Archives par étiquette : musique classique

Voix publiques : entre Archer et Pinceau ! Pour un instant…

Poitiers, le musée Sainte-Croix, 01, la cour

Le château de Schönbrünn à Vienne en Autriche en 1993, 2, de plus près

Dans le cadre du festival Voix publiques, dont le thème était Le temps est un présent, j’ai assisté le 25 février 2012 dernier à une performance dans l’auditorium du musée Sainte-Croix. Le titre était entre Archer et Pinceau ! Pour un instant… J’aurais plutôt écrit archet… D’un côté, Sébastien Hurtaud au violoncelle, de l’autre, Thomas Duranteau au pinceau devant une grande toile blanche. Deux jeunes artistes pour un même projet, une performance donnée aussi la veille à la prison de Vivonne (une fois pour les hommes et une fois pour les femmes).

Sébastien Hurtaud avait choisi des œuvres de Bach, de et de Kaija Saariaho (compositrice contemporaine finnoise), mélangeant les thèmes des trois compositeurs qu’il avait choisis au grès de son inspiration…

De l’autre, Thomas Duranteau a réalisé en même temps, au fil de l’inspiration donnée par la musique, une toile d’assez grand format. Thomas Duranteau est également poète (voir son blog) et publiera en mai aux éditions Elytis un recueil en forme de carnet de voyage, textes et illustrations, fruit d’un travail avec d’ancien résistants dans plusieurs camps de concentration (Des miettes et des étoiles, préface de Raphaël Esrail, éditions Elytis, Bordeaux, 2012, à paraître).

Camps de concentration, musique d’Europe centrale, cet article entre dans le cadre du défi Mars, mois de l’Europe centrale organisé par Schlabaya.

Aimez-vous Brahms?

Poitiers, la médiathèque, 3, la façade est

Le château de Schönbrünn à Vienne en Autriche en 1993, 2, de plus près

Aimez-vous Brahms ? Tel était le titre des concerts-découverte auxquels j’ai assisté le 14 février 2012 à la médiathèque de Poitiers. Le midi, il y avait un concert des étudiants en formation supérieure d’interprète du Centre d’études supérieures de musique et de danse du Poitou-Charentes (CESMD), dont je vous ai déjà parlé pour un ensemble de concerts de musique de chambre.

Rémy Martin a joué au piano le troisième mouvement de la troisième symphonie de Brahms, qu’il avait lui-même adaptée pour un seul pianiste (Brahms en avait fait lui-même une adaptation pour piano à quatre mains).

Puis Élodie Griscelli et Pauline Hublet ont donné la Sonate pour violoncelle et piano opus 38.

Trois jeunes artistes très prometteurs, je leur souhaite bonne chance pour la fin de leurs études et trouver un emploi dans la musique…

Le soir, c’est l’un de leur professeur, Pierre-Yves Jalicon, qui a joué des ballades de Brahms.

J’avais laissé cet article pour le mois de mars… afin de le faire entrer dans le défi Mars, mois de l’Europe centrale organisé par Schlabaya. Johannes Brahms est en effet né en mai 1833 à Hambourg et mort en avril 1897 à Vienne, entre l’Allemagne et l’Autriche, il entre pleinement dans ce défi…

Poitiers, encourageons les jeunes musiciens futurs professionnels

Juillet 2011, art contemporain, 3, Jephan de Villiers à la chapelle des Augustins à PoitiersCes dernières semaines, j’ai assisté à plusieurs concerts à l’heure du déjeuner… D’abord à un « concert-sandwich » au théâtre et auditorium de Poitiers / TAP (rebond autour du programme du TAP du soir, avec piano dans les années 1910), puis aux cinquièmes journées de la musique de chambre organisées du 17 au 19 janvier 2012 par le Conservatoire à Rayonnement Régional (CRR) et le Centre d’études supérieures de musique et de danse du Poitou-Charentes (CESMD). Ces journées avaient lieu du midi au soir, je n’ai assisté qu’aux concerts à l’heure du déjeuner, l’après-midi,je travaillais et le soir, c’était en pleine semaine du festival télérama,. Le répertoire était varié, du 15e siècle à nos jours (y compris dans un même mini-concert…). Un grand bravo aux musiciens et chanteurs dont j’ai pu admirer le professionnalisme au cours de ces concerts entendus au musée Sainte-Croix (musique allemande), au CRDP / chapelle des Augustins (clavecin, flûtes anciennes, violes et violons en première partie, saxophones en seconde partie, la photographie de l’entrée lors d’une précédente exposition sur Jephan de Villiers illustre cet article) et dans une petite salle parfaitement adaptée à ce type de concert à l’hôtel de ville (pièces pour orgue, violes et chant).

J’espère n’oublier ici aucun des musiciens entendus, certains trouveront probablement des débouchés professionnels dans les prochaines années. Je les ai classés par ordre alphabétique, et non dans l’ordre des quatre concerts entendus…

Corinne Bernard (traverso), Camille Courroux (violon), Mathilde Compin (piano), Florian Dantel (violon), Julien Debordes (trompette), Mickaël Durand (viole de gambe), Christina Dürr (orgue), Magali Ellul (piano), Sylvie Françoise (viole de gambe), John Grippier (chant), Clara Guillon (chant), Henry Julien (orgue), Chloé Lavignat (piano), Véronique Lebaud (chant), August Lusson (violon), Gilliane Mencière (piano), Adrien Mercier (saxophone),Basilio Merlino (saxophone), Ayumi Nakagawa (clavecin), Loïc Noguier (piano), Maria Jose Perete (piano), Caroline Pintoux (viole de gambe), Emanuel Plagne (saxophone), Émilie Pons (alto), Hélène Richard (clarinette), Théo Ranganathan (piano), Marie Rousselle (trompette), Nina Rouyer (viole de gambe), Thomas Thiébaud (flûte à bec), Anaël Villain (saxophone), Kaori Yugami (clavecin), Yun Zhang (violon).

Pierre et le Loup au TAP

Poitiers, le théâtre et auditorium,12, vu depuis la grande passerelleSalle comble pour les deux représentations de Pierre et le Loup de Sergueï Prokofiev au théâtre et auditorium de Poitiers / TAP samedi 17 décembre 2011 (j’étais à la seconde séance). L’orchestre de Poitou-Charentes était dirigé par Jean-François Heisser, et le rôle du récitant avait été confié à Daniel Mesguisch… Un conte musical toujours magique, une salle pleine de familles avec enfants… certains avaient visiblement soigneusement préparé la séance et savaient bien quel instrument représentait quel personnage. Snif, le canard n’a pas été sauvé, mais il criait encore dans le ventre du loup…

Même le goûter proposé ensuite au Météo (le resto du TAP) a été pris d’assaut… c’était une bonne idée de préparer des goûters!

Daniel Mesguisch a semble-t-il (d’après la presse locale) aimé la salle, peut-être reviendra-t-il pour un prochain spectacle?

Prochain spectacle pour cette saison 2011-2012 dans un mois…

Récital Alexandre Tharaud au TAP

Le parvis du théâtre auditorium de Poitiers

Ma saison 2010-2011 au Théâtre et auditorium de Poitiers (TAP) s’est achevée il y a un peu plus d’un mois déjà, avec un concert d’Alexandre Tharaud. Elle se poursuivra quand même jeudi prochain avec une rencontre de fin de saison et un concert complémentaire qui fera l’objet d’un enregistrement (post-scriptum: l’enregistrement a été reporté, le pianiste s’étant entaillé le pouce la veille…).

Le récital d’Alexandre Tharaud se composait de sonates de Domenico Scarlatti (1685-1757) et de la trentième sonate de Ludwig van Beethoven (1770-1827). Le programme devait durer presque une heure et demie avec un entracte… et il a finalement duré plus de deux heures… Visiblement, il a été séduit par la sonorité de la salle et nous a proposé toute une série de bis, ter, etc… dont le Tic toc choc de François Couperin (1668-1733)… Cela ne vous dit rien? Les auditeurs de France inter l’entendent tous les samedis à midi, c’est le morceau du générique de début de l’émission La prochaine fois je vous le chanterai de Philippe Meyer… En bonus, voici pour vous le lien vers le Tic toc choc de François Couperin enregistré en 2007 par Alexandre Tharaud…

J’ai adoré ce concert, même si les puristes vous auraient dit qu’il convient d’avoir des pianos différents pour ces pièces, pour mieux coller à la sonorité des instruments qui ont évolué au fil des décennies.

Orchestre national de Lille au TAP

Le parvis du théâtre auditorium de PoitiersC’était il y a quelques semaines, l’orchestre national de Lille a donné un concert au saison au Théâtre et auditorium de Poitiers (TAP). Le programme comprenait des œuvres de Wagner, de Straus et de Ravel. Pour Richard Wagner, il s’agissait du prélude de Parsifal (écrit à partir de 1877 mais créé seulement en 1882), joué un peu en douceur par rapport à d’autres versions que j’ai entendues (dont un Parsifal à l’opéra de Paris – plus de quatre heures de magie – il y a déjà quelques années avec un ami, André Chollet, décédé depuis), et le Prélude et la Mort d’Isolde de Tristan et Isolde (composé entre 1857 et 1859 et créé en 1865). Les quatre derniers Lieder de Richard Strauss (écrits en 1948-1849 et créée à Londres en mai 1950, les trois premiers sur des textes de Hermann Hesse, le dernier sur un texte de Joseph von Eichendorff), avec la soprano Solveig Kringelborn, et enfin La Valse de Maurice Ravel (composée en 1919-1920 et créée en décembre 1920). La direction était assurée par un Jean-Claude Casadesus en grande forme en dépit de ses 75 ans (en savoir plus sur le site officiel de la famille Casadesus, Jean-Claude directement là et par ici sa mère, Gisèle, dont je vous ai parlé au sujet de La tête en friche de Jean Becker), et plusieurs bis en bonus…

Mort à la Fenice, de Donna Leon

Couverture ed mort à la Fenice, de Dona Leon J’ai déjà lu plusieurs aventures du commissaire Brunetti à Venise, en français et aussi en anglais. Je vous ai parlé de L’affaire Paola, de La femme au masque de chair et de Requiem pour une cité de verre. Il s’agit à nouveau d’une enquête du commissaire Guido Brunetti.

Le livre : Mort à la Fenice, de Dona Leon, traduit de l’anglais par William Olivier Desmond, collection Points policier, réédition 2008 offerte en cadeau pour 3 volumes achetés dans la collection, 284 pages, ISBN 878.2.7578.1109.2.

Le début de l’histoire : un soir à la Fenice, le célèbre théâtre lyrique de Venise, celui qui a subi un incendie important en 1996 mais a rouvert en 2003, le site est en italien, mais il y a de superbes vues du théâtre. Revenons au livre. Après le second entracte de La Traviata de Giuseppe Verdi, le chef d’orchestre, Wellauer, grand maître d’origine allemand et déjà âgé, ne peut reprendre la représentation, et pour cause, il est mort, mais le spectacle continue avec le jeune chef remplaçant. Il a été empoisonné au cyanure. Mais qui pouvait lui en vouloir ? Un jaloux ? Sa très jeune épouse ? A-t-il été rattrapé par son passé pendant l’époque hitlérienne ? Et pourquoi une vieille dame lui en veut-elle à mort depuis 1939 ? Comment aurait-elle pu être à l’origine de ce crime, elle qui a refusé de jouer devant Mussolini, a été assignée à résidence et n’est guère sortie de chez elle depuis soixante ans ?

Mon avis : l’histoire est bien ficelée, et comme toujours, ce livre de Dona Leon nous permet de visiter Venise et ses environs, avec de petites piques pour la grande zone industrielle qui se trouve à ses portes, le supérieur incompétent, etc. Vous passerez je pense un agréable moment avec ce livre.

De cette auteure, je vous ai parlé de:

Requiem pour une cité de verre ;

– L’affaire Paola ;

Mort à la Fenice