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Marie, magasin général tome 1 de Loisel et Tripp

Couverture de Marie, de Loisel et Trip pioche-en-bib.jpgJ’avais entamé la série du Magasin général de Loisel et Tripp par le tome 3 : les hommes, seul disponible à ce moment là à la médiathèque. Je recommence donc la série par le début… et ai poursuivi avec le tome 2, Serge, puis le tome 4, Confessions, le tome 5, Montréal, le tome 6, Ernest Latulippe, le tome 7, Charleston et le tome 8, Les femmes.

Le livre : Magasin général, tome 1, Marie, de scénario et dessins de Régis Loisel et Jean-Louis Tripp, couleurs de François Lapierre, adaptation des textes en québécois: Jimmy Beaulieu, éditions Casterman, 80 pages, 2006, ISBN 9782203370111.

L’histoire : Notre-Dame-des-Lacs, petit village québécois, dans les années 1920. Le propriétaire du magasin général vient de décéder. Marie, sa veuve, décide de reprendre le commerce. Le lendemain, tous les habitants se pressent chez elle, abusent de sa gentillesse (partent en lui laissant l’ardoise), Marie perd pied. Elle prend pour commis Gaëtan, le fils du maire, bien gentil et un peu attardé mentalement…

Mon avis : pas de doute, il vaut mieux commencer une série par le premier tome… J’ai bien aimé, cette fois-ci, la vie de ce petit village des années 20 au Québec, les hommes partis travailler à l’extérieur, le village aux mains des femmes, des enfants, des hommes inaptes au travail (le curé, le vieil alcoolique, le handicapé mental).

Logo du classement BD de Yaneck Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

Magasin général t. 3 (les hommes) de Loisel et Tripp

Couverture du tome 3 de Magasin général de Loisel et Tripp pioche-en-bib.jpgLe Magasin général de Loisel et Tripp revient régulièrement dans le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. J’ai commencé par le tome 3, seul disponible quand je suis allée voir le bac à la médiathèque. J’ai repris la série par le début (Marie), poursuivi avec le tome 2, Serge, puis le tome 4, Confessions, le tome 5, Montréal, le tome 6, Ernest Latulippe, le tome 7, Charleston et le tome 8, Les femmes.

Le livre : Magasin général, tome 3, les hommes, scénario et dessins de Régis Loisel et Jean-Louis Tripp, couleurs de François Lapierre, adaptation des textes en québécois: Jimmy Beaulieu , éditions Casterman, 72 pages, 2008, ISBN 9782203348100.

L’histoire : Notre-Dame-des-Lacs, petit village québécois, dans les années 1920. Les hommes, bucherons, viennent de rentrer de leur campagne d’hiver. Surprise, un  » Français de France  » (en fait, de Montréal) s’est installé en leur absence chez Marie, la jeune veuve qui tient le magasin général, et a ouvert un restaurant. Les femmes sont ravies, les hommes hostiles, arrivera-t-il à s’intégrer dans le village ?

Mon avis : j’aurais peut-être dû commencer par le premier tome de la série. J’ai eu du mal à rentrer dans le récit. Mais la langue, entre français et québécois, est intéressante, la récolte du sirop d’érable succulente, et cela m’a un peu rappelé l’histoire classique de Lysistrata d’Aristophane. ici, les femmes ne font pas la grève du sexe et des tâches ménagères pour arrêter la guerre, mais pour faire accepter le restaurateur. Le personnage du curé, nouveau dans la paroisse, vaut aussi la lecture.

Pour découvrir l’auteur : voir le site de Régis Loisel

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Il faut prendre le taureau par les contes de Fred Pellerin

Le parvis du théâtre ausitorium de PoitiersHier, j’étais de sortie au théâtre de Poitiers (oui, j’en entends certain(e)s, encore !) pour un spectacle très particulier, Hey Girl ! de Romeo Castellucci. Mais la semaine dernière, j’ai aussi vu Le grand C de la compagnie XY (pour une autre chronique) et Il faut prendre le taureau par les contes de Fred Pellerin, jeune conteur québecois déjà connu de la scène poitevine : il y est venu l’année dernière avec Arracheuse de temps, le spectacle qu’il fait tourner cette année et qui sera présenté en juin à Paris, puis à l’automne à Châtellerault, détail de la tournée sur le site personnel de l’artiste Fred Pellerin. Même si vous ne voulez pas ou ne pouvez pas aller voir son spectacle, allez sur son site, vous verrez comment aller dans son village du Québec et découvrirez son univers, un site comme on en voit peu…

Le récit : Saint-Elie de Caxton, au Québec… La grand-mère de Fred lui racontait des histoires… Babine était le fou du village, le personnage expiatoire, exécuté en place publique régulièrement, le sot dont on se moque mais qui crée le lien entre chacun… Toute la vie d’un village ressurgit.

Mon avis : un spectacle tout en finesse, en conte, en musique et en chanson… La salle était ravie, bien pleine. Fred Pellerin s’est dit impressionné par ce TAP et ses 900 spectateurs, mais je n’ai pas vu beaucoup de places vides, à part celles des quelques conducteurs qui ont désespérément cherché des places de stationnement, la capacité officielle de l’auditorium où nous étions est de 1050 places, contre 720 dans la salle de théâtre (les chiffres officiels sont ici).

Du stationnement les soirs de spectacle… Revenons sur la question du stationnement un soir où les deux salles sont pleines… Je vous rappelle que les gens qui n’habitent pas le « plateau » (le centre-ville, minuscule et plus ou moins plat) de Poitiers sont obligés de venir en voiture, car le bus de nuit ne passe qu’une fois par heure jusqu’à minuit, et jamais à un horaire pratique par rapport aux spectacles. Et un bus de 20 places assises et 40 debout, (un peu plus si c’est un double) pour 1800 personnes, ça fait un peu juste. Il serait peut-être possible d’envisager des bus spéciaux les soirs de spectacle ? Les parkings ne sont absolument pas dimensionnés pour deux salles fonctionnant ensembles, ça marche quand il y a seulement l’auditorium ou seulement le théâtre, sinon, c’est la pagaille… Nos brillants politiques et urbanistes n’ont en effet prévu sous le TAP qu’un parking de 326 places (pour 1800 spectateurs, même si certains viennent à pied et les autres à deux, pas facile…), plus 632 places pas très loin, à Toumaï, à côté de la gare (chiffres officiels ici), mais où il y a aussi de nombreux abonnés, sans compter les clients des hôtels de la gare qui y ont un tarif préférentiel… Avec l’opération cœur de pagaille… (pardon, officiellement, ça s’appelle Poitiers cœur d’agglomération), il y aura encore moins de place en surface et plus d’abonnés dans les parkings, les soirs de spectacle, ça sera sportif, tout le monde à pied, c’est bon pour la santé… le maire l’a dit lors d’une réunion publique en octobre, mais cela risque aussi de décourager les abonnés, à force, et encore plus les spectateurs occasionnels.

Le Grand Livre de Champlain à Québec

Aujourd’hui s’ouvre à Québec le Grand Livre de Champlain, manifestation dans le cadre du 400e anniversaire de la fondation de Québec.

Les villes de La Rochelle, Royan et Rochefort en Charente-Maritime ont offert à la ville de Québec ce Grand Livre de Champlain, où des artistes contemporains ont interprété, sur des pages de 2 m de haut, les notes, croquis, cartes et gravures de Champlain. Ce livre géant de 500 kg est présenté à Québec 1er juin au 13 octobre 2008 dans la redoute du Cap-aux-Diamants de la Citadelle. Pour plus d’informations, voir le site québecois de Québec 2008.

Si les ami(e)s québecois visitent ce lieu, merci de laisser vos avis et réactions en commentaire ou par messagerie !

Je vous rappelle que le livre sur l’inventaire des lieux de mémoire de la Nouvelle France, dont je vous ai parlé il y a une quinzaine de jours, publié en France dans les cahiers du patrimoine (voir les informations sur le site de l’inventaire du patrimoine de Poitou-Charentes) et à Québec par l’université Laval est en vente, en principe au moins sur commande) dans toutes les bonnes librairies.

Nouvelle-France et PIF

Couveture du livre sur les traces de la Nouvelle-France Nouvelle-France, c’est ainsi que l’on appelait les possessions françaises au Canada au 17e siècle. Pour Quebec 2008 et le quatre-centième anniversaire de la fondation de cette ville, il y a de nombreuses manifestations en Poitou-Charentes (et ailleurs, bien sûr). Lundi, il y avait deux lancements au Conseil régional : une bande dessinée sur Champlain (Philippe Girard, scénario, et Guy Michel, dessin, Champlain, Je me souviens, cliquer ici pour plus de renseignements) et un livre dont l’édition française a été coordonnée par le service de l’inventaire où je travaille (les mêmes textes et images, dans une autre mise en page, sont parus aussi à Québec) : Mickaël Augeron, Dominique Guillemet, Alain Roy et Marc Saint-Hilaire dir., Sur les traces de la Nouvelle-France en Poitou-Charentes et au Québec, cahier du patrimoine n° 90 (978-2-84561-438-3, chez Geste éditions, j’espère que la mise en librairie est faite, 45 €).
Hier partaient de La Rochelle une cinquantaine de bateaux (dont le Belem, mais pas 70 comme certains l’ont dit), pour la grande traversée symbolisant le départ des migrants de ce port il y a 400 ans. Le soir était inaugurée la nouvelle exposition permanente de la tour de la Chaîne, gérée par le centre des monuments nationaux. Toujours sur le thème des migrants et des relations entre la France et Québec, avec de nombreuses photos des photographes du service régional de l’inventaire. De tout cela, la presse locale a beaucoup parlé, peu les médias nationaux, mais il faut aussi dire que la météo n’est pas de la partie ici… Temps lourd, ciel couvert, pluies plus ou moins abondantes et intermittentes.

Bon, j’admets que si ce sujet est important pour les Québecois, il ne rencontre que peu d’écho dans notre mémoire collective… sauf chez quelques familles concernées par ces migrations et quelques associations. Peut-être quelques armateurs, commerçants ou négociants d’eau de vie de Cognac, et encore… Il y a quelque temps déjà, je vous parlai d’un autre livre sur les carnets de voyage de Champlain, n’hésitez pas à (re)lire cet article avec de nombreuses ressources sur Gallica/site de la bibliothèque nationale de France.

Demain, s’il fait meilleur, je pourrais faire quelques photos sans flash de mes dernières réalisations, pour les messages des prochains jours !

PS : je me suis inscrite au PIF d’Alix, pour mémoire, j’en ai un autre en cours… Si certaines d’entre vous veulent participer, elles n’ont qu’à mettre un commentaire sur ce message, et nous nous engagerons à un échange de cadeaux personnalisés dans les 365 jours à venir !

Post-scriptum : Sur les traces de la Nouvelle-France en Poitou-Charentes et au Québec est aussi sorti en version québecoise, publiée par l’université Laval à Québec

Lecture: Carnet de voyages de Champlain

Couverture de Samuel de Champlain, Carnet de voyages au Canada Ce soir, je viens de lire ce livre : Samuel de Champlain, Carnet de voyages au Canada, une bande dessinée du XVIIe siècle interprétée par Patrick Henniquau et Bernard Mounier, éditions Bonne Anse, Vaux-sur-Mer, 2007, 20 euros.
2008 est l’année du Québec, avec le quadricentenaire de la fondation de la ville de Québec par Champlain. Ce livre en est l’une des manifestations. Sur le site internet de l’éditeur, je n’ai pas réussi à trouver le livre, peut-être un problème de mise à jour du site ou un manque de patience de ma part pour un chargement lent d’éléments multimédias inutiles (et inaccessibles selon les normes W3C).
Ce site est un peu pénible, avec des flash média minuscule et un texte quasi illisible… Commandez plutôt le livre directement chez votre libraire, en voici le ISBN : 978-2-916470-02-3.

À partir des carnets de voyage réalisés entre 1608 et 1635, d’illustrations agrandies et mises en valeur et de textes extraits des récits de Samuel Champlain, ce livre nous permet d’accéder à la Nouvelle-France. Les illustrations des peuples premiers, surtout Hurons et Montagnais, sont superbes !

Pour aller plus loin, ou pour ceux qui ne pourraient acheter ce livre, sur le site de la bibliothèque nationale de France (BnF), voici les liens directs vers une carte et les principaux récits utilisés par Patrick Henniquau et Bernard Mounier. Pour les titres complets, voir p. 42 du livre ou sur la notice complète de la BnF.

– Carte de la Nouvelle-France de 1632 (Carte de la Nouvelle-France augmentée depuis la derniere, servant à la navigation faicte de son vray meridien) par Samuel de Champlain. Lien direct vers la carte.

– Des sauvages, ou Voyage de Samuel Champlain, de Brouage, fait en la France nouvelle l’an mil six cens trois… : contenant les moeurs, façons de vivre, mariages, guerres, & habitations des sauvages de Canadas [sic]…, par Samuel de Champlain, 1603. Lien direct vers le livre.

– Voyages et découvertes faites en la nouvelle France, depuis l’année 1615 jusques à la fin de l’année 1618 ; par le sieur de Champlain, par Samuel de Champlain, 1619. Lien direct vers le livre.

– Les voyages du sieur de Champlain, xaintongeois, capitaine ordinaire pour le roy, en la marine, divisez en deux livres, ou Journal très-fidèle des observations faites és découvertures de la Nouvelle France : tant en la description des terres, costes, rivières, ports… qu’en la créance des peuples, leur superstition, façon de vivre et de guerroyer, par Samuel de Champlain, 1613. Lien direct vers le livre.

– Les voyages de la Nouvelle-France occidentale, dicte Canada, faits par le Sr de Champlain,.. : où se voit comme ce pays a esté premièrement descouvert par les François… ; avec un traitté des qualitez et conditions requises à un bon et parfaict navigateur…. ensemble une carte… et un catéchisme ou instruction / [par le P. J. Ledesma] ; traduicte du françois au langage des peuples sauvages de quelque contrée [par le P. J. de Brébeuf]. et suivi de l’Oraison dominicale traduite en langage des Montagnars du Canada / [par le RP Massé,…], par Samuel de Champlain, 1632. Lien direct vers le livre.