Je vous ai déjà parlé des travaux de ces derniers mois à Poitiers, avec l’opération cœur d’agglomération, rebaptisée cœur de pagaille… Une grande étape sera franchie cette nuit à 2h du matin. Non pas que ces barrières oranges et mauves qui nous agacent tant aient disparu, au contraire…
De nouveaux panneaux ont fait leur apparition, parfois tellement abondants que je ne sais pas comment l’automobiliste va se repérer… Mais le but étant de le chasser du centre-ville, ce n’est peut-être pas grave, sauf pour les commerçants et ceux qui travaillent en ville en habitant à l’extérieur… soit énormément de monde quand même…
Certains annoncent le démarrage de nouveaux travaux, comme ceux-ci…
D’autres, parfois encore cachés, des changements de carrefour…
… ou de sens de circulation.
Sur les boulevards, des panneaux mobiles (hier à midi, ils ne marchaient pas encore tous) doivent orienter l’automobiliste téméraire vers les parkings, dont certains changent aussi de nom pour l’occasion… Tant qu’à changer, autant tout changer, même les repères! Le parking Carnot (que je vous ai montré avec une bâche sur l’amphithéâtre puis une de Glen Baxter) devient parking de l’hôtel de ville, et le parking De Gaulle parking Notre-Dame marché… Vous me direz, c’est assez compréhensible, du nom de l’édifice le plus proche…
Maintenant, il va aussi et surtout falloir sévir contre l’incivisme, les voitures garées n’importe où et de préférence sur les trottoir ou bien, comme cette camionnette distribuant de la publicité hier au marché, sur la nouvelle bande de roulement le long de l’office du tourisme et de la faculté de droit qui permet aux personnes handicapées, aux poussettes, aux hauts talons de franchir l’obstacle des pavés irréguliers de la place… Certes, elle n’est pas restée tout le temps, mais quand même! [la manœuvre est maintenant impossible, voir cet article sur le stationnement anarchique].
Bon, côté organisation, les plans nouveaux n’ont été distribués en ville qu’hier, certains immeubles (dont le mien, en plein centre) ne les ont pas reçus… Il y a une contradiction entre les flyers posés sur les voitures et dans les boîtes aux lettres des personnes concernées par une interdiction de stationner le temps du changement et les arrêtés municipaux posés sur les panneaux d’interdiction, 7h30 dans le premier cas, 9h dans l’autre. Bonne nouvelle quand même, les parkings publics seront gratuits pendant cette interdiction de stationner.
Côté bus, il y a quelques années, les lignes avaient changé pour permettre de relier les quartiers sans avoir à changer en ville. Marche arrière toute! La ligne 5 est à partir de demain terminus en centre-ville (en plein milieu de l’amphithéâtre romain), tant pis pour les habitants des quartiers du Pont-Neuf et d’Aboville, ils n’auront qu’à marcher ou prendre un des rares bus qui passeront encore par chez eux. La ligne 9 s’arrête aussi en ville, ensuite, il faudra changer et prendre le nouveau tracé de la 1 pour avoir le même parcours qu’avant. Les lignes 6 et 7 se voient coupées en ville, prière de descendre à un arrêt, de rejoindre l’autre branche à 5 ou 10 minutes de marche selon le cas, puis d’attendre 10 à 15 minutes (voire carrément 30 minutes sur le 6) pour prendre le bus suivant sur l’autre branche. Alors, marche à pied pour tout le monde à Poitiers à partir de lundi, par temps de pluie aussi? Et s’il vous prenait l’envie de vous garer l’extérieur, la nouvelle navette express depuis deux des parcs au bus ne circulera que le mercredi après-midi et le samedi de 10h à 18h… tous les quarts d’heure… La ligne express vers le Futuroscope pour les touristes mais surtout la zone commerciale, universitaire et économie du tertiaire ne fonctionnera qu’à quelques créneaux horaires, qu’il ne vous prenne pas l’envie de revenir vite en ville dans la matinée ou l’après-midi!
Bon, je râle, je râle, mais je suis surtout à pied en ville, ou en bus, puisque je n’ai pas de voiture! Demain matin, j’emporte mon appareil photo, j’ai gardé un petit créneau pour un reportage mardi après-midi, à la place des articles sur Toulouse et Tours. Je suis très sceptique sur la capacité des boulevards à absorber le nouveau trafic, surtout qu’ils sont limités par de nouveaux couloirs de bus et qu’ils servent d’arrêt minute aux abords et dans le rond-point de la gare… Hier matin encore, la police nationale, bien que bloquée comme les autres automobilistes, a laissé faire ces arrêts sauvages qui bloquent tout.