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Pigeon vole! Nouveau défi de Bidouillette

Défi pigeon vole, 01, rue du Pigeon-Blanc à Poitiers Cette semaine, Monique / Bidouillette / Tibilisfil nous propose de mettre nos chaussures et de sortir avec notre appareil photo sur le thème Pigeon vole… Pour moi, direction la rue de Poitiers qui leur est dédiée… juste devant le parvis de justice du 15e siècle de l’église Sainte-Radegonde… La rue du Pigeon-Blanc!Une plaque de rue sans erreur, contrairement aux nouvelles plaques de rue : rue de Blossac, rues Renaudot et Carnot (anciennes rues des Hautes Treilles, des Trois Piliers, des halles), rues Mantgau(l)tier et du Souci(s), rue des frères Lumière(s) et cité de la Traverse.

Défi pigeon vole, 02, pigeon évitant de se faire pigeonner En y allant, je suis tombée, rue des Vieilles-Boucheries, sur ce pigeon qui restait indifférent aux promesses des soldes…

Défi pigeon vole, 03, des pubs, des soldes, des pigeons Il n’avait sans doute pas envie de se faire pigeonner par toutes ces offres!

Défi pigeon vole, 04, déjections de pigeons devant le portail nord de la cathédrale Mais les pigeons, ce sont surtout de vrais fléaux en ville, avec leurs déjections, ici devant le portail de la Vierge, au nord de la cathédrale, plus ancien que le portail occidental (celui avec notamment le Jugement dernier), pas encore restauré (voir la partie droite et la partie gauche), donc pas protégé contre les pigeons…

Défi pigeon vole, 05, fil anti-pigeons sur Sainte-Radegonde à Poitiers Car souvent, après nettoyage et restauration, les sculptures sont protégées contre les pigeons (ça ne fait que les reporter ailleurs…). A Poitiers, le choix des Monuments historiques s’est le plus souvent porté sur ces dispositifs électriques, des fils qui délivrent de petites décharges… Cette photographie vient de l’église Sainte-Radegonde, juste en-dessous de la moulure protégée par les fils, il y a les singes monstrueux.

Défi pigeon vole, 06, piques anti-pigeons dans la cathédrale de limoges En fouillant dans mon stock de photographies, j’ai trouvé des piques qui ont la même fonction, ici à Limoges…

Défi pigeon vole, 07, grillages anti-pigeons sur l'institut Valentin Hauy à Paris … ou encore des grilles, comme sur la sculpture du fronton de l’institut Valentin Hauÿ à Paris…

Bon, allez, je vous ai repêché quelques pigeons déjà publiés… Clic sur les vignettes pour aller voir l’article d’origine… Les trois premières sont à Poitiers… la quatrième à Paris, il doit y en avoir d’autres…

Des pigeons place d'Armes à Poitiers le 21 juin 2011 Poitiers, coeur d'agglo, 3 septembre 2010, 17h15, vue 3, pigeons
Poitiers, 26 février 2011, défi APN, des nids, 01, pigeaons de l'amphithéâtre Paris, monument à l'amitié franco-belge, 4, vue rapprochée

La Liberté de Poitiers et Châteauneuf-la-Forêt

Poitiers, la statue de la liberté, carte postale ancienne le jour de l'inauguration

Je réédite aujourd’hui un article publié pour la première fois le 7 juin 2008. J’ai complété pour Poitiers, qui n’avait qu’une seule photographie… Aujourd’hui, à quelques jours de l’anniversaire de la loi de séparation des églises et de l’État (le 9 décembre 1905), m’a semblé le bon jour, chaque année, une manifestation des organisations laïques de Poitiers a lieu ce jour là au pied de la statue.

Poitiers, la statue de la Liberté, 7, la marque du sculpteur La statue de la Liberté (en fait, La Liberté éclairant le monde) de Frédéric [Auguste] Bartholdi, dont le modèle de 1878 est visible aux arts et métiers à Paris, a fait l’objet de dizaines de copies, plus de deux cents, d’après des sources sûres. Je vous en montre deux aujourd’hui. Elle existe toujours au catalogue du fondeur… Ici la marque, « Fonderie / Val d’Osne / 56 / Sommevoire / Paris », c’est la fonderie bien connue de Durenne. De [Frédéric] Auguste Bartholdi (Colmar, 1834 – Paris, 1904), je vous ai déjà montré la fontaine monumentale à Lyon (1888), le sergent Hoff au cimetière du Père Lachaise à Paris, le monument à Rouget-de-Lisle à Lons-le-Saunier et les répliques des statues de la Liberté à Poitiers et Châteauneuf-la-Forêt, etc.

Poitiers, la statue de la liberté, carte postale ancienne le jour de l'inauguration

La copie de la statue de la Liberté de Poitiers, financée par les francs-maçons de Poitiers et Neuville-du-Poitou (voir plus bas) a été inaugurée le 14 juillet 1903, cette première carte postale est une photographie de ce jour là. La place du Pilori avait été le lieu d’exécution des basses et hautes œuvres (« exposition » [peine infamante] des condamnés et exécutions), y installer la Liberté qui se libère de ses fers, voir le détail sur le modèle de 1878, était donc très symbolique.  Vous pouvez en lire la relation dans ce grand article de l’Avenir de la Vienne numérisé (sur la vue 21, 15 et 16 juillet 1903), consacré à l’inauguration de la copie de la statue de la Liberté à Poitiers et au monument aux morts de 1870 de Châtellerault.

Poitiers, la statue de la liberté, carte postale ancienne, vue de près avec des enfants Sur cette autre carte postale ancienne, vous pouvez déjà voir les bancs qui existent toujours aujourd’hui sur la place.

Poitiers, la statue de la liberté, 1, vue de loin sur la place Vous les voyez?

Poitiers, la statue de la Liberté, 6, vue de face Bon, on s’approche pour mieux voir…

Poitiers, la statue de la liberté, 3, de dos Et la voici de dos.

Poitiers, la statue de la Liberté, 8, la tête de la statue, son diadème et le flambeau La Liberté porte un flambeau de la main droite, sur les vues anciennes, vous pouvez voir que ce flambeau en forme de suppositoire a remplacé celui d’origine avec un globe, qui a été enlevé je ne sais pas quand…

Statue de la Liberté de Poitiers, avec son nouveau globe, vue rapprochée[PS: avril 2014, elle a retrouvé un flambeau… ou plutôt un  nouveau globe! à suivre bientôt ici! Un petit investissement de 2800€…].

Poitiers, la statue de la liberté, 2, de face Vous voulez la voir de face? Pas de panique… la voici.

Poitiers, la statue de la Liberté, 8, le détail des tables de la loi Dans la main gauche, elle tient les Tables de la Loi qui portent l’inscription  » 14 juillet / 1789 / 14 juillet / 1903″.

Poitiers, la statue de la liberté, 5, le profil gauche Elle est représentée à l’Antique, vêtue d’une longue robe avec une coiffure en chignon, recouvert d’un diadème comportant six pointes (l’original en comporte sept, symboles des sept océans).

Poitiers, la statue de la Liberté, 9, les faces avec du texte Sur le socle sont reportés les mots Poitiers et la devise républicaine Liberté, égalité, fraternité, avec un mot par face accompagné d’un texte plus long. Sur la face avec Poitiers, on peut lire « AUX / DEFENSEURS / DE LA LIBERTE ».

Sur la face Liberté (à droite quand on est face à la statue), « Délibération municipale du 1er Xbre 1902 / Gastonjolet préfet de la Vienne / Surreaux maire de Poitiers / Morain 1er adjoint / Chaveau 2e – / Lemoine entrepreneur ».

Sur la face « égalité » (au dos quand on est face à la statue) : « Quand l’innocence des citoyens / n’est pas assurée / la LIBERTE / ne l’est pas non plus / Montesquieu.

Sur la face « fraternité » (à gauche quand on est face à la statue) : « Élevé par souscriptions / sur l’initiative / des LOGES MACONNIQUES / de Poitiers et de Neuville ».

poitiers, la loge maçonnique rue du trottoir Il faut préciser que la grande loge est juste à côté, rue du trottoir.

La liberté de Châteauneuf-sur-Charente En juin 2008, je suivais un stage de couture à la ferme des Ribières à Châteauneuf-la-Forêt, en Haute-Vienne. En plus du site, vous pouvez aussi allez voir leur blog.

Mais cette commune a aussi la particularité d’avoir, comme Poitiers, une copie de la statue de la Liberté (en fait, La Liberté éclairant le monde) de Frédéric-Auguste Bartholdi. Or actuellement (en juin 2008) et depuis quelques semaines, je travaille pour établir la base de données (architecture, indexation des photographies) correspondant à l’ouvrage de Charlotte Pon sur Les allégories de la République sur les monuments aux morts en Poitou-Charentes (ouf !) dans la collection Parcours du Patrimoine. Elles me poursuivent jusqu’en week-end (désolée pour la photo, temps déplorable et téléphone portable en guise d’appareil photo).

Mais c’est aussi pour moi l’occasion de vous faire partager le travail de l’inventaire général du patrimoine culturel. Nous étudions, recensons et faisons connaître, d’après la loi de 2004 sur les libertés locales, et aussi dans la réalité, avec dans chaque région des dizaines de milliers de dossiers documentaires sur l’architecture et les objets, et des centaines de milliers de photographies. Depuis février 2007, tous les services régionaux de l’inventaire ont été décentralisés et transférés aux Régions. Progressivement, chacun récupère ses données malmenées par le ministère de la culture pour mieux les valoriser. La masse documentaire est cependant énorme et il faudra plusieurs années pour la mettre totalement à disposition du public par voie numérique. Chaque service possède néanmoins un centre de documentation, généralement ouvert au public. Pour en revenir à Châteauneuf-la-Forêt, la commune a fait l’objet d’un inventaire au début des années 1980, partiellement disponible en ligne sur les bases de données du Ministère de la Culture.

Pour y accéder, c’est néanmoins un parcours du combattant ! Tout d’abord, aller sur la page des bases de données du patrimoine du ministère de la Culture. Cliquer sur  » accès géographique  » dans l’onglet du haut puis, dans la colonne de gauche, dans la case  » Accès aux bases de données « , cliquer sur  » Liste des communes de France par département  » puis cliquer sur le département 87 dans la carte, et enfin, sur l’un des petits carrés en face de Châteauneuf-la-Forêt, le premier correspond à l’architecture.

Pour avoir la fiche descriptive du monument aux morts, cliquer sur le petit bouton qui ressemble à une page écrite. Après seulement, sur le symbole de dossier vert, qui vous donnera le scan du dossier réalisé en 1981. Mais ce dernier est aussi accessible par ce lien direct (attention, lire 1ère moitié 20e siècle et pas 19e siècle, correction peu lisible au crayon à papier, le monument a été inauguré en 1924).

Je sais, ce n’est pas du tout ergonomique, mais le ministère de la culture à la fâcheuse habitude de modifier la structure de ces bases et les anciens liens d’accès directs à chaque commune, que nous pouvions trouver auparavant, ne fonctionnent plus depuis quelques mois.

Pour information, la colonne suivante dans la liste des communes vous donne accès aux dossiers d’objets mobiliers (pour cette commune tous consacrés au mobilier de l’église), la troisième colonne aux photographies, la dernière colonne aux références documentaires. Pour Châteauneuf-la-Forêt, elle n’est pas renseignée, parce qu’il s’agit de dossier ancien, mais le service régional de l’inventaire du Limousin a réalisé ce dépouillement bibliographique, il n’est  » juste  » pas pris en compte par le Ministère de la culture.

Pour ceux que ça intéresserait, voici le lien vers le site du service régional de l’inventaire de Poitou-Charentes, où je travaille. Sur ce site, vous trouverez notamment deux dossiers importants : l’un sur le patrimoine industriel, et l’autre sur la Nouvelle-France et ses traces en Poitou-Charentes… et des dizaines d’autres depuis la première publication de cet article en 2008…

Bonne découverte !

L’automne à Limoges

Limoges, le jardin de l'évêché le 31 octobre 2010, vue 1 Après vous avoir montré avant hier les allégories de Limoges et Nantes par Jean Hugues sur la gare de Tours, voici Limoges en vrai! J’ai passé le week-end de la Toussaint à Limoges où j’ai fait la connaissance d’un de mes fidèles lecteurs, Jacky.

Limoges, le jardin de l'évêché le 31 octobre 2010, vue 3

Nous nous sommes bien promenés en ville, et avant une série d’articles sur Limoges à paraître dans les prochains mois, je ne résiste pas à partager avec vous les couleurs automnales du jardin de l’évêché… Cela se passe de commentaires! Allez quand même jusqu’à la dernière, et faites attention aux enfants, même en ville, LOL! Et un grand merci à Jacky pour son accueil.

Limoges, le jardin de l'évêché le 31 octobre 2010, vue 2

Limoges, le jardin de l'évêché le 31 octobre 2010, vue 4

Limoges, le jardin de l'évêché le 31 octobre 2010, vue 5

Limoges, le jardin de l'évêché le 31 octobre 2010, vue 6

Limoges, le jardin de l'évêché le 31 octobre 2010, vue 8

La gare de Tours (2), allégories de Limoges et Nantes

Tours, la gare, allégorie de Limoges, 1, la colonne Je vous invite à relire mon article sur la façade de la gare de Tours avant de commencer celui-ci. Je vous rappelle juste que tout ce décor a été réalisé en 1898 par le sculpteur Henri [Frédéric] Varenne, à l’exception des statues monumentales, allégories des villes desservies par la Compagnie P&O, qu’il a néanmoins réalisées en fait d’après les maquettes des deux sculpteurs retenus, Jean Hugues et Jean-Antoine Injalbert, avec qui il travaillera également quelques années plus tard sur le chantier de l’hôtel de ville, dont il sculptera aussi le décor d’ensemble. Je tire les données (auteurs, dates) du dossier documentaire du service régional de l’inventaire de la région Centre). Ces quatre statues, de gauche à droite, Limoges, Bordeaux, Toulouse et Nantes, se trouvent au sommet des lourdes colonnes qui contrebutent les nefs.

Tours, la gare, 4, les armes du P-O. Le nom de chaque ville est inscrit sur la base des colonnes, et le chapiteau de chacune d’entre elle porte les lettres PO de la Compagnie Paris-Orléans inscrit sur un écu au sommet d’un caducée (symbole du Dieu Hermès et donc des voyageurs, des commerçants et des voleurs avant d’être le bâton d’Esculape et le symbole des pharmaciens) et encadré de deux cornes d’abondance. Chaque allégorie de ville est représentée sous les traits d’une femme couronnée, vêtue d’un large vêtement (genre toge ou tunique), assise de face sur un trône porté par trois éléments cylindriques de taille décroissante.

Tours, la gare, allégorie de Nantes, 5, signature du sculpteur Hugues Jean Hugues fut chargé de réaliser les allégories des villes de Limoges et de Nantes, aux angles de la gare, qu’il a signées et datées « JEAN HUGUES 1898 ». Ici la signature sur le socle de la ville de Nantes.

Tours, la gare, allégorie de Limoges, 2, vue de face Commençons par la gauche et la ville de Limoges… Un peu plus tard, en 1900, Jean Hugues réalisera les allégories de la force et du courage pour le pignon de l’avant-corps gauche de l’hôtel de ville de Tours.

Tours, la gare, allégorie de Limoges, 3, de profil Mais revenons au sujet avec une vue de profil de la ville de Limoges. Elle tient dans la main gauche un vase, alors qu’un autre vase est posé à ses pieds.

Tours, la gare, allégorie de Limoges, 4, l'autre profil Sur l’autre profil, je n’arrive pas à distinguer le motif, on dirait plus ou moins un four à céramique sous le siège, mais je ne suis pas sûre…

Tours, la gare, allégorie de Nantes, 2, vue de face Sur la colonne opposée se trouve la ville de Nantes, toujours de Jean Hugues.

Tours, la gare, allégorie de Nantes, 3, profil droit De plus près, Nantes pose la main droite sur un gouvernail….

Tours, la gare, allégorie de Nantes, 4, profil gauche et la main gauche sur une ancre. Nantes, représentée comme une ville tournée sur la Loire donc…

Tous les articles sur la gare de Tours : l’ancien embarcadère, la façade par le sculpteur Henri Varenne et le projet de l’architecte Victor Laloux, les allégories de Limoges et Nantes par Jean Hugues, allégories de Bordeaux et Toulouse par Jean-Antoine Injalbert, les céramiques peintes du côté nord (Carcassonne, Langeais, Chinon, Arcachon, Cahors, Luchon et, pas photographiés, Vicq-sur-Cère et Amboise), du côté sud (Azay-le-Rideau, les gorges du Tarn, Loches, Biarritz, Belle-Isle-en-Mer, Josslin, Erdeven, Saint-Jean-de-Luz et Fontarabie) et leurs signatures (Utzschneider et Compagnie, Alexandre de Geiger, Digoin, Paris, Sarreguemines, Simas, Alain Mothes).