Archives par étiquette : Antonin Artaud

Viva de Patrick Deville

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Logo rentrée littéraire 2014Couverture de Viva de Patrick DevilleAlors que la rentrée littéraire 2015 pointera son nez dans moins d’un mois, il est grand temps que je vous parle de quelques livres de la précédente rentrée littéraire que j’ai lus ces dernières semaines sans vous en parler (comptes-rendus regroupés Hérisson). Un livre emprunté à la médiathèque et passé ensuite par les mains de Maryse et Vito, vu le thème… Vous pouvez aussi (re)lire mes avis sur Kampuchéa, Peste et choléra, également de Patrick Deville.

Le livre : Viva de Patrick Deville, éditions du Seuil, 224 pages, 2014, ISBN 9782021135961.

L’histoire : Dans les années 1930 au Mexique, un peu aux Etats-Unis et en Europe. En 1937, Léon Trotsky débarque pour l’ultime étape de son exil et est d’abord hébergé par l’éditeur Malcolm Lowry, concentré sur la rédaction de son chef-d’oeuvre Au-dessous du volcan, avant d’investir la maison bleue de Frida Kahlo. A Mexico, Tampico ou Cuernavaca se croisent aussi Diego Rivera, Tina Modotti, B. Traven, André Breton, Antonin Artaud et beaucoup d’autres. Se sachant menacé, Trosky écrit, revient sur sa longue fuite, préparant une riposte aux procès de Moscou, attendant les malles contenant ses papiers et écrits…

Mon avis : le livre est probablement très documenté et assez fidèle à la réalité, mais la narration non linéaire, avec de constants changements de lieux et de temps, rend le livre on ne peu plus confus. Même si je connais un peu cette histoire, c’est sans aucun doute beaucoup trop peu pour réussir à suivre ce récit. S’il avait été plus chronologique, ou au moins avec des repères qui permettent de savoir si l’on est en 1920, en 1937 ou plus tard, le livre aurait gagné en clarté!!! Bref, probablement très intéressant, mais je m’y suis sentie complètement perdue!

Exposition L’art du sacré

La façade du centre Pompidou le 17 août 2008 Comme je vous l’ai dit mercredi dernier, j’ai vu dans la galerie 1, au sixième étage de Beaubourg / Centre Georges-Pompidou, l’exposition Traces du sacré, qui dure jusqu’au 11 août 2008.

J’ai rédigé cet article hier, avant de partir à mon stage de couture.

Je n’ai pas beaucoup apprécié cette exposition. D’abord, je n’aime pas cette galerie 1, aménagée depuis quelques années. La grande cloison courbe délimite des espaces bizarres, rarement bien exploités par les différents scénographes et commissaires d’exposition. J’ai trouvé que cette exposition était un fourre-tout, un ramassis d’œuvres dont certaines sont certes très intéressantes, mais dont le lien entre elles n’est pas toujours clair, ni même le lien avec le sujet. Ainsi, je n’ai pas vu le lien des dessins de Pablo Picasso sur le thème de la tauromachie (très beau certes) avec le sacré. La pièce où est prononcé le texte d’Antonin Artaud  » Pour en finir avec le jugement de dieu  » (1947) censuré par la radio est certes impressionnante, mais chacun peut écouter ce texte sur Ubu-web. Certaines vidéos et certaines autres œuvres sont au-delà de la limite du supportable et du blasphématoire. D’après les communiqués de presse, cette exposition explore les liens entre retrait du religieux et art moderne. Je n’ai absolument pas ressenti cela dans cet immense fouillis. Ah si, ne ratez pas dans le forum de grand moulin à prières de Huang Yong Ping.

Cependant, chacun doit se faire sa propre idée, je ne voudrais pas trop vous influencer. Pour un petit aperçu préalable à votre visite ou si vous ne pouvez y aller mais souhaitez quand même avoir une idée de cette exposition, voici le lien vers le dossier pédagogique.

Emmanuel Venet, Ferdière, psychiatre d’Antonin Artaud

Couverture de Ferdière par Emmanuel Venet Tout d’abord, merci de m’accueillir dans la communauté lecture pour tous.
Aujourd’hui, j’avais des obligations qui m’ont laissé peu de temps pour la lecture. J’ai donc lu tôt ce matin Ferdière, psychiatre d’Antonin Artaud par Emmanuel Venet, publié en 2006 aux éditions Verdier (ISBN 2-86432-469-5).
J’avais acheté ce livre il y a quelques mois, après avoir lu la réédition des Nouveaux écrits de Rodez d’Antonin Artaud, réédité cette année dans la collection l’Imaginaire de Gallimard, accompagnée d’un CD avec des extraits d’interview de Ferdière sur France Culture. Antonin Artaud se plaint du traitement inhumain de Gaston Ferdière et surtout des électrochocs, alors que celui-ci les justifie par l’état mental d’Artaud.
Emmanuel Venet tente de réhabiliter Ferdière, en montrant qu’il avait lui-même essayé de rédiger des poèmes, qu’il avait eu à subir les pressions de la hiérarchie psychiatrique sur Paris après ses positions sur la guerre d’Espagne et à s’exiler en province. Pendant la guerre, il a probablement sauvé ses malades de la famine, et Artaud en particulier en l’accueillant à Rodez, dans l’Aveyron, caché plusieurs juifs. Mais il y a quand même pratiqué une lobotomie et de nombreux électrochocs sur plusieurs patients. Le livre ne permet pas de trancher la question : les électrochocs ont-ils réellement permis à Artaud de revenir à l’écriture ?