Il y a quelques semaines, je vous ai parlé d’une visite de Poitiers avec plusieurs architectes et vous ai déjà emmenés voir la médiathèque et la crèche du marronnier. Je vous emmène aujourd’hui au TAP /théâtre et auditorium de Poitiers, dont je vous ai parlé lors de son inauguration en septembre 2008 et pour les spectacles que j’y ai suivis en 2008-2009 (une partie, non regroupés sur un seul article), en 2009-2010 et en 2010-2011 [et aussi les saisons 2011-2012, 2012-2013, 2013-2014, 2014-2015, …], je suis en train d’affiner ma future saison… à découvrir sur le site officiel du TAP. La visite était menée de main de maître (et avec beaucoup d’enthousiasme) par son architecte portugais João Luis Carrilho da Graça, qui, l’après-midi, nous a aussi présenté certains de ses projets très intéressants au Portugal. Un grand merci pour cette visite et pour ces échanges!
Avant d’entrer avec lui, revenons un peu en arrière, c’est-à-dire à l’arrivée dans le bâtiment par la rue Édouard Grimaud, alors en pleins travaux. Je vous ai déjà montré maison du Dr Letang et son décor daté de 1902 que l’on aperçoit au premier plan à gauche).
Il voulait que son double bâtiment jaune (un cube pour l’auditorium, un pour le théâtre) se voit depuis cette rue, mais aussi que la vigne vierge pousse sur les murs pour faire écho à la vigne-vierge de la dernière maison à gauche de la rue Grimaud. De cette fenêtre, on voit la vigne qui grimpe peu à peu dehors…
Allez, on descend le grand escalier, conçu aussi comme un lieu de spectacle, de même que l’espace en bas, foyer des spectateurs mais aussi parfois avec des installations artistiques…
Une petite vue sur la salle de théâtre comme les spectateurs ne la voit pas, c’est-à-dire depuis la scène… 700 places… Le public de la visite (dont Jérôme Lecardeur, le « nouveau » -depuis un an quand même- directeur du TAP, très concentré 😉 , le seul dont j’ai laissé le visage sur la photo) suit attentivement les explications de l’architecte.
Un autre espace que l’on ne voit jamais, le foyer des acteurs en commençant par l’espace extérieur…
En fait, pour les personnes qui passent sur le parvis du TAP et osent se pencher, il est visible du haut par chacun… [ainsi que, depuis, les fissures, les infiltrations d’eau et l’écaillage de la peinture jaune]
… et la partie intérieure. Vous voyez tous les jeux de mots sur le mur, ils sont dus à l’artiste Nuno Gusmão (avec son blog… en Portugais), c’est la première fois que j’entendais son nom, c’est dommage qu’il ne figure nulle part sur place (ou bien très très discrètement?) ni sur le site du TAP, merci à João Luis Carrilho da Graça d’avoir souligné son travail et de nous avoir appris que c’était à lui que l’on devait l’acronyme TAP… ou plutôt tap en minuscule, tip, tap, tap…
Dans un escalier qui n’est pas non plus dans la partie publique, un envol de papillons…
On arrive dans l’auditorium… vu lui aussi depuis la scène. João Luis Carrilho da Graça nous rappelle son choix d’une salle à plat (1100 places), sans allée centrale, des calculs d’acoustique etc., qui ont déjà été présentés lors de l’inauguration et de visites du bâtiment. Une acoustique exceptionnelle… sauf que depuis quelques mois, les sièges grincent!!! [ils ont été huilés après]
Une présentation pleine d’entrain de sa belle réalisation… même M. Baudouin (à gauche), l’architecte de la médiathèque, écoute avec attention…
Une dernière vue de l’auditorium depuis le balcon, seuls les architectes, la presse, les élus sont encore en bas.
Ah, si, comme un clin d’œil à João Luis Carrilho da Graça qui a dit aimer la découverte de son chantier depuis le boulevard, la vue depuis la grande passerelle, à laquelle on peut maintenant (mais plus pour longtemps) accéder depuis le parking construit en même temps que le TAP [remplacée depuis par le viaduc Léon Blum ouvert en février 2014] … Une dernière remarque à l’intention de nos édiles municipales… Le parvis est aussi conçu comme un passage entre la gare et le centre-ville et vice-versa. Mais en hiver, quand on sort du TAP pour rejoindre la grande passerelle, tout le monde se cramponne à la rampe: il manque une lampe, la première marche est complètement dans l’ombre. Depuis trois ans, nous sommes plusieurs à l’avoir signalé en vain au TAP, qui nous renvoie vers la ville, responsable de cette partie, sans aucun effet… Pouvons-nous espérer ne plus craindre de tomber dans ces escaliers pour la prochaine saison (2011-2012)? Cela sera encore plus indispensable si le restaurant ouvre enfin… [en 2015, ce problème d’éclairage n’est toujours pas résolu, depuis cet article, le restaurant a ouvert, a fait faillite, été repris…]…