Archives mensuelles : décembre 2014

Une idée de repas… banquet des ouvriers bouchers à Poitiers en 1908

Un manque d’idées pour votre repas de réveillon ? Je vous propose le menu du banquet de bienfaisance de l’union fraternelle des ouvriers bouchers à Poitiers le 23 février 1908 (voir L’avenir de la Vienne du 12 mars 1908), servi pour 90 couverts ! Bouchers… mais ils ont aussi mangé du « saumon de la Vienne », ce qui serait aujourd’hui impossible (petit rappel pour Samuel Doux, non, la Vienne ne passe pas à Poitiers, contrairement à ce qu’il a écrit dans Dieu n’est même pas mort, mais il est possible d’y pêcher dans le Clain si vous ne craignez pas la pollution). Voici le menu, si vous pensez pouvoir manger tout ça en un seul repas ! Ce ne sont pas des plats au choix mais l’ensemble qui a été mangé par chaque convive. Bon, il y avait quand même un peu de salade et des fruits pour faire passer tout ça… et pas d’alcootest à la fin. Je vous épargne « l’improvisation fort goûtée de l’assistance » de M. Alaphilippe, directeur de l’abattoir (et pas le sculpteur Camille Alaphilippe dont je vous ai déjà montré plusieurs œuvres!)

Consommé Singapour
Petits vol-au-vent Montglas
Saumon de la Vienne sauce crevettes
Salmis de pintade truffé aux champignons
Filet de limousin braisé périgourdine
Dindonneaux rôtis au cresson
Salade de saison
Cèpes sautés à la provençale

DESSERT
Crème au chocolat
Fruits et petits fours

Vins
Grand ordinaire en carafes
Bordeaux et champagne
Café et liqueur

PS: les vol-au-vent Montglas devaient être à base de ris-de-veau, avec des ris d’agneau, du foie gras et des truffes, si j’en crois ce site de… bouchers! Je n’ai pas trouvé le consommé Singapour, quelqu’un à une idée?

Etui pour ranger les aiguilles à tricoter… bis!

Etui pour aiguilles à tricoter pour MaryseComme vous l’avez sans doute remarqué, Maryse n’arrête pas de tricoter en ce moment! Je lui ai trouvé un jeu complet d’aiguilles à tricoter en bambou, du 2 au 10, par quart de taille jusqu’au 4 puis 1/2 puis 1 mm… Il leur fallait un écrin pour lui offrir, j’ai donc pris modèle sur le mien, réalisé il y a longtemps -article d’avril 2008, oups, il faut que je refasse les photos! Bon, de mon côté, ce sont de grandes aiguilles métalliques et des jeux de 4 aiguilles de 20 cm. Ici, que des aiguilles moyennes. Plongée dans mon stock de tissu, et voilà le résultat, à ne pas regarder de trop près!  J’ai prévu le rangement des plus grosses tête bêche (au cause des bouts) et calé les coutures intermédiaires sur les aiguilles en partant des plus grandes et décalé peu à peu en éventail. Ce n’est pas très grave, vu que ça ne se voit que quand l’étui est ouvert.

Meursault, contre-enquête, de Kamel Daoud

Couverture de Meursault, contre-enquête, de Kamel DaoudLogo rentrée littéraire 2014C’est une amie, Paulette (revoir son témoignage sur le Frontstalag 230 à Poitiers) qui m’a prêté ce livre étiqueté succès de la rentrée littéraire 2014 (en fait, il est sorti en mai, mentionné partout comme « rentrée littéraire, mais celle-ci s’applique en principe aux livres parus de fin août à fin octobre), finaliste pour le Goncourt et qui a reçu le prix François Mauriac et le Prix littéraire des Cinq Continents. Pour ceux qui n’ont pas lu ou relu L’Étranger, d’Albert Camus, elle vous conseille à juste titre de le refaire avant d’attaquer ce livre.

Le livre : Meursault, contre-enquête, de Kamel Daoud, éditions Actes sud, 2014, 160 pages, ISBN 978-2-330-03372-9 (publié en Algérie en novembre 2013 par les éditions Barzakh).

L’histoire: de nos jours à Oran. Un vieux monsieur, Haroun, dans un bar, raconte son histoire au fil des jours. Il y a 50 ans, son frère, Moussa (Ouled El-Assasse), a été tué par Meursault. Ce dernier a raconté son histoire dans un livre devenu célèbre, mais il y parle de lui, de sa mère, pas de sa victime, qui restera à jamais « l’arabe ». Haroun avait alors 7 ans. Un deuil impossible, le corps n’a jamais été rendu, sa tombe est vide. Haroun finit par fuir Alger avec sa mère, pour un village, apprend à lire, à écrire, obtient un bon travail jusqu’à ce jour de juillet 1962 (le 5) où, 20 ans après le meurtre de son frère, il tue un homme, un colon, juste un peu trop tard, de quelques heures, pour que ce soit un acte héroïque de la Libération…

Mon avis: « Aujourd’hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas...« , « Aujourd’hui M’ma est encore vivante« … Deux ouvertures qui en disent long sur la suite. L’Étranger, premier roman publié d’Albert Camus (en 1942, il avait auparavant publié des essais et du théâtre), Meursault, contre-enquête, premier roman remarqué de Kamel Daoud… La recherche de la plage ensoleillée où son frère est mort, profondément bouleversée au fil des ans, hante le narrateur, et très vite le lecteur, pris à parti, à moins que ce ne soit son frère disparu ou Meursault, ou Camus, ou simplement le compagnon de bar? Qui est ce « tu » qu’il invective en permanence? Un roman écrit en français, la langue du colonisateur, qui parle au fil des pages, en sous-main, du rapport au colonisé et à la guerre de libération à laquelle le narrateur n’a pas pris part, comme L’Étranger parlait de la colonie. Meursault n’a jamais appelé sa victime autrement que par « l’arabe »? Ici le narrateur ne parle que de Meursault, sans jamais cité Camus. Tout est miroir, jusque dans le style, jusque dans l’opposition, à distance, des deux mères. A lire pour vous faire une idée!

Couverture de Dans les yeux des autres de Geneviève BrisacEt retrouvez aussi un curieux Meursault, homonyme sans doute pas si fortuit, dans Dans les yeux des autres de Geneviève Brisac…

Une panoplie hivernale…

Le snood de MaryseSi le froid s’installe, il va falloir que je me couvre plus. L’année dernière, je ne travaillais pas et le snood offert par Maryse suffisait en journée. Mais maintenant que je retravaille normalement, je pars tôt et il va falloir me couvrir les oreilles. J’ai donc plongé dans mon placard en vue d’une séance d’essayage…

Le bonnet-écharpe dépliéPas la peine de rêver, le bonnet et écharpe est trop serré, bien chaud, bien enveloppant, mais c’est encore impossible pour moi de le porter sans déclencher des paresthésies / décharges électriques.

Casquette en tricotÀ l’essayage, en me « forçant un peu », j’arriverais peut-être à porter ma casquette au tricot, moins serrée, à condition d’enlever le renfort plastifié dans la visière (ouf, je l’avais prévu amovible pour la lessive). Je n’y avais pas pensé au premier essayage, et elle frotte juste sur le front dans un secteur qui a déclenché des décharges et sensations très désagréables. Sans, ça passera sans doute si je ne la porte pas trop longtemps (genre de l’arrêt de bus Notre-Dame au bureau, chez moi, l’arrêt est juste sous ma fenêtre).

Ensemble hivernal au tricot, bonnet, écharpe, gants et chaussettesÀ l’occasion de cette plongée dans le placard à manteaux etc., j’ai aussi retrouvé cette « panoplie » hivernale, tricotée il y a fort longtemps (sans doute un modèle Phildar), avec une laine vert vif, ça plairait à Maryse côté couleur! J’avais tricoté la totale, chaussettes, écharpe, gants (je me souviens de m’être bien « amusée » avec les doigts) et bonnet. Les chaussettes sont extras en intérieur pour « pantoufler »!

[Clic sur les vignettes ou les liens pour voir les anciens articles, je n’avais jamais publié cette « panoplie »].

Mitaines rustiques (bis)

Maryse continue à tricoter avec frénésie… Je lui cède la parole.

Mitaines rustiques (bis)

La deuxième paire de mitaines rustiques de MaryseLaine Katia Oxford : 50°/° laine, 40°/° acrylique, 10°/° viscose
1 pelote

Je ne me lasse pas de faire des mitaines. Celles-ci sont pour la maman d’une amie qui a tendance à oublier ses gants un peu partout et n’en met plus à cause de çà. Donc les mitaines devraient pallier ce problème. Mon amie a choisi cette laine Katia Oxford, la même qualité que j’ai utilisée pour mes premières mitaines rustiques, mais dans un coloris plus foncé. Les dégradés subtils de cette laine sont sympas et les mouchetés de couleurs sont originaux.

J’ai changé le motif ajouré pour ne pas faire pareil mais j’ai gardé le même principe: 7 cm de côtes 3/3 pour le poignet, 2 rangs de côtes 1/1 pour resserrer le haut de la mitaine et un petit picot au crochet pour terminer. J’ai aussi tricoté avec des aiguilles plus fines car je trouve que mes mitaines sont trop lâches.

Et j’ai fait un petit point à l’intérieur de la mitaine au niveau de l’index qui permet de passer le doigt dedans, ce qui retient la mitaine qui a tendance à glisser. J’ai rajouté ce point à mes autres mitaines. C’est un léger détail pas inutile. Et voilà!

Il fallait que je les fasse pour Noël … Ouf j’y suis arrivée.

Confit d’oignons rouges

Confiture d'oignons rouges de Maryse, coupelle reçueA court d’idées de cadeaux?Il reste quelques heures jusqu’au réveillon. Il est trop tard pour les recettes proposées par Mamazerty (mais pas pour ses emballages originaux), mais vous pouvez encore réaliser cette recette de Maryse… pour les petits paquets du 31, peut-être? Elle m’a offert un petit aperçu en avant-première dans un joli petit contenant! Je lui passe la parole.

Confit d’oignons rouges
pour accompagner le foie gras mais aussi des viandes froides…

1,5 oignons rouges
200g (environ) cassonade ou sucre roux
Environ 100g de beurre doux
2 verres de vin blanc sec
Un verre de vinaigre blanc ou vinaigre de cidre
Un citron vert (jus et zeste)
Sel, poivre noir concassé
Raisins secs facultatifs

Confiture d'oignons rouges de Maryse, mise en potsÉplucher et émincer finement les oignons. Attention les yeux! (Prendre des lunettes de plongée pour éviter les larmes abondantes…) 🙂
Mettre les oignons avec le beurre fondu dans un récipient inoxydable, arroser du jus du citron vert et saupoudrer de sucre. Faire chauffer à feu doux et brasser régulièrement jusqu’à obtenir une caramélisation blonde. Pour stopper la caramélisation, verser le vin, le vinaigre puis ajouter le zeste du citron finement râpé le sel et le poivre concassé. Laisser mijoter environ 1h en brassant de temps en temps, les oignons ne doivent pas accrocher y fond de la casserole.
Quand le mélange est bien réduit (liquide absorbé), le mettre dans des bocaux que l’on retourne jusqu’à ce que la confiture soit refroidie.

NB: on peut ajouter les raisins secs en cours de cuisson sans les faire gonfler. Je ne le fais plus car il y a assez de sucré dans la préparation et mes amateurs de confit d’oignons n’en raffolent pas.
On peut remplacer le sucre par du miel et utiliser des vinaigre parfumés. Moi j’utilise un vinaigre de miel et je sucre avec de la cassonade.

Oignons confits de Maryse, avec de belles étiquettesJ’en fais toujours beaucoup car j’en donne à mes invités comme petits cadeaux le jour de Noël.

Le beau paquet / furoshiki de Danielle!

Paquet en tissu FuroshikiOrigami pour les pliages de papier, etegami pour les dessins aquarellés (à retrouver chez Véro bis et Capucine O), tsunami pour les raz-de-marée (de triste mémoire)… cette fois, c’est Danielle (Dalinele / Point droit) qui nous apprend un nouveau mot en japonais, furoshiki / ふろしき,  l’art des paquets en tissu! Dalinele / Point droit a déposé cette merveille chez mon gardien il y a une quinzaine de jours, j’ai hésité à défaire le nœud savant.

Le collage de Danielle pour cacher ses cadeaux!A l’intérieur, un collage très gai de Dalinele / Point droit cachait quelques cartes et papiers de récupération à passer dans ma prochaine pâte à papier.

Poitiers, MJC le Local, 2, frise sculptée de ClaroMerci beaucoup, Dalinele / Point droit! Hasard des rencontres, Danielle suit des cours de Japonais à la MJC le local (revoir la frise sculptée de Claro) auxquels assistait aussi Diego, le fils de Maryse!

 

Capitaines des sables de Jorge Amado

Couverture de Capitaines des sables de Jorge AmadoAujourd’hui, c’est Maryse qui partage l’une de ses lectures avec vous…

Le livre : Capitaines des sables, de Jorge Amado, traduit du portugais par Vanina, collection L’Imaginaire, numéro 141, Éditions Gallimard, 1984 [première parution 1952], 308 pages, ISBN 9782070702374.

L’auteur: Jorge Amado est né en1912 à Ferradas, dans une plantation de cacao du sud de l’état de Bahia au nord-est du Brésil. Son enfance a été marquée par la rudesse de cette terre que les planteurs disputent. A l’âge de 13 ans, il fuit l’école religieuse pour courir la campagne. Il part ensuite à Rio de Janeiro et publie son premier roman « Le pays du carnaval » à l’âge de 19 ans. Un an après son roman « Cacao » le classe parmi les écrivains les plus populaires du Brésil. Engagé politiquement, devenu docteur en droit en 1936, à la veille de la dictature de l’Estado Novo, ses livres sont interdits et il est emprisonné. Contraint de s’exiler en Argentine, il ne regagne son pays que lorsque celui-ci se range aux côtés des Alliés de l’Axe. Il reprend alors son activité politique et littéraire et en 1945 devient membre du parti communiste. Ce parti est interdit en 1945, il doit donc à nouveau s’exiler et part en France où il côtoie Picasso, Aragon, etc… puis va en Tchécoslovaquie, en URSS. Il rentre au Brésil en 1953 et publie de nombreux romans.

J’ai lu plusieurs livres d’Amado grâce à un ami brésilien étudiant à Poitiers, dont « Les pâtres de la nuit », « Cacao », « Bahia de tous les saints », « Gabriela, Girofle et Cannelle » et « Capitaines des sables ».

J’ai choisi ce dernier titre car il fallait bien commencer par l’un d’entre-eux.

Présentation du livre: Dans un coin abandonné et désert des entrepôts de Bahia, grand port brésilien, vivent en marge de la société de nombreux gamins surnommés les « capitaines des sables ». Vêtus de guenilles, sales, quasi affamés, lâchant des jurons et fumant des mégots, ils sont en vérité les maîtres de la ville, ceux qui la connaissent totalement, ceux qui totalement l’aiment, ses poètes. Ils volent, participent à toutes sortes de mauvais coups, et si habilement, que la police ne peut jamais les prendre sur le fait.

Leur chef s’appelle Pedro Bala. Ses lieutenants sont le Professeur (parce qu’il aime lire), Patte-Molle, etc… Un jeune prêtre , l’abbé José Pedro, s’intéresse à eux, essaie de les ramener à une vie meilleure. S’il réussit à se faire aimer d’eux, il ne parvient pas à les amender et n’aboutit qu’à se faire très mal voir se ses supérieurs. C’est l’existence mouvementée, dramatique et poétique à la fois, de cette bande de petits chenapans qui unissent la ruse et l’audace des hommes à l’innocence et au charme des enfants qu’évoque le roman de Jorge Amado.

Mon avis: Tous les livres d’Amado parlent de la misère des populations défavorisées du nord-est du Brésil dans la région de Bahia. L’écriture est poétique, engagée, jamais misérabiliste. Au contraire, il y a toujours de l’humour, de la fantaisie. Le style d’Amado est très différent des écrivains latino-américains hispaniques que je vous ferai découvrir. La misère des « favellas » (bidonvilles) n’empêchent pas de montrer l’intensité de la vie, les anecdotes quotidiennes qui font sourire, rire et qui rendent la vie « vivable »… Noirceur, tristesse, mais malgré tout les gens font la fête, font des pieds de nez à la vie qui ne leur fait pas de cadeaux.
L’histoire commence dans l’entrepôt où dorment des enfants. L’entrepôt est vide car il n’y a plus d’activité, la mer s’est retirée et le sable a tout envahi. Les enfants règnent sur cet espace où ils se réfugient. Ils sont tous là, Patte-Molle, Chéri-du-Bon-Dieu, Sucre-d’Orge, le Chat, Coude-Sec, le Professeur, S’la-Coule-Douce, des noms savoureux qui font sourire et pourtant, ils mijotent des mauvais coups, boivent, fument, parlent grossièrement. Et l’aîné n’a pas 16 ans. C’est leur chef, Pedro Bala. Il organise et programme comme un « grand »: aujourd’hui il est prévu de voler un chapeau en feutre pour Gonzales alors il faut aller dans un endroit « rupin » pour en trouver. Au cinéma par exemple. C’est Patte-Molle qui s’en chargera avec le Professeur qui en veut un aussi.
Et la police? « Tu t’en fais pour les flics? Si encore c’était les bourres… Les gardes c’est rien que pour jouer à cache-cache. »
L’organisation est parfaite et si l’un d’entre-eux se fait surprendre il doit s’enfuir et ne pas revenir à l’entrepôt.
Leur vie passe ainsi de rapines, et il est impossible de décrire toutes leurs activités tant elles sont variées et multiples, violentes aussi : « …une autre fois, il donna un coup de rasoir à un garçon de restaurant afin de lui voler uniquement un poulet rôti ». Difficile de dire qu’il y a une histoire, car c’est la vie, une vie quotidienne très dense et dangereuse.

Les dialogues sont pleins d’humour, de réalisme, de finesse. Ils sont retranscrits tels que les personnages peuvent les dire en vrai!

« Où a-t-on vu un gamin de cette taille parler poitrine à une vieille ratatinée comme moi?
– Ne fais pas de chichis, la tante. Tu le fais encore bien…
– J’ai fermé la boutique […] J’ai passé l’âge. »

Les personnages sont hauts en couleur, ils parlent un langage fleuri, plein de verve. Ils connaissent tout de la vie. Ils traînent en ville et discutent entre-eux, cherchant les moyens de manger pour survivre. Ils volent, font du troc et sont les maîtres, les capitaines de la ville, ils se moquent bien de la police.

Dans toute cette misère humaine, il y a José Pedro, le prêtre, qui veut aider ces enfants et sauver leur âme. Il a beaucoup de mal à être entendu. Certains n’échappent pas à la maison de correction mais ils n’en sortent pas guéris pour autant. Ils ont soif de vengeance et veulent « tuer les soldats de la police ». Ils s’exilent alors quelque temps chez les Indiens Maloqueiros d’Aracaju qui sont les équivalents des Capitaines des sables de Bahia et reviennent plus tard à l’entrepôt. Les autres font de même, c’est un jeu de chaise musicale pour se faire oublier des autorités, une partie de cache-cache.

Dans cet univers tourmenté il y a place aux sentiments, à l’amour, à la tendresse, mais Amado ne s’y attarde pas beaucoup, car eux, les gamins, les durs, ne veulent pas y donner de l’importance, même si…

Histoire sans histoire mais belle histoire!
Et une très belle rencontre avec le Brésil.

Les Mères Noël d’Arthur Djoroukhian dans la Grand-Rue à Poitiers

Grand-Rue à Poitiers, décembre 2014, mère Noël de Arthur Djoroukhian, Hélios coiffureEn quelques années, le haut de la Grand-Rue à Poitiers (revoir la grand-rue glacée en janvier 2009, l’hôtel du grand prieuré d’Aquitaine, l’hôtel Barbarin, la ciergerie Guédon, le 48 Grand’Rue, …) s’est transformé, en accueillant artistes, galeries et ateliers. A l’initiative de Jean-Yves Allemand, patron de la galerie du 20e siècle, un artiste installé dans cette rue, Arthur Djoroukhian, a donné une unité aux boutiques en les agrémentant d’une Mère noël. La polémique est née, relayée par la presse, elle serait « dégradante pour l’image de la femme ». Il faut dire que la Nouvelle République avait choisi une des plus plantureuses pour illustrer son article, alors certes, c’est une image de la femme qui n’est pas la plus positive (que pensez-vous de celle donnée par l’Origine du monde de Gustave Courbet?), mais cela donne une belle impression d’unité à la rue, et pendant la semaine où l’artiste a peint, les passants trouvaient l’idée originale et positive pour ce que j’ai entendu. La quasi totalité des réalisations comprend un cadeau (comme ici chez Hélios et Christelle la coiffeuse)…

Grand-Rue à Poitiers, décembre 2014, mère Noël de Arthur Djoroukhian, Pach'inti et buralisteou un objet en lien avec la boutique, comme la pile de journaux surmontée de Centre-Presse chez le marchand de presse ou le petit lama chez Patch’inti

Grand-Rue à Poitiers, décembre 2014, mère Noël de Arthur Djoroukhian, Fanny LaugierJ’ai un faible pour celle qui présente sa tasse chez la céramiste Fanny Laugier… dont la boutique mérite aussi une petite visite si vous cherchez encore une idée originale de cadeau!

Grand-Rue à Poitiers, décembre 2014, mère Noël de Arthur Djoroukhian, Plaisirs dévoilésMême celle des Plaisirs dévoilés (un sex-shop soft, je dirai…, lingerie fine et sextoys en vitrine) est plutôt retenue…

Grand-Rue à Poitiers, décembre 2014, mère Noël de Arthur Djoroukhian, A/A créationsCelle de A/A créations tenait en première semaine l’un des sacs en tissu qu’offrent les commerçants de la Grand-Rue et la semaine dernière le fil d’une lampe…

Grand-Rue à Poitiers, décembre 2014, mère Noël de Arthur Djoroukhian, le Loup BlancBrrr, un petit pingouin au Loup Blanc (dont je vous ai montré il y a longtemps l’enseigne), clin d’œil au passé canadien du propriétaire? [Amis poitevins, là aussi vous trouverez des cadeaux et des jouets originaux si vous êtes encore à la recherche de cadeaux].

Grand-Rue à Poitiers, décembre 2014, mère Noël de Arthur Djoroukhian, la p'tite FabrikToujours à cours d’idée de cadeaux? Essayez encore à la P’tite fabrik!

Grand-Rue à Poitiers, décembre 2014, mère Noël de Arthur Djoroukhian, huit vitrines

Je trouve que c’est une initiative qui permet de créer du lien dans la Grand-Rue, entre les commerçants et les passants, les habitants et ceux qui empruntent la rue chaque jour pour aller travailler… Ça change quand même, à côté de toutes les vitrines non décorées, alors bravo à Arthur Djoroukhian pour avoir mis de la couleur dans la rue! Et suivez le lien, pour découvrir son univers très différent de ce qu’il a réalisé ici!

Pull multicolore suite… Et snood!

En attendant que je rédige quelques articles, la parole est à nouveau à Maryse! Plutôt qu’au pain et au fromage, elle me fait penser à la moustache du Dictateur de Chaplin… je vous laisse lire pour comprendre!

Pull multicolore suite… Et snood!

Snood multicolore de MaryseTelle Pénélope de l’Odyssée je n’hésite pas à recommencer un travail qui ne me satisfait pas et j’ai défait les manches de mon pull multicolore car je les trouvais trop étroites. Donc je les ai décousues et détricotées. Et refaites bien sûr. Mais, il manquait de la laine. Après avoir refait les manches, il me restait de la laine…

(C’est l’histoire du pain et du fromage, il reste du pain, on reprend du fromage, puis il reste du fromage, alors on reprend du pain).

Snood multicolore de MaryseDonc j’ai fait un snood avec cette laine, en fait, il s’agit plutôt d’un col roulé amovible que je peux mettre ou non selon la température. Très pratique. Il tombe pile poil sur l’encolure bateau du pull. Pas fait exprès! mais vraiment j’apprécie par ces températures variables de le mettre et de l’enlever à ma guise, quand je rentre chez moi par exemple. Et je peux le mettre avec d’autres vêtements. Ceci dit il me reste de la laine, alors je cherche des idées pour l’utiliser…. Des mitaines par exemple ?

Le nouveau pull de Maryse, quatre détailsRevoir le pull multicolore.