Petit rappel : les éditions Gallimard (collection Folio policier, n° 510, 2008, ISBN 978-2-07-035755-0 ) ont eu la très bonne idée de rééditer pour cet été sous le titre Le quatuor algérien quatre enquêtes du commisaire Llob, par Yasmina Khadra (pseudonyme de Mohamed Moulessehoul, voir sur le site officiel de l’auteur l’explication de ce pseudonyme). L’auteur a choisi la forme du roman policier pour dénoncer le terrorisme des années 1990, et surtout ses causes sous-jacentes, dont la corruption généralisée que tente de combattre le commisaire intègre Brahim Llob, ancien combattant de la première heure lors de la guerre d’indépendance. Les histoires sont éditées ici dans l’ordre du récit, et non dans l’ordre de parution. Il s’agit dans l’ordre de :
– La part du mort, édité pour la première fois aux éditions Julliard en 2004 puis en 2005 dans la collection Folio policier, dont je vous ai parlé il y a quinze jours ;
– Morituri, édité pour la première fois aux éditions La Baleine en 1997 puis en 1999 dans la collection Folio policier et adapté au cinéma en 2007 par Okacha Touita et dont je vous ai parlé la semaine dernière ;
– Double blanc, édité pour la première fois aux éditions La Baleine en 1998 puis en 2000 dans la collection Folio policier ;
– L’automne des chimères, édité pour la première fois aux éditions La Baleine en 1998 puis en 2000 dans la collection Folio policier.
Il n’y a pas de traducteur pour ces livres, Mohamed Moulessehoul écrit en français, il justifie son choix sur son site officiel. C’est également un ancien officier de l’armée algérienne, né en 1955, donc trop jeune pour avoir participé la guerre d’indépendance, mais qui a participé activement à celle contre le terrorisme. Son père a néanmoins rejoint l’ALN (armée de libération nationale) et est donc un résistant de la première heure, comme le commissaire Llob, héros de ces quatre romans (noirs plus que policiers). Il vit en France avec sa famille depuis 2001.
Aujourd’hui, je vous parle donc de Double Blanc.
Le début de l’histoire : Ben Ouda, diplomate, est sauvagement assassiné alors qu’il venait de rencontrer son ancien camarade de maquis, le commissaire Llob. Avant de mourir, il a tracé dans avec son sang les lettres HIV. Son jeune compagnon ne le supporte pas et se suicide du cinquième étage. HIV pour SIDA donc ? Pas sûr… Sur fond de guerre des polices et de terrorisme à son apogée, qui décime militaires, policiers, artistes, enseignants, écrivains etc. Il éloigne sa femme et ses enfants d’Alger, pour ne pas leur faire prendre de risque supplémentaire. Un nouveau flic fait son apparition dans l’équipe, en remplacement de celui qui a été victime d’un attentat dans Morituri. Si le commissaire reste incorruptible, il finit par se livrer à des actes de torture contre des suspects.
Mon avis : ce roman est peut-être encore plus noir que les précédents… et dérangeant par l’accumulation des actes atroces des terroristes mais aussi des ripostes des forces de l’ordre.
Post-scriptum : depuis la rédaction de cet article, j’ai aussi lu Ce que le jour doit à la nuit de Yasmina Khadra, paru fin août 2008, La longue nuit d’un repenti, Les hirondelles de Kaboul et La rose de Blida.
J’ai sélectionné ce livre pour le 
Idéal pour un aller-retour Poitiers-Paris en train ! Mais aussi sur la plage, tranquillement installé dans un fauteuil ou ailleurs. Je l’ai dévoré…
Le troisième film que j’ai vu
Un nouveau compte-rendu de lecture, même si ceux-ci restent la plupart du temps sans commentaire et sans réaction, pas plus que ce qui concerne les expositions ou les musées… Mais que voulez-vous, je lis beaucoup (je ne rends compte que d’un livre sur deux ou trois que je lis), et par période, visite de nombreuses expositions… en lien avec mon métier ou pas. Cette fois, je vous parle d’un polar, facile et rapide à lire en ces beaux jours estivaux.
J’avais commencé il y a quinze jours dans le train de retour de Rennes Op Center 3, jeux de pouvoir, de Tom Clancy (publié en 1999 par Pocket n° 10310, ISBN 2-266-07810-0). Je viens de le terminer. Je confirme, je ne suis pas fan de ces livres d’espionnage. Il y a quelques années, j’avais lu le premier tome, qui se déroule en Corée. Mais c’est parfait pour un long trajet en train avec des gamins braillards comme voisins quand on a oublié de prendre son baladeur MP3…
J’avoue que c’est à cause du titre que j’ai choisi ce polar sur la table de mon libraire. J’ai donc lu ce week-end La psy de Jonathan Kellerman, en collection Points Policier (P1830, ISBN 978-2-7578-0705-7), traduit de l’anglais par M.-F. de Paloméra.