Archives de catégorie : Poitiers, chroniques

Poitiers, la ville où je vis depuis 1992, son patrimoine et au quotidien…

VDB 8, pont de l’ascension…

Poitiers, le Clain et la passerelle au moulin de Chasseigne Au début de chaque semaine, Petite fée Nougat propose un thème de photographies. Je n’y ai pas encore participé, je touche peu à mes articles en semaine. Mais cette fois, j’avais gardé une petite case pour cet après-midi, plutôt pour vous parler du jardin. Avec le mauvais temps, je n’y ai pas mis les pieds… Du coup, je reviens sur le Clain, juste à côté de la photo que je vous ai montrée dimanche. En fait, cette fois, la photo est prise un peu en aval du moulin de Chasseigne, dont vous voyez la chute d’eau à gauche. La photo a été prise le même jour de l’été 2008. Une passerelle permet de rejoindre le moulin, un peu plus loin, une passerelle plus longue permet de traverser le Clain.

Poitiers, le Clain et la passerelle au moulin de Chasseigne, avec indication de la passerelle Vous ne voyez pas la passerelle ? Mais si, tout au fond… Je reste dans le secteur ce week-end, il y a la brocante de l’Ascension sur la place du Marché, avec un marché aux livres, et je travaille sur mes anciens cahiers de fouilles pour commencer un nouvel article (sérieux, de préhistoire…).

La passerelle de Chasseigne à PoitiersPS La voici de plus près, dans l’autre sens…

Poitiers, le moulin de Chasseigne… ainsi que le moulin de Chasseigne vu depuis la passerelle.

Le Clain à Poitiers…

Le Clain à Poitiers près du moulin de Chasseigne Comme je vous l’ai déjà exposé, le centre-ville de Poitiers est composé d’un plateau situé à la confluence d’une rivière moyenne, le Clain, et d’un petit ruisseau, la Boivre. Jeudi était inaugurée, dans ma médiathèque préférée, une exposition consacrée au Clain, jusqu’au 29 mai 2010 (plus d’informations sur le site de médiathèque François Mitterrand à Poitiers). Elle est composée de plusieurs modules, dont une confrontation de vues anciennes avec des vues actuelles. Un petit détour par là si vous passez à Poitiers dans les prochaines semaines. L’occasion pour moi de vous montrer cette photographie que je ne vous ai jamais montrée, prise en août 2008 près du moulin de Chasseigne, que l’on voit au fond.

L’occasion aussi de vous rappeler les articles où je parle du Clain, à commencer par ceux sur mon jardin, qui le borde, le chemin de la Cagouillère, qui permet d’y descendre depuis le boulevard qui descend sous le parc de Blossac, la piscine de l’île Juteau (à compléter avec le dossier en ligne du service de l’inventaire, et le 25 mai 2010 à 19h, par une conférence de mon collègue Yannis Suire à la médiathèque), des graphes sous la passerelle de chemin de fer ou encore la passerelle près du moulin de Chasseigne.

Stèle commémorative du cimetière de la Pierre-Levée à Poitiers

Poitiers, cimetière de la pierre levée, stèle commémorative pour 1939-1945 En novembre 2008, je vous présentais le monument aux morts de 1914-1918 du département de la Vienne, qui porte une mention pour la Seconde Guerre mondiale, et en novembre 2009, les carrés militaires français et allemands du cimetière de la Pierre-Levée à Poitiers. À l’approche de la commémoration du 8 mai, je vous montre la plaque commémorative des morts militaires, résistants et civils de la Seconde guerre mondiale situé à proximité du carré militaire français, de l’autre côté de l’allée

Poitiers, cimetière de la pierre levée, tombes de victime de 1939-1945 ainsi que les tombes qui longent cette allée. Julie Colombi a réalisé un relevé des 17 noms portés sur cette plaque commémorative pour le mémorial Genweb.

L’enseigne du noyer inversé à Poitiers

Maison avec l'enseigne du noyer inversé à Poitiers Je n’ai pas eu le temps d’aller faire de nouvelles photographies de l’hôtel du grand prieuré d’Aquitaine pour pouvoir détailler les mots compliqués de la semaine dernière, mais je n’ai pas oublié. Du coup, je vous montre une enseigne qui pourrait être un peu plus ancienne que celle du Mouton rue Carnot à Poitiers. Cette fois, nous partons à la jonction de la rue du Colonel-Denfert et de la rue de l’Ancienne-Comédie (je dirais que c’est le 5 rue du Colonel-Denfert, mais c’est peut-être le 1 de la rue de l’Ancienne Comédie?), elle est juste en face de vous si vous remontez la rue des Balances-d’Or, tout juste refaite sans trottoir, dans une préfiguration de ce que seront les rues après l’opération Poitiers cœur d’agglomération.

l'enseigne du noyer inversé à Poitiers Voici le détail de l’enseigne, qui pourrait dater du 16e siècle, dite enseigne du noyer inversé. Je n’ai pas trouvé à quoi elle correspondait… Sur la droite, un homme barbu et moustachu, apparemment torse-nu, sourit en soutenant un arbre retourné à l’envers, racines vers le haut. Tout le monde le désigne comme un noyer, avec ses grosses noix.

l'enseigne du noyer inversé à Poitiers, marquage de la position des piedsIl est en position assise, vous pouvez voir ses pieds sortir du feuillage, et ses jambes derrière les branches. Pour mieux comprendre ce chêne, je vous invite à lire les commentaires ci-dessous et l’article complémentaire sur le conte de Tord chêne.

Je vous ai déjà montré plusieurs enseignes des 16e et 17e siècles à Poitiers :
– rue du Colonel-Denfert, l’enseigne du noyer inversé, du 16e siècle, avec un retour sur le conte de tord chêne,

– rue de la Cathédrale, l’enseigne du coq

– rue Rabelais, l’enseigne au phénix (16e siècle)

– et l’enseigne au Mouton rue Carnot, provenant d’un hôtel de voyageurs du 17e siècle.

L’hôtel du Grand Prieuré d’Aquitaine à Poitiers

poitiers_prieure_aquitaine_01.jpg Au 159 de la Grand’Rue à Poitiers de trouve l’hôtel du grand prieuré d’Aquitaine, construit au 17e siècle. Le bar a changé d’enseigne depuis la photographie, et mis une vitrine qui tranche avec le bâtiment, c’est très dommage. Le Grand Prieuré d’Aquitaine avait ouvert un établissement à Poitiers vers 1330 pour gérer les biens des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, administrant les commanderies et établissements de l’ordre de Malte situés en Bretagne, dans le Maine, l’Anjou, la Touraine, le Poitou, l’Angoumois et la Saintonge (d’autres établissements géraient les biens dispersés en France). Gilbert de Vieilbourg en fut Grand Prieur de 1663 à 1672. Il se fit construire un hôtel particulier dont la façade est assez étroite sur la Grand’Rue, mais qui s’étend dans le cœur l’îlot, on se penchant bien, il est possible de les apercevoir depuis la Montgau(l)tier. Personnellement, je n’aime pas trop le bossage très prononcé des pierres de façade. Bossage, encore un mot difficile et pas courant… Au niveau des joints, les pierres de taille sont creusées, ce qui rend l’aspect en relief des pierres. Je vous chercherai une façade avec différents types d’appareil pour vous expliquer aussi…

poitiers_prieure_aquitaine_02.jpg Aucun doute sur l’identification, portée au-dessus de la clef de la porte monumentale : « L’hôtel du Grand Prieur / d’Aquitaine F. Gilbert / de Vieil Bourg / 1667  » (les / marquent les retours à la ligne). Sur les métopes de la frise de l’entablement (aïe, il faudra que je vous mette une petite explication de vocabulaire classique…) figure le Tau, comme il est en majuscule, cela ressemble à un T que vous repérerez facilement sur la photographie. Ce Tau, qui alterne avec des fleurettes ou fleurons que l’on ne voit pas sur ce détail (promis, je vous referai des photographies, je passe devant quatre fois par jour en allant au bureau) rappelle les armoiries de sa famille, D’azur à la fasce d’argent chargée à dextre d’un tau de sable et à sénestre d’une molette de même. le vocabulaire des armoiries est poétique, vous ne trouvez pas ? Je vous en parlerai aussi un jour… Bon, je reprendrai cet article dimanche prochain avec d’autres photographies pour mieux expliquer cette façade…

Un samedi au Futuroscope…

Parc du futuroscope près de PoitiersComme je vous le disais ce matin, j’ai rejoint hier Petite Fée Nougat au Futuroscope, à une quinzaine de kilomètres une quinzaine de kilomètres de Poitiers, sur les communes de Chasseneuil-du-Poitou et Jaunay-Clan. C’était l’occasion d’y retourner, même si ma dernière visite ne remonte qu’à l’automne dernier, la photo date d’ailleurs de cette visite, car hier, grand vent, giboulées, les forsythias étaient en fleur mais avaient triste mine, pas de feuilles aux arbres… Il y avait quelques nouveautés que je souhaitais découvrir.

D’abord, l’attraction phare, ouverte un peu avant noël 2009 et dont on entend beaucoup parler par la publicité en ce moment, Arthur, l’aventure 4D. Pas de doute, cette attraction imaginée par Luc Besson vaut le détour, 5 minutes seulement, mais denses, dans l’univers des Minimmoys, projection en 3D sur écran courbe, dans des sièges dynamiques… Je vous invite à voir le film du film si vous ne pouvez pas y aller…

Poursuivons, côté nouveautés, avec Blues sur la Louisiane (dommage que ni le prospectus, ni le site du Futuroscope ne donne le générique du film, pas même le réalisateur), même pas dans l’espace presse… Un film donc de XXX (j’aurais dû noter lors de la projection), sur les bayous et les marais de Louisiane, à l’embouchure du Mississipi, et la Nouvlle-Orléans avant et après Katrina. Un film avec de belles images et un discours très écolo, protéger et régénérer les marais, c’est aussi créer un écran contre les ouragans… Il s’agit d’un film IMAX ® projeté sur écran hémisphérique.

Moi, Van Gogh, film IMAX ® sur écran géant, également sans générique sur le site du Futuroscope (grrr!!! et le droit d’auteur?), m’a beaucoup moins convaincu… Les tableaux de 30 cm ne sont pas faits pour être vus au microscope (sur un écran de pas loin de 30 m de large, cela fait un grossissement de 100 fois). Certes, la qualité de l’image est impeccable, mais l’on ne voit plus que les écailles de peinture… Le commentaire a une tendance à endormir (j’y suis allée à la séance de 14h25, ça dormait ferme dans la salle vraiment loin d’être pleine), si j’ai bien compris, une partie viens des Lettres à Théo de Vincent Van Gogh, je les ai lues il y a longtemps, j’aurais probablement fait un autre choix…

Je ne suis pas retournée voir les Voyageurs du ciel et de la mer (vus il y a quelques mois, des images de Jacques Perrin bien mieux que dans son film Océans), mais en revanche, sur le même thème, j’ai revu avec plaisir Sous les mers du monde, qui passe depuis quelques années et que je n’avais pas revu en 2009. Cette plongée en 3D sur écran hémisphérique avec les poissons qui viennent contre votre visage est fabuleuse…

Je n’ai toujours pas été tentée par la danse avec les robots, un petit tour sur la galerie pour voir les visiteurs tête en bas m’a suffit…

Mais avant de partir, je suis retournée voir les Animaux du futur, une animation de réalité augmentée… Euh, il faut y assister pour comprendre, vous êtes dans un petit train avec des « jumelles » et un capteur sur la main, et vous faites bouger et apparaître des animaux dans le décor.

Le Pas-de-Dieu à Poitiers (avec les photos)

La chapelle du Pas-de-Dieu, résidence Jean-Jaurès à Poitiers
Post de 19h30. Oups, j’ai mis les photos dans le dossier photo, mais oublié de les intégrer dans l’article que j’avais programmé!

À deux pas de l’église Sainte-Radegonde (dont je vous ai raconté une partie de l’histoire ici) se trouve la chapelle du Pas-de-Dieu. En sortant de l’église Sainte-Radegonde, vous tournez à gauche, prenez la rue des Carolus jusqu’au n° 11, passez sous un immeuble contemporain, il y a une petite flèche très discrète. Dans la cour de la résidence Jean-Jaurès se trouve la chapelle du Pas-de-Dieu, construite en 1912 par l’architecte Alcide Boutaud (qui a rénové ou construit de nombreuses églises de la Vienne et des environs, voir par exemple l’église Saint-Étienne-du-Port à Niort), à l’emplacement supposé de la cellule de sainte Radegonde.

La chapelle du Pas-de-Dieu, résidence Jean-Jaurès à Poitiers Une autre vue de cette chapelle, sans grand intérêt architectural, mais qui rappelle une histoire, et aussi que si le monastère Sainte-Croix et la cellule de sainte Radegonde était dans l’enceinte romaine de la ville, la nécropole où elle fut enterrée était bien hors-les-murs.

Rempart romain vu de trois-quarts, résidence Jean-Jaurès à Poitiers À propos de murs, un tout petit fragment a été conservé dans la construction de la résidence Jean-Jaurès. Ici comme à Tours, à Rhodes et ailleurs, je m’interroge sur la conservation en plein air (ou même dans des cryptes) de vestiges archéologiques.

Rempart romain vu de face, résidence Jean-Jaurès à Poitiers Quel sens cela a-t-il de garder ce morceau de mur, sans aucune explication ,. Ni le passant, ni les résidents de l’immeuble ne peuvent en comprendre sa signification. Cette conservation partielle permet de garder une bonne conscience (nous n’avons pas détruit tout le passé…) mais n’a absolument aucun intérêt si elle n’est pas accompagnée d’explications.

Quelques précisions de vocabulaire…

Arc délardé sur une porte de Confolens pour la partie encadrée en rouge J’essaye de vous mettre des mots simples dans les articles, mais parfois, le naturel revient au galop et je vous mets des mots trop compliqué. Amaryllis a bien fait de poser la question, la semaine dernière, de savoir ce qu’est un arc délardé… Surtout que j’avais rédigé un peu vite l’article et qu’il s’agissait en fait sur la photo des voûtes supportant le balcon…

La définition officielle du dictionnaire de l’académie est ici, et je vous montre un exemple sur une photographie que je vous ai prise samedi dernier pour une série sur Confolens… Si vous n’avez pas la patience d’attendre l’article, vous pouvez aller voir le dossier réalisé dans le cadre de l’inventaire du patrimoine mené il y a quelques années par le service de l’inventaire du patrimoine culturel de la région Poitou-Charentes et la communauté de communes du Confolentais. Il s’agit de la partie creusée de l’arc.

Je vous propose une nouvelle série de vocabulaire illustré, comme j’avais commencé en regroupant quelques articles en lien sur cette page. Je ne vous garantis pas de régularité, mais si vous voyez des mots difficiles, n’hésitez pas à me le signaler, j’essayerai de répondre à vos questions… J’ai bidouillé rapidement les images suivantes avec Open office draw, mais ça devrait être compréhensible…

Division de la façade en étage Je reprends l’ancien cercle industriel de Poitiers, dont je vous ai parlé la semaine dernière. D’abord la répartition des niveaux, qui sont décalés par rapport aux étages… Le premier niveau est le rez-de-chaussée, le deuxième niveau, le premier étage que l’on appelle, dans notre jargon, étage carré, etc. Sous le toit, ici, se trouve un étage de comble, éclairé par des lucarnes.

Division de la façade en travée Les travées sont délimitées par les alignements verticaux de fenêtres…

Positionnement sur un schéma de consoles, niches, socles, voûtes Les statues que je vous ai montrées sont installées sur des socles dans des niches qui reposent sur des consoles (massifs maçonnés intégrés dans le mur et qui débordent, capables de soutenir une charge). Ce sont aussi sur des consoles que repose le balcon, de petites voûtes étant ici construites entre chacune de ces consoles. Ces voûtes ont sans doute plus une fonction décorative, le poids du balcon aurait pu être supporté par un simple plancher en surplomb.

Positionnement sur un schéma des mots clefs, mascarons, pilastres, chapiteaux, corniche, modillons Les fenêtres du deuxième étage sont encadrées de pilastres, on pourrait même dire de pilastres cannelés (en raison du décor de lignes verticales). Ces pilastres, comme des colonnes, reposent sur une base (cachée par la balustrade du balcon) et sont surmontés de chapiteaux. Les clefs des fenêtres sont ornées de masques, et peuvent donc être appelées ici mascarons. La corniche sous le toit est supportée par des modillons, enfin, ici, je pense qu’ils ont une fonction plus décorative que réellement fonctionnelle. J’espère avoir répondu à quelques questions…

L’ancien cercle industriel de Poitiers

Poitiers, l'ancien cercle industriel, la façade

Cet article est le premier dans la communauté des gargouilles, cariatides etc. créée par d’Amaryllis et que m’avait signalée par Zazimuth. Comme je me suis aperçue que j’avais mis trop de mots difficiles dans cet article, je l’ai repris avec des schémas ici.

Au 22 rue Victor-Hugo à Poitiers se trouvait le cercle industriel de Poitiers, qui avait confié le programme sculpté à Pierre-Amédée Brouillet (pour les préhistoriens, le fils de celui de la grotte du Chaffaud à Savigné, plus de liens ici, pour les fidèles lecteurs de ce blog, aussi celui qui a repeint l’intérieur de l’église de Civray). D’après les dossiers de la base Joconde, les plâtres des modèles de sculpture datent des années 1875 et sont conservés au musée de Chièvre. Il a dans les mêmes années réalisé des sculptures pour l’hôtel de ville de Poitiers ou encore l’ancien cercle de commerce, que je vous montrerai une prochaine fois (surtout, j’irai refaire des photographies, car il est en cours de rénovation sous des échafaudages). Revenons donc au cercle industriel…

Poitiers, l'ancien cercle industriel, les cariatides La travée centrale est encadrée de statues qui reposent sur des consoles. Certains auteurs ont parlé de cariatides, mais elles ne portent pas le balcon sur leur tête, ce ne sont donc pas des cariatides.

Poitiers, l'ancien cercle industriel, l'allégorie de l'industrie par Brouillet L’allégorie de l’industrie, à gauche, se reconnaît à son marteau et à son enclume, elle est accoudée à un vase.

Poitiers, l'ancien cercle industriel, l'allégorie des beaux arts par Brouillet À droite, il s’agit d’une allégorie des beaux-arts, armée des instruments du sculpteur, le coude en appui sur une ébauche.

Poitiers, l'ancien cercle industriel, les clefs ornées de masques sous le balcon Les clefs des arcs délardés voûtes (ou arrières-voussures?) qui soutiennent le balcon sont ornés de masques,

Poitiers, l'ancien cercle industriel, les clefs et les modillons du dernier niveau, ornés de masques …comme les clefs des arcs des fenêtres de l’étage supérieur et les modillons qui supportent la corniche.

Poitiers, l'ancien cercle industriel, le fronton de la fenêtre centrale Le fronton de la fenêtre centrale porte quant à lui des outils de maçon (équerre et compas).

Poitiers, ancien cercle industriel, les symboles maçonniques Pas forcément un symbole de franc-maçonnerie, mais de près, ça y ressemble quand même.

Un mouton rue Carnot à Poitiers (enseigne)

L'enseigne au mouton, 61 rue Carnot à Poitiers

Beaucoup de passants s’interrogent sur ce mouton inclus dans une façade d’un immeuble sans caractère au 61 rue Carnot à Poitiers. Ce mouton est rigolo d’ailleurs, il tient entre ses pattes avant un animal à longue queue qui ressemble à un rat. Il s’agit en fait de l’enseigne Au mouton, un ancien hôtel de voyageurs du 17e siècle qui a été détruit… Hôtel de voyageurs? Ce genre d’hôtel que vous appelez un hôtel en langage courant, en langage de chercheur de l’inventaire, l’hôtel est ce que vous appelez un hôtel particulier. Pas simple… Le plus surprenant, c’est que du coup, l’immeuble est protégé (inscrit) au titre des monuments historiques par arrêté du 30 août 1956. Même si l’arrêté dit l’enseigne Au Mouton en pierre datant du 17e siècle se trouvant au-dessus de la porte (cad. I 485), je trouve cette protection étrange, en jargon, nous ne pouvons pas dire qu’il s’agit d’un immeuble par destination, vu que cette enseigne a déjà été déplacée… Une protection au titre des objets mobiliers serait probablement plus logique. Mais bon, tant pis pour les copropriétaires de cet immeuble, ils ont une servitude supplémentaire… Et aussi tant pis pour ceux du 42 rue Rabelais, un autre arrêté du même jour (30 août 1956) a protégé l’enseigne Au Phénix en pierre datant du 16e siècle se trouvant au-dessus de la porte sur rue (cad. I 781)… je vous la montrerai un jour, promis.

La galerie Hilaria à Poitiers Sinon, le 61 rue Carnot est juste à côté de la galerie Hilaria, que je vous avais montrée très sale il y a quelques mois, elle est maintenant tenue au jour le jour par un artiste qui l’a soigneusement aménagée et redynamisée.

Je vous ai déjà montré plusieurs enseignes des 16e et 17e siècles à Poitiers :
– rue du Colonel-Denfert, l’enseigne du noyer inversé, du 16e siècle, avec un retour sur le conte de tord chêne,

– rue de la Cathédrale, l’enseigne du coq

– rue Rabelais, l’enseigne au phénix (16e siècle)

– et l’enseigne au Mouton rue Carnot, provenant d’un hôtel de voyageurs du 17e siècle.