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Histoires peu ordinaires à La Rochelle de Louise Gabriel

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Vous vous souvenez des Histoires peu ordinaires à Toulouse de Michel Poux, qui m’avaient été offertes par Cath / Cathdragon ? Non, alors, il faut retourner ici. Le principe de cette collection de l’éditeur Elytis m’avait bien plu, du coup, j’ai emprunté à la médiathèque le volume sur La Rochelle.

Le livre : Louise Gabriel, Histoires peu ordinaires à La Rochelle, éditions Elytis, 2006, 127 pages, ISBN 978-2-91-465966-0.

L’histoire : Thomas est, comme son père et ses ancêtres, gardien et guetteur à la Tour de la Lanterne à La Rochelle. Parmi les tours de la ville, c’est celle qui a servi de prison et qui a le plus de graffiti (notamment de corsaires du XVIIIe siècle), qui tiennent une place non négligeable dans les récits. Thomas donc ramasse des objets échoués par la mer, surveille les plages, a vu son bateau coulé en 1946 après avoir pêché une mine, parle du passage de l’île Madame (une petite île accessible par une route submergée à marée haute), etc.

Mon avis : pour Toulouse, Michel Poux avait choisi des petits récits qui pouvaient se croiser pour certains. À La Rochelle, toutes les histoires mettent en scène un personnage récurrent, Thomas. Je pense que c’est un peu dommage, certes, il y a des extraits de journaux et des retours en arrière qui permettent d’exploiter plusieurs faits divers graves ou légers, mais j’ai préféré le volume sur Toulouse…

Et pour les amateurs de dragons, quelques pages parlent de la Bête-Rô, le dragon du marais… cousin de la Grand’Goule, le célèbre dragon picton.

Pour aller plus loin, si vous allez à La Rochelle, prenez le billet groupé qui vous permet de visiter trois tours, la tour de la Lanterne, dont il est question ici, un peu à l’écart sur le rempart, la tour Saint-Nicolas et la tour de la Chaîne, ces deux dernières permettant de garder l’entrée du vieux port. C’est dans la tour de la Chaîne que se trouve l’exposition sur la Nouvelle-France. La tour de la Lanterne a été reconstruite à partir de 1445 à l’emplacement d’un autre ouvrage. Elle doit son nom à la lanterne qui se trouvait à son sommet pour guider les marins.

Histoires peu ordinaires à Toulouse de Michel Poux

Le colis de noël de Cath Dragon Cath / Cathdragon avait joint à son envoi de noël ce livre, qu j’ai fini il y a quelques semaines sans prendre le temps de vous en parler.

Le livre : Michel Poux, Histoires peu ordinaires à Toulouse, éditions Elytis, 2007, 124 pages, ISBN 978-2-91-465991-8.

L’histoire : une série de petits récits, qui peuvent se croiser pour certains, à partir de petits faits divers captés dans des journaux locaux, qui sont mis, en général mais pas toujours, en début de chaque nouvelle. Une des nouvelles tourne bien sûr autour d’AZF, mais avec un traitement très original (la fuite d’une étudiante vers le village de ses ancêtres). Pour les autres, il s’agit plutôt de récits créés à partir d’un bref petit récit réel.

Mon avis : j’ai particulièrement aimé la nouvelle dans laquelle un ancien guérillero de la guerre d’Espagne, âgé de 85 ans, commet un acte révolutionnaire grave : il emprunte à vélo une rue à contresens. Cet ensemble de récits courts est vraiment très agréable à lire, et donne envie de lire les autres livres de cette collection. Un grand merci à Cath de m’avoir fait découvrir ce livre (pas cet auteur, dont j’ai lu l’épisode de la collection du Poulpe il a des années…).

Et dans la même série,j’ai lu depuis Histoires peu ordinaires à La Rochelle de L. Gabriel.

La Ronde de Le Clézio

Il y a presque deux semaines, Jean-Marie Gustave Le Clézio a reçu le prix Nobel de littérature. J’ai donc relu La Ronde et autres faits divers, en collection Folio n° 2148, réédition 1991, ISBN 2-07-038237-0.

L’histoire : il s’agit d’un recueil de 11 nouvelles, qui mettent en scène, plus que des faits divers, ainsi que l’annonce le titre, des récits de vies tragiques. Chaque nouvelle parle en fait d’une souffrance (isolement, vol avec violence, accident, viol, etc.). Le lieu n’est pas toujours clairement précisé.

Mon avis : chacune des onze nouvelles a une force indéniable. Celle qui se passe en Algérie (L’échappé) avec la poursuite d’un résistant qui s’est évadé et qui cherche refuge dans une doline près du site romain de Lambessa. À (re)lire, vraiment. Et cette fois, il s’agit d’un recueil de nouvelle, facile à lire, pas comme (La montagne de l’âme, de Gao Xingjian, dont je vous ai parlé l’autre jour.

Avec ce livre, je voulais aussi vous signaler la page sur mes (re)lectures des livres des lauréats des prix Nobel de littérature

À mercredi prochain pour un autre article dans cette rubrique et sans doute à demain pour un autre article sur un sujet différent… Peut-être un petit détour vers la Grèce, pour avoir un peu de chaleur par procuration ?

Gabriel Garcia Marquez, Douze contes vagabonds

Voici un nouveau livre pour mes (re)lectures de Prix Nobel de littérature. Pour permettre à mes lecteurs qui suivent cette série de s’y retrouver plus facilement, j’essayerai de poster les articles sur ces livres le mercredi… Cette semaine, il s’agit d’une relecture…

Le livre : Douze contes vagabonds, de Gabriel García Márquez, en édition du livre de poche (1996, ISBN 2-253-13747-2), traduction par Annie Morvan.

L’histoire : en fait, les histoires, douze histoires écrites, ré-écrites, retravaillées pendant des années par Gabriel García Márquez, au fil de ses voyages (d’où leur qualification de vagabonds), ainsi qu’il le dit dans son introduction. Chaque conte est très différent, se déroule en Europe et met en scène au moins un personnage en provenance d’Amérique du Sud. Vous pouvez lire de très courts extraits à partir de ce lien.

Mon avis : un vrai petit bijou, douze petits bijoux, à (re)lire d’une traite… ou conte par conte.

logo tour du monde en lecture J’ai sélectionné ce livre pour le tour du monde en lecture proposé par Livresque.

Logo du challenge ABC critique de BabelioJ’ai sélectionné ce livre pour le défi ABC critique organisé par Babelio.

Le vieil homme et la mer d’Ernest Hemingway

Le livre : Le vieil homme et la mer d’Ernest Hemingway, dans l’édition de poche (Folio, n° 7), 1987, ISBN 2-07-036007-5, traduction Jean Dutourd (première édition française en 1952).

Le début de l’histoire : à Cuba, un vieil homme, Santiago, est revenu bredouille de ses pêches depuis plus de 80 jours (84 exactement). Avant, il était accompagné d’un enfant, Manolin, mais il pêche désormais pour un autre patron tout en rendant visite quotidiennement au vieiel homme, une amitié qui ressemble un peu à celle du Petit Prince et de l’aviateur. Alors, ce jour-là, il file loin au large. Soudain, ça mord, mais le poisson est si gros qu’il remorque le bateau pendant des heures, le vieil homme ne peut que subir le poids des lignes. Gagnera-t-il ? Vous connaissez probablement la réponse, mais si vous n’avez pas lu le livre, allez y.

Mon avis : c’est un roman court, à la limite de la nouvelle, un récit. Mais un grand récit, qui marque le lecteur.

Je vous rappelle la page sur mes (re)lectures des livres des lauréats des prix Nobel de littérature… qu’il a reçu en 1954. Diabétique, devenant aveugle, Ernest Hemingway s’est suicidé, comme son père avant lui, en 1961. Mais je vous promets, ce n’est pas à cause du suicide de l’auteur (et de son à écho en moi) que j’ai relu ce récit.

Logo du challenge ABC critique de BabelioJ’ai sélectionné ce livre pour le défi ABC critique organisé par Babelio.