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De rouille et d’os de Jacques Audiard

Affiche de De rouille et d'os de Jacques Audiard Je poursuis les comptes rendus des films que j’ai vus dans le cadre du festival Télérama 2013.

Le film : de nos jours à Antibes.  Ali (Matthias Schoenaerts), jeune sans boulot, quitte le Nord avec son fils, Sam, 5 ans, direction plein sud chez sa sœur Anna (Corinne Masiero), à Antibes. Bien qu’elle s’en défende, c’est très vite Anna qui s’occupe du garçonnet. Ali trouve des petits boulots. Videur dans une boîte de nuit, il fait la connaissance, lors d’une bagarre, de Stéphanie (). Quelque temps plus tard, celle-ci, dresseuse d’orques dans un parc aquatique, est victime d’un grave accident et est amputée des deux jambes. Son ami la quitte, elle reprend contact en pleine déprime avec Ali…

Mon avis : le film est adapté de deux nouvelles de Craig Davidson, Un goût de rouille et d’os, et De chair et d’os, dont le thème principal est la boxe… que l’on trouve dans la seconde partie du film. Le trucage qui coupe les jambes de  est très bien fait, mais quand on connaît les prothèses en lames de carbone, le boitement et la canne ne sont pas crédibles après la rééducation, le mouvement du haut du corps non plus, il n’y a aucune raison de s’appuyer plus sur une jambe que l’autre, et les lames en carbone sont des prothèses de pointe, sans décalage d’un pied par rapport à l’autre. Mais si le handicap est présent en toile de fond, le sujet principal est plutôt l’histoire de ces deux êtres cassés par la vie, que tout éloigne et qui vont finir par s’apprivoiser, les relations du frère et de sa sœur (qui va finir par être virée de son boulot à cause des caméras de surveillance qu’il a posées), les relations du père et du fils.

Au final, j’ai trouvé que De rouille et d’os ne vaut pas le précédent film d’Audiard, Un prophète [voir aussi le très beau Dheepan]. Avec Intouchables d’Eric Toledano et Olivier Nakache, il était en concurrence pour les Golden Globes avec Amour de Michael Haneke, je trouve très logique que ce soit ce dernier film qui ait reçu le prix du meilleur film étranger.

Le festival Télérama 2013 et ses films…
Ceux que j’ai vus avant le festival et dont je vous ai parlé (pas beaucoup cette année)

Ceux que j’ai vus pendant le festival

Ceux que je ne verrai pas

  • Moonrise Kingdom de Wes Anderson
  • Margin Call de J.C. Chandor
  • Holy Motors de Leos Carax
  • Tabou de Miguel Gomes
  • The Deep Blue Sea de Terence Davies
  • Les adieux à la reine de Benoît Jacquot
  • Elena de Andreï Zviaguintsev

L’enragé (tome 2) de Baru

pioche-en-bib.jpg Couverture du tome 2 de l'Enragé de Baru Baru avait gagné le grand prix de la bande dessinée d’Angoulême en 2010 et était donc le président de l’édition 2011 avec une exposition à la cité de la Bande dessinée (dans le bâtiment Castro). Avant d’aller au festival cette année, j’avais donc emprunté trois titres à la médiathèque, après Fais péter les basses, Bruno !, et le tome 1 de L’enragé, voici le tome 2 …

Le livre : L’enragé (tome 2) de Hervé Barulea, dit Baru (scénario et dessin), Baru et Ledran (couleurs), collection Aire Libre, éditions Dupuis, 2006, 61 planches, ISBN 978-2-8001-3800-9.

L’histoire : Anton Witkowsky, que tout le monde appelle Witko maintenant, a définitivement quitté sa banlieue de la cité de Oiseaux… qu’une seule personne lui rappelle désormais, son ancien ami beur, Mohamed Meddadi, devenu journaliste sportif. Le voici en route pour le championnat du monde à Las Vegas. Il ne fait pas le poids dans ce monde dur de la boxe : grosses voitures, belles filles, adversaire qui tente de le faire chuter… N’y a-t-il pas réussi, d’ailleurs, puisque nous voyons toujours des scènes de prétoires intercalées, jusqu’à ce que les deux récits se rencontrent…

Mon avis : je n’ai pas adhéré au style de Baru, au trait trop rageur, ni à ce scénario qui est somme toute sans doute celui de tous ceux qui brûlent les étapes, passent en quelques semaines de la banlieue au paquet de fric, par la boxe comme ici, mais ça doit être un peu pareil avec le foot… Même si Baru connaît le sujet, fils d’immigré (italien) travaillant dans une banlieue ouvrière de Lorraine, lui-même promis à une carrière scientifique quand il bifurque pour devenir prof de sport – pour avoir du temps pour lui… J’arrête ici ma découverte de Baru, pas envie de lire les albums plus anciens.

Logo top BD des blogueurs 2011 Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

L’enragé (tome 1) de Baru

Couverture du tome 1 de l'Enragé de Baru

pioche-en-bib.jpgBaru avait gagné le grand prix de la bande dessinée d’Angoulême en 2010 et était donc le président de l’édition 2011 avec une exposition à la cité de la Bande dessinée (dans le bâtiment Castro). Avant d’aller au festival cette année, j’avais donc emprunté trois titres à la médiathèque, après Fais péter les basses, Bruno !, je vous parle de L’enragé… (aujourd’hui le tome 1 et là tome 2).

Le livre : L’enragé (tome 1) de Hervé Barulea, dit Baru (scénario et dessin), Baru et Ledran (couleurs), collection Aire Libre, éditions Dupuis, 2004, 70 planches, ISBN 978-2-8001-3543-3.

L’histoire : en banlieue parisienne, au début des années 2000 et queslques années avant… L’album s’ouvre dans un prétoire au moment du prononcé d’une ordonnance, retour en arrière, dès la deuxième planche, dans le bureau du proviseur, Anton Witkowsky est exclu du lycée pour trois jours pour avoir insulté un professeur, et ne sera pas repris l’année suivante… Retour à la Cité des oiseaux… Le père et la mère, émigrés polonais qui ont trimé toute leur vie, ne comprennent pas leur fils. Contre leur avis, il continue à s’entraîner à la boxe. Très vite, on lui demande de remplacer un boxeur absent pour un premier combat à Gentilly, il gagne, rapporte son premier argent gagné par la boxe à la maison, et c’est la rupture avec son père… mais le début d’une fulgurante carrière de boxeur.

Mon avis : le trait est rageur, trop marqué à mon goût. Je verrai avec le deuxième tome, pour l’instant, les pages intercalées sur le prétoire sont assez incompréhensibles…

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