Il y a quelques mois, en vous parlant des escaliers des Dunes, je vous avais signalé cette fontaine, sans vous la montrer… Vous partez donc du centre-ville, jetez un petit coup d’œil à la façade de Notre-Dame-la-Grande (ou allez la redécouvrir par les liens sur la page des visites de Poitiers), descendez la Grand’Rue, traversez le pont Joubert (il faudra que je vous le fasse découvrir), et depuis le pont, vous découvrez la fontaine sur l’autre rive du Clain. Le square a été réaménagé il y a peu, les vieux arbres malades coupés et remplacés par d’autres.
Son nom, fontaine du légat, semble venir d’un texte mal interprété, mais elle alimentait en haut potable ce quartier. L’eau pouvait aussi de déverser dans un petit lavoir avant de se jeter dans la rivière.
Les armoiries du fronton avec une date (1579)…
… et le relief au-dessus du bassin sont très endommagés. La date correspond à une restauration de l’édifice. Le blason du haut était celui des Sainte-Marthe (la famille qui compte dans ses rangs le poète Scévole qui a donné son nom à une petite rue perpendiculaire à la Grand’Rue, tout en haut). D’après E. Ginot (référence en bas de cet article), des textes signalent cette fontaine et des travaux à partir de 1443.
Et une petite vue sur le Clain, un peu bas en ce moment (mais je l’ai vu encore plus bas certaines années…).
Pour en savoir plus, voir (par exemple au fond patrimoine de la médiathèque de Poitiers) l’article de Émile Ginot, Le Pont-Joubert et ses fontaines, Bulletin de la Société des Antiquaires de l’Ouest, 3e série, tome 11, 1936-1938, p. 268-285.
Il y a
Si Digne-les-Bains a été fondée à l’époque romaine et est mentionnée en 78 par Pline l’Ancien (Dinia, capitale des Bodiontici)… la ville a subi de nombreux dommages au fil des siècles, il ne reste rien de la splendeur de ses thermes romains, les guerres de religion ont fait des ravages, puis le soucis de » modernité » du 19e siècle, sans compter le bombardement américain du 16 août 1944… Le rempart de la ville haute, autour de l’ancien château devenu prison, reste lisible dans le bâti et la forme des rues, mais guère au-delà.
À l’extrême fin du 15e siècle, la cathédrale est déplacée du bourg de la vallée (actuelle église Notre-Dame) vers la ville haute, mais l’actuelle cathédrale Saint-Jérôme a été en grande partie reconstruite au 19e siècle et est encore en cours de travaux. la ville est plutôt morte sur le plan commercial, de nombreuses boutiques sont fermées (même la mercerie, pour cause de retraite, dit le panonceau), nous n’avons même pas croisé de curistes…
Si vous passez par là (mais passe-t-on à Digne-les-Bains ?), jetez quand même un coup d’œil à l’ancienne cathédrale devenue église Notre-Dame-du-Bourg (quand même classée sur la première liste de monuments historiques de 1840) et visitez la crypte si possible (fermée aux heures où je fus libre)…
Et aussi à la fontaine monumentale, pas très loin, inscrite monument historique en 1927, qui date du 19e siècle.
Dimanche dernier, je vous ai montré la

Cette semaine,
D’autres sculptures du même fondeur Antoine Durenne sont présentes dans le jardin anglais du parc de Blossac à Poitiers : le
Suite de mon voyage en Grèce. Je n’ai pas pu rédiger cet article hier soir, je me rattrape donc ce matin… Mardi 30, à l’aube, nous débarquons en Turquie, à Kusadasi. Direction la soit-disant maison de la Vierge, aucun intérêt, c’est une création récente, sauf un petit baptistère reconverti en citerne à eau dans les premiers siècles de notre ère. Ensuite, direction le site archéologique d’Éphèse. Impossible de tout voir en moins de deux heures, ni de tout vous montrer en un seul article. Voici donc pour commencer l’Artémison, dédié à Artémis et considéré dans l’Antiquité comme l’une des sept merveilles du monde. Et bien non, puisqu’il n’y a presque plus rien à voir de ce temple, incendié en 356 avant J.-C. et reconstruit puis détruit en 262 par les envahisseurs barbares… Une partie du décor sculpté se trouve au British museum à Londres…
Je commence donc cette visite par la bibliothèque, que l’on voit vraiment depuis le haut du site et quasiment tout au long de la visite. C’est un monument romain, construit à partir de 117 de notre ère par un gouverneur de la ville, Julius Aquila, et dédiée à son père, Celsus Polemaneus.
Contrairement à ce qu’à dit le guide, l’emplacement de cette bibliothèque n’était donc pas prévu à l’avance mais a été le résultat d’une évolution de l’urbanisme de la ville, bien après la construction de la grande voie menant de la ville administrative et des palais à cette bibliothèque. Attention, il s’agit bien sûr d’une reconstruction, à partir d’éléments trouvés sur place… entre 1970 et 1978. Elle aurait contenu jusqu’à 12000 rouleaux, tous incendiés lors des invasions dites barbares (incendie par les Goths en 263 de notre ère).
Jusqu’en décembre 2008, Sabina Lang et Daniel Baumann ont réalisé sur le toit du
Il avait installé une structure d’échafaudage autour de la fontaine de la Place Royale à Nantes. La nuit y était à un prix plus raisonnable, et des visites étaient aussi organisées dans la journée. Pour ceux qui ont eu la chance de dormir juste à côté de la statue et de la vasque de la fontaine, ça devait être magique !