En mars 2017, le square Valin de La Rochelle était en plein travaux…
Article du 21 juin 2012 Dans le square Valin de La Rochelle, entre les deux bassins du vieux port, se trouve le monument aux soldats et marins de la Charente-Inférieure morts pendant la guerre de 1870.
Comme pour celui de Tours (à revoir ici), il n’a été inauguré qu’à la veille de la première guerre mondiale, avec de grandes fêtes du 15 au 17 août 1913, en présence de Jean Morel, alors ministre des Colonies. L’érection de ce monument a traîné… Pourtant, la souscription avait été lancée dès 1885, puis une loterie avait été lancée pour son financement en août 1901 par le Souvenir Français (association qui gère toujours l’entretien de la plupart des monuments aux morts en France). Il se compose d’un haut socle sur lequel sont apposées plusieurs inscriptions (voir ci-dessous), d’un obélisque au sommet duquel se trouve un coq, et d’un groupe sculpté en pierre composé de trois soldats / marins.
Il porte la signature du sculpteur Pierre Laurent, et une date presque illisible, « 191? ». Ce sculpteur a aussi réalisé Héro et Léandre dans la cour du muséum de La Rochelle.
Sur la face principale (en haut à gauche), en majuscules, se trouve la dédicace, encadrée de branches de laurier, » Aux / soldats et marins / de la / Charente-Inférieure / morts pour la patrie ».
Au dos (en haut à droite), l’inscription « mémorial édifié en 1913 / par le souvenir français / avec le concours / de la ville de La Rochelle ».
Sur un côté se lit cet hommage aux soldats (en bas à gauche):
« Combien dorment encore dans leur funèbre couche
En ces pays lointains où le soleil se couche
Sur des sables déserts
Et là-vas dans la brousse il en est beaucoup d’autres
Par les fièvres vaincus soldats autant qu’apôtres
Que l’herbe a recouverts ».
Sur l’autre côté (en bas à droite), on peut lire:
« Depuis l’heure où César a soufflé la tourmente
Partout vous trouverez des fils de la Charente
Pour venger leur pays
Et si jamais leurs noms échappent à l’Histoire
Du moins ce monument gardera la mémoire ».
Le soldat central, vêtu de son uniforme, semble être un porte drapeau.
Sur la droite, un soldat mourant est allongé sur le sol. Son casque a glissé derrière lui.
Ah, on voit mieux sous cet angle… Il est en appui sur son avant-bras gauche et lève le bras droit.
Le troisième soldat, sur la gauche, est un marin.Il est censé être armé d’un fusil qui a une forme curieuse…
On tourne un peu, pas de doute, couvre-chef (un bachie?) à pompon tenu par une jugulaire, c’est bien un marin.
Au dos du monument, à la base de l’obélisque, est posée une couronne funéraire avec une ancre et une palme.
Tout en haut du monument se trouve un coq, symbole de force et de la France.
Une dernière petite vue de dos…
Toutes ces photographies datent de juin 2011.