J’ai des petits problèmes de gestion de la base de données aujourd’hui… J’ai fait trop de modifications en série sans m’apercevoir que cela la faisait « grossir » à vue d’œil… Je ne peux donc pas publier de nouvel article (et les commentaires ne sont probablement pas pris en compte) tant que mon hébergeur ne me débloque pas l’accès… Je republie donc un vieil article sur lequel je suis tombée l’autre jour en faisant des vérifications.. Première publication il y a quatre ans!
Article du 28 janvier 2009
Et oui, j’ai placé trois mots cette semaine ! Certain(e)s abonnées ont lu l’article dès samedi ou dimanche, je me suis trompée dans la programmation de l’article… et pour une fois, OB a envoyé l’annonce de la parution dans la seconde qui a suivi mon clic malencontreux… Comme il y a beaucoup à dire sur chacun de ces mots, je vous parle aujourd’hui des deux premiers, pour le dernier, vous devrez patienter jusqu’à demain.
D’abord samedi, la bougette, proposée dans un commentaire par M. et M. (Michel et Michèle) Vallière dans un commentaire à l’article (se) douloir. J’ai bien failli vous en fabriquer une, et puis, j’ai trouvé une occasion de le placer samedi dernier. La bougette est un des rares mots d’origine gauloise qui sont parvenus jusqu’au français. En gaulois, bulga était une bourse en cuir que l’on suspendait à la ceinture. C’est aussi parfois, au Moyen-Âge, le balluchon du pèlerin ou du voyageur. Un petit détour par l’Angleterre (enfin, par les terres anglaises de l’ouest et du sud-ouest de la France sans doute), et la bougette est revenue chez nous dans le mot budget.
Ensuite, les affiquets. Ils sont venus naturellement dans un article sur le tricot dimanche. En fait, c’est parce que j’en ai vu de très beaux photographiés dans une collection privée dans les photographies du service de l’inventaire du patrimoine culturel de la Région Poitou-Charentes où je travaille. Mais la photographie n’est pas communicable… Vous pouvez juste lire la description de ceux que j’ai vus dans la base de données Palissy du ministère de la culture, puis cliquez sur le petit dossier à gauche pour lire la fiche. Il s’agit ici probablement d’une finesse de Croutelle, dont je vous ai déjà parlé rapidement.
Mais que sont les affiquets, me direz-vous ? Et bien, ce sont des embouts que l’on mettait au bout pointu des aiguilles à tricoter pour éviter que les mailles ne s’échappent. Certaines sont richement décorées, le plus souvent en bois ou en os, parfois en ivoire. Le petit bout en plastique (quelque fois en métal) de nos aiguilles d’aujourd’hui, où est souvent inscrit le numéro correspondant à la grosseur de ces aiguilles, est donc typologiquement un affiquet, même s’il n’en a pas la grâce… (non juste la grâce, pas la bonne-grâce).
Et vous savez quoi ? En cherchant dans langue sauce piquante (le blog des correcteurs du journal Le Monde), j’ai trouvé un article de septembre 2008 qui joue avec le mot affiquet, mais dans un sens différent, » l’affiquet, mot vieilli [là, on est d’accord], était un petit bijou piqué sur les vêtements « … Comme une épingle ou une agrafe décorée. Saint-Simon, Colette et plein d’autres auteurs l’ont utilisé…
Le dictionnaire de l’académie (arbitrage ultime !) propose en premier sens, la parure, le colifichet, puis un sens dérivé péjoratif, les » menus ajustements d’une femme « , et enfin les embouts d’aiguilles à tricoter. La version en ligne de la neuvième édition en donne l’étymologie du XIIe siècle, en normano-picard, je vous laisse aller découvrir ça.
Il a aussi un sens dérivé en finance… trouvé par un moteur de recherche mais pas dans le dictionnaire de l’Académie, mais je n’ai pas compris ce sens dérivé ! Enfin, d’après le garde-mot, Yves Berger l’avait proposé comme alternative francophone pour les pin’s, mais la commission de francisation des mots anglais (enfin, elle a un nom plus compliqué, merci Mister All-Good, comme nous surnommions le ministre de la culture de l’époque) avait retenu épinglette…
Les mots rares proposés par Bidouillette, M. et M. (Michel et Michèle) Vallière et autres :
- plein de mots rares piochés dans Cadavre d’État de Claude Parker (aubette, mucher, bader, goguelu, chaloir)…
- l’antépénultième étape du SAL l’hiver à la montagne…
- les personnages mal appariés du déjeuner du 15 août
- la provende que je ne voulais pas offrir aux limaces
- je tiens des propos flagorneux sur mon orchidée brodée
- je procrastine pour la finition du SAL à la poursuite des souris et pour vo
us parler des spectacles - un parangon, à propos de Séraphine, parangon de la femme de peine, de Martin Provost
- au débotté pour mon avis sur Le silence de Lorna de Jean-Pierre et Luc Dardenne
- une bonne grâce, soi-disant croisée dans une vieille rue de Rhodes
- une paire d’affiquets que je voudrais trouver pour protéger les pointes de mes aiguilles à tricoter bifides
- une bougette, dont je vous proposai d’ouvrir les cordons
- (se) douloir, pour lequel j’ai eu tant de difficultés à trouver une phrase plausible
- badebet, placé dans cet article, voir aussi les moules qui ne badent pas
- sigisbée, casé ici
trois mots inconnus pour moi
Pas grave… pour ce que l’on peut en faire!!! Mais tu as lu l’article en avance, j’ai fait une ereur de programmation, il était prévu pour mercredi…
Hi hi hi ! ça c’est bête mais c’est pour vérifier qu’on suit…
Merci de faire revivre tous ces mots que je découvre chez toi…
Mince, erreur de programmation, et cette fois, la newsletter a dû partir! L’article était prévu pour lercredi, les affiquets n’apparaîtront que demain!!!
J’en ai encore, mais plus des masses…………… je les trouve en lisant, alors cela dépend de la lecture, quoique je sais qu’ne lisant le Parfum de Süsking, j’en aurai pas mal!!!!!!
J’avais fait une erreur de programmation… L’article était pour mercredi, les autres mots n’étaient pas encore en ligne! Pour bonne grâce, je l’ai pris dans un autre sens trouvé dans le Littré… Surprise dans l’article de mardi (en situation) et de jeudi…