Archives de catégorie : Poitiers, chroniques

Poitiers, la ville où je vis depuis 1992, son patrimoine et au quotidien…

La grande poste de Poitiers

La grande poste de Poitiers, carte postale ancienne La poste centrale ou grande poste de Poitiers a été construite à partir de 1910 par l’architecte poitevin Hilaire Guinet (qui y a aussi réalisé l’immeuble de la banque de France rue Jean-Jaurès), à l’emplacement de l’ancien couvent de la Visitation transformé en prison sous la Révolution puis démoli en 1904, actuellement dans l’angle formé par la rue des Écossais et la rue Arthur-Ranc.

La grande poste de Poitiers, signatures du sculpteur et de l'architecte Il ne fut achevé qu’en 1919, ainsi qu’en atteste la signature sur la façade. Elle est surtout remarquable pour son décor, que ce soit en façade ou à l’intérieur la mosaïque et les quatre piliers art nouveau à chapiteaux ornés. J’ai repris cet article avec plus de photographies ici. Depuis cet article, les guichets et les mosaïques ont été massacrés.

La grande poste de Poitiers, le fronton sculpté Alors, si vous passez devant la poste, pensez à regarder le fronton et la façade sur la rue Arthur-Ranc. Par rapport à cette vue ancienne, l’installation pour le télégraphe a disparu, mais le reste est presque inchangé. Les sculptures mériteraient un petit coup de nettoyage, mais sont vraiment de qualité.

La grande poste de Poitiers, élévation rue Arthur-Ranc Le sculpteur de l’ensemble (signé et daté 1913) est Aimé Octobre, qui est né à Angles-sur-l’Anglin et a plus tard réalisé de nombreux monuments aux morts, dont celui de Poitiers situé aujourd’hui au bout de la Rue Arthur-Ranc, sur le boulevard de Verdun (je vous l’ai déjà présenté ici), celui de sa commune natale ou encore de Châtellerault.

 

Pour en savoir plus, paru après cet article : Un article de Grégory Vouhé paru dans l’Actualité Poitou-Charentes n° 94 (automne 2011) : Le chef-d’oeuvre d’Hilaire Guinet, p. 20-23.

Daniel dans la fosse aux lions…

Poitiers, église Sainte-Radegonde, chapiteau avec Daniel dans la fosse aux lions Cet été, Hélène a montré le thème de Daniel dans la fosse aux lions sur des chapiteaux à Charlieu et à Moissac. J’ai alors pensé qu’il faudrait que je vous en montre de Poitiers. Et voilà, c’est fait.

Parmi les épisodes de la vie de Daniel (voir la Bible, livre de Daniel, ou pour un résumé, l’histoire illustrée par l’art), prophète de l’Ancien Testament, le plus représenté sans doute dans nos églises est celui de la fosse aux lions. Sur ce site dont je vous ai parlé, le chapiteau de l’église Sainte-Radegonde est aussi présenté, ainsi que celui de Moissac… Daniel est condamné par Darius à être dévoré par les lions suite à une dénociation calomnieuse. Il s’en sort indemne. Mais l’histoire est moyennement morale, puisque ce sont les dénonciateurs de Daniel qui sont dévorés par les lions… Dieu aurait pu aussi épargner ceux-ci, non ? (dans la Bible, toute l’histoire dans Daniel 6.2-29).

L’église Sainte-Marie-Hors-les-Murs prend le nom de Sainte-Radegonde dès que celle-ci y est enterrée en 587. Mais il ne reste rien en élévation de cette première église. Dans son état actuel, l’église date des XIe (clocher, une partie du chœur et du déambulatoire) et XIIIe siècle (nef et chœur gothique), puis à la fin du XVe siècle, des éléments sont ajoutés (chapelle, niches dans la façade, parvis où se rendait la justice du chapitre), sans compter les nombreuses restaurations.

Les chapiteaux du chœur, du déambulatoire et des absidioles datent de l’époque romane (fin du XIe siècle, entre l’incendie de 1083 et la consécration de l’église en 1099). Le chapiteau avec Daniel dans la fosse au lion est l’un de ceux-là. Les deux lions lèchent les pieds de Daniel, alors qu’un ange le protège et amène (au bout de sa main droite) le prophète Habaquq qui, en haut à gauche du chapiteau, apporte du ravitaillement à Daniel.

Poitiers, église Sainte-Radegonde, au revers du chapiteau avec Daniel dans la fosse aux lions, la Tentation d'Adam et Ève Ce chapiteau porte sur sa face donnant sur le déambulatoire la Tentation d’Adam et Ève (retrouvez ici la Tentation de la façade de Notre-Dame-la-Grande). Mes photographies ne sont pas terribles, mais vous en trouverez de plus belles sur cette page consacrée à l’art roman de Poitiers [lien actualisé].

Poitiers, église Sainte-Radegonde, chapiteau du choeur, Adam et Eve En voici une autre vue… pas beaucoup plus nette.

[PS : Ce même chapiteau a deux autres faces sculptées, avec Nabuchodonosor et un homme attaqué par un lion, à découvrir ici].

Le clocher-porche a été restauré récemment, l’occasion pour la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) de Poitou-Charentes de proposer un petit dossier en ligne sur le portail occidental dont je vous reparlerai une prochaine fois… comme de la crypte et du tombeau de la sainte… qui avait sauvé la ville d’un dragon, la Grande-Goule rappelez-vous, j’en ai déjà parlé et vous pouvez le voir ici sur des cartes postales anciennes (voir d’autres liens en fin d’article).

Poitiers, église Saint-Porchaire, chapiteau avec Daniel dans la fosse aux lions Il y a une autre très belle bien que plus frustre représentation de Daniel dans la fosse au lion à Poitiers, sur l’un des chapiteaux du clocher-porche de l’église Saint-Porchaire… qui date à peu près de la même époque, à la fin du XIe siècle. Sur ce chapiteau, Daniel est représenté dans une mandorle (motif en forme d’amande qui symbolise Dieu et se trouve souvent associée au Christ, plus rarement à la Vierge, à des prophètes, comme ici, ou à des saints), mandorle contre laquelle les lions semblent venir s’écraser.

[à voir désormais restauré en 2012 ici, également avec des détails de Habaquq et autres].

Articles sur l’église Sainte-Radegonde

Le dolmen de Poitiers

Poitiers, 8 avril 2011, des haies, 10, le dolmen de face Le dolmen de la Pierre-Levée à Poitiers est situé non loin de l’hypogée des Dunes dont je vous ai parlé il y a quelques semaines. Il a fait l’objet de relevés dès le 19e siècle, et est mentionné dans des textes de la fin du 13e et du début du 14e siècle sous le nom de Petra levata, Petra sopoeze et Petra suspensa. Rabelais en parle dans Pantagruel (livre 2, chapitre 5). Mais il est mal connu. Sa vaste table (la grosse dalle qui servait de couverture) reposait sur sept piliers (les grosses pierres verticales). Comme les autres dolmens, il s’agit d’une sépulture collective néolithique (sa datation est difficile en l’absence de matériel… peut-être vers 4000 ans avant notre ère), mais aucun matériel archéologique provenant de ce dolmen ne nous est parvenu… Il ne reste pas de trace du tumulus (tas de terre et de cailloux) qui devait le recouvrir. Vu son état actuel et les gravures anciennes, il y a fort longtemps que sa chambre sépulcrale (sous la grosse dalle) a dû être entièrement vidée. Il devait être visible à l’époque romaine, car il constitue l’une des extrémités de la nécropole antique des Dunes.

Poitiers, 8 avril 2011, des haies, 9, le dolmen de dosQuand la ville posera-t-elle un petit panneau pour expliquer aux rares passants ce qui se trouve devant eux ?

Poitiers, carte postale ancienne, une dame en coiffe près du dolmen Et pour finir, cette carte postale ancienne de Robuchon , avec comme légende « Monument mégalithique des premiers âges de l’humanité » (et oui, rien que ça… mais complètement faux…). Une charmante dame en coiffe prend la pause…



Pour en savoir plus sur ce dolmen et tous ceux de la Vienne, à lire : Jean-Pierre Pautreau et Montserrat Mataro i Pladelasala, Inventaire des mégalithes de France, La vienne, éditions APC (association des publications chauvinoises), Mémoire 12, 1996, ISBN 2-909165-15-9.

Pour comprendre comment fonctionnaient les dolmens, à une soixantaine de kilomètres de Poitiers, le Musée départemental des tumulus de Bougon dans les Deux-Sèvres et son vaste parc vous accueilleront dans un cadre champêtre très agréable.

Pratique : pour y aller, vous avez le choix… Si vous êtes à pied, compter une vingtaine de minutes du centre-ville, passer le Pont-Neuf, remonter la rue (raide) du faubourg du Pont-Neuf, puis la rue de la Pierre-Levée à gauche. Après le Parc-à-Fourrage (où est fléché l’hypogée des Dunes), prendre à gauche la rue du Dolmen. Il se trouve dans un petit square clôturé. Si vous préférez monter en bus, prenez en ville la ligne 1 ou la 3, descendez à l’arrêt Prison, prenez la rue le long de la prison (rue du Petit-Tour), vous arrivez en face de la rue du dolmen et du dolmen.

Faune au coquillage

Poitiers, parc de Blossac, faune au coquillage, 1, vu de face Et voilà, pour ne pas être tentée de vous resservir du Durenne dimanche prochain, voici la dernière sculpture de Antoine Durenne dans le parc de Blossac à Poitiers après la fontaine aux amours et aux nymphes, l’Amour sur un griffon ou une panthère, L’amour sur un dauphin et Faune soufflant dans une corne. J’ai rédigé cet article en octobre 2008, mais l’ai mis à jour avec de nouvelles photographies en juillet 2011.

Faune au coquillage de Durenne, détal de la signature, parc de Blossac à Poitiers Le Faune au coquillage porte la signature A. Durenne, Sommevoire et aurait été acquis comme les autres vers 1880/1885 par la ville. Les fonderies d’Antoine Durenne à Paris et Sommevoire ont produit beaucoup de mobilier public, fontaines, statues, monuments…

Poitiers, parc de Blossac, faune au coquillage, 2, vu de trois quarts Le faune est représenté nu, à part un pagne, une couronne végétale et un bracelet au niveau des biceps. Son pied gauche repose sur un gros coquillage, le droit est lvé. Il tient un autre coquillage dans la main gauche.

Poitiers, parc de Blossac, faune au coquillage, 3, le coquillage et les pieds Voici un détail du gros coquillage sur lequel il est monté…

Poitiers, parc de Blossac, faune au coquillage, 4, de dos … et une vue de dos. On y voit mieux le pagne, un des bracelets et la couronne…

Faune soufflant dans une corne

Poitiers, parc de Blossac, faune au coquillage, 1, vu de face Cet article a été publié une première fois en octobre 2008 et a été complété avec de nouvelles photographies en juillet 2011.

Ces deux derniers dimanches, je vous ai montré des œuvres de Antoine Durenne dans le parc de Blossac à Poitiers : la fontaine aux amours et aux nymphes et l’Amour sur un griffon ou une panthère. Cette semaine, Boguy a présenté une autre sculpture du même article, repérée dans un château du Périgord. De Durenne à Blossac, je vous ai aussi montré Amour sur un dauphin et le Faune au coquillage.

Poitiers, parc de Blossac, faune à la corne, 2, les pieds Point de signature ici, contrairement aux autres œuvres du parc. Le faune a les pieds posés sur ce qui semble être une vessie… qui pourrait être une partie d’instrument de musique aussi. A la base, quelques feuilles de lierre. Bon, les derniers travaux de peinture de cette œuvre n’ont pas été très soigneusement réalisés, il y a plein de coulures, je ne sais pas si vous arrivez à voir.

Poitiers, parc de Blossac, faune à la corne, 3, le côté gauche Il tient dans la main droite une corne qu’il porte à sa bouche et de la main gauche un objet pointu que je n’ai pas identifié.

Poitiers, parc de Blossac, faune à la corne, 4, les fesses Comme tous les faunes, il est représenté nu, enfin, presque, il porte une couronne végétale, des bracelets au niveau des biceps et un pagne végétal aussi, qui a glissé sous la ligne des fesses…

Poitiers, parc de Blossac, faune à la corne, 5, le bas-ventre vu de face Mais nous sommes à la fin du 19e siècle, dans un parc public… le pagne cache bien le sexe devant…

Poitiers, parc de Blossac, faune à la corne, 6, la tête et la corne Allez, un dernier détail, la tête avec ses joues gonflées et la corne…

Fer, Enfer, fête de Zoprod

Entrée de la fête Fer Enfer de Zoprod, 2008 Aujourd’hui, il a fait vraiment très beau, ce qui a été excellent pour la fête Fer, Enfer de Zo Prod que vous pouvez aussi retrouver sur ce site. Je vous avais montré une de leurs animations à l’occasion de l’inauguration du TAP/théâtre auditorium de Poitiers.

Rhinocéros en métal de récupération, fête de Zoprod 2008 Pendant la semaine, ils ont créé de nombreuses œuvres et installées leurs anciennes dans l’ancienne usine qu’ils occupent dans le quartier de Monmidi à Poitiers, ainsi que dans le parc. Probablement un vrai cauchemar pour la commission de sécurité, mais leurs réalisations en récupération diverses sont vraiment inventives. J’ai adoré le grand rhinocéros, la grotte (de nuit, à cause des projections) ou encore les créations de petits montres d’une classe de cinquième du collège Rabelais, situé dans le même quartier.

Monstres créées par les collégiens du quartier, fête de Zoprod 2008 J’ai assisté à une de leurs visites guidées (très décalée, géniale), goûté plusieurs soupes, assisté au spectacle de clowns des humains gauches, et suis restée jusqu’à la coulée d’empreintes de pas en bronze. Un après-midi et une fin de soirée bien remplis.

Spectacle de la compagnie de la main gauche, fête de Zoprod 2008 Pour celles qui s’inquiètent, j’ai fini le HAL et presque tous les SAL en cours, mais je ferai les photographies demain à la lumière du jour et livrerai les objectifs aux dates prévues… Un peu de patience !

Amours et nymphes

Nymphe de la fontaine de Durenne, parc de Blossac à Poitiers Amour de la fontaine de Durenne, parc de Blossac à Poitiers Dimanche dernier, je vous ai montré la fontaine aux amours et aux nymphes, par Antoine Durenne dans le parc de Blossac à Poitiers. À la demande de certain(e)s d’entre vous, voici le détail d’un amour et d’une nymphe. Celle-ci est signée  » A Durenne, Sommevoire, alors que l’Amour sur une panthère dans le même jardin anglais du parc, porte la mention  » A. Durenne Paris « . Cette sculpture est peut-être un peu plus ancienne, avant l’aménagement du fondeur à Sommevoire en Haute-Marne ? Mais cela se passait en 1857, et d’après la fiche du musée, cet amour date comme la fontaine de 1880/1885. Pourquoi cette mention de Paris, alors que Sommevoire figure aussi sur l’un des deux Faunes du parc, le second ne portant pas de signature ? Comme il s’agit d’œuvres de série, les tirages peuvent être tardifs avec un moule créé des années plus tôt, le lieu porté n’a alors pas une grande signification. Quant au second Amour (sur un dauphin) qui figure dans l’inventaire du musée, n’est pas actuellement dans le jardin anglais, ou au moins, je ne l’ai pas trouvé … il se cache ici Je vous montrerai les deux faunes une prochaine fois (Post-scriptum : ils sont maintenant en ligne, le Faune soufflant dans une corne et le Faune au coquillage). En attendant, vous pouvez voir plus en détail ici l’Amour sur un griffon ou une lionne,

L'amour sur un griffon de Durenne, de face L'amour sur un griffon de Durenne, de dos L'amour sur un griffon de Durenne, signature

Promenades électromagnétiques de Poitiers

Deux promeneurs électromagnétiques sur le toit du parking Carnot Depuis le 6 octobre et jusqu’au 25, si vous passez par Poitiers, vous pouvez croiser des gens affublés d’un gros casque audio et qui font des choses étranges, comme lever et baisser la tête, s’approcher des distributeurs de billet, des portiques de sécurité des magasins, ou les fuir à grands pas, par exemple à la médiathèque. Ils ne sont pas devenus fous. J’ai fait l’expérience samedi après-midi, par un très bel été indien.
Il s’agit en fait de promenades électromagnétiques organisées par l’artiste Christina Kubisch. Artiste en résidence à Poitiers il y a quelques mois, elle a concocté ces promenades, avec un parcours qu’elle recommande, mais chacun peut aller où il veut en 45 minutes. L’expérience vaut vraiment la peine. Certains passants vous demanderont ce que vous faites, intrigués.
En fait, le casque capte les ondes électromagnétiques et les transforme, suivant les fréquences et les intensités, en sons, graves, aigus, pulsatiles, etc. Un excellent moyen pour voir que nous sommes assaillis par ces ondes, les antennes relais du toit du parking Carnot bien sûr sont source de ces ondes, mais aussi toutes les bornes wifi, tous les portiques de sécurité (c’est aussi le moyen de voir ceux qui ne marchent pas, je ne vous dirai pas lesquels, et ceux qui sont terrifiants, par exemple au magasin du Printemps). Le plus étonnant, c’est au cinéma du théâtre : le casque capte le système radio pour les sourds et malentendants dans la salle, et vous pourrez ainsi assisté au film (enfin, à sa bande son) dans le hall ! Une expérience à faire absolument, les casques sont prêtés gratuitement (contre le dépôt d’une pièce d’identité) à l’office de tourisme, à ses heures d’ouverture, du lundi au samedi. C’est une autre manière de découvrir la ville… Il devrait aussi y avoir un CD prochainement. L’artiste a enregistré le parcours sonore capté par plusieurs personnes, ce sont eux qui seront restitués.

Le contexte : Les cérémonies de l’inauguration du TAP/théâtre auditorium de Poitiers ont rebondi sur une manifestation autour de Patrimoine et création, dont une première avait eu lieu il y a deux ans à Poitiers. Dans le cadre de cette opération, je vous ai déjà montré la reconstitution de l’amphithéâtre romain sur une bâche sur la façade du parking Carnot, par Jean-Claude Golvin, chercheur au CNRS et grand spécialiste de ces reconstitutions. vous pouvez encore la voir sur place jusqu’au 30 octobre. Lors des journées du patrimoine, à côté des visites de l’amphithéâtre de Poitiers, des cris d’ambiance étaient diffusés depuis le toit du parking, eux aussi réalisés par Christina Kubisch (son site personnel, en allemand, n’a pas été mis à jour depuis 2006). Il doit encore y avoir une exposition de photographies de Marc Deneyer, annoncée mais sans date et sans lieu pour l’instant.

Fontaine par Antoine Durenne à Poitiers

Fontaine de Durenne au parc de Blossac à Poitiers, vue 1 Fontaine de Durenne au parc de Blossac à Poitiers, vue 2 Cette semaine, Bidouillette/Tibilifils nous présentait sur son blog la fontaine avec la parabole des aveugles à Bruxelles.

Pour ce dimanche, Poitiers, midi pile, j’ai donc aussi choisi une fontaine. Pour cela, je vous emmène à nouveau au parc de Blossac. Cette fontaine se trouve dans le jardin anglais. Il s’agit de la Fontaine aux amours et aux nymphes, fondue par Antoine Durenne (Sommevoire) à la fin du 19e siècle, entre 1880 et 1885 d’après la fiche de la base Joconde de cette œuvre. Cette fontaine figure dans la planche n° 385 du catalogue des Fontaines à boire et de cour du fondeur Antoine Durenne (à Paris et à Sommevoire).

[info complémentaire : La base de données Joconde du ministère de la Culture regroupe les inventaires des différents musées de France, chacun versant ses données petit à petit].
Signature du fondeur A Durenne Sommevoire D’autres sculptures du même fondeur Antoine Durenne sont présentes dans le jardin anglais du parc de Blossac à Poitiers : le Faune soufflant dans une corne, le Faune au coquillage, un Amour sur un griffon ou une lionne, et un Amour sur un dauphin. Le sculpteur semble inconnu, du moins n’est-il pas inscrit dans la base de données. Mais une petite recherche rapide m’a livré cette page consacrée au fondeur Antoine Durenne et à Sommevoire, commune de Haute-Marne où il avait son atelier. Vous y découvrirez ses œuvres, par exemple les sculptures du pont Alexandre III à Paris et de nombreuses autres sculptures monumentales, mais j’aime bien les petites réalisations du parc de Blossac… Tout le monde passe à côté d’elles sans y faire attention, mais si vous passez par là, regardez un peu plus attentivement la fontaine et les autres sculptures.

Je vous en montrerai des photographies des amours et des faunes une prochaine fois… Je dois maintenant préparer les articles pour la semaine prochaine.

La médiathèque de Poitiers

Façade postérieure del médiatèque de Poitiers La médiathèque de Poitiers a ouvert il y a une douzaine d’années dans un bâtiment conçu par les architectes Sylvain Giacomazzi, Laurent et Hervé Beaudoin. Le cabinet de Hervé Beaudoin de Niort était aussi le relais local de l’architecte du TAP/théâtre auditorium de Poitiers et d’autres projets dans la région dont je vous parlerai peut-être un jour. Un de ces projets d’habitat contemporain est aussi présenté dans l’exposition qui vient de se terminer à la maison de l’architecture de Poitiers mais qui va circuler dans la région.

L’extérieur de ce bâtiment me plaît très moyennement, mais je le trouve assez fonctionnel. Au niveau bas, quelques éléments d’architecture romains, remployés dans le rempart du 3e siècle et retrouvés sur place lors des fouilles préalables à la construction de ce bâtiment, sont présentés dans la salle jeunesse.

Façade latérale de la médiathèque de Poitiers Dans tout le bâtiment sont répartis des éléments de Le centre, le cercle et la périphérie, œuvre commandée par la ville à Richard Texier.

Actuellement et jusqu’au 29 octobre 2008, dans le hall et dans la salle d’exposition en bas, est présentée une exposition de livres autour du thème La fabrique du corps, par exemple le corps anatomique, le corps torturé, mais aussi plein d’autres thèmes à découvrir sur place ou en ligne.

Vous la trouverez facilement, elle est en plein centre-ville, à deux pas de Notre-Dame-la-Grande (accès par exemple par le passage le long de l’office de tourisme, ou par la rue de la Regratterie et la petite ruelle à droite, en jetant au passage à la maison à l’angle, actuellement avec un salon de coiffure au rez-de-chaussée).

A dimanche pour la prochaine chronique sur Poitiers et à demain pour une autre aventure…