Archives par étiquette : art gothique

Le chat et la belette

Stalles de la cathédrale de Poitiers, dosseret, un chat attrape une belette Dans l’angle inférieur du sixième écoinçon des stalles nord de la cathédrale de Poitiers (13e siècle), un motif emmêlé fait penser à de peu ragoûtants intestins, à moins que ce ne soit de la cervelle? Ce tas informe (des flots?) semble gardé par un chat tourné vers la gauche, alors que sur le bord gauche de l’écoinçon, un animal qui semble bien être une belette (certains auteurs ont parlé d’un rat) se faufile en direction de cette masse. Admirez la queue des deux animaux qui s’étire chacune d’un côté de l’écoinçon, l’artiste a vraiment tiré le meilleur parti de cette contrainte de forme…

Les écoinçons des dorsaux des stalles nord, rangée supérieure de la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers, numérotés à partir de l’ouest (à gauche quand on les regarde), je vous les montrerai tous un jour ou l’autre :

Les écoinçons des dorsaux des stalles sud, rangée supérieure de la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers, numérotés à partir de l’est (à gauche quand on les regarde)

  • écoinçon 1 et tous les écoinçons impairs, des anges, le premier à gauche porte une seule couronne, le dernier à droite a été coupé lors du rétrécissement des stalles, les autres portent deux couronnes, comme sur la rangée nord
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, un lion terrasse un dragonécoinçon 2 : un lion mange un dragon
  • écoinçon 4 : deux avants-corps de chien
  • écoinçon 6 : deux lutteurs
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, dosseret, tuerie du cochonécoinçon 8 : un charcutier avec ses outils et une tête de cochon
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, architecteécoinçon 10 : un architecte
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, l'avariceécoinçon 12 : l’avarice
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, l'orgueilécoinçon 14 : l’orgueil
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, la gourmandiseécoinçon 16 : la gourmandise
  • écoinçon 18 : un basilic ou un cocatrix
  • écoinçon 20 : un homme assis et un animal fantastique

Pour aller plus loin :

  • un schéma de stalles et un vocabulaire normalisé de description des stalles en français et en anglais, ont été établis par l’université Paris 4-Sorbonne (mais il manque les écoinçons…).
  • Un article ancien, mais intéressant : Amédée Boinet (1913) – Les stalles de la cathédrale de Poitiers, Compte-rendu du LXXVIIIe Congrès archéologique de France tenu en 1912 à Angoulême, 1913, p. 325-338. Consultable dans la bibliothèque numérique / Gallica de Bibliothèque nationale de France par ce lien
  • un beau livre récent avec quelques éléments sur les stalles : Collectif (Claude Andrault-Schmitt, Christian Barbier, Yves Blomme, Jean-Pierre Blin, Bernard Brochard, Marie-Thérèse Camus, Robert Favreau, François Jeanneau, Françoise Perrot, Yves-Jean Riou, Albert Rouet, Jean-Pierre Roussel), La cathédrale de Poitiers, éditions Le Temps qu’il fait, 2007, 176 pages (ISBN : 978-2-86853-415-6).

Un phénix pour fêter le printemps

Stalles de la cathédrale de Poitiers, dosseret, phénix Le phénix ou phœnix est un oiseau fabuleux. Il existe dans la mythologie grecque (voir Hérodote), romaine (lire Plutarque), arabe, chinoise, chrétienne, etc., et symbolise la renaissance et le renouvellement, les cycles de la mort et la résurrection. Sur le quatorzième écoinçon des stalles nord de la cathédrale de Poitiers, il est tourné vers la gauche.

Stalles de la cathédrale de Poitiers, le phénix, carte postale ancienne de Jules RobuchonL’artiste du 13e siècle l’a représenté dans un très élégant mouvement, formant un arc de cercle de la queue à l’extrémité de son aile droite, en arrière-plan. Son aile gauche butte contre le haut de l’écoinçon. Les flammes recouvrent ses pattes. Quel meilleur symbole pour fêter le retour du printemps ?

Photographie remplacée en septembre 1914 et carte postale ancienne d’après un cliché de Jules Robuchon.

Les écoinçons des dorsaux des stalles nord, rangée supérieure de la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers, numérotés à partir de l’ouest (à gauche quand on les regarde), je vous les montrerai tous un jour ou l’autre :

Les écoinçons des dorsaux des stalles sud, rangée supérieure de la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers, numérotés à partir de l’est (à gauche quand on les regarde)

  • écoinçon 1 et tous les écoinçons impairs, des anges, le premier à gauche porte une seule couronne, le dernier à droite a été coupé lors du rétrécissement des stalles, les autres portent deux couronnes, comme sur la rangée nord
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, un lion terrasse un dragonécoinçon 2 : un lion mange un dragon
  • écoinçon 4 : deux avants-corps de chien
  • écoinçon 6 : deux lutteurs
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, dosseret, tuerie du cochonécoinçon 8 : un charcutier avec ses outils et une tête de cochon
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, architecteécoinçon 10 : un architecte
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, l'avariceécoinçon 12 : l’avarice
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, l'orgueilécoinçon 14 : l’orgueil
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, la gourmandiseécoinçon 16 : la gourmandise
  • écoinçon 18 : un basilic ou un cocatrix
  • écoinçon 20 : un homme assis et un animal fantastique

Pour aller plus loin :

  • un schéma de stalles et un vocabulaire normalisé de description des stalles en français et en anglais, ont été établis par l’université Paris 4-Sorbonne (mais il manque les écoinçons…).
  • Un article ancien, mais intéressant : Amédée Boinet (1913) – Les stalles de la cathédrale de Poitiers, Compte-rendu du LXXVIIIe Congrès archéologique de France tenu en 1912 à Angoulême, 1913, p. 325-338. Consultable dans la bibliothèque numérique / Gallica de Bibliothèque nationale de France par ce lien
  • un beau livre récent avec quelques éléments sur les stalles : Collectif (Claude Andrault-Schmitt, Christian Barbier, Yves Blomme, Jean-Pierre Blin, Bernard Brochard, Marie-Thérèse Camus, Robert Favreau, François Jeanneau, Françoise Perrot, Yves-Jean Riou, Albert Rouet, Jean-Pierre Roussel), La cathédrale de Poitiers, éditions Le Temps qu’il fait, 2007, 176 pages (ISBN : 978-2-86853-415-6).

Un joli coq…

Stalles de la cathédrale de Poitiers, dosseret, coq Ce midi au menu, coq au vin c’est encore un plat de saison… pour moi toute seule, j’en congèlerai quelques parts. Mais je ne résiste pas, du coup, à vous montrer le coq du deuxième écoinçon des stalles nord de la cathédrale de Poitiers, qui datent du XIIIe siècle mais ont subi des restaurations, notamment les miséricordes (repose-fesses si vous préférez). N’est-il pas adorable ?

Les écoinçons des dorsaux des stalles nord, rangée supérieure de la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers, numérotés à partir de l’ouest (à gauche quand on les regarde), je vous les montrerai tous un jour ou l’autre :

Les écoinçons des dorsaux des stalles sud, rangée supérieure de la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers, numérotés à partir de l’est (à gauche quand on les regarde)

  • écoinçon 1 et tous les écoinçons impairs, des anges, le premier à gauche porte une seule couronne, le dernier à droite a été coupé lors du rétrécissement des stalles, les autres portent deux couronnes, comme sur la rangée nord
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, un lion terrasse un dragonécoinçon 2 : un lion mange un dragon
  • écoinçon 4 : deux avants-corps de chien
  • écoinçon 6 : deux lutteurs
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, dosseret, tuerie du cochonécoinçon 8 : un charcutier avec ses outils et une tête de cochon
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, architecteécoinçon 10 : un architecte
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, l'avariceécoinçon 12 : l’avarice
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, l'orgueilécoinçon 14 : l’orgueil
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, la gourmandiseécoinçon 16 : la gourmandise
  • écoinçon 18 : un basilic ou un cocatrix
  • écoinçon 20 : un homme assis et un animal fantastique

Pour aller plus loin :

  • un schéma de stalles et un vocabulaire normalisé de description des stalles en français et en anglais, ont été établis par l’université Paris 4-Sorbonne (mais il manque les écoinçons…).
  • Un article ancien, mais intéressant : Amédée Boinet (1913) – Les stalles de la cathédrale de Poitiers, Compte-rendu du LXXVIIIe Congrès archéologique de France tenu en 1912 à Angoulême, 1913, p. 325-338. Consultable dans la bibliothèque numérique / Gallica de Bibliothèque nationale de France par ce lien
  • un beau livre récent avec quelques éléments sur les stalles : Collectif (Claude Andrault-Schmitt, Christian Barbier, Yves Blomme, Jean-Pierre Blin, Bernard Brochard, Marie-Thérèse Camus, Robert Favreau, François Jeanneau, Françoise Perrot, Yves-Jean Riou, Albert Rouet, Jean-Pierre Roussel), La cathédrale de Poitiers, éditions Le Temps qu’il fait, 2007, 176 pages (ISBN : 978-2-86853-415-6).

Dragons et animal fantastique, stalles de la cathédrale de Poitiers

Stalles de la cathédrale de Poitiers, deux dragons dos à dos  Après les dragons en frivolité montés en sac et envoyés à Cath / Cathdragon et Zazimuth, j’ai voulu revenir sur les dragons des stalles nord de la cathédrale de Poitiers, qui datent du XIIIe siècle mais ont subi des restaurations, notamment les miséricordes (repose-fesses si vous préférez). Elles étaient plus importantes à l’origine, ainsi que l’on peut le voir sur les anges qui sont à l’est, sciés à la moitié du corps. Promis, je vais toutes vous les montrer progressivement, en fonction des opportunités. Je vous mets à la suite de l’article la liste des écoinçons de la rangée nord et de la rangée sud, j’y ajouterai des liens au fur et à mesure… Et tout en bas, quelques renvois pour le vocabulaire appliqué aux stalles et sur la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers.

L’écoinçon 20 de la rangée nord porte deux curieux dragons dos à dos, mais qui se regardent. Celui de droite a une tête de femme coiffée d’une sorte de linge formant capuche, ses ailes déployées sont des ailes d’oiseaux, comme les dragons de l’écoinçon 10 de la même rangée de stalles. Le dragon à gauche a une tête d’animal (certains y ont vu un âne) et des ailes de chauve-souris. Je vous en ai déjà présenté une autre photographie. Cet écoinçon fait face au lion mangeant un dragon sur les stalles sud (montré dans le même article de l’année dernière).

Stalles de la cathédrale de Poitiers, deux dragons aux cous entrelacésL’écoinçon 10 de la même rangée porte deux dragons affrontés dont les cous s’entrecroisent. Ils ont la queue nouée et des ailes qui ressemblent à des ailes d’oiseau, alors que de nombreux dragons ont plutôt des ailes de chauve-souris.

Stalles de la cathédrale de Poitiers, dosseret, griffon L’écoinçon 16 porte un animal fantastique tourné vers la droite. Il s’agit plus ou moins d’un griffon. Il a un buste, une aile et une tête d’oiseau avec un bec crochu comme un rapace mais de curieuses oreilles, et un arrière-train de cheval.

Les écoinçons des dorsaux des stalles nord, rangée supérieure de la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers, numérotés à partir de l’ouest (à gauche quand on les regarde), je vous les montrerai tous un jour ou l’autre :

Les écoinçons des dorsaux des stalles sud, rangée supérieure de la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers, numérotés à partir de l’est (à gauche quand on les regarde)

  • écoinçon 1 et tous les écoinçons impairs, des anges, le premier à gauche porte une seule couronne, le dernier à droite a été coupé lors du rétrécissement des stalles, les autres portent deux couronnes, comme sur la rangée nord
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, un lion terrasse un dragonécoinçon 2 : un lion mange un dragon
  • écoinçon 4 : deux avants-corps de chien
  • écoinçon 6 : deux lutteurs
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, dosseret, tuerie du cochonécoinçon 8 : un charcutier avec ses outils et une tête de cochon
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, architecteécoinçon 10 : un architecte
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, l'avariceécoinçon 12 : l’avarice
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, l'orgueilécoinçon 14 : l’orgueil
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, la gourmandiseécoinçon 16 : la gourmandise
  • écoinçon 18 : un basilic ou un cocatrix
  • écoinçon 20 : un homme assis et un animal fantastique

Pour aller plus loin :

  • un schéma de stalles et un vocabulaire normalisé de description des stalles en français et en anglais, ont été établis par l’université Paris 4-Sorbonne (mais il manque les écoinçons…).
  • Un article ancien, mais intéressant : Amédée Boinet (1913) – Les stalles de la cathédrale de Poitiers, Compte-rendu du LXXVIIIe Congrès archéologique de France tenu en 1912 à Angoulême, 1913, p. 325-338. Consultable dans la bibliothèque numérique / Gallica de Bibliothèque nationale de France par ce lien
  • un beau livre récent avec quelques éléments sur les stalles : Collectif (Claude Andrault-Schmitt, Christian Barbier, Yves Blomme, Jean-Pierre Blin, Bernard Brochard, Marie-Thérèse Camus, Robert Favreau, François Jeanneau, Françoise Perrot, Yves-Jean Riou, Albert Rouet, Jean-Pierre Roussel), La cathédrale de Poitiers, éditions Le Temps qu’il fait, 2007, 176 pages (ISBN : 978-2-86853-415-6).

L’abbaye-aux-Dames de Caen

Les bâtiments abbatiaux du XVIIIe siècle de l'abbaye aux dames de Caen Deux grandes abbayes ont été fondées en 1059-1060 à Caen, l’abbaye aux hommes et l’abbaye aux dames, respectivement par Guillaume-le-Conquérant et sa femme Mathilde pour expier leur mariage à un rang de cousinage alors interdit par l’église. À la Révolution, l’abbaye de la Trinité dite abbaye-aux-Dames est transformée en hôpital militaire puis en hôpital civil jusqu’en 1909, avant de servir d’asile religieux pour les pauvres, les vieillards et les enfants abandonnés. Elle est depuis 1983, les bâtiments abbatiaux du XVIIIe siècle sont le siège de la Région Basse-Normandie. Des chapiteaux romans sont aussi déposés dans le cloître du XVIIIe siècle.

La façade de l'église de la Trinité / abbaye aux dames de Caen Pour l’église, n’oubliez pas d’emporter vos jumelles. Il y a de très beaux chapiteaux à admirer, mais ils sont loin… La première série se trouve dans la nef. Les grandes arcatures de la nef sont surmontées d’une corniche ornée de billettes (des sortes de petits cylindres) et d’une série de petites arcatures aveugles au-dessus de laquelle se trouve une galerie. Ce sont les colonnettes de cette galerie qui portent de très beaux chapiteaux romans. La seconde série, qui comprend un chapiteau aux éléphants, se trouve dans l’abside. Mais le visiteur doit rester à l’extérieur du chœur, composé de deux travées et de l’abside qui est donc loin et de plus, pas éclairée. Toujours dans le chœur, devant le maître autel, se trouve le tombeau de la reine Mathilde en marbre noir de Tournai (en Belgique… Si vous ne connaissez pas, allez visiter sa célèbre cathédrale). Enfin, sous l’abside se trouve une crypte romane, avec un chapiteau historié représentant le Jugement dernier, je ne sais pas si des visites sont organisées pour les visiteurs « non spécialistes ».

Pour préparer votre visite, n’hésitez pas à télécharger le dépliant. Si vous ne pouvez pas y aller, vous pouvez aussi visiter les différentes parties de l’abbaye à partir de ce lien.

Et n’oubliez pas l’exposition permanente Peindre en Normandie, dont je vous ai parlé l’autre jour.
Et pour revoir quelques-uns des lieux que j’ai visités à Caen, voici les liens :

L’abbaye-aux-Hommes de Caen

Façade des bâtiments abbatiaux de l'abbaye aux hommes/hôtel de ville de Caen Deux grandes abbayes ont été fondées en 1059-1060 à Caen, l’abbaye aux hommes et l’abbaye aux dames, respectivement par Guillaume-le-Conquérant et sa femme Mathilde pour expier leur mariage à un rang de cousinage alors interdit par l’église. Je vous ai parlé des expositions que j’avais vues dans l’abbaye aux Dames (peindre la Normandie et Claude Quiesse. Je vous présente aujourd’hui l’abbaye aux hommes. Sous le Premier Empire, en 1804, les bâtiments abbatiaux du XVIIIe siècle de l’abbaye Sainte-Étienne dite abbaye-aux-Hommes a été transformée en lycée jusqu’en 1961, et fut un îlot sanitaire lors du débarquement de Normandie. L’hôtel-de-ville y a élu domicile en 1965, et les visites sont donc obligatoirement guidées. Attention aux mariages qui peuvent en modifier le parcours le samedi en particulier. Les boiseries sont particulièrement remarquables.

Chevet de l'église abbatiale Saint-Étienne Dans la vaste église, qui conserve des éléments romans même si le chevet a été fortement modifié à l’époque gothique, le tombeau de Guillaume-le-Conquérant est marqué par une simple dalle de marbre, dans le chœur devant le maître autel, sans gisant.

Stalles de la chapelle Halbout dans l'église Saint-Etienne Ne ratez pas dans la chapelle Halbout (à gauche en entrant par la façade), pour ses stalles du XVIIe siècle avec de très belles miséricordes (repose-fesses si vous préférez !) sculptées.

Dans un bâtiment annexe se trouve le musée d’initiation à la nature, fondé par le docteur Ducombe pour remplacer l’ancien musée d’histoire naturelle détruit pendant la Seconde Guerre Mondiale. Je n’ai pas pu le visiter car il est fermé le samedi, et j’avais passé tout le vendredi dans les différents espaces et musées du château.

Et pour revoir quelques-uns des lieux que j’ai visités à Caen, voici les liens :

Peindre en Normandie, Région Basse-Normandie

L'abbaye aux Dames à Caen Voici la suite de ma virée à Caen début août. Depuis janvier 2008, la collection Peindre en Normandie, acquise en une quinzaine d’années par la Région Basse-Normandie et des partenaires privés est présentée de manière permanente dans les locaux de la Région, à l’Abbaye-aux-Dames à Caen. Elle se compose d’une centaine de tableaux de peintres célèbres (deux Corot, Signac, Monet, Géricault, Vuillard, etc.) ou non qui ont travaillé en Normandie à la fin du XIXe et au début du XXe siècles. Ils sont présentés dans trois petites salles à atmosphère contrôlée, accrochés de manière assez serrées sur des grilles métalliques, à la façon d’un cabinet d’amateur du XIXe siècle. Je n’aime pas trop ce parti pris, car il ne permet pas de profiter de chaque œuvre individuellement. Mais la plupart des tableaux sont d’une grande qualité, n’hésitez pas à faire la visite. Entrée libre tous les après-midis, de 14h à 18h.

Et pour revoir quelques-uns des lieux que j’ai visités à Caen, voici les liens :

Chefs d’oeuvre du gothique en Normandie, exposition à Caen

Entre de la nouvelle salle d'exposition du musée de Normandie Le musée de Normandie organise jusqu’au 2 novembre 2008 une exposition intitulée Chefs d’œuvre du gothique en Normandie, sculpture et orfèvrerie du XIIIe au XVe siècles. Il s’agit de l’exposition inaugurale de la nouvelle salle des remparts, aménagée sous la terrasse d’artillerie reconstituée par Daniel Lefèvre, ACMH (architecte en chef des monuments historiques). Cette salle s’intègre parfaitement sur le site du château. À noter que l’exposition sera ensuite présentée au musée des Jacobins à Toulouse de décembre 2008 à avril 2009.

En fait, l’exposition aurait dû s’appeler l’art gothique sacré, car mis à part dans un film sur les peintures murales, l’art profane et civil n’apparaît nulle part, aucun gisant, aucune statue civile, un peu décevant. Et dans ce film, il manque les provenances des œuvres. En revanche, les statues religieuses sont présentées avec une grande proximité des visiteurs, sans séparation (vitrine ou autre) pour les statues en pierre, y compris les statues polychromes, ce qui est rare. Les nombreuses Vierge et Vierge à l’Enfant au déhanchement gothique m’ont peu émue, mais si vous n’avez pas l’habitude d’en voir, la collection est sympathique. De même que les œuvres d’orfèvrerie, jolies prouesses commandées par des abbayes normandes pour la plupart. Mais je voudrai attirer l’attention sur quelques pièces.

La première est une Vierge allaitant l’Enfant, en ivoire, d’une grande qualité et très rare, avec le sein dénudé et tendu vers la bouche de l’Enfant (déjà grand pour un nourrisson). Elle vient de Lisieux et est habituellement conservée au musée départemental des antiquités de Rouen.

Du même musée mais provenant respectivement de Saint-Wandrille-Rançon et de l’abbaye de Fontenelle à Rouen, deux petites statues de pierre représentant un Roi jouant de la harpe et un Roi jouant du psaltérion, sorte de cithare dont vous pouvez voir des représentations ici.

Une Nativité, haut-relief en calcaire polychrome provient d’Avranche, à l’origine dans l’église Notre-Dame, aujourd’hui dans le scriptorial. La Vierge jeune accouchée est allongée dans un lit avec à son côté le berceau où repose l’Enfant Jésus. Une scène très touchante.

Je voudrais enfin vous parler d’une exceptionnelle Sainte Véronique (et si !!!) présentant le Linge. Datée des environs de 1500, en calcaire polychrome, elle provient de Fours-en-Vexin dans l’Eure.

Après tant de religion, je peux m’adonner au péché de gourmandise et vous préparer mon avancée du SAL des bonbons pour demain !

Et pour revoir quelques-uns des lieux que j’ai visités à Caen, voici les liens :