Je vous ai déjà parlé plusieurs fois de l’hôtel de ville de Poitiers… avant rénovation, en cours de rénovation et après rénovation, l’ancien musée dans l’hôtel de ville, la science et l’agriculture de Louis Ernest Barrias sur le fronton, les tigres chimères d’Auguste Cain… Si la construction l’hôtel de ville est achevée en 1875, la réalisation du décor intérieur va encore prendre plusieurs années. Je vous ai déjà montré les plafonds de la salle des fêtes par Jean Brunet et celui de la salle du blason par Émile Bin. Je vous emmène aujourd’hui dans la salle des mariages.
La toile centrale porte la signature et la date « Léon Perrault 1882 », revoir son portrait et sa maison natale dans cet article.
Ce plafond a été présenté hors concours au salon de la Société des artistes français de 1882, sous le n° 2091, le Triomphe de l’Hyménée, « plafond pour la salle des mariages de l’hôtel de ville de Poitiers », vous pouvez le découvrir dans les albums photographiques par G. Michelez (clic sur les liens pour voir ces photographies dans la base de données des archives nationales, où ils sont conservés sous la cote F/21/*7652).
Comment dire, j’ai beaucoup de mal avec le style de Léon Perrault, les nuées, les puttis (dont certains sont armés d’un arc comme Eros), la vision très allégorique…

Voici quand même un détail…
Dans la même salle, il a aussi réalisé le tableau qui se situe sur le manteau de la cheminée.
Ici, il a signé « L. Perrault ».
Là encore, un tableau très allégorique et « pompier… ».
Photographies de septembre 2011.
Pour en savoir plus :
– Hôtels de ville de Poitou-Charentes, de Charlotte Pon-Willemsen et Geneviève Renaud-Romieux, Collection Itinéraires du patrimoine, n° 208, édition et diffusion C.P.P.P.C. (Connaissance et Promotion du Patrimoine en Poitou-Charentes), 1999, ISBN : 2-905764-19-8.
– Anne Benéteau-Péan, Grégory Vouhé, Un Louvre pour Poitiers, catalogue d’exposition du Musée Sainte-Croix, 2011.

Voici une autre carte postale ancienne où on le voit de plus près.
La voici en septembre 2010.
Approchons-nous, au sommet, le buste de Léon Bazile Perrault, peintre né le 16 juin 1832 à Poitiers et décédé le 6 août 1908 à Royan. Il est inhumé au cimetière de Passy (près du Trocadéro à Paris). Il réalisait des oeuvres vraiment trop académiques à mon goût, beaucoup de portraits… Je n’apprécie guère que ses paysages. Vous pouvez voir quelques-unes de ses réalisations à Poitiers au musée Sainte-Croix, ou dans
Mais aujourd’hui, je ne vous parle pas tant de Perrault que du groupe sculpté du parc de Blossac. Il est l’œuvre de Raymond Sudre, dont je vous ai déjà parlé pour
Au pied du haut socle ont pris place deux enfants qui jouent ensembles, un garçon et une fillette. D’après les informations que j’ai trouvées, le peintre n’avait qu’une fille.
Je ne sais pas ce que Raymond Sudre a voulu montrer ici avec ces deux enfants qui semblent vivre une histoire d’amour d’enfance… Le jeune couple Perrault, peut-être?
En 2008, pour le centenaire de sa mort, le comité de quartier Saint-Hilaire à Poitiers a fait apposer une plaque sur sa maison natale rue Carnot (juste devant les Trois-Piliers, qui sont aujourd’hui dans la cour d’un restaurant et dont il faudra que je vous parle un jour).