris Voici de plus près la façade postérieure…

Le Penseur de Rodin, au musée Rodin à Paris … et le célèbre Penseur, pour les autres, vous devrez aller les voir, toujours pour des questions de droit d’auteur, et même si les photographies sans flash étaient autorisées, je trouve cela très limite de mettre d’autres photographies en ligne.