Chère Madame Alliot-Marie, vous avez présenté comme une sorte de purgatoire d’aller passer vos prochaines vacances en Dordogne. Pourtant, quand vous êtes allée dans le sud de la Tunisie dans les conditions que l’on sait, c’était peut-être aussi pour visiter l’un des grands sites romains d’Afrique-du-Nord (eh, les ami(e)s, ne fuyez pas, profitez aussi de la visite!). Alors, si vous ne savez pas quoi faire en Dordogne, je vous invite à aller lire les informations que j’ai données il y a quelques mois sur la belle ville de Périgueux. Puisque vous semblez ne pas avoir les moyens de payer vos vacances et les droits d’entrée, je vous propose de commencer par la tour de Vésonne.
Si vous pouvez payer quelques euros, juste à côté, dans un bâtiment conçu par Jean Nouvel, vous avez le musée de Vésunna, qui abrite une grande villa mais aussi les collections d’objets antiques de Périgueux…
A quelques dizaines de mètres, pas besoin de la limousine de vos amis pour y aller, vous trouverez l’ancien l’amphithéâtre romain…
Mais si vous avez les moyens de vous payer un trajet d’une quarantaine de kilomètres, en voiture ou en train (le trajet est très joli, la gare un peu loin du centre-bourg, mais 1 ou 2 km à pied permettent aussi de réfléchir à ses actes…), je vous conseille d’aller simplement aux Eyzies-de-Tayac-Sireuil. Là, dans ce berceau de la préhistoire, vous pourrez commencer la visite par le musée national de préhistoire, cela vous évitera de confondre, comme certains de vos collègues, l’homme de Néandertal et l’homme moderne, dit aussi de Cro-Magnon, du nom d’un abri situé sur la même commune… Ah, accrochez-vous quand même, au besoin, prévoyez un petit carnet ou achetez un petit guide à la boutique, pour ne pas tout mélanger… Mais la visite est indispensable si vous voulez comprendre la vie des hommes dont certains ont peint, gravé ou sculpté sur les parois voisines…
Et puis, hors saison (mais attention, c’est fermé le samedi), vous avez plusieurs grottes ornées à visiter… Personnellement, je vous conseille Font-de-Gaume…
et les Combarelles… Du 14 juillet au 15 août, il n’est pas facile d’avoir une place (le nombre de visiteurs est limité pour la conservation des vestiges), mais pour les vacances de printemps, ça devrait aller, passez quand même réserver de bonne heure le matin, avant d’aller au musée, ça serait le mieux pour la réservation d’une visite dans l’après-midi. N’oubliez pas avant de partir de cliquer sur les liens que j’ai mis et d’imprimer le document de visite en pdf, c’est une bonne introduction pour ensuite vivre pleinement l’émotion de découvrir ces œuvres. Et pour le déjeuner, je vous conseille l’auberge de Laugerie-basse, aussi un haut lieu de la préhistoire… Vous voyez, cela, impossible de le voir chez vos amis tunisiens, ni au Maroc, ni en Égypte…
S’il vous reste un peu de temps, vous pouvez aussi aller visiter l’abri Pataud, là, vous allez un peu remonter dans le temps après les autres grottes, pas d’art, mais vous apprendrez comme même des choses! Il y a d’autres grottes ornées dans le coin, ceci n’est que le reflet d’un choix personnel! passez de bonnes vancances en Dordogne, vous verrezn, cela n’a rien de terrifiant! Mes photos datent de septembre 2009, il n’avait pas fait très beau ce jour là…Un dernier petit conseil, n’oubliez pas d’emporter une petite laine (11/12° dans les grottes, même en été) et de bonnes chaussures, enfin, des baskets plutôt que des talons hauts! Surtout que si vous prenez le train, vous aurez un peu de marche, une bonne dizaine de kilomètres en tout (mais jamais plus de 2 km d’affilée, 20 minutes de marche, 30 pour vous qui devez mener une vie sédentaire avec vos chauffeurs, ce n’est quand même pas la mer à boire et c’est bon pour la santé!), si vous allez de la gare au musée puis aux Combarelles et à Font-de-Gaume, retour par Pataud, déjeuner à Laugerie et retour à la gare…
J’aime beaucoup ce qu’il a réalisé, de l’extérieur, les gens peuvent voir l’intérieur, et vice-versa. Aucun support (pilier ou autre) dans la villa, mais des passerelles qui permettent de se promener de pièce en pièce et de période en période, avec des vitrines thématiques. N’hésitez pas à suivre une visite guidée ou, à défaut, à prendre un audioguide. Lorsque j’y suis allée, il y avait une très belle exposition sur les graffiti (romains bien sûr). Seul bémol, la deuxième tranche de travaux prévue n’a pas été réalisée, le personnel n’a donc pas d’espace de travail suffisant, ni d’espace pédagogique pour les enfants… ce qui n’empêche pas de faire des ateliers dans le musée, mais il est parfois utile d’avoir une pièce avec des tables. Merci à l’équipe pour son accueil, c’est vraiment dommage qu’il n’y avait que très peu de visiteurs en ce samedi matin de début septembre.
Après le
Le rocher de la Vierge, qui doit son nom à une statue érigée en 1865, sépare le vieux port de la grande plage. La passerelle métallique qui relie le rocher à la digue est attribuée à Eiffel. des travaux sont en cours sur ce rocher.
La grande plage, où les baleiniers échouaient les baleines, est le royaume des enfants et des surfers.
Plus loin, pris ici depuis la route en arrière, l’hôtel du palais est l’ancienne villa d’été construite pour l’impératrice Eugénie à partir de 1854 sous la direction de Louis-Auguste Couvrechef, architecte de la couronne et du domaine impérial, et de l’architecte Hippolyte-Louis Durand. Ravagé par un important incendie en 1903, il fut réaménagé en hôtel de luxe, maintenant avec héliport… et des tarifs à faire rêver, 22 euros le melon au jambon de Bayonne ! Vous trouverez plus d’informations en cliquant sur la vignette correspondante sur cette page consacrée au
Un peu plus loin, au fond de la photo, le phare daté de 1834 domine le cap Hainsart de 73 mètres au-dessus du niveau de la mer. Au nord de ce cap, la côte des Landes et ses plages de sable, au sud, les falaises du pays basque…
Cela faisait longtemps que je ne vous avais pas emmenés en Grèce… Mais voilà, samedi dernier, c’était la journée annuelle des archéologues de Poitou-Charentes, à Angoulême, pendant que les officiels allaient inaugurer le
Et là, vous tombez sur un ensemble de pierres dont l’organisation est illisible, un site complètement envahi par la végétation, sans panneau autre que le panneau d’identification… Il y a même encore la cabane de chantier au fond. Voilà ce que donnent tous les sites archéologiques s’ils ne sont pas détruits, enfouis ou restaurés et entretenus avec de gros moyens… Nous en avons de nombreux dans cet état en France… sans compter les morceaux de murs conservés, sans grand sens, dans des tas de parkings souterrains. Un petit sujet de réflexion pour le nouveau ministre de la culture ? Il a de plus urgentes questions à régler, y compris pour l’archéologie et le patrimoine…