Archives par étiquette : Paris

Anish Kapoor, artiste contemporain

Pour le respect des droits d’auteur et des droits à l’image, je vous mets des liens vers des sites qui reproduisent légalement les œuvres, et non des copies sauvages de photographies glanées ici et là.

Il s’agit aujourd’hui d’un petit retour sur l’exposition traces du passé, dont je vous ai parlé il y a presque un mois. Dans Télérama n° 3045, Olivier Cena a aussi trouvé que c’était un Sacré capharnaüm, titre de son article. Il est revenu dans le numéro suivant, avec un article plus long (trois pages) sur le propos tenu (ou pas) par l’exposition et la place du sacré dans l’art. Mais dans le premier article, il parle d’une œuvre d’Anish Kapoor qui ne lui a pas plu, et que je n’ai pas remarquée… dans tout cet amoncellement désordonné qu’est l’exposition. Pourtant, cet artiste d’origine indienne qui réside à Londres est bien dans la liste des artistes présents dans la section Au-delà du visible.

Je ne peux donc pas vous parler de cette œuvre en particulier, mais je vais vous parler de deux autres œuvres de cet artiste qui m’avaient beaucoup frappées l’année dernière.

L’été dernier, j’avais vu une œuvre d’Anish Kapoor dans le cadre d’Estuaire 2007, biennale d’art contemporain Nantes-Saint-Nazaire, au musée des Beaux-Arts de Nantes. Un immense bloc de cire rouge traversait lentement le musée sur un chariot posé des rails, laissant au fil des jours des  » boudins  » de cire sur les ouvertures en plein cintre de la vaste salle centrale du rez-de-chaussée du musée. C’était vraiment impressionnant, même si l’esthétique échappait à de nombreux visiteurs.

J’ai aussi vu en octobre dernier une autre œuvre du même artiste à Londres, à la Tate Britain, œuvre sans titre tout en bleu, en trois modules plus ou moins hémisphériques organisées autour d’une pièce entière de l’exposition rétrospective du Turner prize qu’il avait gagné en 1991. Il avait déjà présenté une œuvre monumentale en 2002/2003 dans la Unilever Series à la Tate Modern, toujours à Londres.

Si je trouve l’occasion, j’essayerai de retourner à Beaubourg avant la fin de l’exposition en août, pour trouver l’œuvre de Kapoor qui y est présentée…

Exposition Patti Smith

La façade de la fondation Cartier boulevard raspailLa fondation Cartier (bd Raspail, pas très loin de la gare Montparnasse, pratique pour tous ceux de l’Ouest et du Sud-Ouest, un petit saut à l’exposition avant le retour en train), dans le très beau bâtiment conçu il y a une quinzaine d’années par Jean Nouvel, organise jusqu’au 22 juin 2008 une exposition consacrée à Patti Smith, montée en collaboration avec cette artiste à multiples facettes. Si elle est plus connue pour sa musique, l’exposition montre ses très beaux dessins et des photographies en noir et blanc au Polaroïd. La mise en scène est très intéressante, avec une grande pièce qui contient en son centre une sorte de lieu de vie reproduisant un salon et un petit espace à part dédié à Robert Mapplethorpe (avec au passage pour moi un clin d’œil aussi à l’exposition Louise Bourgeois, dont je vous ai parlé l’autre jour, car il a réalisé une très belle photo d’elle). Patti Smith a prêté des dessins et des objets de sa collection personnelle, très émouvant ! Une petite vidéo sur le montage de l’exposition est aussi en ligne sur le site de la fondation Cartier.

Ne ratez pas les films réalisés par Robert Frank, Robert Mapplethorpe (il y a aussi des photos et un dessin avec cet artiste américain) et Jem Cohen ainsi que dans la performance sonore de The Coral Sea avec Kevin Shields (dans la seconde salle). Et si vous habitez Paris, je crois qu’il y a de lectures de poésie de Patti Smith. Dommage que le catalogue ne prenne que les photographies et pas les dessins. À noter aussi l’édition d’un coffret avec des textes de cette artiste, le troisième volume du coffret, Carnet, vous laisse des pages blanches pour laisser libre court à votre propre expression artistique.

Pour aller plus loin, allez aussi visiter le site officiel de Patti Smith et n’hésitez pas à lire le dossier qui lui a été consacré par la revue Art Press.

Un autre petit clin d’œil rigolo : parmi toutes les œuvres sélectionnées à la boutique par Patti Smith, il y a Un thé au Sahara, de Paul Bowles, que je viens de lire et dont je vous ai parlé il y a quelques semaines !

Au rez-de-chaussée, à voir aussi, deux œuvres monumentales de l’architecte et designer italien Andrea Branzi, avec en fond sonore la voix de Patti Smith.

L’atelier de Man Ray

Merci à la communauté France Art-culture de m’avoir accueillie dans ses rangs !

Actuellement, la Pinacothèque de Paris, place de la Madeleine, accueille deux expositions.

Je ne suis pas retournée voir la première (qui se tient jusqu’au 14 septembre 2008), sur les soldats de l’éternité (pas de dossier en ligne sur le site de la Pinacothèque), ces soldats d’argile chinois. J’avais vu cette exposition en octobre à Londres, au British museum, et avais été très déçue. Heureusement qu’en tant que membre de l’Icomos (International Council on Monuments and Sites), je n’avais pas fait la queue pour ne voir qu’une trentaine de statues (sur plusieurs milliers). Enfin, vous pouvez quand même aller voir l’exposition à Paris, mon jugement d’archéologue déçue est sans doute exagéré. Mais pensez à réserver par ce lien car il y a la queue.

Je suis en revanche allée voir l’exposition consacrée à l’Atelier Man Ray, qui se termine très bientôt (le 1er juin 2008). La plupart des œuvres présentées ici sont inédites, surtout des photographies et quelques dessins appartenant pour leur grande majorité au Man Ray Trust. Ne ratez pas les photogrammes ou rayogrammes, réalisés grâce une technique particulière dont vous trouverez une explication sur ce site destiné aux lycéens et très bien fait (à mon avis).

Cette exposition m’a beaucoup plu, n’hésitez pas à aller la voir pour vous rendre compte par vous-même ! Dommage, le catalogue n’était plus disponible à la boutique.

Exposition L’art du sacré

La façade du centre Pompidou le 17 août 2008 Comme je vous l’ai dit mercredi dernier, j’ai vu dans la galerie 1, au sixième étage de Beaubourg / Centre Georges-Pompidou, l’exposition Traces du sacré, qui dure jusqu’au 11 août 2008.

J’ai rédigé cet article hier, avant de partir à mon stage de couture.

Je n’ai pas beaucoup apprécié cette exposition. D’abord, je n’aime pas cette galerie 1, aménagée depuis quelques années. La grande cloison courbe délimite des espaces bizarres, rarement bien exploités par les différents scénographes et commissaires d’exposition. J’ai trouvé que cette exposition était un fourre-tout, un ramassis d’œuvres dont certaines sont certes très intéressantes, mais dont le lien entre elles n’est pas toujours clair, ni même le lien avec le sujet. Ainsi, je n’ai pas vu le lien des dessins de Pablo Picasso sur le thème de la tauromachie (très beau certes) avec le sacré. La pièce où est prononcé le texte d’Antonin Artaud  » Pour en finir avec le jugement de dieu  » (1947) censuré par la radio est certes impressionnante, mais chacun peut écouter ce texte sur Ubu-web. Certaines vidéos et certaines autres œuvres sont au-delà de la limite du supportable et du blasphématoire. D’après les communiqués de presse, cette exposition explore les liens entre retrait du religieux et art moderne. Je n’ai absolument pas ressenti cela dans cet immense fouillis. Ah si, ne ratez pas dans le forum de grand moulin à prières de Huang Yong Ping.

Cependant, chacun doit se faire sa propre idée, je ne voudrais pas trop vous influencer. Pour un petit aperçu préalable à votre visite ou si vous ne pouvez y aller mais souhaitez quand même avoir une idée de cette exposition, voici le lien vers le dossier pédagogique.

Exposition Louise Bourgeois

La façade du centre Pompidou le 17 août 2008 De passage à Paris, je suis retournée voir l’exposition Louise Bourgeois à Beaubourg / Centre Georges-Pompidou à Paris. J’avais vu cette exposition à Londres en octobre dernier, et acheté le catalogue en anglais. le catalogue français semble être la traduction pure et simple de cette exposition co-organisée par le Centre Georges-Pompidou à Paris et la Tate Modern à Londres. Je n’ai pas racheté le catalogue, que j’ai donc en anglais (il est actuellement chez mon père qui l’a lu, et a visité avec moi l’expo de Paris). Cependant, il me semble que l’exposition de Londres avait un peu plus d’œuvres, surtout, la présentation était différente. Avoir séparé les œuvres avec une partie au sixième étage et l’autre partie dans la galerie d’art graphique au quatrième étage est un peu bizarre de même, les  » cellules « , présentées ensembles à Londres, sont ici dispersées.

Les œuvres de Louise Bourgeois, aujourd’hui âgée de 96 ans mais toujours active [PS: elle est décédée presque centenaire le le 31 mai 2010], sont très particulières et très variées, parfois très originales avec les sculptures suspendues (et non posées sur un socle) : allez voir le dossier en ligne pour vous en rendre compte par vous-même !

J’aime beaucoup ces œuvres, mais peut-être vous choqueront-elles. Mais allez voir l’exposition, elle se termine le 2 juin 2008.

J’ai aussi vu dans la galerie 1, toujours au sixième étage de Beaubourg, l’exposition Traces du sacré, mais elle vient d’ouvrir et dure jusqu’au 11 août 2008, alors, je vous en parlerai une prochaine fois. Pour un petit aperçu préalable, voici le lien vers le dossier pédagogique.

Lecture : La femme riche de Patrick Besson

Couverture de la femme riche, de Besson

Un livre en petit format, lui aussi acheté il y a longtemps, idéal pour la journée d’hier avec ses incertitudes sur les transports et le manque de concentration dû aux circonstances.

Le livre :
La femme riche de Patrick Besson, aux éditions Mille et une nuit (n° 484), 2005, ISBN 2-84205-918-2.

Le début de l’histoire : dans un bistrot parisien, un homme commandite la mort à un autre homme, qui a l’habitude de « tuer des femmes ». Il vous faudra lire le livre pour découvrir peu à peu le contexte et la méthode de ce « tueur à gages » (certes il se fait payer) d’un genre particulier.

Mon avis : malgré mon manque de concentration, j’ai assez bien aimé ce petit livre. Un indice : sortez couvert !

Paris de Cédric Klapisch

Ce jour était un peu particulier. Il y a juste un an, avec mes parents, j’allais voir La Môme au cinéma du Grand-Bornand (encore une des  » dernières fois  » avec maman. Impossible de ne pas y penser, surtout avec le César et l’Oscar reçus ce week-end par Marion Cotillard). Ce soir, papa allait au cinéma avec des amis à Lille, voir Bienvenue chez les Ch’tis, pas encore sorti ici. Alors, malgré les critiques très variables (film très bon ou très mauvais), je suis allée voir Paris de Klapisch. J’ai ADORÉ ce croisement de petites scènes ordinaires de la vie parisienne et du Camerounais qui cherche à rejoindre Paris… Fabrice Luchini est extra en prof d’histoire de l’urbanisme à la Sorbonne, avec ses états d’âme. Pour une fois, il n’en fait pas trop, et la scène chez le psychanalyste vaut vraiment d’aller voir ce film. Romain Duris en malade en attente de greffe du cœur et sa sœur, Juliette Binoche, assistante sociale, sont irrésistibles.
Juste un regret, qui concerne l’exploitant de la salle (CGR) : je trouve que c’est vraiment un manque de respect aux œuvres que de rallumer la lumière avant la fin du générique. Heureusement, d’habitude, je vais en salle d’art et essai, où on peut voir le générique jusqu’à la fin.

Il a été sélectionné aux César 2009 mais n’a pas reçu de prix.

Exposition Richard Rogers + architectes, au centre Pompidou

La façade du centre Pompidou le 17 août 2008 Samedi dernier, j’ai visité l’exposition Richard Rogers + architectes, présentée au centre Pompidou [lien actualisé 10 octobre 2012] à Paris jusqu’au 3 mars 2008.
Présentée dans la galerie sud du centre, l’exposition est visible de l’extérieur, les vitres ayant été, pour une fois, laissées libres de tout store. Cette exposition montre les travaux de l’agence de l’architecte Richard Rogers, dont le centre Pompidou qu’il a conçu en association avec Renzo Piano. Elle présente aussi bien les maquettes des projets, réalisés ou non, que des photographies, des vidéos etc. Parmi les bâtiments présentés, le palais de justice de Bordeaux, le terminal de l’aéroport de Madrid, le dôme du Millenium à Londres ou des réflexions plus larges d’urbanisme.

Exposition : l’atelier d’Alberto Giacometti au centre Pompidou

La façade du centre Pompidou le 17 août 2008 Samedi, je suis allée voir l’exposition L’atelier d’Alberto Giacometti, collection de la fondation Alberto et Annette Giacometti, au centre Pompidou à Paris. Il était temps, elle se termine le 11 février. Elle est présentée au dernier étage du centre et couvre un assez grand espace subdivisé en 18 salles. Les œuvres sont nombreuses, avec beaucoup de pièces venant de l’atelier de l’artiste, de nombreux plâtres enduits de la matière grasse qui permet la fabrication du contre-moule pour les tirages en bronze. Une toute petite figurine féminine, de deux cm de haut environ, est impressionnante, isolée seule au milieu d’une grande vitrine. Un regret cependant : pourquoi au centre Pompidou, les groupes n’utilisent-ils pas comme dans de nombreux musées et expositions les émetteurs-récepteurs ? Cela permet d’éviter la concurrence de niveau sonore entre les groupes, et empêche aussi l’agglutination autour de ceux-ci d’autres visiteurs, qui obstruent le passage. Et pourquoi ne pas réfléchir à des horaires réservés aux seuls groupes, pour que les visiteurs individuels puissent profiter tranquillement des expositions ?

Béranger, les lieux de mémoire

Ma mère s’était prise de passion pour Pierre Jean de Béranger, aussi, pour ses soixante ans, j’avais prévu de lui offrir différents objets en rapport avec cet auteur… Elle s’est suicidée avant…

Pour les images, lors d’un précédent voyage à Paris, j’étais allée prendre quelques photos :
statue de Béranger dans le square du Temple à Paris– dans le square du Temple, sa statue par Henri Lagriffoul en 1953, qui remplace la statue de Amédée [Donatien] Doublemard (Flavigny-le-Grand-et-Beaurain, 1826 – Paris, 1900), présentée au salon des artistes français de 1884  sous le numéro 3472 et fondue en 1942;
Plaque de la rue Béranger à Paris– la plaque de la rue Béranger, dans le troisième arrondissement ;
La tombe de Béranger au cimetière du Père-Lachaise, vue en février 2007, plaque funéraire– sa tombe que j’avais eu bien du mal à trouver dans le cimetière du Père-Lachaise, en dépit de la carte postale ancienne la représentant que j’avais trouvée.
La tombe de Béranger au cimetière du Père-Lachaise, vue en février 2007J’avais aussi collecté plein de reproductions de gravures illustrant ses chansons ou représentant Béranger, ainsi que d’une  publicité, que j’avais pu acheter.
La tombe de Béranger au cmetière du Père-Lachaise, carte postale ancienne beranger-etiquette-pub-copie-1.jpg

Ma mère s’est suicidée quelques jours après son soixantième anniversaire, sans que je puisse lui donner les cadeaux que j’avais prévu, à l’exception d’un livre original de chansons de Béranger, mais j’avais aussi prévu de lui donner lors de la fête prévue quelques semaines plus tard un classeur sur Béranger avec des textes de ses chansons, une discographie actuelle de chanteurs qui ont été inspiré par Béranger, des photos d’assiettes et de lieux parisiens autour de Béranger toujours et je lui avais cousu un petit âne.