Le nouveau thème du défi marche / photo de Monique / Bidouillette / Tibilisfil est cette fois-ci… « il est l’or, monseignor ».. . Hier, j’étais en plein décalage horaire… Rentrée tard (1h du matin ancienne heure) de Parthenay où j’ai vu une adaptation de l’écume des jours de Boris Vian par des amis et collègues (je vous en reparlerai…), une heure de moins au réveil, je me suis aperçue que j’avais oublié de programmer un article pour le midi, tant pis… Pas de tour d’horloge sur l’oreiller pour moi… Mes chaussures de marche aux pieds, une gourde, mon appareil photo (avec batteries pleines et carte mémoire vide), me voici partie aux environs de la ville… Retour en ville vers 15h30, pour le défi photo, plus facile d’y trouver des horloges… A la préfecture comme à l’hôtel de ville (vous reconnaissez l’industrie et l’agriculture de Louis Barrias sur le fronton), les horloges affichent la même heure (les deux minutes d’écart, c’est le temps nécessaire pour passer de l’une à l’autre…).
Direction , mais au passage, rue Gambetta, la pharmacie est de garde… et affiche une heure bizarre! Il est alors 15h45… Disons que l’horloge avançait de 10 minutes et qu’elle n’a pas basculé à la nouvelle heure, elle retarde donc maintenant de 50 minutes… Il ne faut pas s’y fier pour aller à ses rendez-vous!
A Notre-Dame-la-Grande, l’horloge est elle aussi à la nouvelle heure… Son ombre rappelle qu’il y avait beaucoup de cadrans solaires (souvent assez simplifiés) sur les murs sud des églises, il s’agissait d’avoir des repères pour les heures canoniales, pas question de rater les prières… Juste devant Notre-Dame se trouvait un gros horloge comme à La Rochelle et dans beaucoup d’autres villes, mais il a été détruit à la fin du 18e siècle…Il avait à Poitiers été construit par Jean de Berry, qui a fait de gros aménagements dans le palais voisin, aujourd’hui palais de justice, et dans son château qui se trouvait à la confluence de la Boivre et du Clain. De 1360 à 1367, il était resté prisonnier en Angleterre comme garantie de la rançon due par son père le roi de France Jean II le Bon qui avait été fait prisonnier à la bataille de Poitiers… la rançon avait alors été payée avec une nouvelle monnaie qui vient de disparaître… le franc! Mais revenons à nos horloges…
15h55, vite, retour rue des Cordeliers, je ne veux pas rater le carillon de la bijouterie Landreau… En attendant l’heure, je prends en photo le rideau de fer avec son graphe…
Le carillon ne donne plus l’heure… l’affichage digital qui était sur la barre noire a été démonté il y a un moment déjà. à 58, ding, ding, voici les personnages qui sortent en musique avant la sonnerie de l’heure…
Au collège Henri-IV (à gauche), les élèves seront peut-être surpris demain, l’heure n’a pas changé… Pour les élèves du lycée Victor-Hugo, ils sont passé à la bonne heure. On voit mal l’horloge, elle donne sur la cour où se trouve la tête de femme de Raymond Couvègnes.
Retour dans le quartier de la gare, deux horloges, à la bonne heure… De là, je remonte au théâtre et auditorium de Poitiers / TAP, j’ai un concert en matinée, Danyel Waro pour un spectacle de maloya… je vous en reparlerai, mais c’est la première fois que j’ai vu l’espace entre le premier rang et la scène de l’auditorium transformé en piste de danse!
Je vous laisse avec un petit air de printemps dans ma résidence…
Allez, un peu de soleil, ça vous dit? Direction Niort, chef-lieu du département des Deux-Sèvres, avec des photographies de mai 2010, un jour de marché, le samedi, nous sommes devant les halles, juste à côté du donjon. Contrairement à Poitiers, qui a fait table rase de ses
Ce marché couvert à structure métallique fut inauguré en 1871 (sur un concours lancé en 1866) sur les plans de Durand, ingénieur civil sorti de l’école centrale, architecte à la ville de Niort. Le bâtiment présente une large nef centrale et de deux bas côtés, plus à l’extérieur deux galeries couvertes. Vous voyez ici un exemple de pilier métallique.
Je n’ai pas retrouvé la signature de l’architecte ni celle de l’entrepreneur niortais à qui furent adjugés les travaux, Aubert Frères. Sur les piliers métalliques se trouvent la signature du fondeur (QUESTROY & Cie / FONDEURS / LILLE – NORD)…
ou, dans d’autres cas, du charpentier métallique (J. BATAILLE & PERISSE / ING[énieu]rs CONSTRUCTEURS / PARIS). Vous savez quoi? J’ai eu la flemme de chercher plus d’informations sur tous ces personnages et usines, LOL! Ces signatures sont aussi une sorte de garantie et de contrôle de la structure en métal.
Les halles sont dans la pente du terrain, d’un côté, elles sont posées sur une structure en briques. Elles sont situées juste à côté du donjon, dont on voit ici le reflet. Tout en haut, vous distinguez le système d’éclairage par un lanterneau.
Approchons-nous, voici le fronton… en fonte de fer, je pense, comme le reste du bâtiment.
Impossible de lire la signature du sculpteur, j’avais oublié mes jumelles, il faudrait revenir en dehors d’un jour de marché pour pouvoir s’approcher plus facilement…
À gauche, voici Mercure, le Dieu des marchands… et des voleurs! Il est ici pieds nus, avec un casque ailé (d’autres fois, il porte les ailes au pied, il est aussi le psycho-pompe, celui qui conduit les âmes des défunts à Cerbère, qui garde les enfers), vous avez vu comme il tient sa bourse bien serrée dans sa main gauche ?
De l’autre côté de l’horloge, Cérès, déesse de l’abondance, de l’agriculture, avec ses fruits et ses légumes… Elle est représentée à l’Antique, sein droit dénudé, coiffée d’un chignon. Je vous ai déjà montré un couple Mercure et Cérès très différent, sur l’ancienne
Au-dessus de l’horloge, avec un cadran du fabricant Lambert, deux petits personnages barbus et armés d’une massue encadrent les armoiries de la ville de Niort (on les trouve généralement autour des armoiries de la ville, voir aussi sur l’
Allez, on fait le tour, côté Sèvre niortaise, il y a moins de monde, c’est plus facile de faire des photographies de face… mais pas de signature de ce côté-ci, snif!
Voici de plus près Mercure…
Cérès…
Et les petits personnages, désolée pour le rayon de soleil… L’horloge est plus abîmée par ici.
Voici une vue intérieure…
Et une dernière vue prise en juillet 2011 (les autres datent du printemps 2010), qui montre mieux le dénivelé.
Je vous invite, si nécessaire, à relire mes articles précédents pour revoir la façade et les
Au sommet de celles-ci ont donc pris place deux allégories de ville, Bordeaux à gauche et Toulouse à droite, réalisées d’après les maquettes du sculpteur Jean-Antoine Injalbert, qui deux ans plus tard, en 1900, réalisera les allégories de la Loire et du Cher de part et d’autre des rampants du fronton qui surmonte la façade de l’hôtel de ville de Tours (voir son 
Les statues des villes de Bordeaux et Toulouse portent la signature » A. INJALBERT » et la date » 1898 « , visible depuis le parvis pour celle portée à la ville de Bordeaux.
La ville de Bordeaux pose le coude gauche sur un gouvernail (qui porte la signature) et tient une ancre dans la main droite. Ses deux pieds dépassent du bord de son socle.
La ville de Toulouse plonge la main droite dans un repli qui semble formé par son vêtement et tient un objet dans la main gauche, interprêté comme un gouvernail par les collègues du service de l’inventaire de la région Centre.
Elle semble avoir les jambes croisées (gare aux phlébites !) avec le pied gauche légèrement en avant.
Et encore une petite vue de l’horloge, de plus près…
L’hôtel de ville de Tours a un si riche décor que je vous ai préparé plusieurs articles sur le sujet. Après
L’horloge est surmontée d’un masque symbolisant le temps, entouré de rinceaux dans lesquels sont entrelacés les chiffres RF (bon, je sais, ce sont des lettres, mais comme elles sont symboliques, en héraldique, on parle de chiffres…) pour République Française. Le décor général, à l’exclusion des statues, est dû à
Les deux cariatides qui entourent l’horloge, au centre du bâtiment, en haut, sont dues au sculpteur Émile Joseph Nestor Carlier et datées de 1901 d’après le
… mais ce que l’on lit clairement sur le socle (enfin, pour être plus précise, sur la terrasse, la pierre entre le socle et les pieds de la statue), c’est » 1900 J.(H.) CARLIER » sur celle de droite (et l’inverse, nom puis date sur celle de gauche).
Cette horloge est encadrée de
Le Cher, à droite, est représenté sous les traits d’un homme barbu allongé sur des roseaux. Rappelons encore que Injalbert avait réalisé, peu avant, en 1898, les
La signature du sculpteur A. Injalbert y est clairement visible… avec des jumelles ou un zoom d’appareil photo.