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Millénium, tome 3, de Stieg Larsson

Couverture du tome 3 de Millenium de Stieg Larsson Voici le troisième tome de Millenium (pour le premier, il faut retourner ici, et le second, et l’adaptation au cinéma de Fincher David, Millenium : les hommes qui n’aimaient pas les femmes).

Le livre : La reine dans le palais des courants d’air, Millénium 3, de Stieg Larsson, traduction Lena Grumbach et Marc de Gouvenain, collection Actes noirs, Actes Sud, 2006, 710 pages, ISBN : 978-2742770311.

L’histoire : le volume s’ouvre par une Lisbeth Salander hospitalisée, gravement blessée avec une balle dans la tête, à côté de son ordure de père dont elle a essayé de se défendre en le blessant lui aussi gravement. Avec l’aide de Blomkvist et de sa sœur, avocate, et la complicité du chirurgien qui lui a sauvé la vie, elle va essayer de prouver son innocence en montrant qu’elle a été victime d’une monstrueuse machination depuis ses douze ans, alors qu’elle avait essayé de tuer son père après qu’il s’en est pris violemment à sa mère, qui en était restée handicapée.

Mon avis : encore plus que dans le volume précédent, l’on plonge dans le monde trouble des services secrets suédois, enfin, dans une cellule très spéciale créée pour protéger un ancien espion russe reconverti aux activités mafieuses… Prévoyez donc d’avoir quelques heures libres, sans être dérangé : le volume fait plus de 700 pages denses, mais impossibles à lâcher facilement.

Millénium, tome 2, de Stieg Larsson

Couverture du tome 2 de Millenium, de Stieg Larsson Et voici le second tome de Millenium (pour le premier, il faut retourner ici, et la suite est par là, et l’adaptation au cinéma de Fincher David, Millenium : les hommes qui n’aimaient pas les femmes).

Le livre : La fille qui rêvait d’un bidon d’essence et d’une allumette, Millénium 2, de Stieg Larsson, traduction Lena Grumbach et Marc de Gouvenain, collection Actes noirs, Actes Sud, 2006, 656 pages, ISBN : 978-2742765010.

L’histoire : Lisbeth Salander a voyagé pendant presque un an grâce à l’argent qu’elle a réussi à détourner lors de la faillite d’un grand industriel. Elle se prend au jeu des mathématiques. De son côté, à Stockholm, Blomkvist reprend l’enquête sur la prostitution engagée par un journaliste et sa compagne étudiante en sociologie. Car tous deux ont été assassinés, et de manière incompréhensible, c’est Lisbeth Salander, juste de retour à Stockholm, qui est recherchée pour ces meurtres, ainsi que celui de son tuteur… celui qui l’avait sauvagement violée dans le tome précédent.

Mon avis : l’histoire peut sembler embrouillée racontée comme ça, mais je ne veux pas en dire plus, au cas où vous ne l’auriez pas lu. En fait, elle est très bien ficelée et l’on plonge dans le passé de Lisbeth mais aussi des services secrets suédois, les manipulations et les relations louches avec les instances judiciaires, médicales et mafieuses. Un second tome que j’ai dévoré comme le premier.

Millénium, tome 1, de Stieg Larsson

Couverture du premier tome de millenium, de Larsson Beaucoup de monde a lu la trilogie de Stieg Larsson. Je m’en méfiait un peu, n’était-ce pas dû au décès brutal de l’auteur après avoir rendu son manuscrit ? Une collègue me les a prêtés récemment… Attention, chaque tome est plus gros d’une cinquantaine de pages par rapport au précédent.

Le livre : Les hommes qui n’aimaient pas les femmes, Millénium 1, de Stieg Larsson, traduction Lena Grumbach et Marc de Gouvenain, collection Actes noirs, Actes Sud, 2006, 576 pages, ISBN : 978-2742761579.

L’histoire : Stockholm. Le journaliste Mickael Blomkvist vient de publier dans sa revue un texte mettant en cause un riche industriel suédois… et est condamné pour diffamation. Au même moment, il est appelé par un autre industriel, âgé, qui officiellement lui demande de rédiger sa biographie, mais qui souhaite en fait savoir de qui est arrivé il y a fort longtemps à sa nièce, disparue un jour alors que la petite île où ils habitent étaient bloquées à cause d’un accident sur l’unique pont. Il trouve de l’aide auprès de Lisbeth Salander, une hacker (pirate informatique) classée par la société comme asociale et à moitié débile (elle a été internée, mystérieusement, à l’âge de 12 ans et à 25 ans, est placée sous tutelle).

Mon avis : prévoyez un grand week-end pour le lire, sans autre obligation, car il est difficile d’en sortir… J’ai commencé un matin, avant d’aller travailler (je lis chaque matin ou presque), j’ai failli arriver en retard au bureau… Aller, encore une petite page… Bref, je l’ai dévoré, les deux tomes suivants aussi, mais je vous en parlerai une autre fois… (voir le tome 2 et le tome 3, et l’adaptation au cinéma de Fincher David, Millenium : les hommes qui n’aimaient pas les femmes).

Lecture : La part du mort, de Yasmina Khadra

Couverture du quattuor algérien de Yasmmina Khadra Les éditions Gallimard (collection Folio policier, n° 510, 2008, ISBN 978-2-07-035755-0 ) ont eu la très bonne idée de rééditer pour cet été sous le titre Le quatuor algérien quatre enquêtes du commissaire Llob, par Yasmina Khadra (pseudonyme de Mohamed Moulessehoul, voir sur le site officiel de l’auteur l’explication de ce pseudonyme féminin). L’auteur a choisi la forme du roman policier pour dénoncer le terrorisme des années 1990, et surtout ses causes sous-jacentes, dont la corruption généralisée que tente de combattre le commissaire intègre Brahim Llob, ancien combattant de la première heure lors de la guerre d’indépendance. Les histoires sont éditées ici dans l’ordre du récit, et non dans l’ordre de parution. Il s’agit dans l’ordre de :
La part du mort, édité pour la première fois aux éditions Julliard en 2004 puis en 2005 dans la collection Folio policier ;
Morituri, édité pour la première fois aux éditions La Baleine en 1997 puis en 1999 dans la collection Folio policier et adapté au cinéma en 2007 par Okacha Touita ;
Double blanc, édité pour la première fois aux éditions La Baleine en 1998 puis en 2000 dans la collection Folio policier ;
L’automne des chimères, édité pour la première fois aux éditions La Baleine en 1998 puis en 2000 dans la collection Folio policier.

Aujourd’hui, je vous parle donc de La part du mort, qui occupe presque la moitié de ce volume (452 pages sur 920). L’histoire se déroule à l’extrême fin des années 1980, juste avant l’explosion des attentats terroristes des années 1990.

Le début de l’histoire : un psychopathe, dont le procès a été bâclé il y a une dix-sept ans, est en passe d’être libéré par grâce présidentielle après avoir alterné prison et asile psychiatrique. Parallèlement, Lino, l’adjoint du commissaire, sort avec une fille qui n’est pas de son monde, s’endette pour acheter des vêtements à la mode. M. Thobane, un riche dirigeant, fait pression contre lui auprès de sa hiérarchie… La suite en lisant le livre !

Mon avis : si l’histoire policière n’est pas le point fort de ce livre, il est, comme le voulait l’auteur, l’occasion de dresser un vaste tableau de l’Algérie et des germes de violence qu’elle portait avant l’explosion du terrorisme (et est-ce que cela a vraiment changé aujourd’hui ?). J’ai vraiment beaucoup aimé, même si le tableau est noir, très noir même. En dehors de la dénonciation de la corruption généralisée, de l’absentéisme, de l’alcoolisme de certaines élites, de l’écart entre les quartiers de villas et des taudis, la fascination des marques de vêtements et autre américaines et européennes, de petites remarques laissent entrevoir un vrai problème récurrent en Algérie : alors que c’est l’un des pays les plus riches d’Afrique (grâce au pétrole), l’eau ne coule qu’épisodiquement au robinet. Du coup, quand elle arrive, tous les récipients (et les baignoires, bien sûr) sont remplis… Il y a deux ans, lors de mon dernier séjour, c’était toujours un problème en dépit de la construction de plusieurs barrages.

Ce livre a reçu plusieurs prix littéraires, dont le prix du Meilleur polar francophone de Montigny en 2004 et le prix Beur FM Méditerranée en 2005.

Post-scriptum : depuis la rédaction de cet article, j’ai aussi lu Ce que le jour doit à la nuit de Yasmina Khadra, paru fin août 2008, La longue nuit d’un repenti, Les hirondelles de Kaboul et La rose de Blida.

logo tour du monde en lecture J’ai sélectionné ce livre pour le tour du monde en lecture proposé par Livresque.

Logo du challenge ABC critique de BabelioJ’ai sélectionné ce livre pour le défi ABC critique organisé par Babelio.