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Gutenberg à Strasbourg

Strasbourg, monument Gutenberg, 1, vue de loin

Le château de Schönbrünn à Vienne en Autriche en 1993, 2, de plus près

En plein centre-ville de Strasbourg, à deux pas de la cathédrale se trouve la place Gutenberg (ancienne place du Marché aux herbes), dominée par le monument qui commémore ce grand homme qui est installée devant un beau bâtiment dont je vous reparlerai, la Chambre de commerce construite en 1585.

La statue en pied, de très grande taille (3,31 m) est posée sur un haut socle de grès rouge sur lequel ont été ajoutés des bas-reliefs également en bronze. Bien que protégée pendant la seconde guerre mondiale, la statue est endommagée par des bombardements en 1943 et elle est restaurée en 1957.

Strasbourg, monument Gutenberg, 2, signature de David d'Angers et date de 1839 La statue porte la signature « P.J. DAVID D’ANGERS » et la date 1839. Je vous reparlerai de ce sculpteur, j’ai visité il y a peu sa galerie… à Angers (où vous pouvez voir le plâtre préparatoire)! Mais si vous souhaitez déjà découvrir Pierre Jean David dit David d’Angers (1788-1856), vous pouvez consulter le dossier de l’exposition que lui consacre la bibliothèque nationale de France à Paris (site Richelieu) jusqu’au 25 mars 2012. La fonte est de SOYER et INGER. L’idée de ce monument revient à une société savante de Strasbourg en 1835, la statue en pied est fondue en 1839, le moment inauguré en juin 1840 pour le 400ème anniversaire de l’invention de l’imprimerie. Pour les Parisiens encore, vous pouvez en voir une copie dans le 15e arrondissement, rue de la Convention, devant l’ancien siège de l’Imprimerie Nationale. Ce deuxième tirage, réalisé par le fondeur J.H. Destailleur, a été inauguré en octobre 1851. Une petite différence entre les deux: sur le tirage en papier (euh, en bronze) que Gutenberg tient entre les mains, à Paris est inscrit « et la lumière fut », extrait de la Genèse. Sur l’exemplaire de Strasbourg, elle a été traduite en allemand lors de l’occupation allemande.

Strasbourg, monument Gutenberg, 3, vue rapprochée Johannes Gensfleisch, dit Gutenberg, est né entre 1394 et 1399 à Mayence. Il a séjourné à Strasbourg de 1434 à 1445, où plusieurs personnes, dont Jean Mentelin (1410-1478), cherchaient le moyen de reproduire les textes en série… C’est à Strasbourg qu’il réalisa la première impression à partir de caractères mobiles en 1440… l’imprimerie était née, avec juste une page. Il imprimera plus tard à Mayence, où il était rentré, une grammaire en 1451 puis le premier gros livre, la Bible, en 1452-1454. A sa mort (à Mayence) en 1468, il lègue son invention à l’humanité… Pas de brevet donc, une découverte mise à disposition de tous! Ah l’heureux monde où le bien collectif primait sur l’intérêt individuel…

Strasbourg, monument Gutenberg, 4, vu de face et de dos

Gutenberg tient donc une feuille imprimée à la main, et une presse (qui est plutôt due aux travaux de Jean Mentelin, est posée au sol à sa gauche (à droite quand on regarde la statue de face).

Strasbourg, monument Gutenberg, 5, le relief Europe

Les quatre bas-reliefs en bronze du socle ont été ajoutés en 1844, ils n’étaient pas terminés lors de l’inauguration, ce sont des modèles en plâtre peint qui avaient été mis en 1840. Ils représentent les bienfaits de l’imprimerie en Amérique, en Afrique, en Asie et en Europe. Sur chaque relief, on reconnaît une presse d’imprimerie et des personnages qui sont identifiés par des inscriptions. Pour l’Europe, que l’on voit ici, le projet était de figurer Luther et Bossuet à côté de Gutenberg. Ils étaient sur le plâtre peint en 1840. Devant la polémique qui éclata dans les milieux catholiques et protestants, ils ont finalement été remplacés sur le bronze par Erasme et Montesquieu (il existe une version intermédiaire de 1842, toujours avec Luther et Bossuet, conservée au musée de Strasbourg).

Strasbourg, monument Gutenberg, 6, le relief Europe, deux détails Voici deux détails de la plaque consacrée à l’Europe. En haut, vous apercevez les personnages célèbres avec leurs noms gravés sur le fond au-dessus d’eux (il y a aussi des inscriptions tout en bas), et au centre en bas, un groupe d’enfants qui apprennent à lire et à écrire.

Strasbourg, monument Gutenberg, 7, le relief Amérique

Voici maintenant l’Amérique. Sur la droite (zut, ma photo de détail de cette partie était floue, je ne l’ai pas mise), une partie militante, des esclaves qui supplient pour leur libération tout en se rapprochant de Bolivar… Au-dessus de la presse, Benjamin Franklin brandit l’acte d’indépendance des États-Unis, avec à ses côtés Georges Washington, Thomas Lefferson, Gilbert de La Fayette et d’autres signataires de cet acte.

Strasbourg, monument Gutenberg, 8, le relief Amérique, détail Un détail de l’Amérique…

Strasbourg, monument Gutenberg, 9, le relief Afrique

L’Afrique… A gauche de la presse, William Wilberforce, abolitionniste anglais, étreint et semble protéger un Africain représenté nu et tenant un livre contre sa poitrine… Ce panneau est très militant sur l’abolition de l’esclavage.

Strasbourg, monument Gutenberg, 10, le relief Afrique, deux détails Deux détails de l’Afrique, en haut, on voit mieux le détail de la scène. Sur la droite de la plaque (détail en bas), Thomas Clarkson libère un groupe d’esclaves de leurs liens et de leurs fers. A l’arrière-plan, un groupe de femmes récupère leurs enfants enfin libérés. D’autres figures abolitionnistes, comme l’abbé Grégoire, sont représentés dans ce bas-relief foisonnant.

Strasbourg, monument Gutenberg, 11, le relief Asie

L’Asie semble plus apaisée… Au centre, à gauche de la presse, William Jones et Anquetil Duperron (merci les inscriptions, sinon, impossible de reconnaître ces messieurs) offrent des livres imprimés à des Brahmanes qui sont debout de l’autre côté de la presse. A gauche de cette scène, le sultan Mahmoud II lit le journal, a abandonné son turban et revêtu des vêtements européens. Tout à gauche de la plaque, un Chinois lit un livre de Confusius. A droite, un Européen enseigne à un groupe d’enfants et des femmes semblent écouter un homme identifié comme le philosophe indien Rammonhun-Roy…

Strasbourg, monument Gutenberg, 12, le relief Asie, détail

Un détail de la partie centrale de l’Asie… Nous avons donc un discours plutôt en faveur de l’abolition de l’esclavage, de l’instruction des enfants et des peuples… mais qui semble relativement favorable à la colonisation (ce sont des Européens qui apportent le livre et l’instruction sur tous les continents…).

Cet article entre dans le cadre du défi Mars, mois de l’Europe centrale organisé par Schlabaya.

Le monument Goethe à Strasbourg

Le monument Goethe à Strasbourg, 1, vu de loin

Le château de Schönbrünn à Vienne en Autriche en 1993, 2, de plus près

Pour le défi Mars, mois de l’Europe centrale organisé par Schlabaya, j’ai ressorti quelques photographies prise à Strasbourg fin octobre 2010. Je commence avec le monument à Goethe, qui se trouve devant le palais de l’université (un grand bâtiment qu’il faudra aussi que je vous montre). Dans un grand espace en demi-cercle se tient au centre Goethe sur un haut socle qui porte aussi des reliefs sculptés, entouré de deux statues féminines assises représentant des muses (et pas très loin se trouve également un buste que je vous monterai dans un prochain article).

Le projet a été largement subventionné par l’État allemand dès 1899 (à replacer bien sûr dans le contexte de l’occupation allemande de la ville après la défaite de la France en 1870), et le monument érigé le 1er mai 1904, dans une cérémonie apparemment assez houleuse… certains reprochant le choix d’un homme sévère plutôt qu’un jeune étudiant pour représenter Goethe (voir sur le site de l’université de Strasbourg le récit de l’inauguration dans L’Alsace)… Pour les subventions, voir par exemple les références dans un article sur les traces de Goethe à Strasbourg (Auf den Spuren von Jung-Stilling und Goethe in Straßburg).

Johann Wolfgang Goethe a fait un bref passage à l’université de Strasbourg, de 1769 à 1771, où il a terminé son droit commencé à Leipzig de 1765 à 1768 (et est tombé amoureux de Frédérique Brion, la fille du pasteur de Sessenheim). Pour mémoire, Goethe est né le 28 août 1749 à Francfort et mort le 22 mars 1832 à Weimar, avocat puis magistrat, poète, romancier, passionné de sciences, etc.

Le monument Goethe à Strasbourg, 2, Goethe Goethe, debout, semble s’avancer, appuyé sur son bâton de voyage, le manteau enroulé sur le bras gauche, le regard tourné vers la cathédrale. C’est sûr, il ressemble plus là à un homme fier, sûr de lui, qu’à un étudiant qui courait les jupons…

Le monument Goethe à Strasbourg, 4, inscription et signature sur le socle de Goethe Aucun problème pour l’identification, il est inscrit à l’avant « GOETHE » et à l’arrière « Zur Erinnerung / an den / 150sten Geburstag / des Dichters / Errichtet 1904 » (en mémoire des 150 ans de la naissance du poète, érigé en 1904).

Le monument Goethe à Strasbourg, la signature Ernst Waegener 1904 Chacune des trois sculptures principales porte la signature « Ernst Waegener 1904 ». Il s’agit du sculpteur Ernst Wägener, né à Hanovre en Allemagne en 1854 (le 1er juin), je n’ai pas trouvé sa date de décès. Il y a aussi la marque du fondeur, « geg. Lauchhammer » (oups, photo floue encore une fois, pas mise ici). Voici de plus près celle sous la statue de Goethe.

Le monument Goethe à Strasbourg, 3, le relief sur le socle de Goethe A droite et à gauche du piédestal se trouve un bas-relief en bronze. Désolée, il n’y en a qu’un en photographie, l’autre (Goethe faisant face à Frédérique Brion, deux amoureux qui se tiennent à distance) était flou…

Ce bas-relief illustre cette citation de Goethe « Sur la plateforme de la cathédrale, nous, jeunes compagnons, nous nous donnions souvent rendez-vous le soir, pour saluer le soleil couchant avec des coupes pleines ». Cette réunion d’étudiants semble assez gaie et animée… et sans doute déjà alcoolisée (j’espère moins que les étudiants d’aujourd’hui qui, ivres, braillent en ville surtout le jeudi soir), ils ont presque tous un verre à la main…

Le monument Goethe à Strasbourg, 5, la muse à gauche, art ou poésie lyrique A gauche est assise une femme tenant une lyre sur ses genoux, vêtue d’une robe très transparente, lui laissant un sein nu. Elle est identifiée tantôt à Erato, muse de l’art lyrique, tantôt à Polymnie, muse de la poésie lyrique, tantôt à Euterpe, muse de la musique… La lyre était leur attribut commun. Il faudrait retrouver la commande pour vérifier l’identification de cette muse.

Le monument Goethe à Strasbourg, 6, la muse de la tragédie à droite A droite est assise une femme triste, pieds nus et voilée comme une femme en deuil. Il s’agit de Melpomène, muse de la tragédie (enfin, elle est représentée comme telle, mais à l’origine, Melpomène est la muse du chant et de l’harmonie).

Pour aller plus loin : voir aussi sur mon blog, également à Strasbourg, son buste par le sculpteur Heinrich Manger.

 

Exposition : Strasbourg-Argentorate

Affiche de l'exposition Argentorate au musée archéologique de Strasbourg Au cours de mon grand week-end début novembre 2010 à Strasbourg, j’ai visité tous les musées et la plupart des expositions en cours. Après Des mondes de papier, l’imagerie populaire de Wissembourg, voici, toujours au Palais Rohan, mais proposée par le musée d’archéologie, Strasbourg-Argentorate jusqu’au 31 décembre 2011 (oui, vous avez plus d’un an pour la découvrir). Cette exposition est la huitième des restitutions ces dernières années des fouilles menées à Strasbourg par le musée d’archéologie, en partenariat avec le Service régional de l’Archéologie (DRAC Alsace) et l’Institut National de Recherches Archéologiques Préventives (INRAP), le premier prescripteur des fouilles et le second principal opérateur national de l’archéologie préventive.

Strasbourg donc était à l’époque romaine un camp de légionnaires, Argentorate, dispositif important dans le dispositif du Limes (frontière romaine) séparant le monde romain du monde « barbare » (l’extérieur). J’aime beaucoup d’ailleurs l’affiche de l’exposition qui superpose une vue aérienne actuelle et une restitution de l’emprise du camp romain. L’exposition est un peu dense, et vous pouvez aussi, au sein du musée d’archéologie, reconnaître à une petite étiquette des objets des collections habituelles en lien avec le thème. Elle retrace l’histoire des recherches sur le camp de légionnaire depuis le 18e siècle, les apports des fouilles récentes, la vie de la 2e et de la 8e légion Auguste, les relations entre le camp et l’extérieur, les boutiques, la vie économique, etc.

Je vous invite à aller découvrir le dossier en ligne de l’exposition Strasbourg-Argentorate.

Un grand week-end à Strasbourg

Mes achats à Strasbourg, 1, dans les musées Cette semaine, je suis en week-end à Limoges, mais le week-end dernier, je suis partie à Strasbourg. Cela faisait longtemps que j’avais envie de profiter du TGV direct Poitiers-Strasbourg… L’occasion m’en a été donnée avec l’entrée au salon Créativa gagnée chez défi de toile à l’occasion du concours loup 2010. J’ai eu chaud (enfin, froid, plutôt…) au départ. le TGV était annoncé – avec 10 minutes de retard – quand la gare a été fermée à cause de manifestants à proximité… Notre TGV a été le dernier à quitter la gare, tous les autres ont été bloqués jusqu’à presque midi. J’ai donc pu profiter pleinement de mon week-end à Strasbourg, un peu plus de 500 photos, visite de neuf musées (le musée de l’œuvre Notre-Dame avec les originaux des sculptures de la cathédrale, le musée d’art moderne et contemporain, le musée zoologique, le musée alsacien, le musée historique, le musée Tomi Ungerer et dans le palais Rohan, le musée archéologique, le musée des Beaux-Arts et le musée des arts décoratifs) et deux expositions (le camp romain de Strasbourg-Argentorate et Des mondes de papier, l’imagerie populaire de Wissembourg), environ 60 km à pieds sur le week-end. Voici déjà mes achats dans les différents musées… oui, vous voyez un livre de broderie au fond à droite, il s’agit de très beaux motifs alsaciens trouvés au musée alsacien. Je reviendrai sur ce stock de photos dans les prochains mois…

Mes achats à Strasbourg, 2, chez Défi de toile à Créativa Comme prévu, je suis allée au salon Créativa… Voici mes achats chez défi de toile (le grand coupon fait partie du lot gagné), de quoi faire quelques cadeaux de naissance avec des langes et deux ensembles pour protéger les carnets de santé, biberon et tétine. Mais l’ambiance du salon Créativa était désastreuse, j’y suis allée le samedi matin, absolument désert… Déjà, pas facile à trouver sans plan, car pas fléché pour les piétons et vélos pourtant nombreux à Strasbourg.

Salon Créativa à Strasbourg en 2010, l'entrée Un sol en béton brut, non recouvert de moquette… le parc des expositions va déménager dans quelques mois, pour laisser la place à l’extension du quartier d’affaires européen, les parkings et les halls ne semblent plus entretenus. Et le brouillard n’arrangeait pas l’ambiance… Tous les marchands se plaignaient, vu le prix des stands, ils ont dû tous laisser des plumes… et encore plus ceux qui, comme des Hongrois, n’acceptaient que du liquide en paiement… mais pas un distributeur de billets à l’horizon… Si vous voulez leur remonter le moral, allez faire quelques achats sur leur boutique en ligne (paiement par virement au Portugal, mais la procédure est très facile…).

Salon Créativa à Strasbourg en 2010, le stand de défi de toile Ah, quand même, une photo de leur stand! Désolée, Dianou / Claudiane, tes boules en frivolité étaient sur la droite, invisibles sur ma photo…

Mes achats à Strasbourg, 3, autres achats à Creativa J’ai quand même trouvé mon bonheur chez Bodoni (la librairie) (des livres que j’avais repérés mais que je voulais feuilleter avant de les acheter), chez une fabricante de tampons, Katzelkraft (des tampons en caoutchouc à fixer sur une mousse autocollante, puis à utiliser sur un bloc acrylique) et dans une boutique allemande, Idena, qui avaient des autocollants originaux et des kits pour de jolies cartes de deuil… pas facile à trouver d’habitude.

PS:

J’ai brodé les langes avec un oiseau pour Aaron, le bébé de Marquise la Vache, et un ours pour Raphaël, le bébé de Tezca.

Dans Broderies au point de croix et traditions en Alsace de Fabienne Bassang, j’ai réalisé :

Les monuments aux morts de Briey et Sommières-du-Clain

Monument aux morts de Briey, l'ensemble du monument Il y a quelques semaines, je vous ai présenté le monument aux morts de Sommières-du-Clain, dans la Vienne, sculpté par Maxime Real del Sarte. J’avais reçu un peu plus tard un commentaire (merci à Chantal) me signalant un monument similaire à Briey, en Meurthe-et-Moselle. Surprise, car nous ne l’avions pas repéré dans notre étude du monument de Sommières-du-Clain. Nous savions que le monument aux morts de Sommières-du-Clain était une sorte d’étude pour le groupe sculpté (en trois dimensions donc) de Langogne en Lozère et de Saint-Martin-aux-Buneaux en Seine-Maritime (voir l’image sur le site interministériel chemins de mémoire). Une première vérification dans google images confirme que le monument de Briey est bien un tirage en bronze d’un modèle similaire à celui de Sommières-du-Clain. Un rapide retour à la base de données Mérimée (interrogation avec le nom de l’auteur) me donne une fiche simplifiée du monument de Briey, mais pas de photographie. Le service régional de l’inventaire de Lorraine transmet à notre service de Poitou-charentes le dossier qu’ils ont établi en 1975 sur ce monument et la bibliographie. Je complète alors le dossier documentaire de Sommières-du-Clain avec ce renvoi et la bibliographie de Briey. Mais entre-temps, en regardant sur une carte, je vois que Briey n’est pas très loin de chez Zazimuth… Je lui envoie un mél et elle a eu la gentillesse de contacter une de ses amies de Briey et d’aller par deux fois prendre des photographies du monument de Briey (toutes celles ci-contre et ci-dessous), un grand merci à toi, Véronique !

De la puissance des blogs… Les dossiers documentaires de Sommières-du-Clain et de Briey étaient disponibles pour tous dans des bases de données, mais le rapprochement n’avait pas été fait.

Maintenant, il reste à savoir lequel des deux monuments a été fait en premier… Le monument de Briey, réalisé en bronze et donc à partir d’un modèle en terre ou en plâtre, est plus détaillé que celui en pierre calcaire de Sommières-du-Clain. Je vous ai d’ailleurs fait un petit tableau comparatif avec à gauche Briey et des photographies de Zazimuth et à droite celui de Sommières-du-Clain avec mes photographies. Vous voyez par exemple des pensées sous la tête du soldat à Briey mais pas à Sommières-du-Clain, dans le second cas, le pommeau de l’épée de Jeanne-d’Arc est lisse mais celui de Briey est cannelé, etc. Par ailleurs, à Sommières-du-Clain, il n’y a pas de nom sur le cartouche de la cathédrale alors qu’il est inscrit Strasbourg sur celui de Briey.

Le monument aux morts de Sommières-du-Clain a été commandé en 1919 par un membre de la famille de Vareilles-Sommières, propriétaire du château voisin (voir sur ce sujet ce qu’en dit Charlotte Pon Willemsen dans le Parcours du patrimoine consacré aux monuments aux morts avec une allégorie de la République). Le monument aux morts de Briey a été inauguré le 24 septembre 1922.

Désolée pour les balises <HEADER>, qui permettent aux mal-voyants de se repérer dans les tableaux : je les avais mises, mais OB les enlève automatiquement… Grrr… Et l’accessibilité web?

Vue Monument aux morts de Briey
(Meurthe-et-Moselle)
Photographies de Zazimuth
Monument aux morts de Sommières-du-Clain
(Vienne)
Photographies de V. Dujardin
Vue générale Monument aux morts de Briey, 2 vue générale Le monument aux morts de Sommières-du-Clain, 2, vue générale
La cathédrale Monument aux morts de Briey, 3 : la cathédrale Le monument aux morts de Sommières-du-Clain, 3, la cathédrale
La couronne Monument aux morts de Briey, 4, la couronne Le monument aux morts de Sommières-du-Clain, 4, la couronne
Les têtes de Jeanne-d’Arc et du soldat Monument aux morts de Briey, 5, les têtes du soldat et de Jeanne-d'Arc Le monument aux morts de Sommières-du-Clain,5, les têtes de Jeanne d'Arc et du soldat
Les pieds du soldat Monument aux morts de Briey, 6, les pieds Le monument aux morts de Sommières-du-Clain, 6, les pieds
La pointe du drapeau Monument aux morts de Briey, 7, la pointe du drapeau Le monument aux morts de Sommières-du-Clain, 7, la pointe du drapeau