Cet article est le premier dans la communauté des gargouilles, cariatides etc. créée par d’Amaryllis et que m’avait signalée par Zazimuth. Comme je me suis aperçue que j’avais mis trop de mots difficiles dans cet article, je l’ai repris avec des schémas ici.
Au 22 rue Victor-Hugo à Poitiers se trouvait le cercle industriel de Poitiers, qui avait confié le programme sculpté à Pierre-Amédée Brouillet (pour les préhistoriens, le fils de celui de la grotte du Chaffaud à Savigné, plus de liens ici, pour les fidèles lecteurs de ce blog, aussi celui qui a repeint l’intérieur de l’église de Civray). D’après les dossiers de la base Joconde, les plâtres des modèles de sculpture datent des années 1875 et sont conservés au musée de Chièvre. Il a dans les mêmes années réalisé des sculptures pour l’hôtel de ville de Poitiers ou encore l’ancien cercle de commerce, que je vous montrerai une prochaine fois (surtout, j’irai refaire des photographies, car il est en cours de rénovation sous des échafaudages). Revenons donc au cercle industriel…
La travée centrale est encadrée de statues qui reposent sur des consoles. Certains auteurs ont parlé de cariatides, mais elles ne portent pas le balcon sur leur tête, ce ne sont donc pas des cariatides.
L’allégorie de l’industrie, à gauche, se reconnaît à son marteau et à son enclume, elle est accoudée à un vase.
À droite, il s’agit d’une allégorie des beaux-arts, armée des instruments du sculpteur, le coude en appui sur une ébauche.
Les clefs des arcs délardés voûtes (ou arrières-voussures?) qui soutiennent le balcon sont ornés de masques,
…comme les clefs des arcs des fenêtres de l’étage supérieur et les modillons qui supportent la corniche.
Le fronton de la fenêtre centrale porte quant à lui des outils de maçon (équerre et compas).
Pas forcément un symbole de franc-maçonnerie, mais de près, ça y ressemble quand même.