Archives de catégorie : Musique / Chansons / Spectacles

Les spectacles que j’ai vus, concert (surtout musique classique, musique du monde), théâtre, danse, cirque, magie

La trilogie de Pagnol par la Comp. Marius

La carrière du Normandoux, le 10 juin 2012 sous la pluie Ma saison 2011-2012 au théâtre et auditorium de Poitiers / TAP s’est terminée par la trilogie de Pagnol par la Comp. Marius à la carrière du Normandoux à Tercé… J’étais un peu inquiète pour le co-voiturage (le TAP avait annulé la navette prévue lors de l’inscription en début de saison), mais ça s’est bien passé. La météo en ce dimanche n’était pas clémente: il a plu à verse pendant quasiment les 4h30 de spectacle (repas inclus), et la troupe a dû se replier sous l’abri de la carrière et abandonner les gradins installés face à l’eau qui devait être le vieux port de Marseille… Tout le spectacle s’est donc déroulé avec en bruit de fond l’eau sur les bâches (et lors d’une brève éclaircie, le chant des grenouilles…).

Le spectacle : il condense en quelques heures les trois pièces de Pagnol, Marius, Fanny et César (je ne vais pas raconté l’histoire, tout le monde la connaît), avec des intermèdes: accueil par une soupe bien chaude, une distribution par les acteurs de bière (belge!) et d’eau, le plat au milieu (à table pour nous, semoule et saumon mariné servis dans un gros artichaut évidé), les dragées du baptême et, après le spectacle, le gâteau aux carottes et le café, en forme de banquet funèbre après l’enterrement de César…

Mon avis : une carrière abandonnée en vieux port de Marseille (enfin presque… puisque nous avons vu le spectacle à 90° par rapport à l’eau), un accent belge flamand, des lunettes de soleil pour simuler la nuit, des intermèdes gourmands, un spectacle avec des acteurs plein d’entrain! Ils ont fait le choix de ne pas présenter la célèbre partie de cartes, que chacun a en tête avec l’adaptation au cinéma, et cela ne manque absolument pas! Si vous avez l’occasion de voir ce spectacle, n’hésitez pas! Que la longueur (4h30 sans la soupe ni le dessert..) ne vous rebute pas, avec les intermèdes, on ne voit pas passer le temps!

La tempête à la halle aux grains à Toulouse

Pendant mon dernier séjour à Toulouse, mes amis m’ont invitée à un spectacle à La Halle aux Grains. Après avoir été un marché aux céréales à partir de 1864 puis un palais des sports en 1952, cette salle a été aménagée en salle de concert en 1974.

Le spectacle:

La Tempête de Shakespeare a été adaptée par le chorégraphe argentin Mauricio Wainrot, sur une musique du compositeur américain Philip Glass. Ce ballet a été créé au mois d’octobre 2006 par le Ballet contemporain du Théâtre Saint-Martin de Buenos Aires et est repris par le ballet du Capitole dirigé par Nanette Glushak.

Prospéro, duc de Milan, se consacre plus à la lecture, aux sciences et à aux arts, à sa famille qu’à la gestion de son duché, qu’il délègue à son frère… qui finit par le chasser du pouvoir et l’exiler sur une île déserte avec sa fille Miranda. Mais Prospéro avait acquis des pouvoirs magiques, il réussit à déclencher une violente tempête et à faire échouer sur l’île ceux qui l’avaient banni, son frère Antonio, le roi de Naples et son fils Ferdinand. Il leur fait subir toute une série d’épreuves… Avec l’aide d’Ariel, l’esprit des airs, il combat la sorcière Sycorax puis son fils, Caliban.

La distribution

Musique (enregistrée) : Philip Glass
Chorégraphie : Mauricio Wainrot
Décors, costumes et installation vidéo : Carlos Gallardo
Lumières : Patrick Méeüs

Prospéro – Valerio Mangianti
Miranda – Maria Gutierrez
Susanna – Ina Lesnakowski
Caliban – Kazbek Akhmedyarov
Alonso – Vladimir Bannikov
Ferdinand – Demian Vargas
Antonio – Dmitri Leshchinskiy
L’épouse d’Antonio – Paola Pagano
Ariel – Juliette Thélin, Davit Galstyan, Hugo Mbeng, Takafumi Watanabe
Sycocax – Pascale Saurel
Trinculo – Jérémy Leydier
Stéphano – Guillaume Ferran
Le ballet du Capitole de Toulouse

Mon avis : Mauricio Wainrot a adapté La Tempête de Shakespeare de cinq actes en deux actes, dans un décor sobre, des sortes de grandes souffleries au fond (j’aurais dit des cheminées de paquebot, d’autres on parlé de souffleries d’usine), quelques projections vidéo complètent le décor.

Une heure et demie sans entracte, c’est un peu rude dans une salle où l’on n’est pas très bien installé, même si le spectacle est superbe. Valerio Mangianti joue un Propéro fascinant, c’est une bonne idée d’avoir démultiplié Ariel avec quatre danseurs (pas facile à comprendre cependant de prime abord… le costume et le programme avec les quatre noms aident à faire le lien…), certains passages frôlent la danse classique plus que le ballet contemporain, j’ai beaucoup aimé, même s’il vaut mieux connaître l’histoire écrite par Shakespeare pour bien comprendre ce qui se passe sur scène.

Cantigas de Santa Maria par Hana Blazikova

Poitiers, le théâtre et auditorium,12, vu depuis la grande passerelle En faisant la mise à jour de mes liens pour la saison 2011-2012 au théâtre et auditorium de Poitiers / TAP, je me suis aperçu que j’avais oublié de vous parler des Cantigas de Santa Maria chantés et accompagnés à la harpe gothique par Hana Blažikovà.

Cette artiste tchèque, qui joue aussi de la guitare basse dans un groupe de rock à Prague (ça doit être très différent!) a joué et chanté ce soir là de sa belle voix des cantiques médiévaux pour la plupart dédiés à la Vierge, en langue galicienne. l’auteur de ces cantiques est réputé être le roi Alphonse X de Castille (Tolède, 1221 – Séville, 1284).

Mon avis : un concert fabuleux, je me suis laissée portée par la belle voix de cette artiste et la douce musique de la harpe gothique…

Je vous propose d’écouter sa belle voix sur cet extrait (dans un duo avec une autre artiste, Barbora Sojková)…

Grrr pour le TAP : Prochain et dernier spectacle de la saison pour moi dimanche prochain, ça sera à la carrière du Normandoux, la trilogie de Pagnol par une troupe belge. Je ne suis pas très contente, dans le programme, le TAP avait promis de mettre en place une navette pour y aller (c’est à une bonne vingtaine de kilomètres, je n’ai pas de voiture, j’avais choisi ce spectacle uniquement parce qu’il y avait la navette), et finalement, ils ont juste mis en place des liens sur une plateforme de co-voiturage (en prévenant quand même par téléphone, parce que j’avais mis sur mon inscription « uniquement s’il y a bien la navette »). Avec une seule offre de covoiturage pour le dimanche, par quelqu’un qui visiblement n’a pas l’habitude, j’espère que ça ira… La personne est à un mariage la veille, j’ai un gros doute sur le fait qu’elle soit à l’heure au RDV. Je ne sais pas ce que je vais faire pour l’abonnement l’année prochaine, beaucoup de déceptions cette saison, aucun spectacle placé, ce qui oblige à venir très tôt et à attendre debout devant les portes pour avoir une bonne place, c’est bien mal prendre en compte les abonnés… On verra au bilan de saison, si je peux y aller.

Le château de Schönbrünn à Vienne en Autriche en 1993, 2, de plus près

Le défi Mars, mois de l’Europe centrale organisé par Schlabaya se poursuivant finalement jusque fin juin 2012, je classe cet article dans ce défi.

Éténèsh Wassié / Le Tigre des Platanes

Bouchons d'oreille C’était il y a une dizaine de jours au théâtre et auditorium de Poitiers / TAP, dans le cadre de mon abonnement pour la saison 2011-2012. Pour la première fois depuis l’inondation qui a fait suite au dégel, je retournais dans la salle de théâtre (les autres spectacles étaient dans l’auditorium ou reportés dans une autre salle).

La présentation officielle du spectacle :

Éténèsh Wassié & Le Tigre des Platanes, Éthiopie / France.

Le Tigre des platanes, c’est un impertinent quartet acoustique originaire de Toulouse, qui mine et recycle avec impertinence des musiques increvables. Leurs trompette, bugle, tuba, soubassophone, saxophones, mélodica et batterie ont rencontré, le temps de quelques semaines brûlantes sous le soleil d’Éthiopie, la « tigresse » Éténèsh Wassié. À la voix phénoménale de cette héritière des « griots » d’Afrique, « un don de Dieu », dit-elle modestement, le quartet apporte son habillage musical enthousiaste et quelque peu sauvage. Réunis sur scène, ils nous offrent de partager leur voyage passionné et créatif autour des grands standards de la musique éthiopienne.

Éténèsh Wassié, voix
Marc Demereau, saxophones
Fabien Duscombs, batterie
Piero Pepin, trompette, bugle
Mathieu Sourisseau, basse acoustique »

Mon avis : la salle n’a pas bien réagi au spectacle, encouragée à taper dans les mains, la réaction a été faible, quelques timides accompagnements, cela ne devait pas être très faciles pour les musiciens… Je pense qu’il y a eu une erreur de programmation et que le spectacle aurait été plus adapté pour une salle plus axée sur le jazz, comme le Carré bleu… pourtant, le public du TAP peut réagir, comme je l’ai vu récemment avec Danyel Waro. De mon côté, j’ai été très gênée par le niveau sonore, quasiment insoutenable. Je n’avais pas de bouchons d’oreille dans mon sac… Après un quart d’heure, j’ai commencé à avoir physiquement mal aux oreilles, cinq minutes plus tard, celles-ci ont réagi physiquement en sécrétant du liquide. J’étais au milieu d’un rang, pas exactement à l’avant (place H2), impossible de sortir sans déranger tout le monde. J’ai terminé le concert en me bouchant les oreilles avec les mains, pour atténuer le bruit (impossible de parler de musique à ce niveau sonore). En regardant dans la salle, j’ai vu quelques autres personnes comme moi, visiblement gênées par le niveau de décibels… Dommage, parce qu’avec cette gêne, impossible de profiter de la musique qui après tout n’était peut-être pas si mauvaise… Les musiciens devaient être sourds pour ne pas baisser le son de leur côté!

Pub: ce soir à Toulouse, et bientôt à Poitiers, dans la Vienne

 

De Néandertal à Cro-Magnon… conférence à Toulouse

Reprise de fouilles à La Quina Aval en Charente

 

Rappel : je serai ce soir à Toulouse…

De mon côté, je donnerai une conférence à Toulouse à la Société méridionale de spéléologie et de préhistoire (SMSP) le jeudi 10 mai 2012 à 20 h 30 précises au siège de la société, 2 rue Malbec à Toulouse. Le titre de la conférence: De Néandertal à Cro-Magnon en Poitou-Charentes et au-delà… Si vous passez par là, la conférence accueille aussi des personnes qui n’adhèrent pas à la SMSP…

J’ai beaucoup d’amis qui pratiquent en amateur le théâtre, la musique, la chorale, etc. Dans les prochains jours, plusieurs spectacles auront lieu…et une conférence que je donnerai jeudi prochain à Toulouse.

Ce qu’il reste des jours

Affiche de Ce qu'il reste des jours

L’Ecume des jours de Boris Vian a été mise en scène dans un spectacle qui mêle théâtre, musique (ensemble de violoncelles), danse et chant choral, avec 70 comédiens, chanteurs, danseurs et musiciens professionnels et amateurs. L’adaptation, ré-intitulée Ce qu’il reste des jours, sera jouée le12 mai 2012 à La Hune à Saint-Benoit (Vienne), à 20h30, entrée payante (14 €), renseignements ici.

Le spectacle : la création de ce spectacle à la frontière du théâtre, de la musique et de la danse réunit amateurs et professionnels de plusieurs associations locales. Sur une idée de René Jamoneau (de L’Union parthenaisienne), adaptation de l’Écume des jours par Tangui Le Bolloc’h de la Compagnie Brigadier 404, mise en scène de Marina Brachet.

Sur scène, des chanteurs (chœur d’enfants de Parthenay, Mélusine, Baladins de la Trémoïlle, Chœur du Cri du Thouarsais, Bank’notes, Culture en chœur), des danseurs (Cie Aléa-Citta), des musiciens (Ensemble de violoncelles de Stéphane Bonneau), et des comédiens (Brigadiers 404).

Mon avis : j’ai vu la pièce le 24 mars 2012 à Parthenay (je ne pourrai pas y aller le 12 , je serai à Toulouse, voir plus bas). J’ai trouvé que certains passages étaient un peu longs. La détructuration de la pièce de l’Écume des Jours de Boris Vian peut aussi dérouter: si vous n’avez pas la pièce en tête, je vous conseille de la relire avant d’aller voir le spectacle, pour ne pas être dérouté par l’ordre un peu perturbant…

 « Après la pluie » de Sergi Belbel par la troupe de la DRAC

Affiche de Après la pluie

La pièce sera donnée par la troupe de l’atelier théâtre de la direction régionale des Affaires culturelles, avec des acteurs de plusieurs horizons (Christine Blondet, Dominique Chagneaud, Lydie Jousselin, Véronique Marchand, Patricia Molines, Geneviève Renaud, Hubert Fadier et Jean-Claude Martin), dans une mise en scène de Hervé Guérande-Imbert. Je ne les ai pas encore vu cette année, mais ai beaucoup entendu parlé des répétions dans la bonne humeur!

La pièce (communiqué par la troupe…) :  » des cadres et des employés se retrouvent sur la terrasse d’un immeuble, siège d’une multinationale pour leur pause. Deux années de sécheresse ont fini par détraquer tous les comportements. Sur la terrasse, on vient guetter les nuages mais surtout on se dit tout et on refait le monde. C’est une comédie qui stigmatise les jeux du pouvoir au travail « .

La grande tournée départementale :

  • samedi 12 mai 2012, 20h30, à la Maison de la Gibauderie à Poitiers (salle de spectacle) ;
  • dimanche 13 mai 2012, 15h30, Archigny (salle des fêtes) ;
  • vendredi 25 mai 2012, 20h30, Cheneché (salle des fêtes), gratuit ;
  • dimanche 27 mai 2012, 20h30, Migné-Auxances (salle Jean Ferrat), gratuit ;
  • mardi 29 et mercredi 30 mai 2012, 20h30, Le Local à Poitiers (salle de théâtre).

J’irai les voir le 30 mai au Local, je pense…

Danyel Waro enflamme le TAP

Poitiers, le théâtre et auditorium,12, vu depuis la grande passerelle

Avec l’inondation de la salle de théâtre du théâtre et auditorium de Poitiers / TAP, le spectacle de Danyel Waro était déplacé de la salle de théâtre à la salle d’auditorium. Un spectacle vu en matinée (à 17h) par un beau dimanche printanier dans le cadre de mon abonnement pour la saison 2011-2012.

Le spectacle : Danyel Waro et son groupe de cinq musiciens revisitent la maloya de la Réunion. Des textes en créole, des explications en français ou en créole entre les morceaux qui racontent sa vie, la vie à la réunion, ses filles, les Réunionnais partis chercher le « bonheur » en métropole…

Mon avis : c’est la première fois que je vois enfin un public métissé au TAP! Et une ambiance d’enfer, 2h de spectacle au lieu d’1h20 annoncée, avec une piste de danse improvisée entre le premier rang et la scène, toute la salle debout dans la dernière partie…

Pour aller plus loin : Voir un extrait sur deezer.

Tout va bien…

Poitiers, le théâtre et auditorium,12, vu depuis la grande passerelle

Tout va bien pour moi, merci! Beaucoup moins pour la salle de théâtre du théâtre et auditorium de Poitiers / TAP, toujours en travaux après le déluge qui a suivi le dégel en février (la piscine de 70.000 litres du système anti-incendie s’est déversée sans raison sur la scène)… Du coup, la plupart des spectacles sont déplacés, soit dans l’auditorium (excellent pour le son, pas pour la vue, la salle étant à plat), soit dans l’ancienne salle de Beaulieu (vieillotte, qui sent la poussière, mais à taille plus humaine)… Inaccessible en bus pour le retour en semaine (le noctambus ne passe tard que du jeudi au samedi), mais le théâtre a assuré du co-voiturage et j’ai pu y aller (je n’avais pas envie de faire une heure de marche à pied pour le retour…). J’ai donc pu voir, dans le cadre de mon abonnement pour la saison 2011-2012, Tout va bien d’Alain Buffard (Coproduction du Théâtre de Nîmes, du Festival Montpellier danse 2010, du Festival d’Automne à Paris, du Centre Georges Pompidou, de la Ménagerie de Verre – Paris et du Centre chorégraphique national de Caen/Basse Normandie).

Le spectacle : huit danseurs sur scène (Lorenzo de Angelis, Raphaëlle Delaunay, Armelle Dousset, Jean‐Claude Nelson, Olivier Normand, Tamar Shelef, Betty Tchomanga et Lise Vermot), un casque sur la tête, en porte-jarretelles, un pied de micro en guise de fusil… Et c’est parti pour une marche militaire, un entraînement avec chants et humiliations, sur fond de textes littéraires (des extraits de l’opéra de Quat’sous par exemple). La marche tourne à peu à peu à la parodie puis à la farce…

Mon avis : des danseurs plein de peps, des parties assez humoristiques, pour dénoncer la guerre et les violences, y compris celles faites aux soldats.. comme les ordres absurdes, les brimades ou même les actes à connotation sexuelle voire sadique, effet comique renforcé par l’usage des pieds de micro à la place des fusils. A voir si vous avez l’occasion…

Pour aller plus loin : voir un extrait du spectacle et le site officiel de Alain Buffard.

Voix publiques : entre Archer et Pinceau ! Pour un instant…

Poitiers, le musée Sainte-Croix, 01, la cour

Le château de Schönbrünn à Vienne en Autriche en 1993, 2, de plus près

Dans le cadre du festival Voix publiques, dont le thème était Le temps est un présent, j’ai assisté le 25 février 2012 dernier à une performance dans l’auditorium du musée Sainte-Croix. Le titre était entre Archer et Pinceau ! Pour un instant… J’aurais plutôt écrit archet… D’un côté, Sébastien Hurtaud au violoncelle, de l’autre, Thomas Duranteau au pinceau devant une grande toile blanche. Deux jeunes artistes pour un même projet, une performance donnée aussi la veille à la prison de Vivonne (une fois pour les hommes et une fois pour les femmes).

Sébastien Hurtaud avait choisi des œuvres de Bach, de et de Kaija Saariaho (compositrice contemporaine finnoise), mélangeant les thèmes des trois compositeurs qu’il avait choisis au grès de son inspiration…

De l’autre, Thomas Duranteau a réalisé en même temps, au fil de l’inspiration donnée par la musique, une toile d’assez grand format. Thomas Duranteau est également poète (voir son blog) et publiera en mai aux éditions Elytis un recueil en forme de carnet de voyage, textes et illustrations, fruit d’un travail avec d’ancien résistants dans plusieurs camps de concentration (Des miettes et des étoiles, préface de Raphaël Esrail, éditions Elytis, Bordeaux, 2012, à paraître).

Camps de concentration, musique d’Europe centrale, cet article entre dans le cadre du défi Mars, mois de l’Europe centrale organisé par Schlabaya.

Aimez-vous Brahms?

Poitiers, la médiathèque, 3, la façade est

Le château de Schönbrünn à Vienne en Autriche en 1993, 2, de plus près

Aimez-vous Brahms ? Tel était le titre des concerts-découverte auxquels j’ai assisté le 14 février 2012 à la médiathèque de Poitiers. Le midi, il y avait un concert des étudiants en formation supérieure d’interprète du Centre d’études supérieures de musique et de danse du Poitou-Charentes (CESMD), dont je vous ai déjà parlé pour un ensemble de concerts de musique de chambre.

Rémy Martin a joué au piano le troisième mouvement de la troisième symphonie de Brahms, qu’il avait lui-même adaptée pour un seul pianiste (Brahms en avait fait lui-même une adaptation pour piano à quatre mains).

Puis Élodie Griscelli et Pauline Hublet ont donné la Sonate pour violoncelle et piano opus 38.

Trois jeunes artistes très prometteurs, je leur souhaite bonne chance pour la fin de leurs études et trouver un emploi dans la musique…

Le soir, c’est l’un de leur professeur, Pierre-Yves Jalicon, qui a joué des ballades de Brahms.

J’avais laissé cet article pour le mois de mars… afin de le faire entrer dans le défi Mars, mois de l’Europe centrale organisé par Schlabaya. Johannes Brahms est en effet né en mai 1833 à Hambourg et mort en avril 1897 à Vienne, entre l’Allemagne et l’Autriche, il entre pleinement dans ce défi…

Romain Duris dans La nuit juste avant les forêts

Poitiers, le théâtre et auditorium,12, vu depuis la grande passerelle

Avant l’inondation de la salle de théâtre du théâtre et auditorium de Poitiers / TAP dans le cadre de mon abonnement pour la saison 2011-2012, j’ai vu La nuit juste avant les forêts de Bernard Marie Koltès, mis en scène par Patrice Chéreau et Thierry Thieû Niang avec Romain Duris comme unique acteur.

Le spectacle : au centre de la scène (le rideau est levé quand les spectateurs entrent), un tapis blanc, dessus, un lit d’hôpital avec deux sacs genre sacs de SDF à ses pieds. Sur le lit, un homme (Romain Duris), un bandage au bras droit, le front en sang… Il raconte sa vie, il a travaillé, il est devenu chômeur, à la rue, il raconte sa vie jusqu’à ce soir où il a été attaqué par des loubards dans le métro…

Mon avis : pas de doute, c’est une vraie performance qu’accomplit Romain Duris, seul en scène et la plupart de temps allongé ou accroupi… Mais franchement, je n’ai pas trop accroché au texte, ni à la mise en scène… Pendant la première demi-heure, il ne quitte pas le lit, pendant la demi-heure suivant, l’espace scénique s’élargit… au pied du lit, il est tombé par terre… Les 40 dernières minutes bénéficient d’un tout petit peu plus d’espace. Le texte est répétitif, tourne en rond, revient sur la tortuosité de la vie du narrateur, la voix de Duris est assez monocorde, sauf peut-être à la fin, avec le récit de l’agression. Je pense que je vais lire le texte de Koltès, je sais qu’il est assez particulier, une seule longue phrase sur 60 pages…

Les précédents spectacles mis en scène par Patrice Chéreau dont je vous ai parlé :

La douleur de Marguerite Duras, mise en scène de Patrice Chéreau, avec Dominique Blanc

– Rêve d’automne du suédois Jon Fosse, mis en scène par Patrice Chéreau