Archives de catégorie : Lecture / autres

Toutes mes lectures, à l’exception des bandes dessinées et des livres écrits par des prix Nobel de littérature, classés à part.

Un pied au paradis de Ron Rash

Couverture de Un pied au paradis de Ron Rash pioche-en-bib.jpgVoici le dixième livre que j’ai lu dans le cadre du challenge du 1 % rentrée littéraire 2009, organisé par la Tourneuse de page, et qui prévoit de lire et chroniquer d’ici juillet 2010 au moins 7 livres. J’ai emprunté ce volume à la médiathèque.

Le livre : Un pied au paradis, de Ron Rash, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Isabelle Reinharez, éditions du Masque, 262 pages, 2009, ISBN 9782702434017.

L’histoire : en août 1952 (indices, le coup d’État de Batista à Cuba, la sortie de Chantons sous la pluie au cinéma… et un vieux calendrier vers la fin du livre), à Oconee, un comté rural au sud des Appalaches. Les habitants de la vallée sont inquiets, la compagnie d’électricité Carolina Power rachète peu à peu tous les terrains de la vallée pour construire une retenue d’eau, un immense lac qui va recouvrir les fermes et les champs. Mais le shérif Will Alexander a un autre souci. Holland Winchester, un mauvais gars qui cherche la bagarre dans les bars, a disparu, d’après sa mère qui accuse le voisin. Elle a entendu un coup de feu plus tôt dans la journée, et soupçonne son fils de fréquenter la voisine. En effet, son mari est réputé stérile et l’épouse est maintenant enceinte, son fils ne peut qu’être le père. Mais après deux jours de fouilles, rien, que s’est-il passé, a-t-il disparu, a-t-il été tué ? Et dans ce cas, où est passé son cadavre ?

Mon avis : j’ai beaucoup aimé ce récit avec un mode de narration original, qui donne la parole successivement au shérif, à la voisine, au voisin, puis plus tard au fils et à l’adjoint du shérif. Un très beau tableau de la vie pauvre dans cette campagne reculée, les ragots à l’église, la sage-femme, la « sorcière » ou « guérisseuse », la culture du maïs, du tabac et des choux suivant des méthodes qui relèvent plus du jardinage, les nuisibles (buses, vers qui attaquent les cultures, serpents)…

Le mutant apprivoisé de Ken Bruen

Couverture du Mutant apprivoisé de Ken Bruen, en série noire pioche-en-bib.jpgJe poursuis mon exploration du rayon Ken Bruen à la médiathèque, suite à la venue de Aurélien Masson, le jeune directeur de publication de la série noire chez Gallimard, au club polar de la Fnac de Poitiers. Après Le gros coup, et avant Delirium Tremens, une enquête de Jack Taylor (tome 1) et Les Mac Cabés (R&B, tome 3), voici Le mutant apprivoisé, toujours dans la série R et B.

Le livre : Le mutant apprivoisé : une enquête des inspecteurs Roberts & Brant (R&B, tome 2), de Ken Bruen, traduction de Catherine Cheval et Marie Ploux, collection série noire, éditions Gallimard, 212 pages, 2005, ISBN 978-2-07-030212-1 (a été aussi publié en poche chez Folio).

L’histoire : au début des années 2000, dans un quartier défavorisé de Londres. Deux flics, Roberts et Brant, toujours aussi ripoux. Mais pas seulement à Londres, aussi à New-York, où se sont exilés le couple Sparadrap (qui a failli trucidé Roberts et Brant à la fin de l’épisode précédent), à San Francisco puis au Mexique où l’on suit Fenton alias le Mutant, à Galway en Écosse, où Brant poursuit le même Fenton avec un peu de retard. Roberts append qu’il a un cancer de la peau et n’arrive à l’annoncer ni à sa femme, ni à Brant. Falls, la policière noire, enceinte, le joue solo et se fait attaquer.

Mon avis : dans ce second tome, le vocabulaire est moins familier que dans le précédent, mais l’histoire peut-être encore plus embrouillée. Je n’ai pas vraiment mordu à l’histoire, je ne sais pas si je vais poursuivre la série (voir Les Mac Cabés) ou tenter la série sur l’Irlande de Jack Taylor, l’ancien flic devenu détective privé, du même auteur, ou carrément laisser tomber Ken Bruen.

Pour aller plus loin : le site officiel de Ken Bruen (en anglais).

De cet auteur, j’ai aussi lu Le gros coup, une enquête des inspecteurs Roberts & Brant (R&B, tome 1), ; Le mutant apprivoisé (R&B, tome 2), Les Mac Cabés (R&B, tome 3), Calibre (R&B, tome 6) ; Delirium Tremens, une enquête de Jack Taylor (tome 1), En ce sanctuaire (Jack Taylor tome 7).

Silex, la tombe du chasseur, de Daniel De Bruycker

de_bruycker_silex.jpg J’ai lu ce livre à Toulouse il y a quelques semaines, emprunté dans la bibliothèque d’amis préhistoriens… Avis impartial, donc 🙂 . Et oui, je ne sais pas comment il a pu m’échapper, j’adore lire les livres sur la préhistoire et surtout le Paléolithique, qu’ils soient loufoques ou très documentés.

Le livre : Silex, la tombe du chasseur , de Daniel De Bruycker, Collection Babel poche, éditions Actes Sud, 187 pages, 2001 (première édition en 1999), ISBN 978-2742732388.

L’histoire : du 21 mars au 9 juillet 1985, dans les steppes du Tadjikistan. Une équipe de trois archéologues, composée de Daniel Andreïevitch Izgolchtchikov (anthropologue), de Vera Petrovna Khabarova (anthropologue) et de Oleg Pavlovitch Zmietline (palynologue) est partie fouillée une sépulture d’homme de Néandertal en bord de rivière. Ils se sont tués dans un accident au retour de la mission, et nous lisons le journal de bord de Daniel Andreïevitch Izgolchtchikov. La mission est financée par l’Uzbékistan (où a déjà été trouvé en 1938 le squelette d’un enfant néandertalien à Teshik-Tash), et l’équipe a régulièrement la visite d’Osman, un berger nomade qui mène ses troupeaux à proximité pour l’été.

Mon avis : j’ai adoré ! Emmanuelle, si tu ne l’as pas lu, il faut que tu le trouves… D’un côté, il est très bien écrit, avec de très beaux poèmes qui rythment chaque jour du journal, la confrontation entre les archéologues et les descendants des habitants de toujours (enfin, pas du squelette, c’est un Néandertal, une espèce différente de nous, hommes modernes ou Cro-Magnon). J’ai bien aimé cette petite madeleine qu’est pour moi l’histoire de Baba Yaga, la sorcière des contes traditionnels russes. Côté préhistoire, il est très documenté, parle de la plupart des sépultures néandertaliennes trouvées dans le monde (sauf celles de Charente et Charente-Maritime, départements qui ont pourtant livré le plus grand nombre de restes humains néandertaliens en France, avec Saint-Césaire, La Quina, Marillac, etc., et celles d’Espagne qui ont été trouvées plus récemment). S’il parle de Charente, c’est à propos d’art et d’hésitation avec l’homme moderne, pour le bâton percé avec un bouquetin et un saumon (vous trouverez les références bibliographiques nécessaires sur cette page de mon site personnel de préhistoire). L’histoire se finit mal, pour les archéologues mais pas seulement, mais ce petit livre est vraiment très agréable à lire.

Post-scriptum : j’ai programmé cet article il y a déjà un moment. Ce soir, Monique / Bidouillette / Tibilisfil a titillé ma curiosité… Ce livre a reçu le prix Victor Rossel en 2000, et son auteur, belge, a publié depuis plusieurs romans, mais c’est avant tout un poète, à découvrir sur le site des éditions du cygne ou sur celui des éditions l’Amourier.

logo tour du monde en lecture J’ai sélectionné ce livre pour le tour du monde en lecture proposé par Livresque.

Anaisthêsia d’Antoine Chainas

Couverture de Anaisthesia d'Antoine Chainas pioche-en-bib.jpgJ’ai récupéré ce livre à la médiathèque, je l’avais noté dans le petit carnet offert par Emmanuelle, suite à la venue de Aurélien Masson, le jeune directeur de publication de la série noire chez Gallimard, au club polar de la Fnac de Poitiers. Pour ceux qui préfèrent les nouveautés, Antoine Chainas vient de publier Une histoire d’amour radioactive, également en série noire chez Gallimard.

Le livre : Anaisthêsia, d’Antoine Chainas, collection série noire, éditions Gallimard, 309 pages, 2009, ISBN 978-2-07-012310-0.

L’histoire : dans un lieu non nommé, vers 2006 (indice page 149-150 pour la date). Désiré Saint-Pierre, premier flic noir à avoir intégré un groupe d’investigations après des émeutes interraciales, revoit les six derniers mois de sa vie depuis la table d’autopsie où il repose. Il y a six mois, juste avant noël, il avait eu un grave accident de voiture dont il était sorti défiguré. Après son coma, il est devenu complètement indifférent à la douleur physique et psychique et une sorte de cobaye pour un neurologue. Il a quand même réintégré sa brigade, mis au placard (noir et défiguré, bien assez pour qu’il ne soit pas vu du public). Il revient sur l »enquête à laquelle il participait avant son accident, sur la Tueuse aux Bagues, et va se retrouver dans une soirée orgiaque à servir d’appât. Parallèlement, sa vie privée est compliquée. Un kilo de cocaïne a disparu juste avant son accident, sa copine, complètement camée, semble en avoir hérité, et le grossiste en drogue ne semble pas l’entendre de cette oreille. Sa mère le soumet à une étrange séance de vaudou. Mais pourquoi est-il mort ? (de quoi, on le sait depuis les premières pages, avec la description clinique de son autopsie).

Mon avis : Antoine Chainas est présenté ici et là comme un nouveau grand auteur de polar, qui frôle et joue avec des concepts dérangeants… Ici, c’est la scène d’orgie et de sexe avec un groupe de femmes qui doit jouer ce rôle. Mais je trouve que cette scène ne vaut même pas des descriptions de soirée chez Pierre Loti à Rochefort par exemple… Le style est déroutant, alternant un récit fluide et de longues insertions de descriptions cliniques (l’autopsie, les symptômes neurologiques, mais aussi, au passage, des nerfs, des os, des influx nerveux). Un peu trop, parfois… Je pense que l’auteur a voulu trop en dire d’un coup, les descriptions anatomiques, la discrimination positive qui isole finalement le policier noir, les relations de celui-ci avec les bandes, ses collègues pas toujours nets non plus, pas plus que le neurologue ou la tenancière du bordel orgiaque. Trop de choses survolées en 300 pages, pas assez d’approfondissement d’un thème. Avis mitigé donc pour moi.

Encore un petit mot sur le correcteur. Très peu de coquilles, chez Gallimard, série noire ou blanche, ils ont encore de bons correcteurs. Mais il a dû s’endormir page 146. Première ligne,un s pou un t dans  » il ne m’étais « . Un peu plus bas, il manque la cédille à un « Ca  » avec C majuscule au lieu de Ça.

Pour aller plus loin : le blog d’Antoine Chainas.

Trois femmes puissantes de Marie NDiaye

Couverture de trois femmes puissantes de Marie Ndiaye pioche-en-bib.jpgAvec ce livre, prix Goncourt 2009, j’atteins 1,3% des livres lus dans le cadre du challenge du 1 % rentrée littéraire 2009, organisé par la Tourneuse de page. J’ai enfin réussi à l’avoir à la médiathèque.

Le livre : Trois femmes puissantes, de Marie NDiaye, Collection Blanche, éditions Gallimard, 317 pages, 2009, ISBN 9782070786541.

L’histoire : entre Dara Salam, Dakar, Paris et la Gironde. trois chapitres, trois récits, trois femmes. Norah retrouve son père à Dakar après plusieurs années à Paris. Son père qui l’a abandonnée, elle, sa mère et sa sœur, en retournant au pays avec son fils, Sony. Mais aujourd’hui, sous le flamboyant en fleur, le père a besoin de sa fille, devenue avocate, je vous laisse découvrir pourquoi, ainsi que la vie des deux autres femmes. Fanta, en Gironde, et Khadi Demba, qui tente de fuir le Sénégal…

Mon avis : le troisième récit m’a beaucoup touchée, mais j’ai eu du mal à rentrer vraiment dans les deux premiers chapitres. Peut-être le rythme lent de l’écriture, ou bien le changement de point de vue et de narrateur à la fin de chaque chapitre ? D’autant que dans le second, c’est plutôt Rudy Descas, le narrateur à la vie ratée, qui est au centre du récit, que Fanta, qui n’apparaît qu’en filigrane… et dans la dernière page du chapitre où elle devient narratrice. Avis mitigé donc pour ce prix Goncourt 2009.

Logo du challenge du un pour cent rentrée littéraire 2009 Avec ce livre, j’atteins 1,3% des livres lus dans le cadre du challenge du 1 % rentrée littéraire 2009, organisé par la Tourneuse de page, et qui prévoit de lire et chroniquer d’ici juillet 2010 au moins 7 livres. J’ai enfin réussi à l’avoir à la médiathèque. Je vais poursuivre mes lectures jusqu’en juillet.

Logo du challenge ABC critique de BabelioJ’ai sélectionné ce livre pour le défi ABC critique organisé par Babelio.

Le gros coup de Ken Bruen

Couverture du gros coup de Ken Bruen en série noire pioche-en-bib.jpgL’autre soir, à la Fnac de Poitiers, le club polar, l’invité était Aurélien Masson, le jeune directeur de publication de la série noire chez Gallimard. Cela fait longtemps que je ne fréquente plus la série noire, depuis le changement de format, je pense. Ingrate que je suis, à la sortie de la réunion, ou plutôt le lendemain midi, je file à la médiathèque et pas au rayon polar (de toute façon, les livres, en général, je les achète dans une vraie librairie indépendante), voir s’ils ont l’un des trois auteurs que j’ai noté sur le petit bout de feuille extrait du fond de mon sac, Antoine Chainas, pour des polars très noirs, Ingrid Astier, pour son premier polar sur Paris et la Seine, et Ken Bruen, pour sa série Jack Taylor. Aïe, aucun n’est en rayon, je fais venir les deux premiers d’une bibliothèque de quartier, plus de place pour réserver la série, également présente dans une autre bibliothèque du réseau, alors, je me rabats sur R & B, aussi de Ken Bruen. Coup de chance, je peux commencer la série par le premier (dans l’ancien petit format de la série noire).

Le livre : Le gros coup, une enquête des inspecteurs Roberts & Brant (R&B, tome 1), de Ken Bruen, traduction de Marie Ploux et Catherine Cheval, collection série noire, éditions Gallimard, 234 pages, 2004, ISBN 978-2-07-030456-6 (existe aussi en Folio).

L’histoire : au début des années 2000, dans un quartier défavorisé de Londres. Deux flics, Roberts et Brant. Ce dernier fan de 87e district, de McBain. Ils accumulent les bavures, les propos limites (racistes, homophobes, etc.), boivent trop, règlent violemment certaines affaires et ne rêvent que de faire un gros coup pour que la presse populaire en parle. Cela tombe bien, le gang E fait en ce moment trembler le quartier, tue de petits trafiquants de drogue et les pend aux réverbères. Et un « Arbitre  » tue un à un les membres d’une équipe de cricket. S’ils pouvaient résoudre l’une ou l’autre affaire, voire les deux, ça serait le gros coup…

Mon avis : je n’ai pas trop mordu au style de l’écriture, beaucoup trop décousue et familière, alternant les chapitres du point de vue du meurtrier dit l’arbitre, de celui du gang E et de celui des policiers… Pas toujours facile à suivre. Mais le directeur de la série a dit qu’il fallait laisser le temps aux auteurs de s’installer, d’évoluer, je continuerai donc la série, en sortant les livres de la médiathèque (voir Le mutant apprivoisé et Les Mac Cabés) et en les abandonnant au besoin. Mais c’est très vite lu, pas épais et petites pages très aérées. J’ai aussi lu Delirium Tremens, une enquête de Jack Taylor (tome 1).

Pour aller plus loin : le site officiel de Ken Bruen (en anglais).

De cet auteur, j’ai aussi lu Le gros coup, une enquête des inspecteurs Roberts & Brant (R&B, tome 1), ; Le mutant apprivoisé (R&B, tome 2), Les Mac Cabés (R&B, tome 3), Calibre (R&B, tome 6) ; Delirium Tremens, une enquête de Jack Taylor (tome 1), En ce sanctuaire (Jack Taylor tome 7).

L’aiguille dans la botte de foin, d’Ernesto Mallo

COuverture de l'aiguille dans la botte de foin, de Mallo J’avais lu une critique qui m’avait parue prometteuse dans Le monde des livres et noté le livre dans le petit carnet offert par Emmanuelle, je l’ai acheté à la librairie pour le lire lors d’un de mes derniers voyages en train.

Le livre : L’aiguille dans la botte de foin, d’Ernesto Mallo, traduit de l’espagnol (Argentine) par Olivier Hamilton, collection Rivages Noir, n° 745, Payot-Rivages, 256 pages, 2009, ISBN 978-2-74362-000-4.

L’histoire : à Buenos Aires, à la fin des années 1970, dans l’Argentine aux mains de la dictature et des militaires. Lascani, dit Perro (le chien) est un officier de police intègre, qui ne cède pas à la corruption. Il est très affecté par la mort de sa femme, qui envahit littéralement sa vie quotidienne. Un jour, enfin, plutôt, un matin tôt, un camionneur a signalé la présence de deux cadavres, un jeune homme et une jeune fille, visiblement exécutés d’une balle dans la tête. Mais en arrivant sur place, il trouve aussi un troisième cadavre, celui d’un homme bedonnant, d’un certain âge et visiblement mort d’une balle dans le ventre. S’il ne peut rien pour les deux premiers, les militaires étant tout puissant, il décide de résoudre le troisième. Ce qui revient à chercher une aiguille dans une botte de foin (le titre du livre utilise des articles définis), à croiser un médecin légiste intègre aussi, Fuseli, un policier pourri qui vient de voler pour lui un bébé tout juste né d’une mère qui fut exécutée juste après la naissance (et que sa femme a du mal à accepter), un prêteur sur gage juif, un gérant de bordel clandestin, une jeune femme poursuivie par les flics corrompus, un juge louche…

Mon avis : j’ai adoré ce livre à l’écriture très agréable. La collection Rivages noirs est vraiment une collection à part dans le monde du polar, ils ont le chic pour découvrir de petites pépites, où l’intrigue policière n’est souvent qu’un prétexte à une étude sociale ou une écriture très différente de ce que l’on croise dans ce genre.

Logo du challenge du un pour cent rentrée littéraire 2009 Bon, je ne sais pas si ce livre entre ou non dans le cadre du challenge du 1 % rentrée littéraire 2009, organisé par la Tourneuse de page… Parce que ce défi prend en compte les livres parus entre le 13 août et le 28 octobre 2009. Celui-ci est paru en août 2009, mais ne figure pas dans les listes de livres de la rentrée littéraire. Bon, aller, je le compte quand même, car si le copyright indique une impression en août, le site de l’éditeur Payot-Rivages indique une parution le 9 septembre 2009, et inédit en français, donc, je le compte dans le défi. Avec lui, j’ai dépassé les 7 livres et le premier pour cent des livres de la rentrée… Mais j’en ai encore deux autres qui sont réservés à la médiathèque, ma place dans la queue avance… et j’ai encore jusqu’à juillet 2010 pour les lire… En route pour le 2% de la rentrée littéraire ?

logo tour du monde en lecture J’ai sélectionné ce livre pour le tour du monde en lecture proposé par Livresque.

Le poisson mouillé de Volker Kutcher

Couverture du poisson mouillé de Kutcher
J’ai reçu ce polar de la part du site Chez les filles.com (merci à lui et notamment à Suzanne).

Le livre : Le poisson mouillé, de Volker Kutcher, traduit de l’allemand par Magali Rigault, collection Seuil policier, éditions du Seuil, 566 pages, 2010, ISBN 9782020962599.

L’histoire : Berlin, de fin avril à fin juin 1929. Le commissaire Gereon Rath, fils de commissaire, qui a un frère ainé mort au chemin des dames et un autre qui a déserté en fuyant aux États-Unis, a été muté à Berlin suite à une bavure qu’il a commise à Cologne. Il est affecté à la brigade des mœurs et plonge vite dans le monde de la pornographie… Parallèlement, Berlin est en effervescence, avec de violentes manifestations (interdites) de communistes pour le 1er mai, et une répression abusive de la police. En même temps, le service voisin doit s’occuper du cadavre d’un inconnu repêché dans un canal. Accompagnant les cadavres de deux femmes tuées par la police, il reconnaît cet inconnu qu’il l’a croisé quelques jours plus tôt, cognant brillamment de nuit à sa porte. Il décide de ne pas révéler cette information et d’enquêter seul, espérant ainsi intégrer la brigade criminelle. Sur fond de police politique, d’agitation de communistes et d’émergence des SA et des nazis, il mène l’enquête non sans se livrer à nouveau à des actes violents.

Mon avis : si le Berlin de la fin des années 1920 me semble bien décrit, j’ai trouvé que ce polar manquait parfois de rythme. Dès le début, la scène de l’arrestation puis de l’interrogatoire des artistes pornos arrêtés chez un photographes, en tenues ridiculisant le régime impérial, m’a paru d’une longueur exagérée. Peut-être qu’un récit plus condensé (le roman fait plus de 550 pages) aurait servi le propos… Mais je ne regrette pas de l’avoir lu.

Il s’agit, d’après la quatrième de couverture, du premier roman d’une série mettant en scène le commissaire Gereon Rath. L’un des prochains volumes sera-t-il consacré à la crise de 1929, qui se déclencha en octobre ?

Logo de Chez les filles J’ai reçu ce polar de la part du site Chez les filles.com (merci à lui et notamment à Suzanne)., qui m’a déjà envoyé d’autres livres, que j’ai parfois aimés, parfois pas du tout. Retrouvez-les sur la page des livres reçus pour critique.

logo tour du monde en lecture J’ai sélectionné ce livre pour le tour du monde en lecture proposé par Livresque.

De la critique…

logo pour la liberté d'expression Avant-propos un peu long mais indispensable : certains lecteurs ont subi des pressions à propos de critiques négatives ou mitigées sur leur blog, de la part d’éditeurs, d’auteurs et d’autres lecteurs. Je vous invite à lire ce billet chez Théoma/Audouchoc. Cela ne m’est pas arrivé pour des lectures, mais pour des critiques de cinéma (de la part d’un acteur) et d’art contemporain (de la part d’un pseudo artiste qui ne supporte pas certains artistes), j’ai laissé et les commentaires, et mes articles, en ajoutant un post-scriptum sur le premier. Vous remarquerez que dans les deux cas, ils ne laissent pas leurs coordonnées, pas de réponse possible. Tant qu’il n’y a pas d’injures ou de propos diffamatoires, je me refuse à supprimer un commentaire (d’ailleurs, les deux seuls que j’ai supprimés étaient des invitations à visiter des blogs pornos qui n’avaient rien à voir avec mon article). J’ai aussi eu des commentaires d’auteurs… contents des critiques, en cinéma, en lecture classique ou en BD… Il y aura sans doute des réactions (négatives) à mon prochain article sur Hey Girl, de Castellucci (programmé pour le 15 avril, j’ai attendu pour le rédiger que passe un peu mon ressenti à la sortie du spectacle et avoir l’occasion de le modifier avant parution, si jamais je m’amadouais sur le sujet). Si je n’aime pas un livre, un film, une exposition, je continuerai à le dire, même si ce livre m’a été envoyé gratuitement, rien ne m’engage à en faire une critique positive, si l’éditeur ou l’organisme tiers n’est pas content, qu’il n’envoie plus rien par la suite, libre à lui aussi, bien sûr. Je signale aussi toujours ce que je reçois gratuitement, pour ne pas vous induire en erreur, un don pourrait entraîner même involontairement une certaine indulgence. Les livres reçus pour critique ne sont pas égaux dans la démarche. Les services de presse des éditeurs ou des intermédiaires comme Chez les filles.com lisent nos critiques et peuvent se faire une idée de nos goûts littéraires, cibler les envois. Dans l’offre que j’avais reçue de Alapage, il s’agissait de choisir un livre jusqu’à un certain prix dans une sélection. Chez Babelio, l’opération masse critique propose de sélectionner des livres dans une liste collectée auprès des éditeurs, qui envoient ensuite l’ouvrage (je dois en recevoir un vers mi avril). Les démarches sont différentes. Je signale aussi quand j’emprunte un livre à la médiathèque, pas pour lui faire de la publicité (le lien renvoie à ma présentation de la médiathèque et pas directement sur le site de celle-ci), parce que je pense que ce n’est pas la même chose de lire un livre que l’on a acheté, un livre que l’on nous a donné (pour critique ou offert en cadeau), un livre que l’on m’a prêté ou un livre emprunté à la bibliothèque. Je vous ai déjà parlé de la manière dont je choisis mes lectures. Par ailleurs, vous l’avez probablement remarqué, j’organise mes articles de lecture en trois parties distinctes, la première donne les informations sur le livre (titre, auteur, traducteur, éditeur avec quand c’est pertinent et que je n’oublie pas un lien vers son site), un résumé personnel du début du livre (jamais la 4e de couverture), mon avis, bien identifié, et parfois, des liens utiles ou qui me semblent tels, signalés par un « Pour aller plus loin ». Il faudrait que je reprenne ainsi les tout premiers articles de lecture, il y a un peu plus de deux ans… J’essaye aussi de le faire pour le cinéma ou les spectacles.

Je devrais peut-être aussi rappeler systématiquement lorsque je ne paye pas une entrée de musée ou d’exposition? Mais c’est le cas en général, avec ma carte de l’Icomos, réservée aux professionnels du patrimoine (et pas gratuite, elle, juste pour information!). Les lecteurs réguliers le savent, mais pas les lecteurs occasionnels qui arrivent par un moteur de recherche.

Si une ville n’entretient pas un monument qui lui appartient, je le signale aussi.

Vous trouverez donc régulièrement ce logo, pour la liberté d’expression, je m’engage à mon tour.

 

Le dernier rêve de la colombe Diamant, d’Adrian Hyland

Logo du challenge du un pour cent rentrée littéraire 2009 Couverture du dernier rêve de la colombe diamant de Hyland Avec ce livre, j’atteins le 1% des livres lus dans le cadre du challenge du 1 % rentrée littéraire 2009, organisé par la Tourneuse de page, et qui prévoit de lire et chroniquer d’ici juillet 2010 au moins 7 livres. Je vais poursuivre mes lectures jusqu’en juillet. Je l’ai acheté après avoir lu une critique dans le Monde des livres et noté la référence dans le petit carnet offert par Emmanuelle.

Le livre : Le dernier rêve de la colombe Diamant, d’Adrian Hyland, traduit de l’anglais (Australie) par D. Fauquemberg, collection Domaine Policier, n° 4266, 10/18, 410 pages, octobre 2009 (inédit), ISBN 9782264047755.

L’histoire : dans un trou perdu au fin fond de l’Australie, aujourd’hui. La petite communauté aborigène de Moonlight Downs y vit dans un campement près de Bluebush. Emily Tempest, fille d’une aborigène et d’un prospecteur géologique / chercheur d’or revient voir cette communauté où elle a passé son enfance et dont elle est partie à l’adolescence pour d’obscures raisons. Mai le lendemain de son arrivée, le chef de la communauté est retrouvé assassiné. Est-ce par le sorcier, avec qui il a eu une violente dispute la veille au soir ? Quel est le rôle de l’amie d’enfance d’Emily, dont le rêve est une colombe Diamant ? Et les relations avec les éleveurs voisins, qui s’opposent au fait de devoir rendre des terres aux aborigènes ? Avant même que la police n’arrive, la communauté s’est dispersée, Emily se réfugie à Bluebush, où elle trouve un petit boulot de serveuse, retrouve des amis d’enfance et bientôt son père, de passage dans le secteur…

Mon avis : un premier polar qui m’a passionnée, surtout pour la description de l’Australie profonde d’aujourd’hui, la confrontation entre des hommes travailleurs esseulés et alcooliques dans la petite ville, des aborigènes qui tentent de maintenir leurs traditions (ou d’y revenir), et des grands éleveurs qui ne pensent qu’à leurs troupeaux…

Sur le même sujet : il y a quelques années, toujours chez 10/18, j’ai dévoré la série des Napoléon Bonaparte, policier aborigène, de Arthur Upfield, même s’ils se passent plutôt dans les années 1950/1960. Pour mieux comprendre le rôle du rêve et la vie des aborigènes, je vous conseille le chant des pistes, de Bruce Chatwin (première édition en 1987).

logo tour du monde en lecture J’ai sélectionné ce livre pour le tour du monde en lecture proposé par Livresque.